Le livre codirigé par Jill Radford et Diana E.H. Russell, intitulé en anglais Femicide. The Politics of Women Killing, n'a jamais été traduit en français. Dans le présent ouvrage, une sélection de textes choisis par Lydie Bodiou et Frédéric Chauvaud, co-auteurs à l'Université de Poitiers, de plusieurs livres depuis 2014 sur l'histoire et l'actualité du féminicide, est présentée aux lectrices et lecteurs d'aujourd'hui, trente ans après sa première parution. Depuis 1992 les idées figurant dans cet ouvrage collectif vont cheminer à un rythme lent, mais la notion neuve et ambitieuse de femicide ou de féminicide va transformer les perceptions et les analyses des violences faites aux femmes, dans le couple mais aussi dans l'espace public, obligeant à revisiter les brutalités du passé comme celles d'aujourd'hui que plus personne ne peut ignorer.
Michelle Perrot, pionnière de l'Histoire des femmes, est aussi une spécialiste des questions relatives à l'histoire de la prison, des écrits carcéraux d'Alexis de Tocqueville, des bandes de jeunes, du fait divers au XIXe siècle et des femmes emprisonnées. Elle a consacré à ces thématiques autant de temps et d'énergie que pour ses productions et ses engagements en faveur des femmes. Le présent livre d'entretiens revient sur un itinéraire et des chantiers ouverts dès les années 1970. Il restitue aussi les rencontres, les échanges et les travaux menés avec Michel Foucault ou Robert Badinter. Cette histoire pénitentiaire s'ouvre par la révolte des prisons, en France comme aux Etats-Unis, et montre comment la question carcérale est devenue d'actualité. Ensuite Michelle Perrot pousse les portes des maisons d'arrêt et des centrales, s'intéresse aux « modèles » d'enfermement, mais aussi au « gibier pénal », c'est-à-dire aux détenus et aux prisonnières. Le dernier temps de ces entretiens s'arrête sur la séduction du fait divers qui, par la médiatisation du crime, attise le voyeurisme mais constitue aussi une entrée pour saisir l'état d'une société et la part obscure des individus...
La peste, ce fléau majeur de l'histoire des hommes est pour beaucoup une maladie historique, dépassée, dont l'énigme de la propagation semble résolue. Il n'en est rien. Dans la lutte séculaire que l'homme mène contre la peste, la connaissance précise des modes de sa dispersion forment un élément-clé. Ainsi l'identification des puces responsables de l'épidémisation constitue-t-elle un enjeu de première importance.
Des lois Ferry aux 80 % d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat, la République s'est bâtie sur la promesse de la démocratisation par l'école.
Mais la bourgeoisie s'est toujours réservé, à l'aide de barrières plus ou moins masquées, un accès privilégié à la réussite scolaire et sociale. C'était vrai du temps où le latin et le baccalauréat n'appartenaient qu'à quelques-uns. L'allemand ou les mathématiques ont pris la relève. Les classes prépas restent à peu près aussi éloignées de l'université, dans leur recrutement et leurs débouchés, que jadis le secondaire du primaire supérieur. Et l'enseignement privé, qui n'a presque plus rien de catholique, est l'arme décisive d'une ségrégation qui ne dit pas son nom.
Tout cela est inévitable : il y va de la liberté des parents. Si du moins la bourgeoisie de gauche n'ajoutait à ses stratégies scolaires le cynisme ou la naïveté qui consistent à vanter l'école laïque - pour d'autres enfants que les siens. L'hypocrisie scolaire est de ces maux, parmi les mieux partagés, qui blessent au plus profond la République.
Ce livre retrace le parcours d'un artisan « chaussetier » devenu pasteur et traversant la période des guerres de Religion au milieu des persécutions, dans le souvenir du Brésil visité en 1557. Léry est l'auteur de deux livres, l'Histoire mémorable de la ville de Sancerre, qui rapporte un cas de cannibalisme survenu quelque temps après la Saint-Barthélemy, et surtout l'Histoire d'un voyage faict en la terre du Bresil, si célèbre, si éclatant, si sensible qu'il éclipse tous les autres témoignages de la même époque. En cet itinéraire au pays des Indiens Tupinamba, jamais le moraliste ne l'emporte sur l'observateur, et la colère de l'homme de Dieu passée, c'est le retour à la sérénité de la description complice. Ce parcours anthropologique s'ouvre et se clôt par Claude Lévi-Strauss, admirateur de celui qui écrivait : « Je regrette souvent que je ne suis parmi les sauvages. » Lui-même dira lors de son arrivée à Rio de Janeiro : « J'ai dans ma poche Jean de Léry, bréviaire de l'ethnologue. »
Longtemps considérée en Europe comme la forme naturelle de gouvernement, la royauté a su évoluer dans la durée, comme le montrent les études réunies dans ce livre. Le roi n'exerçait un pouvoir légitime qu'après des rites de passage. Le sacre tirait sa force de ses racines bibliques (soulignant l'élection divine) et d'une conception eschatologique appelant le roi à conduire son peuple vers un royaume qui n'est pas de ce monde. Il a été longtemps une cérémonie mystique, dans le choeur clos d'une cathédrale, avant d'être médiatisé et de se prêter à la mise en scène fastueuse et festive. Si l'élection du roi n'a jamais totalement disparu, la succession héréditaire s'est imposée, et la reine a été associée très tôt aux rites de l'onction et du couronnement. L'idée selon laquelle le roi tenait de ses sujets l'autorité qu'il avait sur eux, et non plus de Dieu, a été le grand retournement de la Révolution. Les monarchies constitutionnelles du XIXe siècle ont ainsi adopté des rites de substitution : serment devant les chambres représentatives, discours du trône. L'ouvrage fait ainsi l'histoire d'une monarchie sans cesse réinventée.
Avec le soutien de l'Université de Lorraine et du laboratoire CRULH.
La dialectique guerre-révolution marque, du début jusqu'à la fin, la perception du conflit et de ses enjeux par l'armée française. Jusqu'en novembre 1942, par delà les divergences sur l'évaluation du risque d'insurrection communiste en France et sur la nature des liens entre Allemagne et URSS, un clivage constant, plus ou moins accentué selon les périodes, divise l'institution militaire entre les partisans d'une guerre contre le communisme et ceux qui estiment que l'Allemagne doit demeurer notre seul ennemi. A partir de l'automne 1942, la question du communisme change d'échelle : d'abord, avec l'affirmation évidente de la puissance militaire soviétique ; ensuite, avec la perspective d'une insurrection nationale coordonnée avec les armées alliées pour la libération du pays. Aussi, devenant en 1943 le principal acteur français dans la guerre, le général de Gaulle impose le principe d'une double alliance, l'une avec l'URSS, l'autre avec le PCF. En conséquence, l'armée régulière réunifiée et les officiers résistants de métropole vont, peu ou prou, jouer un rôle clé dans la mise en oeuvre de cette politique qui introduit une césure dans la culture contre-révolutionnaire de l'armée française.
L'ouvrage exploite des sources inédites: les archives du contre-espionnage (fonds restitués par la Russie); les documents militaires de la période de Vichy conservés dans les archives des Affaires étrangères; les carnets du général Petit, chef de la mission militaire à Moscou à partir de mars 1942 ; les archives de la direction du PCF en France (1943-1944).
L'ambition de cet ouvrage est de présenter une réflexion sur les rapports des Européens avec le monde sur le temps long, du XVe siècle à nos jours, en adoptant deux perspectives. La première concerne les modalités de la présence et de l'activité des Européens sur les autres continents; la seconde porte sur les effets-retours et les mutations procédant en Europe de l'intensification des échanges avec les autres continents. Nous voulons ici dépasser résolument le récit classique de l'européanisation du monde, et mettre en valeur la multiplicité, l'ampleur autant que la réciprocité des influences résultant de l'ouverture croissante de l'Europe sur le monde.
Rendre compte de ces dynamiques impose de varier les échelles de lecture, en saisissant les grandes tendances qui sont présentées dans une première partie, puis en considérant des événements parfois méconnus qui, au-delà de leur singularité, sont significatifs de la diversité, de la complexité et de la richesse des échanges et des circulations entre les Européens et le monde.
L'histoire est souvent indexée sur les révolutions, les guerres, les coups d'État. Le règne de Napoléon III ne faillit pas à la règle : commencé par une Révolution en 1848, poursuivi par un coup d'État en 1851 qui aboutit un an plus tard à la restauration d'un empire, il s'achève en 1870 par la défaite militaire contre la Prusse. L'ouvrage a choisi de porter, sur cette période, un autre regard en étudiant l'évolution des idées politiques et religieuses, les bouleversements économiques et sociaux en Bretagne durant ce règne marqué par la première révolution industrielle. C'est le voyage de Napoléon III en Bretagne en août 1858 qui permet ici d'apporter un éclairage politique sur les actions inaugurées ou évoquées par l'Empereur pour la Bretagne du XIXe siècle.
Des fêtes estivales aux dessins animés japonais, des séries de fantasy aux manifestations de l'extrême-droite étatsunienne, le Moyen Âge est partout, sans cesse réinventé, transformé, mobilisé pour des usages variés. Il s'agit ici d'étudier cette présence du Moyen Âge dans notre imaginaire que l'on nomme le médiévalisme, en mobilisant de nouvelles méthodes d'analyse et en explorant de nouveaux terrains. Quels sont les rapports entre ces Moyen Âge fantasmés et le Moyen Âge historique étudié par les médiévistes ? Comment les spécialistes de la période médiévale doivent-ils se positionner face à des réinventions contemporaines ? Telles sont les deux principales questions de cet ouvrage collectif tentant un état des lieux de la recherche médiévaliste ainsi qu'une réflexion globale, à la fois méthodologique et heuristique, sur ses défis, ses limites et ses enjeux.
Une histoire du peuple de Bretagne, de la Préhistoire à nos jours.
Les histoires de Bretagne ne manquent pas... Mais celle-ci adopte un point de vue inédit : celui des paysans, des ouvriers, des marins, celui des hommes et des femmes sans histoire, sans papiers. Elle porte attention aux plus humbles, pas seulement aux puissants; s'intéresse à la vie concrète et aux rêves qui s'y enracinent, pas seulement aux couronnements et aux batailles ; risque d'autres chronologies; ruine quelques évidences...
La crise économique de l'âge du fer, l'arrivée des Bretons en Armorique, la condition paysanne pendant la féodalité, la révolte des Bonnets rouges, la traite négrière, la Révolution et la Chouannerie, le développement du chemin de fer, l'émigration bretonne, la Grande Guerre, la Résistance, la crise du modèle agricole breton, Notre-Dame-des-Landes... Autant de moments de notre histoire examinés d'un oeil neuf.
Émergent ainsi de nouvelles figures, émouvantes ou pittoresques, jusque-là noyées dans l'anonymat des siècles. Et de nouveaux sujets : manger à sa faim, lutter pour sa dignité, découvrir de nouveaux horizons, accéder au savoir, devenir citoyen...
Pas de jargon, un rythme de lecture facile : cette histoire a été rédigée avec le souci de s'adresser au plus grand nombre tout en obéissant à la rigueur du métier d'historien.
Ce livre a été rédigé par trois historiens et un journaliste : Alain Croix, Thierry Guidet, Gwenaël Guillaume et Didier Guyvarc'h.
Ils sont les auteurs de nombreux autres ouvrages dont, chez le même éditeur, l'Histoire populaire de Nantes.
Premier ouvrage abordant les violences faites aux femmes dans le 9e art, À coups de cases et de bulles est à même de montrer la façon dont la bande dessinée franco-belge, les comics mais aussi les mangas traitent les agressions et les crimes de sang. La bande dessinée qui ne cesse d'ouvrir de nouveaux chantiers et de revisiter des domaines déjà balisés, soit en les renouvelant, soit en les inscrivant dans une tradition, continue d'investir l'imaginaire des sociétés contemporaines.
E?xplorer l'évolution de la place des enseignantes en France dans les sphères scolaire et sociale entre le XVIe et le XXe siècle. Révéler de quelle manière les identités individuelles et collectives ont pu se façonner dans ce cadre professionnel à la lumière de la différence des sexes. Tel est le but de cet ouvrage articulé autour des trois pôles que sont les trajectoires de vie (origine sociale, mobilité géographique), les parcours professionnels (formation, conditions de recrutement et de travail) et l'accès des femmes aux postes de direction (prégnance du modèle masculin, rapport à la hiérarchie masculine).
Continuité de l'Empire romain centré sur Constantinople, l'État byzantin a constitué l'une des puissances médiévales. Ce fut particulièrement le cas durant la période du VIIe siècle au début du XIIe siècle, pendant laquelle il a déployé une intense activité diplomatique auprès de ses nombreux voisins. Fort de son idéologie, il s'est voulu et pensé comme un authentique Empire du Milieu, tout en s'armant d'un réalisme constant à l'épreuve de ce monde étranger qu'il qualifiait de barbare - en bon dépositaire de la culture gréco-romaine. Sa diplomatie, en lien avec une géopolitique souvent complexe, fut incessante sur les marges, et au-delà, du territoire impérial. Étendant son spectre géographique de l'Atlantique à la Chine, et de la Scandinavie à la Nubie, cette diplomatie a même pu être considérée comme essentielle à la survie de l'Empire. Elle est ici présentée dans sa logique d'ensemble, entre principes théoriques et pragmatisme sur le terrain, dans une étude qui fait la part belle à ses acteurs, à ses outils prestigieux (or, dons, titres auliques), tout comme aux lieux emblématiques de son expression, du Palais impérial aux espaces de la guerre.
Avec le soutien du Centre de recherches en histoire internationale et atlantique.
Les entreprises de sauvegarde et de valorisation des archives féministes, en rendant visibles les invisibles, participent au façonnage des mémoires et à la construction présente et future des récits du passé. Cet ouvrage propose de réfléchir, dans un dialogue interdisciplinaire et dans différents pays, à la constitution, la conservation et les usages des fonds féministes et d'éclairer et comparer les conditions d'émergence et de mise en 1/2uvre d'entreprises de consignation des traces, leurs modalités d'organisation, les opportunités politiques et les actrices qui les portent, entre archivage spontané et institutionnalisation, depuis le tournant des années 1968 qui a transformé le rapport aux archives, révolutionné le féminisme et les savoirs universitaires. Il rassemble les contributions de chercheuses, militantes, responsables d'archives, tout·es convaincu·es de la fécondité des archives féministes, mais aussi de leur fragilité et de la difficulté à les circonscrire une fois pour toute. Il donne à voir les réflexions et actions des féministes autour de la conservation des traces, sur les stratégies des associations et militantes, sur les fonctionnements des centres d'archives et le rôle des « archiveuses » ou les liens entre recherche et archives. Il aborde de nombreuses questions sur la définition de la définition des archives féministes, sur les modalités de collecte et de conservation et sur leur place dans la production scientifique.
La France métropolitaine a le privilège de posséder quatre façades maritimes qui lui offrent un littoral fait de sites, de paysages et d'une biodiversité exceptionnels. Mais cet espace si particulier et si fragile est aussi exceptionnel par l'attrait qu'il exerce et les convoitises qu'il suscite, en même temps qu'il est le lieu d'implantation nécessaire de nombreuses activités économiques en lien direct avec la mer.
Cet ouvrage est conçu dans une optique originale et transversale, en prise avec l'actualité. Tout en soulignant la diversité des enjeux - résidentiels, économiques, écologiques, culturels et juridiques - dont le littoral est l'objet, il permet de mesurer l'importance grandissante des normes et des pratiques qui ont trait à sa protection et à son aménagement.
Louise Bodin, la Bolchévique aux bijoux, de Colette Cosnier, c'est la biographie d'une de ces femmes remarquables qui surent en leur temps, comme l'écrit Michelle Perrot, « surmonter ce qu'était à leur époque la destinée normale d'une femme ».
Louise Bodin : née à Paris en 1877, morte à Rennes en 1929. Une vie brève hantée par le remords d'être une privilégiée, mais une vie de combat contre toutes les injustices, pour toutes les grandes causes de son temps. Suffragiste, féministe, pacifiste, socialiste, communiste, enfin sympathisante trotskiste : autant d'engagements successifs qui marquent son itinéraire.
Louise Bodin : une grande journaliste, auteure de plus de 500 articles, publiés dans Les Nouvelles rennaises, La Pensée bretonne, puis Le Populaire, L'Humanité, L'Ouvrière, mais surtout La Voix des Femmes, dont elle fut un temps la rédactrice en chef. C'est la voix de cette femme, écrivaine et militante, que Colette Cosnier permettait d'entendre, en 1988, après plus d'un demi-siècle d'oubli, une voix caustique ou amusée pour dire la vie à Rennes avant 1914, une voix bouleversante pour crier la détresse des femmes et des mères pendant la grande guerre, une voix indignée pour protester contre la loi de 1920, une voix impitoyable pour décrire un congrès politique : la voix d'une femme témoin de son temps, qui a sa place dans l'Histoire des femmes. C'est cette voix que les Presses universitaires de Rennes donnent à redécouvrir aujourd'hui.
Cet ouvrage de psychopathologie clinique et criminologie psychanalytique ? ouvert aux apports d'autres disciplines (psychiatrie, sociologie, histoire, sciences politiques) ? étudie différentes formes de radicalités contemporaines, tant dans leurs conditions d'émergence et de diffusion (sociale et politique) que dans leurs soubassements subjectifs. Ses auteurs examinent ainsi la montée en puissance des fanatismes (religieux, politiques), du conspirationnisme, des ségrégations, du communautarisme, du racisme et de l'antisémitisme. Ils analysent aussi la logique des crimes de haine qui peuvent en dériver (crimes idéologiques et attentats-suicides, violences conjugales et féminicides, passages à l'acte justiciers, etc.). Ils s'attachent enfin à préciser les motifs pour lesquels le lien social contemporain est un terreau fertile à l'essor de la radicalité, à la mort et à la haine, au crime et au sacrifice.
Cet ouvrage pose des questions cliniques, sociales et politiques qui possèdent une vive actualité dans les milieux sanitaire, socio-éducatif, judiciaire et pénitentiaire et plus largement dans le champ social.
D?ans les sociétés européennes du XVIIe siècle, sauf exceptions, les gens naissaient et demeuraient inégaux en droits. La noblesse représentait un statut largement convoité, mais sa définition faisait l'objet de controverses incessantes, exprimées par des livres publiés par centaines : les traités nobiliaires. Qui était noble et qui ne l'était pas? Comment justifier cette distinction fondamentale? Comment définir la noblesse des femmes? Pouvait-on devenir noble? Que signifiait la rhétorique du « sang » et de l'« occulte semence »? C'est sur ces problèmes sociaux que s'écharpaient les théoriciens dans l'Espagne des derniers Habsbourg, dans l'Angleterre des Stuarts et de la guerre civile, ainsi que dans la France d'Henri IV, de Louis XIII et de Louis XIV.
Cet ouvrage est consacré à l'analyse des folies meurtrières dans différents domaines littéraires ou artistiques, selon la clinique psychanalytique. La création éclaire les multiples facettes du thème, offrant une série de points de vue sur l'énigme du réel qui le sous-tend. L'apport de la psychanalyse est décisif pour saisir ce que ces folies meurtrières, au sein desquelles le sujet disparaît souvent, pour en renaître parfois transformé, mettent en jeu.
Vous tenez entre les mains un manuel de hindi unique et novateur, offrant un apprentissage complet de cette langue, la troisième la plus parlée au monde. Grâce aux textes originaux d'une autrice de langue hindi (Geetanjali Shree, lauréate 2022 de l'International Booker Prize ) et aux exercices d'un enseignant hindiphone expérimenté, ce nouveau manuel vous fait apprendre le hindi tel qu'il se parle actuellement en Inde, dans toute sa richesse lexicale et culturelle. En suivant le voyage de Zoé et Luca en Inde, les 20 leçons de ce volume (plus 2 leçons de révision) introduisent chacune un nouveau sujet s'inspirant de leur quotidien (transport, marché, santé, famille, géographie, etc.). Pour appliquer la grammaire abordée, de nombreux exercices sont proposés ainsi qu'une importante liste de mots liés au thème de la leçon, avec leurs synonymes, des expressions courantes, etc., ce qui est sans équivalent dans les manuels existants. Un corrigé des exercices, des notes culturelles, ainsi que de nombreuses annexes complètent l'ouvrage.
Anne-Marie Stretter fait son entrée officielle dans l'1/2uvre de Duras en franchissant le seuil du casino de T. Beach, où se donne le bal : l'heure du Ravissement de Lol V. Stein a sonné. Elle disparaît secrètement, entre les vagues du Gange, à la fin du Vice-consul mais un autre récit, L'Amour, et trois films (La Femme du Gange, India Song, Son nom de Venise dans Calcutta désert) bâtissent sa légende et convoquent ses fantômes. En réalité l'ombre d'Anne-Marie Stretter se profilait dès les premiers récits de la romancière et on l'aperçoit encore, reconnaissable à sa robe rouge, dans le dernier d'entre eux, L'Amant de la Chine du Nord.
En Anne-Marie Stretter, qui forme le chiffre de l'écriture de Duras, se concentre l'enjeu d'une 1/2uvre déterminée par la nécessité de réinventer la littérature après Auschwitz, en explorant ses confins jusqu'au cinéma, cet art d'appeler les fantômes.
Le roi en son duché. En faisant référence, par analogie, à la célèbre formule du XIIIe siècle selon laquelle le roi de France est empereur de son royaume, cette étude veut identifier les éléments de la présence royale en Bretagne durant la seconde partie de ce que l'historiographie appelle l'âge d'or capétien. Alors que le processus de construction de l'Etat royal est patiemment mis en oeuvre par les souverains capétiens, le cas de la Bretagne constitue un formidable laboratoire où il est possible d'apprécier l'intégration du duché et de son aristocratie au sein du royaume de France. Les mécanismes identifiés par l'historiographie récente, tant dans les domaines judiciaire et juridictionnel, fiscal et monétaire, que militaire, y trouvent une traduction territoriale, notamment par le biais de l'approche cartographique, fondée sur l'analyse de sources souvent inédites.
Cette démarche passe par l'analyse du jeu des acteurs : les nobles et les ecclésiastiques, bretons et non-bretons, le duc de Bretagne, le roi de France et ses officiers, dont l'activité dans le duché est remarquable. Sur le plan territorial, la pesée de cette intégration permet d'établir une tripartition du duché, éloignée des regards traditionnels qui opposent haute et basse Bretagne, entre un nord dont la proximité avec le pouvoir royal est importante ; une partie orientale qui profite de sa proximité avec d'autres principautés du royaume pour nouer des liens étroits, en particulier avec d'importants lignages angevins et poitevins ; et enfin, un sud, coeur du domaine ducal et plus éloigné du pouvoir royal.