Catalogue de l'exposition à l'Institut du Monde Arabe du 7 octobre 2019 au 19 janvier 2020.
Dans le nord-ouest de l'Arabie Saoudite se niche une bourgade étonnante : al-'Ulâ.
Elle s'étend dans un corridor naturel d'environ trente kilomètres de long, sur les rives d'un wadi encaissé entre deux imposants massifs de grès de plusieurs centaines de mètres de haut. Située à sept cents mètres d'altitude, al-'Ulâ bénéficie de conditions climatiques et hydrologiques qui ont permis le développement, depuis l'Antiquité, d'une agriculture associant le palmier dattier aux arbres fruitiers ainsi qu'aux cultures de légumineuses et de plantes fourragères. Ces ressources lui ont assuré la prospérité.
La présence humaine est attestée à al-'Ulâ depuis la Préhistoire et perdure toujours.
C'est aussi dans cette région qu'on trouve les premières inscriptions en langue puis en écriture nabatéo-arabe puis arabe à partir de la fin du Ve siècle.
Les formations rocheuses d'al-'Ulâ, comparables à celles du Grand Canyon aux États-Unis, et les nombreux tombeaux rupestres de sa voisine, Madâin Sâlih, l'ancienne Hégra des Nabatéens et des Romains, en font une région exceptionnelle.
Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si le premier site saoudien à avoir été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, il y a plus de dix ans, est Madâin Sâlih, considérée comme la petite soeur de Pétra en Jordanie.