Parler des évolutions du travail et de la formation, c'est parler de l'histoire, de l'actualité et de la prospective. En questionner les modalités et leurs enjeux, c'est de la pédagogie. Et poser la question de l'utilité de la formation comme du travail, et pour qui, c'est de la politique.
Se former, travailler, produire. S'émanciper, progresser, s'investir. Entre les bouleversements écologiques, la marche en avant d'une société numérique, la recherche du sens au travail des nouvelles générations, les nouveaux statuts du travail libéralisé et la formation comme produit de consommation à portée de clic, trouver le sentier balisé ou suivre sa propre piste ne va pas de soi.
Ce livre documenté vous apportera des clés pour comprendre comment les femmes et les hommes se forment et travaillent et y trouvent plaisir ou non. Il propose également un panorama des nouvelles approches coopératives du travail et de la formation.
Par son écriture alerte le présent ouvrage rend aisée la mise en perspective d'apports de connaissances solides, et il propose une réflexion salutaire dans ce monde en accélération, à prendre le temps, pour soi et les autres d'une reprise en main.
C'est une invitation à agir, soyez les bienvenu.es.
Les textes brefs présentés dans cet ouvrage ont pu voir le jour grâce aux carnets de travail utilisés par l'auteur pendant de nombreuses années. Ces carnets ont été ses compagnons de route, ses plus proches collaborateurs et ses premiers confidents. Ils ont réceptionné en vrac les éléments bruts de son quotidien au sein d'un organisme de formation en travail social dont il était directeur général.
Les réalités reconstruites par l'auteur à partir des notes figurant dans ses carnets, des documents et des photos qu'il y avait insérés, des dessins, des calculs, des ratures, des émojis, des taches, des post-it qui constellaient les feuillets, et même parfois de la froissure du papier, montrent quels pouvaient être non seulement les éléments de son quotidien, mais également ses ressentis, ses humeurs, ses doutes, ses joies et ses angoisses, le socle de valeurs sur lequel il était construit, ce qui le touchait et l'émouvait, et ce qui l'insupportait.
Cet ouvrage, atypique, tant sur le fond que sur la forme, permettra aux lecteurs de découvrir les pratiques d'un directeur général d'un centre de formation de travailleurs sociaux dans ce qu'elles peuvent avoir d'instantané.
Depuis Platon, les philosophes s'interrogent sur la meilleure manière de diriger les activités humaines, et cherchent à définir la « vertu » de celui qui exerce l'art de gouverner. Recherche d'un « bien » transcendant, et conséquentialisme immanent, se disputent le terrain.
À ces diverses attentes (dont nous aurons à détailler les objets), le directeur est, a priori, en situation de répondre. N'est-il pas le « responsable ? » Il peut ne pas répondre du tout. Il peut répondre » à côté ». Il peut faire attendre, c'est-à-dire faire durer l'attente. Toutefois, comme on le verra, il ne s'agit jamais simplement de répondre, ou de ne pas répondre, à ce qui est attendu du directeur ; il ne s'agit pas de « donner » ou ne pas donner cette chose qui est attendue. Plus profondément, nous espérons montrer qu'il y va d'un jeu entre des attentes, exprimées plus ou moins intensément, et des réponses plus ou moins satisfaisantes. En musique, l'accord de quinte attend, irrésistiblement, la résolution sur la fondamentale. Il y a, dans l'attente, de la tension.
La direction d'établissement de soin, dans le champ hospitalier, du « care » est, toujours et partout, « attendue au tournant ».
Le projet Accompagner les étrangers primo-arrivants a été coordonné par Valérie Wolff de l'ESEIS sur une durée de 5 ans (2017-2021). Cet ouvrage conclusif décline les résultats du projet comprenant une phase de formation et une recherche-action. Certains articles dépassent le cadre de la recherche conduite, ils permettent d'éclairer les appartenances culturelles, les difficultés rencontrées, voire les qualités requises ou souhaitées dans la relation d'aide et dans les pratiques d'accueil et d'accompagnement ; en somme ils relatent tout qui se passe ou ne se passe pas lors du processus d'intégration. À partir des expériences vécues et dont nos auteurs font la traduction, nous abordons trois dimensions essentielles de l'accueil et de l'accompagnement : le décalage entre objectifs politiques et réalité, la délicate question des frontières et de leurs franchissements, et la question du sens et le manque de la dimension interculturelle.
Cet ouvrage propose des clefs pour comprendre les enjeux politiques, économiques, déontologiques et éthiques du travail social et plus largement de l'intervention sociale. À partir de l'analyse des épreuves et des réactions des acteurs du champ social (travailleurs et intervenants sociaux, populations-cibles, formateurs et chercheurs), il s'agit d'améliorer la perception de la transformation du champ social et de ses conséquences sur la logique émancipatrice qui devrait être fondatrice du travail social.
Alors que nous assistons à la complexification du champ social dans les pratiques d'intervention sociale (logiques hyper-gestionnaires qui impactent les modes d'intervention orientés vers l'activation des personnes accompagnées), de la formation (développement de la concurrence entre les écoles du travail social sur fond de réingénierie et d'universitarisation des diplômes) et de la recherche (débats épistémologiques et politiques sur l'opportunité de promouvoir une recherche spécifique au travail social), cet ouvrage interroge l'ambivalence du travail social et se demande à quelles conditions les acteurs de l'intervention sociale, de la formation et de la recherche peuvent-ils participer au développement d'un travail social émancipateur ?
Le coenseignement est défini comme un travail pédagogique en commun, dans un même groupe et dans un même temps, de deux ou de plusieurs enseignants se partageant les responsabilités éducatives pour atteindre les objectifs spécifiques. Cet ouvrage a l'ambition de faire un point sur ce que l'on sait déjà à propos du coenseignement, de ses intérêts, de ses avantages comme de ses limites. Le propos ne se limite pas seulement aux fondements sociohistoriques, aux définitions et aux configurations du concept, mais s'intéresse aux conditions de mises en oeuvre effectives, en n'oubliant pas le travail préalable de planification. Divisé en dix chapitres, cet ouvrage intéressera, au premier plan, les étudiants en Sciences de l'Éducation, les enseignants et les directions d'école souhaitant s'engager dans cette transformation de l'École ou simplement intéressés par cette question.
Comme le titre le suggère, l'ouvrage dans son ensemble interroge les «?pédagogies de l'engagement ». À un premier niveau, il s'agit de comprendre quels dispositifs pédagogiques sont déployés par les «?encadrants », animateurs et responsables de structures, pour favoriser l'engagement des jeunes. Il faut cependant préciser cette première définition, qui ne rend que très partiellement compte des démarches mises en oeuvre par les professionnels des centres sociaux. La pédagogie de l'engagement réside dans les pratiques quotidiennes, bien sûr, mais aussi dans les modèles d'encadrement privilégiés par les directeurs... dans la manière dont des équipes déjà engagées dans des dispositifs « différents » motivent les collègues d'autres centres à les rejoindre... dans la manière dont la fédération se mobilise au service de ces projets, et fait évoluer ses fonctionnements pour les favoriser... dans le travail d'essaimage, au sein des centres sociaux d'autres régions et dans le monde de l'animation.
Assistante sociale en polyvalence de secteur depuis de nombreuses années, Sylvie Kowalczuk propose dans cet ouvrage un questionnement sur sa profession. En prenant de la distance, elle mène une réflexion au-delà des aphorismes convenus. Parce que les changements sociétaux pourtant loin d'être nouveaux semblent plus perturbants aujourd'hui, elle conduit plus largement un cheminement réflexif sur le travail social, la manière dont il évolue, son environnement. A travers l'exemple de l'assistant social, elle cherche à repérer les éléments de construction de l'identité du travailleur social. C'est aussi un regard sur les vulnérabilités de ces praticiens pour tenter de trouver des pistes de solution. C'est un ouvrage qui rappelle les principes éthiques de la profession, mais aussi qui permet de réfléchir à toutes ces notions qui circulent autour du travail social comme la quête de sens, l'engagement, l'identité professionnelle, mais aussi la résistance au changement, et le mal être au travail. Il peut favoriser la réflexion pour les professionnels sur les fondamentaux qui conduisent leurs actions. Il ambitionne d'ouvrir des horizons meilleurs, invite à allers vers des aspirations idoines quelle que soit les dimensions néguentropiques existantes.
L'autre n'est jamais différent au point d'être non-humain. Il est une variation de moi-même. Nous sommes tous des variations les uns des autres sur fond d'une même humanité. Cette continuité qui s'exprime, cette «â€¯différence de degré » et non «â€¯de nature », nous l'éprouvons aussi dans notre propre existence. Au fil de notre histoire, nous pouvons être affaiblis, amputés d'une partie de nous-mêmes, dépendants. Nous passons alors de l'autre côté d'un miroir qui demeure pourtant celui d'une même humanité. La différence de l'autre est aussi la mienne, aujourd'hui et demain. Le couperet qui tomberait entre le normal et le pathologique, le normal et l'anormal, la validité et l'infirmité, l'utilité et l'inutilité sociale, l'inclusion et l'exclusion est ici remis en question - il doit l'être, c'est la condition d'une société inclusive -, soumis à la critique. La volonté d'une inclusion possible fait ainsi pression sur les normes qui séparent, distinguent, discriminent.
Avec les contributions d'Alain Blanc, Claude Julie Bourque, Anne-Lyse Chabert, Julie Dachez, Simone Emmert, Charles Gardou, Nassira Hedjerassi, Simone Korff-Sausse, Florence Labrell, Cristina Lindenmeyer, Bertrand Quentin, Isabelle Queval, Didier Séguillon, Simona Tersigni, Flora Thiébaut, Alexandra Vié, Sabine Zorn.
Isabelle Queval est philosophe, professeure des universités à l'INSHEA, directrice du Groupe de recherche sur le handicap, l'accessibilité, les pratiques éducatives et scolaires (Grhapes) et titulaire de la chaire Unesco «â€¯ Handicap, Éducation et Numérique  ».
Cet ouvrage collectif procède par déplacement du regard habituel dans le champ du travail social. Regard focalisé par les politiques sociales et les métiers institués en tant que professions mobilisées par celles-ci au plus près des publics concernés.
Avec cette diversité de contributions, ce sont autant d'angles d'éclairage sur « l'envers du métier institué », c'est-à-dire sur le métier en train de se (re) faire en continu ainsi que sur le caractère invisible et indicible du métier « en actes », pour faire écho au titre de la nouvelle collection qu'inaugure cet ouvrage. L'emprise des situations, dans leur caractère des plus problématiques, et l'embarras des pratiques de co-activité avec les personnes accompagnées, participent de nouveaux chemins dans les façons de « faire connaissance » dans le cours de l'intervention et dans le cadre de recherches « embarquées. Le parti pris pragmatiste de l'introduction et de la postface mettent ainsi en valeur les apports d'une perspective de contre-plongée sur la face invisible des métiers en train de se déployer et de se recomposer.
Sylvie Mezzena, Patrick Lechaux et Richard Wittorski qui coordonnent l'ouvrage sont docteurs et chercheurs en sciences de l'éducation, plus particulièrement impliqué-e-s dans des recherches sur l'activité et les métiers de l'intervention sociale.
Avec les contributions de : Naoual Boumedian, Florence Bourgoin, Laetitia Krummenacher, Patrick Lechaux, Philippe Lyet, Sylvie Mezzena, Kim Stroumza, Richard Wittorski.
Il y a dans cet ouvrage de la dénonciation et de l'énonciation. C'est une démarche politique assumée. La dénonciation est utile dans un temps où le tri des publics est en marche ; l'énonciation est salutaire car elle propose un nouvel élan à un travail social qui s'est égaré sur les chemins de la technicité et de la prestation. Personne ne pourra reprocher à Nicolas de ne pas connaître ce dont il parle. Nicolas est engagé au quotidien et fait de la participation et de la fraternité une discipline quotidienne. Il permet à Floriane, à Vanessa, à Salim et à tous ceux qu'il rencontre de porter leurs voix, une voix qui à force de prendre des coups, accuse le coup, comme l'écrit sublimement et avec force Floriane, après avoir été orientée sans aucun regard par un technicien du travail social.
Cet ouvrage questionne les 3 notions d'éducation inclusive, d'accessibilité et de territoire(s) ? Comment comprendre que l'École-l'Université inclusive, qui se doit de proposer des environnements d'apprentissage accessibles, puisse être pensée au regard de la notion de territoire, objet d'étude et de préoccupation de plus en plus de politiques et d'économistes ? En quoi cette notion de territoire décrite comme un système complexe peut-elle participer d'une réinvention de l'école et ainsi d'un questionnement sur la diversité, comme vecteur de matérialisation des droits de l'homme ?
L'utilisation d'outils numériques chez les personnes autistes et dans leur entourage s'est fortement développée ces dernières années. Ainsi le nombre d'applications pour tablettes tactiles et smartphones a explosé, qu'il s'agisse de favoriser une meilleure communication, une organisation du temps et des activités étayées par des applications dédiées ou d'autres outils soutenant l'apprentissage, la communication, la gestion des émotions... Plus récemment, des activités avec des robots sont aussi intégrées à l'environnement de ce public. Il paraît donc pertinent d'interroger ces manières de faire et d'agir avec ces outils. Une vingtaine de chercheurs français et québécois partagent ainsi leurs analyses des enjeux, effets et usages du numérique chez les personnes autistes.
Dans cet ouvrage, Nadia Veyrié et Catherine Tourrilhes ont réuni différents auteurs sur la question de la formation en travail social. Qu'est-ce que cette formation qui est souvent méconnue ? Quels étudiants forme-t-elle et qui les forment ? Quels sont les enjeux pédagogiques essentiels face à la souffrance sociale ? Afin de répondre, les auteurs mettent en évidence cette formation en alternance à travers des pédagogies et des recherches déployées. Formateurs et étudiants en travail social pensent-ils leur métier au-delà d'une opérationnalité technique souvent attendue par notre société ?
Le vieillissement de la population en France s'est imposé comme un enjeu majeur des politiques publiques. Il impacte de nombreuses institutions confrontées à des difficultés inédites.
C'est le cas des établissements pénitentiaires où les personnes détenues âgées de plus de 50 ans représentent 11,9% de la population carcérale au 1er janvier 2018.
Loin de chercher à appréhender le vieillissement en prison à partir d'un point de vue en surplomb, le vieillissement est analysé à travers la compréhension des expériences vécues par les personnes détenues et celles des personnels. Comment les personnes détenues âgées éprouvent-elles leur incarcération ? En quoi la présence croissante des personnes âgées en détention change-t-elle les manières de travailler en prison ? Ainsi, ce livre analyse la construction sociale du problème de la vieillesse dans l'environnement de la prison. Il porte sur les désajustements et réajustements d'une institution face à un public nouveau qui vient interroger - et donc révéler - ses modes habituels de fonctionnement.
Les analyses reposent sur une enquête empirique menée dans quatre prisons où 135 entretiens ont été réalisés dont 63 avec des personnes détenues et 72 avec des personnels.
La famille, construction historique et sociale, est loin de n´être qu´une affaire privée. Elle est traversée d´injonctions que les dispositifs de l´Aide sociale à l´enfance (ASE) et de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) permettent de révéler. L´enquête qualitative réalisée dans un département francilien analyse des données issues de dossiers administratifs archivés et d´entretiens auprès de parents et de professionnels. Les données recueillies soulignent que les dispositifs sont les révélateurs des attentes sociales vis-à-vis des familles et donc des normes de parentalité à l´oeuvre dans la société française contemporaine. L´ouvrage montre qu´il existe un écart entre la prescription institutionnelle (lisible dans les dossiers) et sa réception par les usagers, qui peuvent faire l´expérience de la sollicitation, de l´observance ou de l´opposition.
Les foyers, centres éducatifs renforcés, centres éducatifs fermés, établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM), quartiers mineurs sont certaines des institutions entre lesquelles les jeunes sont continuellement placés, déplacés, replacés. Présentés comme étant désinstitutionnalisés, voire désocialisés, les jeunes sous main de justice connaissent au contraire une forme d'« hyper-institutionnalisation ». Leurs passages d'institution en institution sont autant de configurations de socialisation qui se succèdent, diffèrent les une des autres et concurrencent/renforcent les configurations familiales, scolaires, relatives au groupe de pairs et à la délinquance. Cette expérience judiciaire fractionnée, les auteurs choisissent de la présenter par la construction de portraits. Durant une investigation ethnographique longue de sept mois et réalisée au sein d'un EPM, ils entrent en étroite relation avec certains jeunes et écrivent leurs « portraits de parcours ».
Journées MAIS (Mouvement pour l'Accompagnement et l'Insertion Sociale) 2021 de Lyon. L'accroissement des inégalités, le rétrécissement du lien social et les dispositifs d'uniformisation des institutions et des pratiques sont à l'oeuvre dans notre société et dans nos quotidiens professionnels. Ce modèle issu de l'économie politique ne crée-t-il pas notre propre disqualification ? Ne désamorce-t- il pas notre légitimité à marquer de notre empreinte l'organisation de notre travail ? Au-delà de ces logiques : - reprenons l'initiative la pensée de nos destins professionnels ; - affirmons que nos métiers ne peuvent être uniquement réduits en modules, organisés par des plannings, ou se conformant à des protocoles, des recommandations ou des référentiels. - montrons notre engagement, et notre préoccupation des plus fragiles dans leur singularité ; - questionnons les nouvelles façons de composer, de déployer les actes professionnels ainsi que les possibles - vécus, pratiqués, expérimentés ou en cheminement - de l'accompagnement social. Des Journées Nationales de Formation comme proposition pour penser, dire et partager nos agirs.
«â€¯Il semble qu'aujourd'hui il n'y ait plus un seul instant de la vie des individus qui ne soit modelé, contaminé ou contrôlé par un dispositif » écrit Giorgio Agamben. Cet ouvrage est une étude de cas sur l'histoire de la scolarisation d'une population d'enfants désignée depuis 2012 par l'Éducation nationale comme «â€¯Enfants issus de familles itinérantes et de voyageurs » sous le sigle EFIV. En déconstruisant les rapports institués, l'auteure fait de la dialectique institutionnelle un instrument pour re-penser le processus d'institutionnalisation de leur scolarisation. C'est une invitation à interroger l'action de l'État en tant que responsable de la fabrication des politiques de scolarisation, mais également en tant que créateur de catégories. Virginie Dufournet Coestier est maîtresse de conférences en sciences de l'éducation et de la formation. Enseignante-chercheuse du laboratoire EMA (EA 4507 : École, mutations, apprentissages) et membre du réseau international RechercheAvec (réseau international de sociologie clinique), elle a conduit des études sur la fabrication de politiques publiques en matière d'éducation inclusive. Avec la préface de Gilles Monceau.
Le travail social est, aujourd'hui comme hier, traversé et façonné par des discours, des orientations, puis des pratiques dont les principes sont les prolongements de choix idéologiques et politiques. Des concepts parfois, des notions souvent, y tiennent lieux de repères, voire de guides, qui se déclinent, dans le meilleur des cas en recommandations et dans le pire en injonctions paradoxales. Des signifiants tels que Pouvoir d'agir, Inclusion, Inclusif, font florès dans le champ des politiques et sciences sociales, de la formation et des pratiques. Nous vous proposons de mettre en perspective et en tension les portées politiques, philosophiques, idéologiques de tels langages et de leurs usages dans la langue qui s'en sert, s'en détourne ou y consent.
Ce livre est composé d'un choix de trente-neuf textes que j'ai rédigés de 1978 jusqu'à ces dernières années. Textes publiés dans des revues, présentés dans des colloques, ou dans le cadre de conférences sur les enjeux cruciaux de l'École et de la Pédagogie. J'ai tenu à constituer un ensemble échelonné sur un nombre important d'années afin d'éclairer les problèmes rencontrés, aujourd'hui, en France du fait de l'absence d'une véritable formation des enseignants. Les enseignants apparaissent aujourd'hui totalement dépourvus des outils théoriques et pratiques qui pourraient leur permettre de remédier aux difficultés et aux échecs d'une Ecole qui en est venue à ignorer que depuis déjà plusieurs années il existe d'autres démarches.
Pendant très longtemps les institutions recevant des personnes en situation de handicap, ont, soit fermé les yeux sur des réalités qu'il valait mieux ignorer, soit fait stériliser leurs pensionnaires. Elles ont également pu édicter des règles strictes interdisant toute sexualité entre les murs de l'institution, ne se posant alors pas du tout la question de l'affectivité. Plus tard, elles ont pu mettre toutes les femmes sans leur demander leur avis, sous traitement anticonceptionnel ou bien laisser des préservatifs à disposition de chacun. Chacun aménageant la gestion de l'établissement et ses règles de vie à sa façon. Il semble que notre époque commence à sortir de cette ambivalence et de ces ambiguïtés et à s'interroger réellement. C'est un bon signe mais beaucoup de progrès restent encore indispensables. Les quelques pages de ce dossier se veulent une modeste contribution à cette réflexion.
Cet ouvrage propose de mettre en lumière l'usage des aides technologiques par des élèves présentant des troubles du langage écrit scolarisés dans des établissements du second degré. C'est à partir de trois démarches conjuguées que sont dévoilés les leviers et les obstacles à un usage effectif et efficace du numérique en classe et les conditions qui le sous-tendent. Une revue des connaissances déclinée par le prisme des approches médicale, pédagogique, didactique et technologique, permet de contextualiser l'usage du numérique dans des perspectives compensatoires. Le recours à une démarche expérimentale teste les bénéfices des aides technologiques dans des activités de lecture et d'écriture. Enfin, une démarche qualitative inscrite au coeur des témoignages des élèves concernés et des différents acteurs qui les soutiennent (parents, enseignants, ergothérapeutes, enseignants référents) donne à voir et à comprendre la mise en oeuvre d'un projet de compensation gageant l'appropriation, l'acceptation et l'utilisation d'une aide technologique en contexte inclusif. Docteure en sciences de l'éducation, Vanessa Bacquelé intervient depuis 2017 dans la Maîtrise en enseignement spécialisé à l'Université de Genève et dans le Master Référent handicap à l'Université Lumière Lyon2. Après plusieurs années d'enseignement en classes spécialisées et de participation à la formation continue des enseignants, elle consacre désormais ses travaux aux pratiques d'enseignement inclusives dans différents contextes de scolarisation et à la question de l'usage des aides technologiques par les élèves à besoins éducatifs particuliers. Moins
Récit d'une vision humaniste de l'organisation du travail de soin, ce livre est un véritable travail de mémoire destiné aux jeunes professionnels qui abordent ces métiers dans des organisations où le management semble sourd aux enseignements de la clinique institutionnelle. Enfin, il encourage à la lutte et à la résistance contre cette nouvelle normalité : n'oublions pas que les hommes, les femmes et les enfants qui vivent dans ces établissements ne sont pas des marchandises !