Parler de racisme, c'est parler d'une histoire-monde, celle de la xénophobie, de l'antisémitisme, des préjugés, de l'esclavage ou celle de la ségrégation. Mais c'est aussi parler d'images : la caricature, les objets, l'affiche politique ou de propagande, la publicité ou le tract, la photographie ou la peinture... Nombreux sont les supports qui ont véhiculé la représentation de l'« autre » comme un être inférieur, stigmatisé dans sa différence, que celle-ci soit ethnique, religieuse, culturelle ou sexuelle. Ils relèvent d'une culture visuelle qui a contribué pendant des siècles à façonner des relations tronquées, marquées par une violence pouvant aller jusqu'à l'extermination ou au génocide. En analysant près de 250 images, l'historien Pascal Blanchard et l'anthropobiologiste Gilles Boëtsch décryptent les différentes strates de cette haine de l'autre dans une perspective à la fois historique, culturelle et thématique. Car comprendre la construction de ce discours racial sur le temps long, c'est participer à sa déconstruction. Les auteurs donnent aussi la parole à une quinzaine de personnalités : chacune livre ici un éclairage à hauteur de sa propre expérience, de ses convictions et de ses engagements. Une saisissante histoire visuelle et mondiale du racisme pour en maîtriser désormais tous les codes et représentations.
Ce somptueux recueil est l'hommage que Philippe Labro souhaitait depuis longtemps rendre à ses « étoiles américaines ».
En 50 portraits qui se lisent comme autant de nouvelles, il fait revivre avec talent ces êtres lumineux aux destins exceptionnels qui, icônes de sa mythologie personnelle, marquèrent son itinéraire d'homme et d'écrivain. Retraçant leurs combats, leurs rêves et leurs drames, il évoque ces personnages qu'il considère comme les plus symboliques de l'Amérique et qu'il eut, pour certains, la chance de rencontrer. Grâce aux sublimes photographies qu'il a ici choisies, il nous fait redécouvrir sous un angle inédit le charisme, le charme et le génie propres à chacun d'eux.
Journaliste, écrivain, cinéaste et parolier, Philippe Labro est l'homme de médias (directeur général des programmes de RTL de 1985 à 2000 ; vice-président de RTL en 1996 ; vice-président de Direct 8 de 2005 à 2012) et l'écrivain talentueux et prolixe que l'on sait - il est notamment l'auteur de 20 livres, parus aux éditions Gallimard, parmi lesquels : Des feux mal éteints (1967), Le Petit Garçon (1990), Quinze ans (1992), La Traversée (1996), Je connais gens de toutes sortes (2002), Tomber sept fois, se relever huit (2003), Franz et Clara (2006), Les Gens (2009), 7500 Signes (2010). Sa passion pour les États-Unis remonte à ses 18 ans, lorsqu'il part étudier en Virginie et en profite pour voyager à travers tout le pays - une expérience marquante et fondatrice de son univers littéraire. « Je n'ai pas eu besoin de demander la permission à qui que ce soit, parce que c'était un instinct, qui reposait sur un désir, une curiosité d'Amérique, que j'avais depuis toujours. Elle venait de mes lectures d'enfance, du cinéma, de la libération de la France. » De ces années de jeunesse sont nés deux romans, L'Étudiant étranger (1986, prix Interallié) et Un été dans l'Ouest (1988, prix Gutenberg).
A partir de 1965, la révolution des moeurs en Occident donne naissance à de nombreuses publications underground. Certaines, comme Other Scenes, Yellow Dog ou Actuel, traitent de la sexualité à l'instar des autres sujets (drogue, politique, écologie...). D'autres, comme Suck, L'Organe ou Screw, sont entièrement dédiées au sexe. La libération sexuelle des années 1960 débute dans la joie et l'insouciance avant d'évoluer, au milieu des années 1970, vers une forme de pornographie codifiée. C'est cette histoire en images qui vous est contée dans Sex press.