Au XIIIe et au XIVe siècle, trois géographes arabes ont consacré une part de leurs dictionnaires aux territoires africains. Les villes, les montagnes, les fleuves et les mers y sont décrits au lecteur de façon très vivante, fournissant quantité de détails historiques, géographiques ou économiques, un nombre important de realia, des poèmes surprenants et tant de savoureuses anecdotes qui accroissaient l'horizon des lecteurs contemporains tout comme elles élargissent aujourd'hui le nôtre. Ces textes révèlent une société ouverte sur les mondes lointains. Les articles regroupés ici concernent le Maghreb, la Libye, l'Afrique occidentale et orientale, mais pas l'Égypte qui a déjà été traitée ailleurs. Ce vaste corpus, comptant plus de 800 articles, a été réuni jadis par Jacques Thiry (Université libre de Bruxelles) qui avait entrepris de l'étudier avant son décès en 2012. Il a été revu et abondamment commenté par deux de ses anciens étudiants pour lui rendre un chaleureux hommage.
Ce volume permet de relire les grands épisodes de l'histoire du Maghreb et de découvrir de nombreuses précisions ethnographiques. Le lecteur y voyage de Fès au fleuve Niger, d'Alger au pays des Zan? et jusqu'à la fameuse île de W?qw?q où l'or abonde à ce point que les habitants s'en servent pour fabriquer les chaînes de leurs chiens et les colliers de leurs singes.
Cet ouvrage s'adresse aux africanistes, aux spécialistes du monde musulman, aux historiens médiévistes et à un vaste public curieux.
Madagascar, l'île rouge, l'île heureuse comme certains l'appelaient il y a encore quelques années. Il est vrai que tout est là pour entretenir le mythe : paysages somptueux, faune et flore exceptionnelles, hospitalité souriante de ses habitants, traditions encore vivaces...
Pourtant, l'observateur attentif ne manque pas de souligner la grande pauvreté, les crises politiques à répétition, la violence sous-jacente qui écornent sérieusement cette image de carte postale. Regard croisé d'une Malgache et d'un Français, cet ouvrage montre que, si Madagascar n'est pas, et n'a jamais été, l'île heureuse rêvée par certains, elle n'est pas davantage l'enfer que pourraient décrire les statistiques...
Des origines de l'Homme aux conflits d'aujourd'hui, au fil de 250 cartes accompagnées de notices explicatives, cet atlas inscrit sur la longue durée, fait le bilan des connaissances historiques autour du continent africain à travers les permanences et les ruptures qui expliquent les crises actuelles et qui permettent d'annoncer celles de demain.Cet ouvrage, sans équivalent, est l'outil de référence indispensable à tous ceux qui veulent connaître les constantes historiques et ethniques qui fondent la géopolitique de l'Afrique, ou plus exactement des Afriques, et sans la connaissance desquelles tout ce qui est dit ou écrit sur ce continent relève de l'artificialité.
Bernard Lugan a écrit plus de 30 ouvrages consacrés à l'Afrique. Il est universitaire et expert auprès du TPIR (ONU). Il fut professeur à l'École de Guerre et aux Ecoles de Saint-Cyr-Coëtquidan. Il dirige la revue par internet l'Afrique Réelle.
Récit et dessins d'un géographe qui, au cours de presque 50 ans passés au coeur du bassin du lac T chad, a vu son terrain et sa pratique se métamorphoser. Ces pages illustrent une extrême variété de thèmes et les différentes manières de faire et d'écrire la recherche. Après des contraintes académiques, donnant lieu aux figures imposées de la géographie tropicale, les années 1990 verront émerger les expertises au service du développement avant qu'une dramatique priorité ne s'impose : l'arrivée des insécurités qui aboutira aux sanglantes insurrections islamistes, celles de Boko Haram.
Replaçant l'homme au centre de son histoire et de son environnement, cette synthèse est aussi, à travers les voix et les visages des informateurs et des interprètes, la chronique d'une Afrique qui se raconte.
« J'accuse la majorité des dirigeants africains d'avoir d'abord profité des privilèges du pouvoir ; j'accuse la coopération française d'avoir accepté de financer des projets somptuaires ; j'accuse la banque mondiale et le fonds monétaire international d'acculer ces pays à une austérité payée par les plus pauvres ; j'accuse, surtout, tous les responsables d'avoir, par leurs politiques, ignoré, ruiné et méprisé les paysans africains ».
Dans un implacable réquisitoire, l'agronome René Dumont, dès 1962, avertit que L'Afrique noire est mal partie. En 1980, il récidive et va plus loin : c'est L'Afrique étranglée. Les faits, hélas, n'ont cessé de lui donner raison. Véritable carnet d'une enquête menée lors de longs séjours au Sahel, d'une grande précision d'observation, Pour l'Afrique j'accuse, initialement paru en 1986, est un livre prémonitoire. Il annonce une misère programmée, la ruine de millions de personnes, et la destruction de civilisations antiques.
Cet ouvrage courageux est indispensable à tous ceux qui, pour l'avenir de l'Europe, mesurent l'importance géopolitique des convulsions et drames que vit le continent africain.
AVANT-PROPOS DE JEAN MALAURIE.
Le Moronou est un grand méconnu sur le territoire ivoirien. L'ouvrage est consacré à l'aspect physique, à la société et à l'économie du Moronou ancien, cette période de son histoire antérieure à l'intrusion européenne. Outre la nature et la qualité exceptionnelles du sol, le climat subtropical et la végétation qui y prévalent, les facteurs humains tiennent, dans l'ouvrage, une large place. En dégageant les grandes orientations et les tendances économiques du Moronou, l'ouvrage souligne les habitudes et les structures permanentes de cette région.
"La régionalisation est un enjeu global. En quoi cette dynamique d échanges internationaux, qui tord le cou au présupposé de la souveraineté des économies nationales, peut-elle être un outil stratégique du développement ? Comment repenser la régionalisation africaine ? Répondre à ces questions est l objet des réflexions proposées dans cet ouvrage. L auteur propose de renforcer la régionalisation en Afrique, en mutualisant les forces pour soulager les faiblesses communes."
Destiné aux élèves, aux étudiants et à un large public, cet ouvrage présente d'abord le cadre géographique où vivent les hommes et où se déroulent leurs activités. Ensuite, il met l'accent sur les mouvements de population, l'urbanisation et les différentes activités économiques. Le Congo possède de nombreux atouts naturels et humains qui devraient sous-tendre un développement économique et social harmonieux. Le pays doit malgré tout relever de nombreux défis, décryptés dans ce livre.
"La démocratie au Congo porte les traces de fragilités anciennes. La nouvelle aventure démocratique postule de réorganiser et de reconfigurer la « maison politique » Congo, autrement dit: identifier les nouveaux matériaux porteurs, reconquérir le territoire national, proposer des réponses qui aident à résorber les angoisses d'un peuple qui s'interroge."
"L adolescence est devenue, au Bénin comme dans tous les pays d Afrique sub-saharienne, une question de société. Ce livre, première grande synthèse sociodémographique sur ce sujet au Bénin, est axé autour de trois grands thèmes : le vécu de l adolescence, le début de la vie féconde et l adolescence et la préparation du dividende démogaphique."
"Dans un pays comme le Cameroun, l agriculture est le premier et le dernier rempart pour la survie de la majeure partie des populations. Elle structure toute leur existence. Ainsi, les populations rurales du département du Moungo, considérées comme ""d en bas"" (terme désignant les couches défavorisées), qui vivent violemment leur relation au pouvoir des entreprises agricoles capitalistes, se trouvent en face de l adversité d un pouvoir ""d en haut"" (terme désignant les décideurs), qui annihile leurs efforts dans leur recherche des moyens de subsistance. la progression spatiale dzes entreprises agricoles capitalistes évoluent en dehors de tout sens humain."
"La crise alimentaire mondiale de 2007/2008 s était cristallisée dans les émeutes de la faim au Cameroun. Ces révoltes étaient consécutives à la nouvelle géopolitique mondiale de l agriculture et de l alimentation, mais aussi aux balbutiements des politiques agricoles camerounaises et traduisaient une crise de gouvernementalité. Une analyse de ce moment particulier éclaire sur les changements opérés dans la gouvernance agrostratégique ou les politiques publiques de sécurité alimentaire."
Fruit d'une recherche pluridisciplinaire, cet ouvrage porte sur la question des inondations, devenue un défi majeur sur le continent africain. Dans les grandes métropoles, en raison d'une urbanisation effrénée et d'une gestion inadaptée du foncier, les populations, notamment démunies, s'installent en zones inondables. Dakar et sa périphérie en sont une parfaite illustration. De plus, l'extension périurbaine de l'habitat se réalise souvent au détriment des zones agricoles.
Ce livre montre combien les inondations récurrentes observées dans la banlieue de Dakar, qui impactent les familles et les infrastructures, ne résultent pas de pluies exceptionnelles, même si ces dernières demeurent plus importantes que lors des décennies précédentes. Il est plutôt mis l'accent sur les lacunes et les défaillances des politiques publiques d'aménagement et sur l'intérêt particulier des études spatiales dans l'analyse et la compréhension des inondations. Elles révèlent, surtout, que les communautés et les ménages s'adaptent aux contraintes de leur environnement, en déployant des stratégies particulières, avant, pendant et après les pluies, pour préserver leurs biens et les infrastructures, notamment les habitations.
Il est ainsi réaffimé fortement que les inondations ne sont en rien une fatalité. C'est ce qu'illustrent les données de première main utiles pour les chercheurs, les aménageurs et les pouvoirs publics réunies ici suite à des études menées à Yeumbeul Nord ; Djiddah-Thiaroye Kao (Pikine) et Médina Gounass (Guédiawaye). Il est donné à voir ici un éclairage novateur sur une multitude d'acteurs aux rôles mal définis. Il est enfin proposé une étude des écosystèmes humides et de leur apport potentiel dans la prévention et la gestion des inondations.
Cet ouvrage offre des connaissances approfondies, des questionnements, mais aussi des pistes de décisions et d'actions pour tous ceux qui, à des degrés divers, participent à la recherche de solutions durables à la question des inondations et, en conséquence, pour la construction de l'avenir du Sénégal.
Ce numéro thématique de la revue Al Misbahia héberge des études pluridisciplinaires qui traitent l'esthétique culturelle africaine à partir de paramètres formels et thématiques pour voir quelles sont les modalités de représentation mises en place et quelles sont les figurations identitaires privilégiées dans un discours qui interroge, produit et déconstruit les référents historiques. En dépit de la variété des corpus étudiés, qui composent la texture de numéro, des regroupements s'opèrent d'eux-mêmes, ce qui nous permet dans l'ensemble de voir que le travail sur l'Afrique, du point du vue de la sociologie, de l'anthropologie et des sciences politiques se recoupe avec les études littéraires, culturelles, philosophiques et autres.
Ce livre présente la cartographie participative comme un système de communication utile à l'aménagement du territoire. Il propose une analyse pour comprendre ses applications et son potentiel dans le cadre de la gouvernance environnementale en Afrique subsaharienne. L'analyse se concentre sur les processus de gouvernance environnementale activés dans les villages périphériques à une grande zone transfrontalière protégée en Afrique de l'Ouest - La réserve de biosphère transfontalière du W (RBT/W, Bénin,Burkina Faso et Niger). Un ouvrage proposant des méthodes pour sauvegarder des savoirs locaux.
Au cours des trente dernières années, les villes d'Afrique subsaharienne ont connu une croissance rapide. La prolifération des quartiers périphériques sous-intégrés, le manque d'infrastructures adéquates, le faible usage des voitures particulières et la défaillance des services de transports publics sont à l'origine du développement des transports informels. L'ouvrage aborde la problématique des taxis-motos dans plusieurs pays africains. Il s'interroge sur les raisons qui expliquent leur essor spectaculaire ; il fait le point sur les mobilités à toutes les échelles territoriales, induites par leur usage intensif. Le terrain d'étude de Lomé permet de comprendre l'émergence des taxis-motos dans une capitale africaine, en réponse à une double crise : d'abord urbaine, avec l'informalisation de l'urbanisation ; ensuite, politique et socio-économique dans les années 1990, entretenue par les grèves des transporteurs.
Ce catalogue accompagne une exposition qui se tiendra au musée du quai Branly du 31?janvier au 19 novembre 2017. L'un et l'autre ont pour objectif de faire connaître et reconnaître l'Afrique en tant que continent impliqué dans l'histoire du monde. Ici, les «routes» de l'Afrique sont fluviales, terrestres, maritimes, commerciales, migratoires, coloniales, parfois spirituelles?; elles ont contribué à la circulation et aux contacts des hommes, des matériaux et des oeuvres. De la préhistoire à l'époque contemporaine, l'Afrique a donné et a reçu de l'extérieur. La sélection d'oeuvres, fondée sur l'esthétique et la pédagogie, met en lumière la richesse de ces échanges, qui ont depuis toujours nourri les cultures et les arts du continent africain et de ses voisins.
Géomorphologie et aménagement du territoire (ADT) rappelle la configuration d'ensemble des paysages ouest-africains, les concepts courants en géographie avant de poser les principes de cartographie géomorphologique en tant qu'outil important dans le processus d'ADT. Cet ouvrage est destiné aux étudiants de la licence de géographie, aux autorités en charge de l'aménagement du territoire et à tous ceux qui s'intéressent à la dynamique des unités morphopédologiques ouest-africaines et des stratégies de gestion notamment dans les milieux arides à semi-arides.
Plus peureux qu'un lièvre. Tout a commencé subitement pour moi. Moi, je suis Gilbert Osman ou Uthman l'anglais comme me surnommait Saif al Qabîla. Ce dernier était un homme aux allures étranges vendant des chameaux. Je l'avais rencontré il y a longtemps. Abd Ar Ridjâl Zâfu était un esclave soudanais stupéfait. J'avais beaucoup appris de Saif al Qabîla. J'avais récompensé Abd ar Ridjâl, à la fin, en l'affranchissant lui et beaucoup d'autres dont j'avais fait la connaissance, par hasard, au Soudan. J'ai vécu, parmi eux, de longs jours. Ce prénom avait fini par m'être familier. Je lui avais ajouté un autre nom arabe après que ma vie ait été, un tout petit peu, changée d'une manière que je ne pouvais pas imaginer auparavant. C'est arrivé, tout d'un coup, lors d'une nuit normale parmi d'autres à Londres, d'une manière routinière, lors d'une nuit relativement noire. Dans ce genre de nuit, il se passe rarement quelque chose. Si une chose arrive, c'est impromptu. Cela peut être le crachat d'un ivrogne sur ton visage.
Il s'agit dans ce document de ressortir les paramètres de sondage et la stratification de So'o Lala, de donner une estimation quantitative et qualitative des bois d'oeuvres. Pour l'inventaire 788 parcelles ont été comptées avec un taux de sondage de 0,9917%. Il en découle que la carte forestière présente 20 strates dont ceux situées en forêt primaire sur sol ferme représentent 44,46%; ceux en forêt secondaire 26,74%; ceux en terrains hydromorphes 24,85% et ceux en terrains dégradés non boisés 3,95%. le nombre total d'effectif inventorié pour les 52 essences principales est 612 287 tiges. La structure diamétrique générale donne une forme exponentielle décroissante. Pour la série de production au niveau des effectifs on a obtenu pour les 7 essences les plus représentées: 19, 91 tiges/ha, 204 017 tiges supérieur au DME. Au niveau du volume on a obtenu: 64, 43m3/ha, 1 981 155 m3 total, 1 477 758 M3 supérieur au DME. des 52 essences exploitables 17 sont éliminées de l'exploitation à cause de leur faible représentativité dans la réserve. Ce document a été rédigé pour informer les ONG, chercheurs et étudiants travaillant sur les ressources forestières d'Afrique Centrale.
Alors que le Kantaga est une réserve importante de ressources naturelles et de minerais, sa population est encore aujourd'hui trop souvent obligée de fuir face à des groupes armés violents, des sociétés sans scrupules ou encore un niveau de vie qui ne permet pas de s'en sortir. Face à cela, des retours de population et des réintégrations d'anciens combattants, sont également à noter. Ces enchevêtrements de mouvements posent différentes questions auxquelles ce travail tâchera de répondre en prenant en compte les enjeux tant économiques que sociaux.