Les querelles, les batailles, l'ostracisation et les autres formes de violence à l'école sont vraisemblablement aussi anciennes que l'école elle-même. Il a pourtant fallu attendre la fin du XXe siècle pour que l'on « découvre » et définisse la violence scolaire qui a immédiatement fait l'objet d'une importante indignation morale.
Que signifie cette soudaine reconnaissance du harcèlement entre jeunes ? Pourquoi et comment un phénomène ancien en vient-il à faire l'objet d'une sensibilité nouvelle ? Que peut-il nous apprendre de la normativité sociale contemporaine ?
Cet ouvrage invite à une incursion dans l'univers normatif de l'enfance par l'étude généalogique de cette croisade morale. Cette chronique sociologique de la violence interroge les métamorphoses récentes de notre rapport à la déviance et à la souffrance. L'histoire racontée est celle d'un problème qui naît dans le langage d'une adolescence dangereuse pour être retraduit dans la grammaire d'une enfance vulnérable.
Nortin Hadler se concentre sur une relation : la confiance sacrée entre le médecin et la personne qui choisit d'être son patient et les règles qui régissent leur interaction.
Comment expliquer cet engouement pour la figure du mortvivant ? On retrouve les zombis dans des annonces publicitaires, dans des ouvrages didactiques et dans l'espace public.
Le zombie contemporain, mort-vivant mangeur de chair humaine, apparaît dans un grand nombre de productions esthétiques depuis le début des années 2000, contaminant une variété de supports (du livre au film, du jeu vidéo à la série télévisée) et différents genres, à commencer par celui de l'horreur.
Dans cet ouvrage révolutionnaire, Peter C. Gøtzsche lève le voile sur les comportements frauduleux de l'industrie pharmaceutique dans les domaines de la recherche et de la commercialisation et sur son mépris moralement répugnant pour la vie humaine. L'auteur établit des rapprochements convaincants entre l'industrie pharmaceutique et l'industrie du tabac et révèle l'extraordinaire vérité derrière les efforts déployés pour semer la confusion et détourner l'attention du public et des politiciens.
Pourquoi les personnes LGBT sont-elles plus à risque de subir des violences sexuelles ? Comment réagissent-elles à ces agressions ? Quels sont leurs besoins ? Et quelle aide leur est alors offerte ? À partir d'une recherche menée d'une part auprès de victimes relatant leurs expériences, en particulier quand elles ont cherché du soutien, et d'autre part auprès d'organismes d'aide aux victimes, les auteurs font le constant suivant : le sexe, le genre et l'orientation sexuelle des gens font parfois en sorte qu'ils ne reçoivent pas l'attention ou les services requis. Sont par conséquent proposées des solutions imaginatives, tablant sur une collaboration accrue entre organismes LGBT et organismes d'aide aux victimes.
Cet ouvrage collectif est inspiré des réflexions et analyses qui ont été partagées lors de l'Université féministe d'été tenue sous le thème « Femmes, violences, politiques et résistances ». L'actualité nous rappelle fréquemment que les violences envers les femmes font partie du quotidien ; les dénonciations de harcèlement et d'agressions, notamment dans la foulée du mouvement #metoo, en constituent une preuve. Malgré les efforts déployés au cours des dernières décennies, les violences faites aux femmes et les violences genrées demeurent un enjeu prioritaire au coeur des réflexions et des mobilisations féministes. Visant à mettre en valeur la richesse des expertises et des points de vue, cet ouvrage présente le travail de chercheuses féministes issues de diverses disciplines, qui se sont intéressées à des contextes comme les milieux de travail à prédominance masculine ou féminine, l'éducation au primaire et à l'université, les mobilisations et les résistances pour les droits des femmes et contre les violences.
Cet ouvrage décrit comment les marchands, planteurs et autres élites des siècles modernes sont parvenus, avec succès, à exploiter un flux énorme de substances psychoactives.
Nous vivons dans un monde environné de toutes parts par les drogues, licites ou non, douces ou dures, utilisées à des fins médicales ou récréatives.
En présentant une synthèse de la circulation des drogues à l'échelle planétaire et de leurs conséquences sur les civilisations, ce livre montre aussi comment ce flux de ressources psychoactives a pu être exploité avec succès. Il révèle aussi pourquoi, en dépit des énormes profits et revenus provenant des taxes, les gouvernements ont fini par changer leur fusil d'épaule en restreignant ou en prohibant certaines de ces drogues... mais pas toutes.
« Ce livre offre un compte rendu fascinant, divertissant et perspicace de la façon dont la politique, le profit et le plaisir ont façonné les attitudes contemporaines à l'égard des substances psychoactives.» - Jack H. Mendelson, Science
Ce livre dresse un portait pénétrant de la complexité des valeurs, des attitudes et des croyances relatives au travail de la population active québécoise. Issu d´une vaste enquête auprès d´un millier de travailleurs québécois, il montre que si le travail est toujours une valeur importante, la réalisation de soi et la quête d´équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle sont des aspirations de plus en plus partagées par les individus. Assiste-t-on à l´émergence d´un nouveau monde du travail ?
Cet ouvrage recontextualise une oeuvre classique dans un des champs d'interrogation sociopolitique et scientifique actuellement les plus importants.
Il offre une synthèse de l'apport théorique de Max Weber dans le domaine des relations ethniques. L'analyse s'attarde sur trois notions en particulier : race, groupe ethnique et nation, toutes trois discutées à la fois dans leur contexte historique et comme concepts clefs de la recherche contemporaine. La deuxième partie de l'ouvrage présente la traduction française d'un débat qui a eu lieu entre Max Weber et ses collègues sur l'objet de la sociologie et les théories raciales et eugénistes dans le cadre du premier Congrès de la Société allemande de sociologie en 1910.
L'objectif premier de ce livre est d'être utile à l'intervention auprès des hommes. Il s'adresse tout particulièrement aux milieux de pratique, mais également à ceux et celles désirant mieux connaître les réalités masculines afin de mieux intervenir auprès des hommes. C'est l'expertise d'AutonHommie, acquise depuis plus de trois décennies auprès d'hommes en difficulté, qui constitue le socle de l'ouvrage. Une convergence importante des résultats de recherches récentes sur les hommes québécois en matière de santé et de bien-être, et leur rapport aux services, et l'expérience de l'intervention à AutonHommie, est mise en évidence. Plus spécifiquement, le livre rend compte des principes et des valeurs d'intervention promus par AutonHommie. Il présente également des protocoles et des guides d'interventions décrivant les règles de pratique en matière d'intervention individuelle et de groupe. Enfin, l'ouvrage s'inscrit dans une perspective de transfert des connaissances visant à rapprocher les services des hommes.
Si la plupart des adolescents ont déjà fait des bêtises qui constituent des crimes, seulement quelques uns vont s'enfoncer dans une trajectoire délinquante qui hypothèquera le reste de leur v ie. C et ouv rage traite d' abord de pl usieurs questions m éthodologiques né cessaires pour comprendre l'état de la recherche dans le domaine. Le coeur du livre est constitué d'un examen détaillé des principales théories reconnues pour expliquer les débuts et le développement de la délinquance. On y retrouve une présentation des théories biologiques et psychologiques, des théories de la tension, du contrôle, de l'apprentissage, de la réaction sociale ainsi que des théories intégratives. Ensuite, les théories du c rime sont examinées;
Elles permettent de comprendre pourquoi et comment, à un moment précis, une personne décide de pas ser à l'acte. Finalement, les théories sociologiques qui rendent compte des fluctuations de la criminalité dans le temps et l'espace sont discutées.
L'oeuvre majeure de Niklas Luhmann, Systèmes sociaux, se veut une pensée révolutionnaire, décidée à mettre fin aux ontologies de la «?Vieille Europe?» et à les remplacer par un nouveau projet théorique. Elle se donne pour objectif, négativement, la critique de la modernité telle qu'elle s'est comprise elle-même et, positivement, l'étude critique de cette modernité en proposant des outils d'analyse plus appropriés, selon lui, à une meilleure compréhension des problèmes que pose cette auto-compréhension de la modernité. L'oeuvre de Luhmann se caractérise, entre autres, par son caractère post-ontologique et posthumaniste, l'humanisme étant un des traits distinctifs de la pensée de la Vieille Europe. Par la conscience de la nouveauté et du caractère révolutionnaire de son entreprise, la théorie des systèmes se hisse, d'après son auteur, à la hauteur qu'avaient des penseurs comme Bacon avec le Novum Atlantis ou le Novum Organum, ou de Kant avec Critique de la raison pure, affirmant ainsi, sans l'ombre d'un doute, son caractère subversif, d'une part, et constructif d'une nouvelle théorie, de l'autre, en se comprenant comme un nouveau paradigme des sciences humaines, des sciences sociales et de la théorie de la connaissance tout court.
Montrant que le temps de grandes concertations internationales est certainement venu pour sauver un patrimoine commun, le texte passe en revue les réactions des États envers le cyberterrorisme pour couper le réseau aux terroristes... Le but du terrorisme est de semer le trouble, d'exercer du chantage, de provoquer le chaos. Il passe par deux vecteurs, l'un humain, l'autre technologique. Les terroristes agissent sur les hommes en suscitant la peur ou en étant prosélytes. Ils agissent par Internet, soit en laissant planer des doutes sur la sécurité et la sûreté des installations stratégiques, soit en provoquant la dépendance par des méthodes sectaires. Ainsi, les machines auraient un pouvoir sur les hommes, les uns seraient convertis, les autres terrorisés. Pour sortir du chaos et rétablir un ordre, passer les relais après l'état d'urgence, il faut se garder des dérives totalitaires qui seraient des leurres pires finalement que le mal. Le présent essai est un appel citoyen qui est fait aux familles qui doivent prendre conscience de la menace jusque dans les recoins les plus éloignés de la République et agir sur l'éducation des enfants. Le texte s'adresse également aux éducateurs qui ont en charge les plus exposés. Enfin, il invite à propager l'esprit de résistance, tout comme les terroristes propagent l'esprit de peur.
Il porte une profession de foi dans cette « génération Y » qui saura serrer les rangs et former les bataillons numériques pour que le monde libre soit encore libre demain.
Le travail, est-ce encore la santé ? Ou faut-il perdre sa vie à la gagner ? Les réalités d'aujourd'hui offrent de troublantes réponses à ces vieux adages : dépression, épuisement professionnel, détresse psychologique et absences pour maladie témoignent d'une crise dans la relation entre la personne et son travail.
Encore faut-il la reconnaître et accepter d'en partager la responsabilité. Cet ouvrage s'adresse particulièrement aux gestionnaires et aux étudiants en GRH qui sont préoccupés par l'évolution récente de l'organisation du travail et par le fait que certaines exigences des employeurs dépassent les capacités d'adaptation des personnes. Il signale aussi les impacts d'une dérive dans le fonctionnement des organisations et dans la structuration des rapports sociaux.
Bien sûr, il reste toujours de bons milieux de travail et des employeurs renommés pour les qualités humaines de leur gestion. Mais les forces qui gouvernent présentement les marchés contribuent plutôt à la consolidation de pratiques de gestion nocives pour les travailleurs qui les subissent. Un équilibre a été rompu et les coûts humains et financiers de cette rupture sollicitent l'attention des acteurs sociaux.
Il devient urgent d'agir autrement.
La détresse psychique est-elle universelle ou contextuelle ? S'exprime-t-elle à travers les mêmes symptômes et donne-t-elle lieu aux mêmes interprétations et aux mêmes explications populaires d'une culture à une autre ? Les analyses présentées dans cet ouvrage confirment l'importance de l'influence qu'exerce la culture locale martiniquaise sur la nature et l'expérience vécue des épisodes de souffrances psychiques. La détresse martiniquaise est bien une détresse créole. Intimement liée à la souffrance sociale qui lui sert d'assises, elle est modelée autant par le passé colonial que par le contexte postcolonial d'aujourd'hui. L'ouvrage est alors consacré à deux chantiers de recherche complémentaires. Un premier s'efforce de retracer l'influence de facteurs structurels (économique, politique et culturel) sur les conditions concrètes d'existence qui déstabilisent les individus les plus vulnérables. Un second étudie la détresse, non plus exclusivement à travers des catégories diagnostiques psychiatriques, mais tout autant comme langage créole de la souffrance. Le regard se porte alors sur les idiomes locaux à travers lesquels l'Antillais identifie, exprime et explique sa détresse. Dépendance économique, débats sur l'autonomie politique, croyances magico-religieuses et quête de reconnaissance s'entrechoquent dans cette ethnoépidémiologie de la détresse psychologique dont l'objectif sera de concilier analyses politique, économique et culturelle des causes de la souffrance sociale et psychique dans la Martinique postcoloniale.
Pour comprendre les conduites des jeunes, il faut d'abord savoir comment ils décodent et négocient les contraintes des adultes, comment ils construisent leurs propres codes et leurs propres rituels afin d'affirmer qui ils sont. Même derrière des formes apparentes d'opposition, c'est bien l'envie d'exister et d'être reconnu qui motive leurs comportements. Pour cet ouvrage, nous avons rassemblé des collaborateurs qui proposent plusieurs points de vue sur les conduites juvéniles, mais aussi sur leurs manières particulières d'appréhender la société dans laquelle ils vivent.
Malgré la diversité de leurs comportements, tous nos collaborateurs observent chez les jeunes le désir de créer des liens et l'inconditionnelle nécessité de prendre leur place dans le monde.
Cet ouvrage s'interroge sur ce que devrait faire la communauté internationale lorsqu'un Etat n'assure plus la fonction de protection qui est la sienne, mais qu'il use et abuse au contraire de son pouvoir, se retourne contre sa propre population et utilise les moyens dont il dispose pour fomenter, inciter ou encore laisser perpétrer une violation massive et systématique des droits de l'homme. Le concept de responsabilité de protéger qui s'impose depuis quelques années sur la scène internationale met en lumière que s'il est incapable d'assurer cette protection, l'Etat perd ce qui fonde sa légitimité dans le monde moderne et ouvre la porte à la responsabilité subsidiaire de la communauté internationale qui pourrait justifier d'employer la force armée pour protéger une population en péril.