Ce livre présente une analyse objective de la place et du rôle de la Russie dans le Monde actuel.
En particulier, on y analyse les problèmes aigus qui divisent la Russie et les Etats-Unis, on y montre comment est vue de Moscou la stratégie de politique étrangère américaine, qui en sont réellement les initiateurs. Evgueni Primakov est persuadé que la Russie est loin de vouloir affirmer son importance dans les affaires mondiales par une confrontation avec qui que ce soit. Cependant, seule une myopie politique peut expliquer que certains politiciens occidentaux soient prêts à rayer la Russie du nombre des grandes puissances, à sous-estimer son potentiel, sa dynamique, ses perspectives de développement.
Evgueni Primakov examine en détail les problèmes de l'ordre mondial après la fin de la guerre froide, les possibilités d'un nouveau partage idéologique du monde et donne une analyse critique de la pratique d'exportation de la démocratie. Une attention particulière est accordée aux questions liées à l'expansion du terrorisme international ainsi qu 'à certains conflits récents - la situation en Irak, au Kosovo, la " guerre des cinq jours " en Ossétie du Sud.
Il analyse également la situation liée à la crise économique mondiale. Mais pour Evgueni Primakov, l'idée essentielle du livre est l'existence de vastes champs d'intérêts objectivement concordants dans le Monde multipolaire en formation.
De la révolte des Macchabée aux combats d'Afghanistan, de Little Big Horn à Mogadiscio, des vietminh aux talibans, la guerre de contre-insurrection constitue depuis des siècles le quotidien des armées des grandes puissances. Pourquoi la majorité des récents conflits de ce type ont-ils été perdus par les contre-insurgés ? Comment quelques centaines ou milliers de rebelles ont-ils pu ainsi, à travers le monde, tenir en échec des armées puissantes et entraînées chargées de les détruire ? Qu'en ont dit les théoriciens de la guerre et de la politique ? Comment expliquer le vide conceptuel et pratique sur ce sujet depuis la thèse remarquable d'un officier Français publié aux Etats-Unis en 1964 ? Cet ouvrage fait le point sur la question et souligne le caractère éminemment politique de ce type de combat qu'il faut réinventer. Trois praticiens nous y invitent en proposant trois principes simples et fondateurs à garder en mémoire par tous ceux qui, acteurs ou observateurs, civils ou militaires, sont concernés par les conflits modernes d'aujourd'hui et de demain.
La demande d'adhésion de la Turquie à l'Europe incite à bien connaître les Turcs, particulièrement les Turcs ottomans arrivés au XIIIe siècle dans l'actuelle Turquie dont le nom en découle. Ils ont longtemps dominé une grande partie de l'Asie, de l'Afrique et de l'Europe. Mustafa Kemal a voulu les occidentaliser, mais un courant islamiste influent s'est reconstitué parmi eux. Ce livre étudie leur histoire et leurs rapports avec l'Europe jusqu'à nos jours.
Qui sont vraiment les experts, quelle place occupent-ils non seulement dans le procès mais plus largement dans le fonctionnement ordinaire de la justice ? L'expert est sur la corde raide, constamment entre le dehors et le dedans du monde judiciaire.
" Meilleur d'entre tous ", il a pour carte d'entrée et légitimité principale ses compétences non juridiques. Théoriquement extérieur au droit, il n'appartient à aucune profession juridique ou judiciaire. Pourtant, il intervient dans un univers baigné de concepts et de références juridiques. de normes et de codes judiciaires. C'est à l'analyse dynamique de cette figure de l'expert judiciaire qu'est consacré cet ouvrage.
Par une approche de sociologie politique originale et une enquête de terrain fouillée, l'auteur en restitue la sociogenèse, les incarnations, les usages politiques et les effets pluriels dans la justice. il souligne aussi combien cette figure a irrigué d'autres espaces sociaux pour devenir un modèle de l'expertise.
On a souvent avancé que les femmes allaient faire de la politique autrement, voire remédier à la " crise de la représentation ".
Six ans après l'entrée en vigueur de la loi sur la parité, qu'en est-il vraiment ? Le meilleur équilibre des sexes dans la représentation politique a-t-il affecté la question du genre, autrement dit les rapports sociaux historiquement établis entre le masculin et le féminin et leurs effets sur les comportements des hommes et des femmes ? Avec la parité, les stéréotypes de genre ont-ils été affaiblis ou au contraire renforcés ? Au terme d'une enquête sociologique de plusieurs années, menée par une équipe de chercheuses et chercheurs de plusieurs universités, ce livre propose, pour la première fois, un bilan complet de la " parité " en politique.
Un bilan pour le moins contrasté, parfois surprenant.
Si la France était bien gérée, elle serait le pays le plus prospère d'Europe. Mais, depuis quatre décennies, le pays est dirigé par une bureaucratie qui ne comprend pas le monde ouvert et transformé par l'innovation technologique, dans lequel nous vivons depuis les années 1980, avec une accélération foudroyante des mutations depuis les années 2000. Précisément le moment où la classe politique a cru aplanir les difficultés en ramenant l'âge de départ à la retraite de 65 à 60 ans en 1982 et la durée hebdomadaire du travail de 39 heures à 35 heures en l'an 2000. L'alourdissement permanent de la fiscalité et la remise en cause de l'excellence de notre système éducatif par le collège unique et le « baccalauréat pour tous » ont parachevé la fuite permanente dans la redistribution quasi inconditionnelle financée par l'endettement. Or il y a une porte de sortie dans le mur de la dette et de la médiocrité devant lequel la colère du peuple monte. Ce livre ouvre cette porte. Vers le retour de la prospérité dans l'effort, l'investissement et l'excellence.
Le maintien de l'ordre n'est pas un jeu, il n'est pas non plus la simple expression de l'opposition entre manifestants et forces de l'ordre dans l'arène de la rue, sous les feux de mille smartphones qui en filment le moindre frémissement. Bonnets rouges, Gilets jaunes, Zadistes, loi travail, autant de démonstrations qui provoquent de fortes turbulences secouant le monde du maintien de l'ordre (MO). L'individu émancipé chasse le citoyen contestataire qui avait remplacé le sujet du roi devenu révolutionnaire. Le maintien de l'ordre se transforme de nouveau.Ce livre propose des clefs de compréhension et d'analyse des mutations en cours. En se focalisant sur le lien gouvernés/gouvernant et son impact sur l'évolution du maintien de l'ordre depuis le XVIIIe siècle. L'auteur met en lumière l'émergence de l'art autonome du maintien de l'ordre et sa constante adaptation aux évolutions de la société. Il pose alors l'inévitable question du modèle français, la fameuse « doctrine du MO à la française », confronté aux changements actuels de la perception du maintien de l'ordre qui influencent le lien Police/Population.Christian Ghirlanda nous entraine dès lors vers le maintien de l'ordre du XXIe siècle, tel que la société l'attend et que la réalité impose aux forces de l'ordre.
" l'homme est l'instrument premier du combat " : le célèbre constat d'ardant du picq retrouve aujourd'hui toute son actualité.
Si la haute technologie renforce son intérêt comme carte maîtresse des premières phases d'un conflit de haute intensité, l'homme est revenu se placer au coeur des crises nouvelles, celles qui se règlent d'abord dans les champs psychologiques. c'est le moral qui compte pour l'emporter ou résister sur la durée, c'est le mental qui prévaut pour gagner la paix et les coeurs. le texte fondateur d'ardant du picq vient donc reprendre naturellement sa place primordiale dans la pensée stratégique et opérationnelle.
Alors que l'Amérique s'ensable en Irak, le 43e Président des États-Unis y renforce le dispositif militaire.
La Corée du Nord, consciente que Washington ne peut s'offrir un second front, a procédé à un premier essai nucléaire. La guerre de 30 jours au Liban a remis en cause le dogme de l'invincibilité d'Israël tandis que l'Iran opère une radicalisation extrêmement préoccupante de sa stratégie. Autant de défis pour l'avenir des relations internationales à l'heure où l'Amérique latine effectue un virage politique et où s'embrase l'Afrique orientale, nouveau pôle de crise du continent noir.
Afin d'offrir une série d'analyses approfondies sur tous ces défis et fournir au lecteur une vision globale des Relations Internationales, ENJEUX DIPLOMATIQUES ET STRATEGIQUES a été réalisé par une équipe pluridisciplinaire constituée de diplomates, d'universitaires, de journalistes, d'officiers supérieurs et d'experts.
Dans nos démocraties, les citoyens ont le pouvoir d?élire leurs représentants et parfois leur président. Des plus, les référendums se multiplient dans les dix dernières années. Quel effet ce «pouvoir» a sur les politiques réelles? Les hommes politiques qui veulent gagner les élections, sont-ils vraiment incités à suivre la volonté de leurs électeurs? Et ces derniers, arrivent-ils à influencer les politiques qui seront menées?
À travers une étude comparée des démocraties européennes, l?auteur donne des réponses à ces questions classiques. Il montre que, bien que les citoyens aient une réelle influence, cette influence ne s?exerce pas où on l?attend. Au contraire, elle échappe largement à leurs décisions et leur volonté. Ainsi, par exemple, choisir ses présidents conduit à les pousser à être présents sur la scène internationale ? introduire la démocratie directe conduit à donner un pouvoir supplémentaire aux citoyens plus aisés, mais ne pas l?introduire porte à des difficultés à maitriser la dette publique. Cet ouvrage est, en bref, une exploration des mécanismes, parfois un peu surprenants, qui déterminent les politiques actuelles.
Ce Rapport sur le développement en Afrique 2010 paraît à un moment où les pays de cette région déploient des efforts pour surmonter les problèmes liés à la logistique commerciale, en particulier au niveau des ports, qui constituent des points d'accès pour 80 pour cent des échanges mondiaux de marchandises.
On constate un accroissement de la part de l'Afrique dans le commerce avec les marchés émergents tels que l'Asie, avec les marchés traditionnels d'Europe et d'Amérique du Nord, ainsi qu'entre les pays africains. Néanmoins, ces échanges restent fortement entravés par la faiblesse de la chaîne logistique, qui inclut les ports et les liaisons avec l'arrière-pays ou hinterland (réseaux routiers, ferroviaires et fluviaux).
Le présent rapport montre que, dans bien des cas, les ports africains pourraient dégager de substantiels gains de productivité s'ils amélioraient l'infrastructure des ports existants. II faut aussi créer un cadre de réglementation plus favorable en introduisant des partenariats public-privé qui apporteront le financement nécessaire pour relever la capacité et faire évoluer l'infrastructure portuaire.
De surcroît, les carences de l'infrastructure " immatérielle " des ports, à savoir des institutions et de la réglementation, renchérissent le commerce et nuisent à l'efficience. Le rapport propose plusieurs mesures préventives : il s'agit notamment de soutenir les processus de privatisation qui correspondent aux objectifs du secteur public, de resserrer la coordination entre les différentes institutions concernées (autorités portuaires, douanes, ministères des Transports, organisations syndicales, etc.) et d'encourager les facteurs propices à l'efficience, tels que les stratégies et les dispositifs favorisant la concurrence, une meilleure coordination des divers intervenants dans les ports, la simplification des documents et le traitement par un guichet unique.
Au bout de la chaîne logistique, l'infrastructure de l'arrière-pays, qui relie les ports aux marchés, tient une place critique dans les coûts globaux des échanges commerciaux. Dans tous les pays d'Afrique, mais surtout en Afrique subsaharienne, l'efficience portuaire pâtit d'une faible connectivité avec l'hinterland, en raison du mauvais état des routes, des chemins de fer et des autres modes de transport, ce qui nuit à la qualité du service.
Le présent rapport a atteint son objectif : remédier au manque d'informations sur les ports et la logistique y afférente, ainsi que, grâce à ses constats, permettre aux instances décisionnaires de définir des stratégies et des politiques éclairées, dans le secteur public comme dans le secteur privé.
Après la seconde guerre mondiale, et la contribution décisive des armes nouvelles conçues dans les laboratoires, le pouvoir de décision est progressivement passé des mains des généraux à celles des scientifiques et des ingénieurs.
Particulièrement dans les domaines aérien et naval, la guerre est théoriquement devenue scientifique, parce que ni la valeur des hommes ni la quantité d'armements ne peuvent désormais pallier une forte infériorité technologique. ainsi, l'issue des combats est déterminée dès la sortie des laboratoires. cette unique facette de la réalité est cependant une illusion trompeuse. prenant l'exemple de la bataille de l'atlantique, on démontre donc que, dans un premier temps, c'est moins la supériorité technologique qui importe que la conception d'armements, ainsi que des tactiques et principes opérationnels associés, adaptés à un certain état de la technologie.
Il ne suffit pas d'utiliser de nouvelles briques, il faut repenser les architectures. les facteurs économiques ont alors autant d'importance que les facteurs techniques. l'hypothèse du conflit symétrique est une autre erreur fondamentale quand l'histoire montre que le conflit dissymétrique où des belligérants de forces comparables sont dans des postures très différentes, y compris dans le choix des armements, est en fait la règle générale.
Aujourd'hui, on ne peut donc continuer à concevoir les mêmes systèmes d'armes qu'il y a soixante ans, pour faire face à des menaces du passé. ainsi, dans les airs, dans ses fonctions de bombardement, face au missile de croisière, l'avion de combat, qui, en soixante ans, est passé du statut de chasseur-bombardier à celui de mini-bombardier stratégique, apparaît comme une solution dépassée. si cela n'est pas une évidence technique, c'en est une sur le plan économique.
Sur terre, les armées, victimes du double héritage de la seconde guerre mondiale et de l'hypothétique conflit en ambiance nucléaire, ont du mal à abandonner le char pour la troisième dimension. elles ne prennent pas conscience des immenses potentialités que le développement massif des communications et télécommunications donnent aux commandos - forces légères à distinguer des forces spéciales. sur mer, on ne peut que s'interroger sur l'existence d'une défense surface-air dont la portée est deux fois inférieure à celle des missiles air-surface.
Une immersion complète au sein de la vie quotidienne de la FINUL, et de son contingent est une invitation rare à la compréhension interne d'une force aussi emblématique que cette force intérimaire au Liban.
Le général Alain Pellegrini en assume le commandement lorsqu'en juillet 2006 une guerre éclate entre l'armée israélienne et les combattants du Hezbollah. Elle va durer 34 jours. A la fois diplomate et chef militaire, totalement isolé, il va devoir gérer la crise au mieux, autant pour la sauvegarde des populations que pour la préservation des intérêts des Nations unies.
Son témoignage est une suite de révélations concernant les prémices d'une guerre en gestation, le récit totalement inédit du déclenchement du conflit, le déroulement au jour le jour des affrontements, les stratégies cachées des belligérants et les nouvelles tactiques de combat.
Il analyse également les conséquences du conflit et montre comment la communauté internationale a su prendre en compte la nouvelle donne régionale pour donner à la FINUL une dynamique adaptée. 32 ans après sa création, elle est toujours au Liban Sud.
Les pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie), après leur brutale incorporation à la fin de la seconde guerre mondiale, à l'Union soviétique, ont regagné, à un moment où cette dernière agonisait, leur indépendance et leur souveraineté.
Depuis, en croisant le fer régulièrement avec une Russie hostile à leur diplomatie atlantique tous azimuts et en soutenant, tout aussi fréquemment, les pays occidentaux, et en premier lieu les Etats-Unis, ils ont voulu démontrer que leur objectif était de quitter, une fois pour toutes, l'orbite russe tout en garantissant leur positionnement, à perpétuelle demeure, à l'Ouest. Cette stratégie, néanmoins, ne fut pas exempte d'ambiguïtés.
A force de classifier les trois pays dans une catégorie homogène, on en oublierait presque l'opportunisme dont a pu faire preuve chacun d'eux qui, lorsque ses intérêts l'exigeaient, a préféré arracher aux capitales occidentales des garanties que les deux autres ne pouvaient obtenir. Leur dénominateur commun, finalement, est moins de partager une identité similaire autour d'un label " balte " que d'avoir un positionnement géostratégique contraignant et d'avoir utilisé une identité opportunément construite pour conjurer cette contrainte.
Cette stratégie a été couronnée de succès puisqu'elle a débouché sur leur intégration de jure à l'Ouest par le jeu de leur double adhésion à l'OTAN et à l'UE.
La réflexion de clausewitz a fait l'objet, quasiment depuis sa première diffusion, de remises en cause régulières.
Mais elle a tout aussi régulièrement résisté aux constats de péremption. qu'en est-il aujourd'hui ? nous sommes entrés depuis la fin de la guerre froide dans une nouvelle époque stratégique marquée par un renouvellement des modalités d'emploi des forces armées occidentales. comme à chaque transformation majeure du contexte international, les spécialistes des questions stratégiques se sont lancés dans une redéfinition des moyens conceptuels appropriés à l'intelligence des phénomènes militaires contemporains.
Certains n'ont pas manqué de déclarer clausewitz mort une nouvelle fois. de la théorie du " choc des civilisations " amenant son lot de commentaires sur la " dépolitisation de la violence " à l'éventuelle inadaptation de l'" étrange trinité " aux armées professionnelles, en passant par les analyses affirmant l'irrationalité politique et stratégique de certaines formes de violence collective, c'est la totalité de l'édifice clausewitzien qui est mis en question.
Que faut-il retenir, abandonner ou redécouvrir de clausewitz à l'heure de la professionnalisation, des opérations multinationales, de l'hyperterrorisme et de la prolifération nucléaire ?