Objets bavards, l'avenir par l'objet (PREFACE DE DANIEL KAPLAN)

À propos

« On enveloppe nos déchets dans des cartons et des sacs poubelles pour mieux les faire disparaître à nos yeux, rappelle Bruce Sterling.
Nous avons un problème avec nos déchets et une phobie de ceux-ci. Mais si on ne fait pas quelque chose, notre civilisation va s'effondrer. » Le recyclage des objets est un point essentiel de l'essai de Bruce Sterling, Objets bavards.
L'auteur pose un principe simple : notre avenir passe par l'objet, et donc aussi par le design.
Le design est donc au coeur des enjeux de l'époque, et à l'ère du tout numérique, il est essentiel de s'intéresser au design numérique.
Après le temps du software, des interfaces, des interactions et des services, ce nouveau design s'attache désormais à trouver les nouvelles conditions d'existence des objets, leurs rôles, leurs principes de fabrication et de distribution.
Ce livre est un essai politique travesti en livre d'anticipation, camouflé en philosophie du design, déguisé en pamphlet écologiste. Et inversement...
Bruce Sterling sait que l'une des plus intéressantes questions que nous pose la science-fiction est : comment pouvons-nous faire quelque chose de notre avenir ?
L'auteur nous suggère la plus inattendue et la plus humaine des voies : celle de l'objet - de la bouteille de vin au site web. « L'objet, dit-il, est un pari sur l'avenir. L'avenir durable sera technique ou ne sera pas. » Mais pour y parvenir, il est nécessaire de construire une nouvelle techno-société en recyclant celle d'aujourd'hui.
C'est donc aux designers que Bruce Sterling confie notre futur.
Et cet ouvrage déssine une voie créative, excitante, paradoxale, vers un futur durable.
Il faut lire Objets bavards avec l'esprit ouvert. Ouvrir les yeux et regarder autour de soi, réfléchir à ses propres pratiques et celles de nos enfants.
Le lecteur sera tour à tour surpris, amusé, dubitatif, convaincu, choqué par Objets bavards.
Sous ses abords spéculatifs et facétieux, C'est l'un des essais les plus stimulants du moment sur la manière dont nous pouvons créer notre avenir.


Rayons : Arts et spectacles > Arts appliqués / Arts décoratifs > Décoration d'intérieur > Design


  • Auteur(s)

    Bruce Sterling

  • Éditeur

    Fyp

  • Distributeur

    Belles Lettres

  • Date de parution

    01/03/2008

  • EAN

    9782916571010

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    144 Pages

  • Longueur

    17.8 cm

  • Largeur

    13.6 cm

  • Épaisseur

    0.9 cm

  • Poids

    175 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Bruce Sterling

Bruce STERLING écrit ses premières historiettes à l'âge de douze ans. Rien de bien sérieux.
Après plusieurs années passées à l'étranger [son père travaille notamment en Inde sur un projet d'usine], il entre à l'Université du Texas, à Austin en 1972.
C'est à cette époque, qu'avec un groupe d'amis fans de science-fiction, il s'attaque sérieusement à l'écriture.
Diplômé de journalisme en 1976, il vend la même année sa première nouvelle, Man-made Self. Et un an plus tard, Harlan ELLISON publie son premier roman, Involution Oceans, traduit en français par "La baleine des sables". Mais rien alors dans le style et sur le fond, ne laisse deviner que Bruce STERLING deviendra l'une des têtes de file d'une nouvelle école de SF.
Après plusieurs parutions, notamment "The Artificial Kid" [1980] et "Schismatrix" [1985], devenu écrivain à plein temps, il distribue lui-même un fanzine photocopié intitulé "Cheap Truth" dans lequel, sous le nom de Vincent OMNIVERITAS, il ironise sur l'embourgeoisement du monde de la SF et appelle de ses v½ux une approche plus vibrante, plus moderne, plus ancrée dans son temps. On peut y voir les prémisses de ce qu'on appellera le cyberpunk.
A partir de là, STERLING développe dans ses romans l'univers cyberpunk, appuyé par des auteurs comme William GIBSON, avec lequel il co-écrira plusieurs romans, ainsi que John SHIRLEY et Rudy RUCKER.
En 1986, il réunit plusieurs nouvelles censées représenter ce mouvement, sous le titre "Mozart en verres miroirs" ["Mirrorshades", 1986]. Cette anthologie restera comme la profession de foi du cyberpunk, même si, avec le recul, elle n'en illustre pas tous les aspects.
STERLING s'attache d'ailleurs à approfondir cet univers à travers des oeuvres comme "Les mailles du réseau" en 1988 , ou le recueil de nouvelles "Crystal Express" en 1989.
En 1990, la fiction est rattrapée par la réalité : les services secrets américains investissent les locaux de Steve Jackson Games, soupçonnant un repaire de pirates informatiques, les fameux hackers.
Choqué, STERLING écrit un essai sur le sujet, paru en 1992 sous le titre "The Hacker Crackdown" et publié sur le web dans le but de soutenir la liberté de l'internet encore naissant. [Cet essai circule aujourd'hui encore sur des centaines de sites. Il est téléchargeable gratuitement.]
Ce premier pas dans l'édition non romanesque le poussera ensuite à collaborer régulièrement en tant que journaliste à de nombreux magazines, comme The New York Times, Newsday, Details, bOING bOING, Interzone, et The Magazine of Fantasy & Science Fiction. STERLING écrit aussi régulièrement dans le très branché Wired.
Fasciné par l'écologie et les changements climatiques, il lance le 3 janvier 2000 un mouvement militant, le Viridian Design movement, dont l'objectif est de mobiliser les humains contre la pollution de l'atmosphère. Centré autour d'une mailing list gérée directement par Bruce STERLING, le mouvement se décline aujourd'hui en deux magazine, un site web et plusieurs projets de design. STERLING écrit encore mais, comme on l'aura compris, sa fibre militante dépasse sa littérature et s'exprime régulièrement dans la presse et sur le web.
Marié à Nancy Adell BAXTER depuis 1979, il vit toujours aujourd'hui à Austin, au Texas, avec sa femme et ses deux filles.

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