Après la mort de son père, Didier Eribon retourne à Reims, sa ville natale, et retrouve son milieu d'origine, avec lequel il avait plus ou moins rompu trente ans auparavant. Il décide alors de se plonger dans son passé et de retracer l'histoire de sa famille. Evoquant le monde ouvrier de son enfance, restituant son ascension sociale, il mêle à chaque étape de ce récit intime et bouleversant les éléments d'une réflexion sur les classes, le système scolaire, la fabrication des identités, la sexualité, la politique, le vote, la démocratie...
Réinscrivant ainsi les trajectoires individuelles dans les déterminismes collectifs, Didier Eribon s'interroge sur la multiplicité des formes de la domination et donc de la résistance.
Un grand livre de sociologie et de théorie critique.
Didier Eribon est professeur à la faculté de philosophie, sciences humaines et sociales de l'université d'Amiens. Il a également enseigné à l'université de Berkeley (Etats-Unis). Auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Réflexions sur la question gay (Fayard, 1999), Une morale du minoritaire (Fayard, 2001), D'une révolution conservatrice et de ses effets sur la gauche française (Léo Scheer, 2007), il a été le lauréat 2008 du prestigieux Brudner Prize, décerné chaque année par l'université Yale.
« L'image que nous avons des animaux correspond rarement à la réalité. Les moutons ? Des suiveurs, sans aucune personnalité. Les porcs ? Ils sont sales. Les loups ? Méchants. Cette vision déformée peut nous conduire à négliger les animaux, à les mépriser, voire à justifier leur exploitation déraisonnée, qui se traduit par la violence et l'injustice.
Il nous faut déconstruire les représentations et les pratiques que nous perpétuons de génération en génération, malgré nos connaissances scientifiques toujours plus grandes. C'est ce à quoi je souhaite contribuer avec ce livre : modifier notre manière de voir le monde qui nous entoure, apprendre à cohabiter avec les autres créatures, et prendre conscience que nous faisons aussi partie du règne animal.
Ce voyage sera passionnant et renversera nombre d'idées reçues. Face à l'effondrement de la biodiversité et à la crise climatique, ouvrir les yeux sur l'ampleur des problèmes que pose le traitement infligé aux animaux est autant une question d'éthique qu'une question de survie. Pour eux comme pour nous, il y a urgence à changer de regard sur le vivant. »
Il y a deux façons de voir la situation actuelle : soit se complaire dans le constat, il est vrai cruel et inquiétant ; soit surmonter ce dernier et chercher des solutions, faire confiance aux trésors de notre génie français. Vous, les jeunes, êtes l'avenir de la France. Vous êtes aujourd'hui en demande d'humanité et de fermeté, d'autorité et d'amour, d'exigence et de bienveillance. Vous cherchez votre équilibre, dans une société où les facteurs de déséquilibre se multiplient. Il reste à canaliser vers de justes causes cette attente et cette soif d'idéal. Les plaintes soulagent, mais ne construisent rien de durable.
Tout au long de son parcours militaire, le général Pierre de Villiers a eu à coeur de transmettre ; cinq années dans la vie civile n'ont fait qu'affermir son engagement pour la jeunesse, à laquelle il dédie ces lettres. Elles constituent une véritable profession de foi intellectuelle et morale. Une leçon qui résonne profondément en nous.
Ces Paroles d'honneur ouvrent un chemin pour réapprendre à aimer la France et retrouver l'espérance.
Après quarante-trois années d'une carrière militaire qui l'a conduit à devenir chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers est président d'une société de conseil en stratégie. Il est l'auteur, aux éditions Fayard, de Servir (2017), Qu'est-ce qu'un chef ? (2018) puis L'équilibre est un courage (2020).
Notre propos est de dénoncer le cours pervers d'une politique aveugle qui nous conduit aux désastres.
Il est d'énoncer une voie politique de salut public.
Il est d'annoncer une nouvelle espérance.
Stéphane Hessel - Edgar Morin
Antoine Leiris a perdu sa femme, Hélène Muyal-Leiris, le 13 novembre 2015, assassinée au Bataclan.Accablé par la perte, il n'a qu'une arme : sa plume.
À l'image de la lueur d'espoir et de douceur que futsa lettre « Vous n'aurez pas ma haine », publiée aulendemain des attentats, il nous raconte ici comment, malgré tout, la vie doit continuer.
C'est ce quotidien, meurtri mais tendre, entreun père et son fils, qu'il nous offre. Un témoignagebouleversant.
Ancien chroniqueur culturel à France Infoet France Bleu, Antoine Leiris est journaliste.Vous n'aurez pas ma haine est son premier livre.
Depuis 2017, la France a continué de changer, elle a vu apparaître les Gilets jaunes. Dans ce nouvel opus, Anne Nivat poursuit le reportage entamée Dans quelle France on vit. Elle s'est immergée dans huit lieux où des Français très divers lui racontent comment ils vivent,comment ils voient la France et pourquoi, au moment où se profile l'élection présidentielle, beaucoup d'entre eux n'iront pas voter. Chaque lieu choisi correspond à un sujet précis, Givors et la mobilité, Alès et le trafic de drogue, Denain et la souffrance économique, la vallée du Diois et sa capacité d'accueil en question, Fégréac en Loire-Atlantique et ses agriculteurs, Saint-Maixent l'Ecole dont la tranquillité est sollicitée, Andernos-les-Bains et ses "vieux", pauvres ou riches, enfin, Châlons-en-Champagne et l'abstention des jeunes..
Depuis son livre-enquête Dans quelle France on vit, Anne Nivat a continué de parcourir la France, rencontrer et écouter des centaines de personnes issues de générations, de parcours et de milieux différents. Des gens simples et remarquables.
A Denain, Givors, Alès, dans la vallée du Diois, à Saint-Maixent-l'Ecole, Fégréac, Andernos-les-Bains ou Châlons-en-Champagne, elle a observé La France de face. Ni de haut, ni d'en bas.
Elle a vécu des scènes intimes, surprenantes, drôles, inquiétantes, obtenu des témoignages inattendus, émouvants, parfois dérangeants. Tous illustrent l'état de notre pays traversé par la défiance et les colères, mais aussi parcouru d'élans d'humanité.
Au gré des pages se dessine une France à mille lieues de celle que nous croyons connaître, où les préoccupations quotidiennes des Français sont très éloignées des sujets de la vie politique nationale.
Dans ce « road-movie » palpitant et empathique, Anne Nivat nous invite à plonger en nous-mêmes, sans hystérie, préjugé ou concession. Elle rappelle à quel point la démocratie se mérite. L'observer, y compris quand elle semble dysfonctionner, c'est aussi la choyer.
Essai sur jean genet qui analyse le traitement du theme de la marginalite sociale dans l'oeuvre de l'ecrivain.
Philosophe et historien des idées, didier eribon est l'auteur d'une célèbre biographie de michel foucault (flammarion, 1989, dix-sept traductions) et de michel foucault et ses contemporains (fayard, 1994). il est critique de philosophie et de sciences humaines au nouvel observateur, et codirige, avec françoise gaspard, le séminaire « sociologie des homosexualités » de l'ecole des hautes études en sciences sociales. ses réflexions sur la question gay, publiées au printemps 1999, ont été saluées par la critique internationale comme une contribution théorique de toute première importance et sont en cours de traduction dans plusieurs pays.
Journaliste engagé, Hugo Clément se distingue par ses enquêtes coups de poing sur l'environnement. Son journal de guerre écologique sur le terrain est un témoignage sans concession, au plus proche de ceux qui agissent en faveur de la protection de la planète.
« Nous savons que l'Humanité fait face au plus grand défi de son histoire. Nous savons que les écosystèmes dont nous dépendons menacent de s'écrouler. Nous savons qu'il y a urgence. Le doute n'est plus d'actualité.
Chaque jour, au coin de la rue ou à l'autre bout de la planète, un nouveau front s'ouvre. Partout, des femmes et des hommes ont décidé de se lever pour sauver ce qui peut encore l'être, ou pour poser les bases d'un nouveau monde. Qu'ils soient scientifiques, activistes, militaires, ou lanceurs d'alerte, ils mettent toutes leurs forces dans la bataille.
Leur victoire sera la nôtre, leur défaite aussi. Allons renforcer leurs rangs. Unissons-nous pour faire basculer la balance du bon côté. Ensemble, nous pouvons remporter cette nouvelle guerre mondiale. » Auprès de celles et ceux qui s'engagent sur le front de l'environnement, Hugo Clément dessine une carte stratégique des actions à mener. La Terre restera-t-elle une planète habitable pour notre espèce ? Tel est l'enjeu de notre dernier combat.
« D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais voulu être mère. Cette conviction a toujours été ancrée au plus profond de mon être. À l'inverse de ces femmes qui ont la certitude, dès leur plus jeune âge, qu'elles donneront un jour la vie, j'ai très tôt su que je n'aurais jamais cette envie. Une position difficile à assumer quand on constate à quel point ce mantra est bourré dans le crâne de toutes les petites filles du monde - Tu seras mère, ma fille. » Le témoignage bouleversant d'Ali Leonardi secoue nos plus intimes convictions. C'est au long de son douloureux parcours que la jeune femme cherche les raisons de l'impensable : celui d'une mère qui « abandonne ».
Comment peut-on en venir à renoncer à ses droits parentaux ? Quel est ce prétendu instinct maternel que l'on exige des femmes dès leur plus jeune âge ? Ne pas le ressentir est une source d'infamie. Ce livre lève le voile sur un tabou absolu.
Ali Leonardi a aujourd'hui 24 ans et vit à Strasbourg.
Après avoir été journaliste pour « Les Maternelles » sur France 5, Mathieu Habasque a rejoint la rédaction de Konbini.
Ce livre part d'un constat simple, qui se présente comme une énigme : bien que parfaitement justifiées et nécessaires, les luttes pour l'émancipation des femmes sont pour la plupart restées sans conséquences. À l'inverse de conquêtes sociales résultant clairement de mobilisations diverses, l'évolution du statut des femmes dans la société n'a fait suite à aucune grève, aucune manifestation d'ampleur, aucun blocage. Et cependant nul ne peut nier que, même s'il leur en reste à parcourir, les femmes ont fait du chemin depuis un siècle et demi.
À la croisée de deux thématiques, le féminisme et la crise environnementale, Véra Nikolski pose l'hypothèse « matérialiste » que c'est l'enrichissement général de la société, le progrès technique et plus spécifiquement médical qui ont permis aux femmes de faire évoluer leur statut social et politique. Volontairement polémique, le titre lie donc sciemment l'amélioration du sort des femmes avec le vaste processus historique enclenché à la révolution industrielle et dont on sait aujourd'hui qu'il fait peser des risques immenses sur notre environnement. Et ce afin de mettre les femmes en garde : la déstabilisation du climat et la crise des ressources ne menacent-elles pas de fragiliser voire d'inverser le mouvement d'égalisation ? Et dans ce cas ne faudrait-il pas abandonner la logique de réclamation qui caractérise le féminisme actuel pour mener le combat sur d'autres terrains ?
Issue d'une famille de scientifiques, Véra Nikolski est normalienne, titulaire d'un DEA de sciences sociales et d'un doctorat en science politique. Mère de trois filles et ancienne pratiquante d'arts martiaux, elle travaille dans la fonction publique.
Voici le premier manuel, sérieux et exhaustif, sur la sexualité masculine. Partant des recherches scientifiques, il aborde dans un langage clair, simple et décomplexé les différents aspects anatomiques, physiologiques, psychologiques et pathologiques. Connaissant mieux le fonctionnement de leur sexualité, les hommes pourront se libérer des fausses croyances, idées reçues et angoisses qui entravent leur plaisir. Celles qui peuvent être responsables à la fois d'inhibitions, de blocages ou de difficultés relationnelles.
Car, oui, la sexualité masculine est tout aussi dépendante du psychisme que celle des femmes. Une influence qui se manifeste autant sur le désir que sur l'érection, l'orgasme ou sur la plupart des troubles sexuels dont peuvent souffrir les hommes que Céline Causse reçoit dans son cabinet.
L'auteure poursuit ici son projet d'apporter le maximum d'informations aux hommes comme aux femmes, de répondre aux questions qu'ils se posent, et ainsi et surtout d'aider à l'épanouissement de la vie sexuelle.
Céline Causse est psychiatre, psychanalyste et sexologue à Paris. Elle a déjà publié plusieurs ouvrages dont L'hyperactivité de l'enfant aux éditions Alpen et La sexualité féminine dans tous ses ébats (Fayard, 2021 ; Pluriel, 2023).
Pendant des siècles, la sexualité féminine fut considérée comme un sujet tabou, abordée du seul point de vue de la reproduction. Cependant, au cours des dernières décennies, l'accès à la contraception, la mise en place des lois sur l'I.V.G., la montée en puissance des mouvements féministes ont favorisé la libération sexuelle chez la femme et la prise en compte de son plaisir.
Néanmoins, les recherches sur ce fameux et tant désiré plaisir n'en sont encore qu'à leurs balbutiements. Aujourd'hui les femmes manquent toujours cruellement d'informations. Afin de répondre aux questions que lui posaient régulièrement ses patients en consultation, le docteur Causse a décidé de fournir aux femmes (mais aussi aux hommes) un manuel pratique et exhaustif sur la sexualité, facile d'accès et qui ne soit pas seulement destiné aux spécialistes. Partant des recherches scientifiques les plus récentes, l'ouvrage aborde dans un langage clair, simple et décomplexé les différentes composantes de la sexualité féminine, ses aspects anatomiques, physiologiques, psychologiques et pathologiques.
La sexualité féminine s'adresse au public le plus large : de la jeune femme qui découvre sa sexualité, à la trentenaire qui souhaite enrichir son répertoire, jusqu'à la femme plus âgée qui désire conserver une sexualité épanouie.
L'irruption sur la scène publique, culturelle et politique de l'affirmation homosexuelle a entraîné, au cours des dernières années et à l'échelle internationale, une prolifération de discours sur la définition même de l'homosexualité, et soulevé tout un ensemble de problèmes théoriques, sociologiques, philosophiques : qu'est-ce qu'un homosexuel aujourd'hui ? qu'est-ce qu'une identité ? qu'est-ce qu'une mobilisation politique ?
Didier Eribon propose ici une série de réflexions qui se déploient selon trois axes. D'abord une analyse de l'expérience vécue, dans laquelle il s'efforce de ressaisir comment une place infériorisée est assignée aux homosexuels dans la société et comment leur subjectivité s'en trouve marquée. Il s'efforce ensuite de restituer quelques étapes cruciales de la constitution de l'identité gay moderne au XIXe siècle, à la fois dans la littérature et dans la culture populaire. Il étudie alors comment le procès d'Oscar Wilde mit un terme provisoire à l'émergence de cette prise de parole, et comment il en alimenta par la suite les résurgences (chez Gide et Proust notamment). Enfin, il s'attache à commenter les textes de Michel Foucault sur toutes ces questions en s'interrogeant sur ce que peut être une « culture gay » aujourd'hui.
Comment les gays peuvent-ils reformuler eux-mêmes leurs propres personnalités, dans un geste toujours recommencé d'écart par rapport aux normes ? Telle est finalement la préoccupation autour de laquelle s'articulent les trois parties de ce livre, Philosophe et historien des idées, Didier Eribon est l'auteur d'une célèbre biographie de Michel Foucault (Flammarion, 1989), qui a été traduite en dix-sept langues et fait référence dans le monde entier, Il a poursuivi ce travail avec Michel Foucault et ses contemporains (Fayard, 1994). Il a publié également une étude sur Georges Dumézil (Faut-il brûler Dumézil ?, Flammarion, 1992) et trois livres d'entretiens (avec Georges Dumézil, Claude Lévi Strauss et Ernst Gombrich).
La société assigne des places. Elle énonce des verdicts, qui s'emparent de nous et marquent nos vies à tout jamais. Elle installe des frontières et hiérarchise les individus et les groupes. La tâche de la pensée est de porter au jour ces mécanismes d'infériorisation et la logique de la domination et de la reproduction sociales. C'est à un véritable renouvellement de l'analyse des classes, des trajectoires, des identités et du rôle central et ambivalent des institutions (notamment le système scolaire, le droit, la politique...) dans leur fabrication que nous convie Didier Eribon. Avec pour horizon l'idée que seule une démarche qui place au centre de ses préoccupations le problème des déterminismes par lesquels nos vies sont régies peut nous permettre d'ouvrir la voie à une politique de l'émancipation.Paru en octobre 2009, Retour à Reims a rencontré un écho considérable et suscité de très nombreux débats. Didier Eribon entreprend aujourd'hui d'approfondir le récit et les réflexions qui s'entrecroisaient dans cet ouvrage, devenu un classique.Didier Eribon est philosophe et sociologue. Il est professeur à l'université d'Amiens. Il a publié dernièrement Retour à Reims (Fayard, 2009 ; Champs-Flammarion, 2010) et une nouvelle édition de Réflexions sur la question gay (Champs-Flammarion, 2012).
« Nous ne traversons pas un moment de crise anodin, nous vivons un moment décisif pour l'avenir de l'humanité. Comment s'extraire d'une dynamique qui nous échappe et d'un système qui nous conduit dans une impasse ? Nous avons chacun éprouvé combien les résistances au changement - en nous, comme dans le monde politique et économique - sont grandes. Nous avons vu la beauté de notre planète, la richesse de l'humanité, et nous avons souffert de les voir saccagées.
Pourtant, comme tant d'autres, nous refusons de nous résigner.
Un autre monde est à notre portée. Un monde fondé sur l'humilité, la sobriété et le partage. Un monde où les joies profondes seraient plus désirées que les plaisirs éphémères. Un monde plus équitable, plus fraternel, davantage relié à la Terre. Ce monde n'est pas une utopie. Nous pouvons tous contribuer à le faire advenir.
Mais cela ne sera possible que par une révolution des consciences.
C'est à cette conversion de notre esprit et de nos modes de vie qu'aimerait contribuer modestement ce livre, fruit du partage de nos réflexions et de nos expériences. » Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir Nicolas Hulot a passé une partie de sa vie à voyager dans les zones les plus reculées du monde au fil de son émission télévisée Ushuaïa. Engagé depuis trente ans dans la protection de l'environnement, il fut ministre d'Etat de la Transition écologique et solidaire de mai 2017 à août 2018. Auteur de nombreux ouvrages, il a créé la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme.
Frédéric Lenoir est philosophe et sociologue, auteur de nombreux essais et romans traduits dans une vingtaine de langues. Il est notamment l'auteur des best-sellers : Du Bonheur, un voyage philosophique ; La Puissance de la joie, ou Le Miracle Spinoza, aux éditions Fayard. Il est cofondateur de la fondation SEVE (Savoir Etre et Vivre Ensemble) qui propose des ateliers de philosophie avec les enfants.
Ainsi, discrètement, le courage est revenu parmi nous; même si tout le monde ne le sait pas encore. La prospérité, la démocratie, la paix et la libéralisation des moeurs, avaient pu nous faire croire que le courage, comme la volonté, l'effort, la rigueur, était devenu une vertu d'autrefois.
Mais voici chacun face à de nouveaux défis. Nos systèmes de soutien (religion, idéologies, état, famille) se sont affaissés, ou atteignent leurs limites. Plus seuls nous voulons, en même temps, plus de libertés, d'espaces, d'initiative. L'individu retrouve sa place. La vague de fond du libéralisme nous amène à prendre nos responsabilités, à compter sur nous-mêmes, à façonner notre destin. Ce sera exaltant, mais il faut du courage.
Quel rôle joue-t-il, chaque jour, dans notre vie? Pourquoi est-il irremplaçable? Comment en trouver quand il faut? Ce livre apporte des réponses.
Jean-Louis Servan-Schreiber, à la fois journaliste et chef d'entreprise, aime agir tout en réfléchissant à l'action. Le succès de l'Art du Temps (150 000 exemplaires, 7 traductions) l'a incité à explorer à nouveau une des facettes, innombrables, de cette question centrale: comment mieux vivre? Il lui a semblé que devant les changements profonds et durables de l'époque, le courage était devenu urgent.
Ils ont été sidérés par la présence de l'arbre. Ils ont éprouvé l'admiration, mais aussi l'horreur, inspirées par ce végétal souverain. Presque tous ont guetté, écouté, la parole de l'arbre. Certains ont espéré profiter de ses messages, en faire leur mentor. D'autres, plus rares lui ont déclaré leur amour.
L'objet de ce livre est de suivre depuis l'Antiquité gréco-romaine ceux qui ont su « voir l'arbre » : Horace et Virgile, mais aussi Ronsard et La Fontaine. Par la suite, Rousseau, Goethe, Novalis et, en France, Chateaubriand, Hugo, Proust et Yves Bonnefoy, entre autres. Bien entendu, il y eut aussi des peintres. S'étendre sous les ombrages, s'y délasser, y méditer, s'enfouir dans le végétal, s'y réfugier, y grimper... À l'époque contemporaine, certains ont tenté d'incruster leur corps dans l'écorce, en espérant que le végétal ferait croître l'empreinte. À l'extrême, des moribonds ont souhaité que leur ADN soit transmis à l'arbre planté sur leur tombe.
On le voit, c'est à une longue promenade que ce livre invite, à la rencontre de l'arbre champêtre, de l'arbre haie, de l'arbre isolé et sauvage comme de l'arbre domestique. Il s'agit ici de l'histoire des émotions éprouvées par des individus qui, au fil des siècles, possédaient les mots pour les dire.
Un dialogue intime et passionnant entre deux icônes de l'Amérique : Barack Obama et Bruce Springsteen, des amis de longue date. Un beau-livre magnifique qui recèle plus de 350 photographies, des textes exclusifs et documents d'archives inédits.
Deux amis de longue date se lancent dans une conversation intime sur la vie, la musique et leur profond amour de l'Amérique, avec ses défis et ses contradictions. Prolongement du podcast produit par Higher Ground, ce livre magnifique recèle plus de 350 photographies, textes et documents d'archives inédits.
Born in the USA retrace le dialogue passionnant entre le président Barack Obama et le musicien de légende Bruce Springsteen. Ils y explorent aussi bien leurs origines et les moments marquants de leurs carrières que la polarisation de la vie politique aux États-Unis et le fossé grandissant entre le rêve américain et la réalité du pays. Enrichi de photographies en couleur et de documents d'archives inédits, ce livre dresse un portrait fascinant de deux outsiders - un Noir et un Blanc - cherchant à mettre en relation leurs quêtes singulières de sens, de vérité, avec le grand récit américain.
Dans un studio d'enregistrement où sont entreposées des dizaines de guitares, et le temps d'une virée en Corvette, Barack Obama et Bruce Springsteen discutent du mariage et de la paternité, de la race et de la masculinité, de l'ivresse de la route et du retour aux origines. Ils échangent aussi leurs réflexions sur leurs protest songs favorites ou encore sur les grandes figures américaines les plus marquantes. Chemin faisant, ils révèlent la passion qu'ils ont éprouvée (et ce qu'elle leur a parfois coûté) à raconter une histoire plus grande et plus vraie de l'Amérique tout au long de leurs carrières, et à envisager la manière dont ce pays fracturé pourrait retrouver la voie de l'unité.
Le sentiment de « malaise dans la civilisation » n'est pas nouveau, mais il a retrouvé aujourd'hui en Europe une intensité sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. La saturation de l'espace public par des discours économiques et identitaires est le symptôme d'une crise dont les causes profondes sont institutionnelles. La Loi, la démocratie, l'État, et tous les cadres juridiques auxquels nous continuons de nous référer, sont bousculés par la résurgence du vieux rêve occidental d'une harmonie fondée sur le calcul. Réactivé d'abord par le taylorisme et la planification soviétique, ce projet scientiste prend aujourd'hui la forme d'une gouvernance par les nombres, qui se déploie sous l'égide de la « globalisation ». La raison du pouvoir n'est plus recherchée dans une instance souveraine transcendant la société, mais dans des normes inhérentes à son bon fonctionnement. Prospère sur ces bases un nouvel idéal normatif, qui vise la réalisation efficace d'objectifs mesurables plutôt que l'obéissance à des lois justes. Porté par la révolution numérique, ce nouvel imaginaire institutionnel est celui d'une société où la loi cède la place au programme et la réglementation à la régulation. Mais dès lors que leur sécurité n'est pas garantie par une loi s'appliquant également à tous, les hommes n'ont plus d'autre issue que de faire allégeance à plus fort qu'eux. Radicalisant l'aspiration à un pouvoir impersonnel, qui caractérisait déjà l'affirmation du règne de la loi, la gouvernance par les nombres donne ainsi paradoxalement le jour à un monde dominé par les liens d'allégeance.
Pour Elias, les individus sont liés les uns aux autres par des liens de dépendance réciproque qui constituent la société même. C'est sous l'effet de cette imbrication que les comportements se sont modifiés au cours des siècles. L'idée moderne de l'individu - cet idéal du moi qui veut exister par lui-même -n'est apparue en Occident qu'au terme d'un long processus, qui est indissociable de la domination des forces de la nature par les hommes et de la différenciation progressive des fonctions sociales.
L'individu et la société ne sont donc pas deux entités distinctes, et la dépendance croissante des États les uns à l'égard des autres place les hommes dans un processus d'intégration au niveau planétaire. La création des Nations unies et de la Banque mondiale en a été l'une des premières expressions. Le développement d'une nouvelle éthique universelle et, surtout, les progrès d'une conscience d'appartenance à l'humanité tout entière en sont des signes évidents.
Je suis noir, et forcément ça se voit. Du coup les Noirs que je croise à Paris m'appellent « mon frère ». Le sommes nous vraiment ? Qu'ont en commun un Antillais, un Sénégalais, et un Noir né dans le Xème arrondissement, sinon la couleur à laquelle ils se plaignent d'être constamment réduits ?J'oublie évidemment la généalogie qu'ils se sont forgée, celle du malheur et de l'humiliation - traite négrière, colonisation, conditions de vie des immigrés... Car par- delà la peau, ce qui les réunit, ce sont leurs sanglots.Je ne conteste pas les souffrances qu'ont subies et que subissent encore les Noirs. Je conteste la tendance à ériger ces souffrances en signes d'identité. Je suis né au Congo Brazzaville, j'ai étudié en France, j'enseigne désormais en Californie. Je suis noir, muni d'un passe- port français et d'une carte verte. Qui suis-je ? J'aurais bien du mal à le dire. Mais je refuse de me défi nir par les larmes et le ressentiment. A.M.Alain Mabanckou, prix Renaudot pour Mémoires de porc-épic (Le Seuil, 2006), est l'auteur chez Fayard de Lettre à Jimmy (2007).
Rejoignant l'indignation des jeunes générations, le journaliste et essayiste analyse la faillite des boomers sans concession et propose des solutions disruptives pour que le désastre possible soit un chemin du renouveau.
Entre 1970 et 2020, la France n'a connu ni guerre ni crise majeure : une parenthèse unique dans son histoire.
Pourtant, pendant cette période, les boomers aux commandes du pays l'ont fait passer de la prospérité au déclin. Cette génération égoïste n'a pensé qu'à ses propres intérêts, sans considération pour l'avenir. Et au moment où la démographie se rappelle à nous, le tragique de l'Histoire fait son grand retour. La parenthèse enchantée est désormais fermée, nous voilà au bord du précipice.
François de Closets n'a cessé de condamner dans ses livres à succès la démagogie et la procrastination. À 88 ans, rejoignant l'indignation des jeunes générations, il retrace sans concession la faillite des boomers, qui laissent à la charge de leurs enfants une société du vieillissement submergée par la dette et la dépendance.
Une irresponsabilité reposant sur le dévoiement de l'idée de liberté, passée de celle du « tous ensemble » au service du bien commun à celle du « moi d'abord » au service des égoïsmes individuels. Pour réconcilier les générations, il nous faut de toute urgence refonder une liberté collective.
Face aux immenses enjeux, des solutions existent qui ne ruineront pas le pays, n'accableront pas les plus jeunes, ne conduiront pas à l'abandon des plus âgés. Par des propositions comme le Conseil de prévision, ce livre en apporte, très concrètement, la preuve. Pour que le désastre en cours se transforme en chemin du renouveau.
Pour garantir la survie de l'humanité, menacée comme jamais par la crise née de la pandémie du Covid-19 et de sa gestion, il faut faire naître une nouvelle économie de la vie. Regroupant tous les secteurs économiques qui se donnent pour mission la défense de la vie, ce nouveau paradigme est le seul en mesure d'assurer un avenir souhaitable à l'humanité.
« Après une enquête planétaire, auprès des meilleures sources, souvent confidentielles, j'ai découvert bien des choses sur les causes et les conséquences de cette pandémie.
Certains dirigeants, commettant des erreurs sincères ou mentant à leur peuple, ont, en imitant la Chine, conduit à la mort prématurée de plusieurs centaines de milliers de personnes et coûté plusieurs milliers de milliards à l'économie mondiale. Suivre à temps l'autre voie, celle de la Corée du Sud, aurait coûté beaucoup moins d'argent, épargné des milliers de vies et protégé des centaines de millions de travailleurs.
De tout cela, et de bien d'autres choses que nous aura apprises cette pandémie, en bouleversant nos vies, il faut tirer les leçons. Pour se préparer à ce qui vient : une crise économique, philosophique, idéologique, sociale, politique, écologique stupéfiante, presque inimaginable ; plus grave en tout cas qu'aucune autre depuis deux siècles.
Pour ne pas faire souffrir les enfants d'aujourd'hui de la pandémie à 10 ans, de la dictature à 20 ans et du désastre climatique à 30 ans, il faut passer au plus vite de l'économie de la survie à l'économie de la vie. Elle regroupe tous les secteurs qui se donnent pour mission la défense de la vie et dont on constate tous les jours, très pragmatiquement, l'importance vitale, comme : la santé, la gestion des déchets, la distribution d'eau, le sport, l'alimentation, l'agriculture, l'éducation, l'énergie propre, le numérique, le logement, la culture, l'assurance.
Parce qu'il n'y a pas de vie possible si on n'agit pas tout de suite, dans l'intérêt de toutes les vies, d'aujourd'hui et du futur. Si on ne comprend pas que seul le temps des hommes a de la valeur. Que de passionnants combats à mener ! ».
J. A.
Sans angélisme ni dogmatisme, ce livre apaisera le débat public sur le sujet de l'immigration, en l'éclairant de réflexions inédites : celles issues d'expériences étrangères, celles produites par la recherche et celles de l'auteur enfin, spécialiste de ces questions et lui-même étranger vivant en France depuis plus de douze ans.
Pas une semaine ne s'écoule sans qu'éclate une nouvelle polémique sur les migrations : violences policières, voile dans l'espace public, discriminations, quotas, frontières... Les débats sur ces sujets sont devenus tendus, polarisés et passionnels, tandis que la parole raciste s'est libérée, relayée avec force par des activistes identitaires. Collectivement, on a accepté de penser les migrations à partir des questions posées par l'extrême-droite, en utilisant même son vocabulaire. Quant à nous, chercheurs, nous nous sommes souvent retrouvés réduits à devoir débusquer rumeurs et mensonges, qu'il s'agisse de dénoncer le mythe de l'appel d'air ou du grand remplacement.
Nos sociétés resteront malades de ces questions tant qu'elles continueront à les envisager sous l'unique prisme des idéologies. C'est toute l'ambition de ce livre : montrer qu'il est possible de penser ces sujets de manière rationnelle et apaisée, en les éclairant de réflexions et de faits qui sont bien trop souvent absents des débats. En montrant, par exemple, que les passeurs sont les premiers bénéficiaires de la fermeture des frontières. Ou que la migration représente un investissement considérable pour ceux qui partent, alors qu'ils se retrouvent souvent décrits comme la « misère du monde ».
Les questions d'identité collective doivent être des enjeux qui nous rassemblent, plutôt que des clivages qui nous opposent. À condition de reconnaître et d'affronter les problèmes structurels de racisme dans nos sociétés. Après tout, on a tous un ami noir.