Cet ouvrage est le fruit d'un accompagnement de funérailles civiles ou religieuses par une équipe de bénévole formée et expérimentée.
Il présente un ensemble de récites de vie de personnes défuntes et de leur entourage.
Il restitue les éléments clés de la préparation et du déroulement de la cérémonie civile ou religieuse.
Les personnes âgées et leurs accompagnants (familles, professionnels, bénévoles...) sont confrontées en fin de vue à des questionnements autour de la mort, du sens de la vie, de l'amour, du pardon, de la solicitude...
L'accompagnant se doit de les prendre en compte pour permettre à la personne âgée de vivre cette dernière étape de vie plus sereinement.
L'auteure s'appuie sur son expérience tant auprès des personnes âgées que des professionnels pour proposer des chemins permettant une présence chaleureuse et respectueuse, permettant de construire une fin de vie où humanité et dignité trouvent pleinement leur place.
La non-violence est une notion complexe qui suscite encore de nombreux malentendus. Les différents mots pour l'exprimer ont d'ailleurs évolué dans l'histoire : « ahimsa » « non-résistance », « résistance passive », « satyagraha », « non-violence », « action non-violente », « désobéissance civile », « résistance civile », autant de concepts qui se sont efforcés de traduire les différentes dimensions de la non-violence, sur un plan éthique, spirituel, culturel, stratégique et politique.
Dans ce parcours sémantique et lexicologique à travers l'histoire de la non-violence, l'auteur nous propose un vaste panorama des multiples significations de la nonviolence à travers les écrits des personnalités, des mouvements, des acteurs et des chercheurs qui se sont efforcés de mettre en mots l'idée de non-violence. À ce titre, cette somme représente une véritable anthologie de la non-violence.
Cette recherche sans précédent en francophonie permet de lever les nombreuses confusions que génèrent le mot et l'idée de non-violence et aboutit à l'élaboration d'une définition de la non-violence à vocation universelle. Elle ouvre également de nouvelles pistes de réflexions sur la capacité de la non-violence à devenir un nouveau paradigme civilisationnel susceptible de répondre aux nombreux défis de notre temps.
Coordonné par Thierry Goguel d'Allondans et Jonathan Nicolas, cet ouvrage offre une série de variations sur la notion de «genre», une notion qui traduit aujourd'hui à la fois la conscience approfondie de ce que le lien social est toujours au fondement de nos représentations, et le fait que ses objectivations soient révocables si l'on ne s'y reconnaît pas. Longtemps décrit comme «naturel», le genre est désormais perçu comme une décision propre, un choix.
L'individualisation du lien social ne cesse d'élargir la marge de liberté des acteurs. Le concept de genre en sciences sociales vise à définir les représentations, les valeurs, les rôles, les attitudes, associés au masculin et au féminin en tant qu'ils relèvent d'une construction sociale et culturelle. Les représentations de genre sont des scripts à la disposition des acteurs. Les notions d'«homme» ou de «femme» ne sont pas des essences, elles se dissolvent sous les fictions plus ou moins partagées qui les mettent en scène au sein du lien social. L'individu construit l'évidence de ses comportements comme homme ou femme, sans en avoir toujours conscience, car il en a acquis le principe au cours de son enfance par la socialisation, et leur confirmation relève du jeu ordinaire de l'existence, de ce qui est tenu pour acquis.
Thierry Goguel d'Allondans et Jonathan Nicolas soulèvent une question polémique majeure : «Peut-on encore s'interroger sur ce que serait, pour chacune et chacun, être un homme ou le devenir, être une femme ou le devenir, ce qui relèverait de la masculinité ou de la féminité ? Ou faut-il - comme l'espèrent certains - en finir définitivement avec le genre ? Abandonner toute classification qui serait potentiellement stigmatisante ?» Extrait de la préface de David Le Breton
Sexualité et handicaps ! Compatibles ou pas ? Si la réponse sociale est oui, les atermoiements qui persistent chez les accompagnateurs, familiaux ou professionnels, témoignent chez eux de la persistance d'un scepticisme ou même d'une crainte à ce sujet : celle que les personnes en situation de handicap seraient incapables de bénéficier du même accès que tous aux projets sexuels en cours dans notre société. Or, convenablement éduquées comme elles le sont depuis les années 1970 - 1980, elles ont plutôt démontré des aspirations cohérentes et des compétences dans ce domaine. Du moins celles qui ont les capacités relationnelles suffisantes. Malgré cela, l'environnement reste à la recherche d'une éducation sexuelle adaptée et efficace, un peu magique, qui permettrait de faire disparaître tous les risques pourtant inhérents aux pratiques sexuelles. Ce qui implique l'existence tout à fait imaginaire et inquiétante d'une sexualité transparente.
Finalement, la transmission de savoirs et de compétences, de type éducation sexuelle, est assez simple et les personnes en situation de handicap y répondent bien. Ce sont les possibilités d'expérimentation qui leur manquent.
Les premières bases à leur donner sont celles des capacités à s'inscrire dans des relations quotidiennes respectueuses fondées sur la réciprocité.
Il convient en priorité d'aider les tout jeunes et les moins aptes à la relation à construire un schéma corporel sexué et érotique mais aussi de ne pas les exciter en les poussant à atteindre une sexualité adulte prématurée ou inaccessible.
Il faut accepter que les autres nous échappent et expérimentent. Qu'ils se frottent à la réalité, quitte à s'y piquer.
Nous allons nous employer à démontrer que les difficultés que nous rencontrons actuellement dans l'accompagnement résultent moins d'une défaillance des personnes accompagnées que de nos réticences. Réticences qui nous poussent à retarder, à compliquer ou même à empêcher leur accès à la sexualité au moyen de nos exigences extravagantes et par la surveillance continue que nous leur imposons. Nous verrons aussi qu'en cela nous sommes aidés par l'évolution sociale récente qui prône l'avènement d'un sujet prétendument omnipotent alors qu'elle le cadre très serré sous une avalanches d'injonctions nouvelles mal dissimulées sous de fumeux concepts et qu'elle réduit pour tous le champ de la liberté au profit de celui du contrôle.
Les personnes traditionnellement assujetties, notamment les handicapés, sont les premières à pâtir du renforcement de ces contraintes sociales.
« L'auteure de cet ouvrage est une curieuse de la vie. Elle nous emmène là où nous n'aurions pas pensé aller. Nous découvrons celles qui sont dans une maison qui n'est pas à elles, dans une famille qui n'est pas la leur, à aimer un enfant qui n'est pas le leur mais qu'elles aiment comme le leur. Cette situation crée un sujet vaste, complexe et bien souvent ambigu qui est présenté avec humanité et de réelles références culturelles.
Nous sommes entre le don de soi et le domestique, entre le banal et l'essentiel.
Une déclinaison de différents termes essentiels concernant «la femme à la maison» et ses différentes fonctions nous situent les fondamentaux de cette situation. Une recherche sur les activités féminine d'éducation, de care, d'entretien de la maison, d'ingéniosité demandée à la femme pour assumer les différentes dimensions de ses fonctions de «maîtresse» nous invite à découvrir une rétrospective sociologique de la femme au foyer. Nous apprenons l'histoire des nourrices, entre la mythologie et certaines fictions issues de la littérature enfantine ou des romans qui furent portés au cinéma ; combien les nourrices furent et sont encore importantes !
Mais ce sont les témoignages de ces femmes-assistantes parentales qui sont l'essentiel de cet ouvrage. L'auteure leur laisse la parole. Chacune nous entraîne au coeur du sujet : l'amour inconditionnel pour un enfant qui n'est pas le sien. Ces multiples témoignages au coeur d'un réseau familial, où ce sont elles qui font les tâches invisibles, expriment un réel choix de leur part.
L'ensemble de cet ouvrage est illustré, mettant en relief la diversité des situations qui donnent place aux enfants. L'auteure n'est pas une rêveuse Elle fait des propositions pratiques, reprenant un des termes de son titre : la professionnalisation. ».
Extrait de la préface
Ce livre présente une initiation à la pratique de l'autolouange en suivant le déroulement d'une formation pour les enseignants et ceux qui font des métiers d'accompagnateurs (éducateurs, psychopédagogues, psychosociologue...).
L'autolouange est une quête qui place son auteur à l'écoute de ce que Christiane Singer appelait « le fil de la merveille ». Il vibre en chacun de nous selon des modalités individuelles. Nous sommes tous différents et tous habités d'un même élan de vie, d'une même dignité, d'une même source pour notre « anima ». Dans l'autolouange il s'agit avant tout d'être à l'écoute de ce qui monte du coeur à la plume. Faire le vide en soi pour percevoir ce pétillement de bulles de Soi qui nous informent de qui nous sommes, bien au-delà de toutes nos constructions mentales.
En chacun de nous il y a un trésor d'informations que nous négligeons trop souvent en laissant le gouvernail de nos vies à nos pensées, voire à nos réactions programmées par notre famille, notre culture, notre environnement, les expériences de notre parcours... L'auteure ne critique pas ici ce qui fait de nous des êtres sociaux. Elle met en évidence, que l'autolouange vient informer, et enrichir chacun de nous d'une dimension autonome, intrinsèque, incompressible, primitive, à la source de nous-mêmes et souvent ignorée ou rendue inaudible par nos modes de fonctionnement quotidiens. L'écouter c'est rendre nos vies plus riches, plus créatives, plus singulières, plus solidaires aussi.
Parce que vous savez qu'il existe un lien subtil entre le vécu dans le plus jeune âge et la sensibilité tout au long de la vie.
Parce que les adultes de demain se construisent aujourd'hui avec vous.
Parce que répondre aux besoins de l'enfant, écouter ses difficultés sont pour vous une priorité.
Parce que vous vous interrogez régulièrement sur la manière d'accueillir les enfants et sur « le comment » ces petits hommes naissent à l'humanité.
Parce que la joie, le rire et le sourire sont des vitamines que vous aimez partager et vivre.
Ces chroniques, billets d'humeur feront écho près de vous et certaines pourront vous aider dans vos projets, vos écrits pour défendre des positions dans votre quotidien.
Qui ne s'est pas demandé un jour que faire, face à ce gamin qui pique des colères, ou à ce conjoint avec qui la relation n'est plus aussi fluide qu'au temps de la rencontre ?
Ou encore, face à cette personne proche, que nous ressentons un peu envahissante, à qui nous disons souvent « oui » alors que nous pensons « non » au fond de nous ?
Qui ne s'est pas interrogé sur sa façon de se situer dans une relation hiérarchique ou vis-à-vis d'un collègue de travail ?
Sur une multitude de situations de tous les jours, bien concrètes, évoquées par les participants aux sessions de formation, Jean-Luc Mermet, apporte son regard apaisant et clarifiant. Il propose quelques points de repère pour pouvoir intégrer, au quotidien, une autre façon d'être, dans le respect de soi et de l'autre ; dans le désir que toute relation soit, pour chacun, une occasion de grandir.
Si dans votre vie professionnelle, associative ou citoyenne, vous vous reconnaissez comme acteur de santé ;
Si vous souhaitez développer des projets structurés, centrés sur une communauté de personnes ;
Si vous souhaitez découvrir des façons de faire, des méthodes qui ont fait leurs preuves ... alors ce livre s'adresse à vous.
Il présente une pratique qui dure depuis 15 ans : la démarche en santé communautaire enseignée par des formateurs de l'Institut de Formation en soins infirmiers du Centre Hospitalier de Roubaix.
Ce livre s'adresse à des équipes d'enseignants, d'éducateurs, d'animateurs socioculturels, de soignants, des membres d'associations citoyennes. Il se découpe en trois parties :
- La première décrit la mise en place de cette formation par Michèle Pohier, experte dans le domaine et praticienne de terrain.
- La deuxième partie clarifie les concepts qui sous-tendent cette nouvelle approche notamment avec des points de repères issus de l'histoire de la santé publique. Les points clés de la démarche en santé communautaire seront développés. La présentation de la boîte à outils méthodologiques illustrés par des exemples concrets permet de comprendre leur utilisation.
- Dans la troisième partie, quatre projets sont détaillés : deux dans le champ sanitaire (l'un en service de médecine, l'autre en maison de retraite) ; deux du champ éducatif (l'un initié à partir d'un collège, l'autre d'une mairie).
La conclusion met en perspective les démarches de santé communautaire, de soin et d'éducation du patient utilisées par les professionnels. Elle montre quelles compétences sont alors développées.
Le projet « Jouer et se comprendre » est un outil pour les enseignants et éducateurs, pour les enfants et adolescents, pour tisser leur propre réseau de relations dans le respect des différences.
Les objectifs principaux sont :
- valoriser la culture du respect et de l'accueil ;
- permettre la connaissance réciproque entre les participants ;
- améliorer le bien-être des personnes qui viennent d'arriver ;
- partager avec les enseignants une méthode éducative sur l'interculturalité.
Tout est mis en oeuvre pour que l'animation du groupe permette à chacun de partager son bagage socioculturel et de s'enrichir de celui des autres. Grâce aux jeux de rôle, aux mises en situation, grâce à la narration personnelle ou de groupe, les participants apportent leurs compétences et leurs questionnements pour faire face aux situations de leur quotidien. Dans un cadre serein et organisé, rythmé par la répétition des rites, chacun pourra grandir et élaborer des stratégies propres pour ses relations et son existence. Le moteur principal des rencontres est le jeu, choisi et pensé pour nourrir la réflexion portée par l'histoire lue. Le temps défini et l'organisation de l'espace en suivant quelques règles simples, favorisent l'écoute et la prise de parole orale.
À la suite de la lecture d'une partie de l'histoire, se met en place :
Un débat en mots ou en gestes pour la relier à notre quotidien ;
Une activité pour faire sienne l'histoire ;
Un jeu pour vivre émotionnellement et physiquement l'histoire ;
Un temps d'autobiographie, dessin ou écriture.
Le jeu sera souvent le meilleur moyen de casser des préjugés, d'exprimer des peurs et de s'y confronter. L'écriture ou le dessin sera le moment pour intérioriser ce qui a été vécu pendant la rencontre. À la fin des rencontres chaque participant construira son livret d'images ou d'histoires, les fruits de ce que nous aurons tissé ensemble. On y ajoutera une citation qui résume en quelque sorte le coeur du parcours.
Cet ouvrage propose aux lecteurs une plongée dans les pratiques de médiation familiale « en actes ».
Des médiateurs familiaux livrent ici aux lecteurs leurs pratiques, les racontent et en analysent les enjeux sous la forme de courtes vignettes.
L'ouvrage reflète la diversité des pratiques tout en rendant compte de l'originalité du processus de médiation familiale et de la façon dont les médiateurs familiaux construisent leur posture de tiers. Quelles que soient les situations, qu'il s'agisse de résoudre des litiges qui naissent dans un cadre familial, d'apaiser des conflits familiaux ou de favoriser la restauration de liens intergénérationnels, l'ouvrage repose sur une volonté de travailler dans une démarche inductive, de faire ressortir des expériences vécues éclairant la manière dont les médiateurs familiaux élaborent et maintiennent une posture qui favorise les échanges entre les personnes dans un cadre propre au processus de médiation familiale. Chacune de ces réflexions évoque, propose, formule, une expérience particulièrement illustrative d'un processus qui ne relève ni de l'expertise, ni du conseil, ni de l'arbitrage, ni de l'interprétation.
Il se structure en six chapitres qui ponctuent le processus de médiation familiale :
Se préparer à la rencontre.
Vivre la rencontre.
Expérimenter le changement.
La posture du médiateur en mouvement.
Quitter la rencontre et Promouvoir la médiation familiale.
Les « Réseaux d'échanges de connaissances d'Orly » ont été le fruit de la rencontre de l'expérience pédagogique de Claire Héber-Suffrin dans sa classe et de l'action d'une équipe d'éducateurs d'un club de prévention, dont Marc Héber-Suffrin faisait partie bénévolement, ainsi que de leurs réflexions suscitées par diverses lectures (Henri Laborit, Jean Piaget, Ivan Illich, Edgar Morin, Célestin Freinet, Paulo Freire).
Claire Héber-Suffrin, pendant ses études en Sciences de l'éducation, s'est appuyée sur tous ces éléments pour analyser cette expérience à partir des points de vue de la pédagogie, de la psychopédagogie, de la psychosociologie, de la sociologie de l'éducation... Elle a rédigé plusieurs mémoires pour obtenir licence et maîtrise en Sciences de l'éducation. Elle s'est appuyée sur les questionnements nés de cette expérience pour conduire un travail de recherche en vue de l'obtention d'un doctorat en psychosociologie de l'éducation et de la formation (1983). C'est la première partie de cet ouvrage : L'école éclatée.
Voilà que depuis quelques années, les auteurs sont interpellés par des réflexions et expérimentations autour des réseaux apprenants, des territoires apprenants, des entreprises apprenantes, des villes apprenantes, des établissements apprenants. On peut aussi parler de communautés d'apprentissages coopératifs et réciproques, de villes des apprentissages partagés ou de villes formatrices...
Revisitant cette expérience à partir de cette focale, les auteurs prennent une meilleure mesure de la force anticipatrice de ce réseau vécu dans une ville pauvre de la région parisienne, tant il est vrai que ces lieux qui posent problème à la société sont sans doute des laboratoires vivants de ce qui serait bon pour tous. Les expériences citoyennes et pédagogiques qui y sont vécues n'aident-elles à comprendre ce que pourrait devenir une société apprenante grâce à toutes ses composantes ? C'est l'objet de la deuxième partie de l'ouvrage.
Six verbes d'actions peuvent aider à faire de l'expérience de L'École éclatée une racine d'enrichissement d'une ville apprenante et, plus largement, de toute organisation qui se veut apprenante : Expérimenter ensemble, Découvrir, Reconnaître, Nous relier, Apprendre !, Créer.
Dans la troisième partie de cet ouvrage, les auteurs indiquent donc, non pas ce que doit ou pourrait être une ville apprenante, mais en quoi, les acteurs de « Villes apprenantes », et d'autres organisations apprenantes, pourraient s'inspirer de l'expérience d'Orly, élargie et enrichie par celle des Réseaux d'échanges réciproques de savoirs® depuis cinquante ans. Pour créer une ville apprenante dans laquelle la réciprocité, la coopération et la mutualisation seraient des ferments d'inventivité dans les apprentissages, de cohérence éthique et de démocratie en actes.
La définition du bénévolat témoigne d'une grande banalisation de l'acte bénévole, mais en même temps on peut prédire que des bénévoles vont devenir plus militants.
Depuis un demi-siècle et surtout deux décennies, la multiplication du nombre des associations et celle des citoyens actifs a normalisé et banalisé le bénévolat, l'a ancré dans notre culture et dans notre mode de vie. Proche du monde politique ou syndical, le qualificatif de militant n'est pas endossé par tous les bénévoles mais beaucoup changent de casquettes d'autant que les partis politiques attirent moins de candidats. La baisse de l'engagement en politique est remplacée en partie par un militantisme associatif ou via des collectifs de citoyens ou des groupes informels. L'extension du domaine du travail bénévole, dans les entreprises sociales, dans les réserves citoyennes, dans les associations de patients, dans la solidarité au quotidien, « par le bas », etc. dessine une image floue du bénévolat, un trouble dans sa définition.
Les responsables de cet ouvrage ont été percutés par le changement brutal du bénévolat. À la suite du Covid, on peut noter l'utilisation des bénévoles et même leur sur-utilisation, l'occasion de se resocialiser pour certains qui avaient été isolés pendant la crise sanitaire, période de grande anomie. La conséquence : de nouvelles formes d'entraide et de solidarité. Le contexte socioéconomique, qui incite plus à l'engagement qu'à une attitude compassionnelle, va certainement générer d'autres troubles dans le bénévolat.
Lorsqu'un établissement dysfonctionne, et que toute causalité rationnelle pouvant l'expliquer est écartée, il faut aussi en rechercher les endroits, où les problématiques individuelles et groupales en sont à l'origine. C'est la raison pour laquelle, et afin d'y parvenir, la méthodologie d'analyse institutionnelle présentée a été élaborée spécifiquement en prenant en compte les dimensions du réel, du symbolique et de l'imaginaire (RSI) de l'organisation, en lien avec la vie psychique de tout un chacun. Ainsi la compréhension des dysfonctionnements, préalable à leurs résolutions, en est grandement facilitée.
Ce guide donne les clés pour :
- savoir appréhender globalement et en profondeur les dysfonctionnements, à l'aide d'une méthodologie d'analyse institutionnelle facilement et rapidement utilisable ;
- savoir repérer et identifier les problématiques ;
- savoir identifier les causes et les manifestations des dysfonctionnements ;
- savoir prévenir et gérer les dysfonctionnements.
Ce livre s'adresse à tous les dirigeants, cadres, employés, étudiants en formation initiale et continue du secteur associatif ou public, marchand ou industriel, et à tous ceux qui s'intéressent aux organisations.
Aujourd'hui, beaucoup d'entre nous sommes perdus dans une opacité qui s'épaissit. Quand nous nous tournons vers les institutions qui nous ont guidés et protégés sur le chemin du Progrès grâce aux sciences et aux techniques, nous sommes frappés par leur difficulté grandissante à remplir leurs fonctions.
Avec un peu de recul, ce n'est que le déclin d'un monde, mais ce n'est pas la fin du monde. Ce n'est que la fin d'une belle civilisation. Or, c'est le passage d'une civilisation à l'autre qui est douloureux à vivre, difficile à comprendre, particulièrement quand on y est soi-même plongé. Et telle est notre épreuve actuelle.
Si nous voulons regarder l'avenir avec confiance, il nous faut donc changer de hiérarchie de valeurs, de philosophie, de spiritualité, de vocation : non plus exploiter mais prendre soin. Alors, il devient possible de repérer les prémisses d'un nouveau sens, d'une nouvelle et belle cohérence, dont la Vie devient le centre.
Telle est l'intention de ce petit livre : repérer qu'un changement de civilisation est en cours, indiquer à travers quelques notions-clés que la bascule est déjà faite et s'expérimente dans des lieux-pionniers où s'élabore un nouveau récit.
Oui, une belle civilisation est en train d'émerger des décombres de celle qui l'a précédée, comme cela arrive à chaque cycle civilisationnel.
La démocratie est dit-on « le gouvernement du peuple, par le peuple » et il y a lieu d'ajouter « pour le peuple ».
C'est aussi l'art de ne de pas aller trop loin dans la domination par la majorité, sous peine de rompre le pacte démocratique et de voir la minorité faire dissidence.
Encore, faut-il que les modes d'expression retenus limitent le risque de choix désorganisateurs, voire nuisibles, faute d'informations ou de compétences suffisantes chez les électeurs.
Avec, concernant les élus, la question épineuse des qualités requises pour exercer les responsabilités qui leurs sont déléguées, car un « bon » candidat peut se révéler problématique une fois élu. Ce qui pose la question des conditions de candidature et des éventuelles procédures de destitution.
Bien-traitance : en déclinant autour de ce néologisme tant de mots qui l'étayent et l'éclairent, Arnaud Deroo, fort de sa longue expérience dans la formation continue, apporte aux professionnels un guide qui est un véritable support de réexions, d'échanges et d'ouverture.
En choisissant la méthodologie associative de l'abécédaire, Arnaud Deroo nous invite à dépasser le risque consensuel, dogmatique, voire léniant, que ce nouveau terme peut comporter : il a choisi, au l des mots retenus, de nourrir des réexions tant individuelles qu'institutionnelles, pour approfondir la dynamique souvent complexe du concept de bien-traitance, les paradoxes, les contradictions, les enjeux et la dimension émotionnelle qui s'y rattachent.
Extrait de la préface de Danielle Rapoport, psychologue, fondatrice de l'association « Bien-traitance, formation et recherches »
L'obligation de prendre toujours plus de plaisir, le culte de la réussite sont les lignes de force de notre époque. Dès lors, la souffrance morale est devenue une intruse, un sujet tabou. Les personnes qui vont mal subissent une double peine. Au sentiment d'échec, vient s'ajouter la honte inavouable de la souffrance morale.
Il s'agit dans cet ouvrage, de déculpabiliser la souffrance psychique sans prétendre la vaincre.
La première partie du livre décline en sept chapitres les modalités de la souffrance, dite ontologique, dans la mesure où elle s'inscrit dans la structure même de notre sensibilité.
La deuxième partie explore les ressources de la joie, loin des clichés postmodernes, loin de l'incitation démesurée à la satisfaction de tous les désirs.
Contre les mensonges et fausses promesses de bonheur permanent, il importe de montrer que la souffrance fait partie de la condition humaine, et qu'elle n'enlève rien à la possibilité de la joie, si on sait la tenir à bonne distance.
Que l'on soit dans un lieu d'hospitalisation, somatique ou psychiatrique, ou encore en médicosocial, la question des comportements agressifs n'est que rarement traitée comme telle. C'est-à-dire comme le coeur de la problématique intégrative des personnes bénéficiaires. Des établissements ont décidé de ne pas se poser cette question et sont dans le déni le plus total.
Aujourd'hui nous disposons pourtant de théories et de méthodes efficace pour traiter ces formes non adaptées du comportement. Théories et méthodes au pluriel car il n'y a pas qu'une forme d'agressivité, pas non plus une forme d'agresseur et donc pas non plus une seule forme de réponse à ce type de comportement.
Dans cet ouvrage, qui reprend des éléments de formations-actions dispensées par l'auteur sur ce sujet, sont étudiés des éléments généraux ainsi que deux formes de «?traitements?»?: l'un pour les personnes qui possèdent un minimum de fonctionnement cognitif ainsi que le langage et l'autre pour des personnes qui ont leurs capacités cognitives limitées par la maladie et/ou le handicap psychique.
Que nous soyons éducateur spécialisé, infirmier, psychologue (et tous les autres métiers de l'accompagnement), notre tâche est d'apporter des soins, d'aider à vivre. Ce n'est qu'en comprenant le fonctionnement intérieur de cette personne dont le comportement est agressif que nous pourrons, avec beaucoup de précautions et d'échanges en équipe, en partenariat, apporter le plus souvent par essais-erreurs, des ressources à la personne afin qu'elle puisse choisir de changer, par elle-même, ses comportements.
Croquette va avoir un petit frère. Sa maman lui a expliqué qu'ils allaient être séparés quelques jours pour l'accouchement.
Le petit livret Familien sur la maternité est l'occasion d'accompagner tous les enfants qui s'apprêtent à vivre cette séparation avec leur maman à travers des explications, des illustrations et des activités.
Dans ce livret votre enfant pourra suivre notre petite mascotte Croquette, et partager avec elle ce chamboulement.
Croquette vous accompagne vous et votre enfant pour mettre des mots sur cette visite, ses émotions.
La première intention de ce livre est d'ouvrir une fenêtre sur le travail social par le récit. Ces métiers sont souvent sous le joug du devoir de réserve, et toujours pris dans l'enjeu de la confi dentialité voire du secret professionnel. Il est dont diffi cile d'en parler ouvertement. Or, le travail social est à la croisée des rapports sociaux et détient une précieuse connaissance sur notre société. Les travailleurs sociaux souffrent de ce déni, d'un manque de reconnaissance certain, non pas seulement à travers un niveau de salaire insuffi sant mais, plus profondément, concernant le sens même de leur métier. Ce n'est sans doute pas anodin.
Ce recueil s'inscrit dans une forme d'éducation populaire qui consiste à partager des connaissances issues de vécus, mais qui parlent aussi de mécanismes à l'oeuvre plus largement. Les travailleurs sociaux ont eu à coeur de livrer des récits représentatifs de leur métier, souhaitant ainsi valoriser ce qui leur parait faire sens, mais aussi ce qui heurte leur professionalité.
Les joies et les enthousiasmes révèlent ainsi l'essence du travail social. Par ailleurs, les colères et les inquiétudes exprimées majoritairement par les travailleurs sociaux sont des émotions qui révèlent des frustrations, des décalages, de l'inconfort... Elles ne viennent de nulle part et il semble particulièrement pertinent d'y prêter attention pour entendre ce qu'elles viennent dire. Nous verrons que l'agacement et les questionnements sont largement partagés, et constituent ainsi les indices d'un bouleversement en profondeur. C'est ce fi l d'analyse que nous allons suivre pour aboutir à des pistes de réfl exion, des perspectives sur nous-mêmes et notre société.
Pour le médecin, concrètement comment parler à son malade ? Comment le motiver à prendre en compte son corps ? Comment le convaincre de se soigner et/ou d'améliorer son capital santé ? Comment écouter les ressentis de son corps, de le surveiller et d'accepter de se soigner ? Et quand la maladie est installée, comment vivre avec, éventuellement comment exprimer ses maux par des mots pour « grandir » avec sa maladie ?
Et pour le malade, comment intéresser son médecin à sa personne, sa souffrance et ses symptômes ? Quand peut-on éviter d'aller voir son médecin ? Quand est-il indispensable d'aller le voir ? Comment aborder son médecin ? Comment se préparer pour la consultation pour aller à l'essentiel ? Comment lui poser les bonnes questions sur l'état de son corps, sa pathologie éventuelle, son traitement et ses conséquences ou pour vivre en santé avec sa maladie ?
La relation médecin à son patient/son malade ou usager n'a jamais été évidente... Fruit d'une longue histoire, cette liaison connaît aujourd'hui des mutations très sensibles.
L'écoute, la compréhension mutuelle, le dialogue, la coopération deviennent des compétences incontournables dans les deux sens.
Si la déconstruction des mots est au coeur du propos afin de saisir les sens plutôt, que l'essence de « la violence », l'ouvrage porte un regard sur un mot la « violence » en interrogeant la capacité que l'on puisse avoir pour ne pas être une victime. En effet, il est l'émanation du collectif APLP, créé en janvier 2015 comme résultante de la réponse pacifiée au double assassinat de Kévin et Sofiane le 28 septembre 2012 à Grenoble.
Révélateur d'un bouillonnement réflexif de citoyens et de professionnels de l'action sociale grenoblois, ce collectif a pris la décision d'aller à la rencontre des gens afin d'avoir une conception du mot « violence » et pour comprendre sur quoi repose la violence. Questionner la « violence » ne se limite pas à en tracer les contours sémantiques, vécus sur un territoire donné.
Tenter d'aller aux sources de ces différentes formes de violence offre non seulement des éléments de compréhension de ces violences, mais également participe à inventorier un répertoire d'action qui viendrait s'attaquer aux causes et plus seulement aux conséquences.
Il faudrait préciser que cette volonté d'aller aux sources n'implique pas in fine une connaissance exclusive du réel. Elle peut contribuer à préciser des particularités mais ne saurait en faire un absolu. La particularité d'une telle approche est son refus de se penser en généralité tout en s'inscrivant dans ces complexités qui caractérisent les interactions des personnes dans une société. Pour finir cet ouvrage s'achève avec un chapitre qui analyse le lieu comme une arène traversée par différents intérêts et groupes d'intérêts. Ce qui ouvre sur des pistes d'actions pour construire des communs.
Pour créer cet ensemble, le collectif a été à la rencontre de l'inconnu dans l'optique d'apprendre en faisant fi de la peur de l'inconnu. L'objectif : déconstruire les préjugés en essayant de lutter contre la violence en exaltant les merveilles de la non-violence.