Julian a volontairement troqué son job lucratif à la City contre une librairie dans une petite station balnéaire de la côte est anglaise. Mais à peine est-il installé qu’un visiteur surgi de nulle part vient bouleverser sa nouvelle vie : Edward, immigré polonais habitant la vaste demeure en bordure de la ville, semble en savoir beaucoup sur sa famille, et porter trop d’intérêt à la bonne marche de son entreprise.Lorsqu’une lettre parvient entre les mains d’un haut gradé des Services, l’avertissant qu’une taupe organiserait la fuite d’informations confidentielles, son enquête le conduit jusqu’à cette paisible localité du Norfolk.Dans L’Espion qui aimait les livres, John le Carré révèle les affres et les doutes des agents secrets, dans l’exercice de leur fonction comme derrière les portes closes de leur foyer. Par-dessus tout, il dénonce comme jamais auparavant les faiblesses du Renseignement britannique. Un roman passionnant, point d’orgue d’une œuvre grandiose.Traduit de l’anglais par Isabelle Perrin« John le Carré n’a pas simplement écrit un roman palpitant, il nous a laissé un avertissement. » The Washington Post« En quelques pages, on est entré de plain-pied dans l’univers de le Carré, avec son phrasé court et vif, ses formules parfois lapidaires mais toujours justes, sa langue précise et élégante. » Libération« Dans son ultime roman, John le Carré excelle à explorer les méandres de l’âme de ses personnages. » Financial Times
Un agent du renseignement disparaît après une opération catastrophique de récupération d'otages en Somalie. Deux journalistes d'investigation meurent accidentellement alors qu'ils enquêtaient sur l'assassinat d'un couple de touristes dans l'Atlas marocain. À la croisée des deux affaires, l'agent, devenu clandestin, s'associe à un producteur de documentaires utilisé par les services français et à une psychologue d'origine israélienne pour braquer des fonds colossaux circulant entre des narcotrafiquants d'Amérique latine et des Pasdaran iraniens. À quoi l'argent de ce hold-up est-il destiné ? La question, au coeur de l'intrigue, se double d'une réflexion sur le rôle de la manipulation dans cet univers parallèle qu'est le monde cloisonné du renseignement. De Paris à la Somalie, de l'Afrique à l'Islande et, pour finir, au Groenland, les trois protagonistes triomphent de maints obstacles, dont le moindre n'est pas la trahison, avant de confronter le lecteur à un dénouement qui fait la part belle au facteur humain.
Nicholaï Hel est l'assassin le plus doué de son époque et l'homme le plus recherché du monde. Son secret réside dans sa détermination à atteindre une forme rare d'excellence personnelle : le shibumi. Après avoir été élevé dans le Japon de l'après-guerre et initié à l'art subtil du Go, il est désormais retiré dans sa forteresse du Pays basque. Il se retrouve alors traqué par une organisation internationale de terreur et d'anéantissement - la Mother Company - et doit se préparer à un ultime affrontement.
Shibumi, le chef-d'oeuvre de Trevanian, est un formidable roman d'espionnage et une critique acerbe de l'Amérique. Avec, toujours, l'intelligence et l'humour noir qui sont la marque de fabrique de cet auteur exceptionnel.
Les infiltrés.
1941, l'Europe est occupée par l'Allemagne nazie. Lorsque le jeune Paul-Émile, âgé de vingt ans, quitte Paris pour Londres, il espère pouvoir donner un modeste coup de main à la résistance française. Il est loin d'imaginer qu'il va être recruté par les services secrets britanniques et rejoindre le SOE (Special Operations Executive), une branche clandestine chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement dans la France occupée.
Au sein du SOE, Paul-Émile est incorporé à un groupe de Français. Ils sont formés aux actions de commando puis envoyés en France. Les premières missions sont un succès. Mais un officier du contre-espionnage allemand est bien décidé à mettre un terme à leurs agissements.
À la fois roman d'espionnage au suspense haletant et document historique, Les Derniers Jours de nos pères est l'un des premiers récits à lever le voile sur l'histoire vraie du SOE dont l'existence a longtemps été tenue secrète.
À quarante-sept ans, Nat, vétéran des services de renseignement britanniques, est de retour à Londres auprès de Prue, son épouse et alliée inconditionnelle. Il pressent que ses jours comme agent de terrain sont comptés. Mais avec la menace grandissante venue de Moscou, le Service lui offre une dernière mission : diriger le Refuge, une sous-station du département Russie où végète une clique d'espions décatis. À l'exception de Florence, jeune et brillante recrue, qui surveille de près les agissements suspects d'un oligarque ukrainien.
Nat n'est pas seulement un agent secret. C'est aussi un joueur de badminton passionné. Tous les lundis soir dans son club il affronte un certain Ed, grand gaillard déconcertant et impétueux, qui a la moitié de son âge. Ed déteste le Brexit, déteste Trump et déteste son travail obscur. Et c'est Ed, le plus inattendu de tous, qui mû par la colère et l'urgence va déclencher un mécanisme irréversible et entraîner avec lui Prue, Florence et Nat dans un piège infernal.
Avec Retour de service, John le Carré, en éminent chroniqueur de notre époque, livre un portrait du monde que nous habitons, glaçant, délicatement satirique et porté par une tension constante.
Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Isabelle Perrin
"Aucun autre écrivain n'a su mieux que John le Carré restituer – sans pitié à l'égard des politiciens – les affaires publiques et les coulisses secrètes de notre temps." The Guardian
"Subtil, désabusé, impeccable. Un bonheur de lecture, de la première à la dernière page." The Daily Mail
"Retour de service tombe à point nommé comme le signal urgent d'un lanceur d'alerte". The Washington Post
Bio auteur à venir.
Isabelle Perrin, que tout destinait à une sage carrière universitaire, contracte le virus de la traduction littéraire auprès de sa mère Mimi. Les incurables duettistes cosigneront plus de trente traductions, dont tous les romans de John le Carré depuis La Maison Russie.
La première enquête de Gabrielle Kaplan
INÉDIT
Casablanca, 1951. Gabrielle Kaplan, détective privée téméraire et pétillante, se voit confier une affaire a priori banale : récupérer des documents chez la femme d'un riche industriel en plein divorce. Pourtant, une fois ces documents remis, des meurtres s'enchaînent et Kaplan est traquée par des barbouzes de tout poil. CIA, truands corses et hommes politiques du protectorat s’entrecroisent dans ce Maroc d'après-guerre qui commence à rêver d’indépendance…
Melvina Mestre a grandi à Casablanca. Elle a effectué toute sa carrière dans les médias et travaille depuis 2000 à France Télévisions. Crépuscule à Casablanca est son premier roman, et le début d’une épatante série très documentée mêlant enquêtes policières et espionnage dans le Maroc des années 50.
1914. Un petit groupe d'anarchistes se disperse pour jeter des bombes contre plusieurs bâtiments publics parisiens, revendiquant la libération d'un des leurs. Mais à la dernière minute, Arthur dit L'Alchimiste change de cible et un restaurant bourgeois explose. L'attentat fait sept victimes. Au sein de la cellule anarchiste, cette initiative a un goût de trahison. L'opinion publique s'embrase, le gouvernement est sous pression. Fabre, commissaire de police, est tenu de trouver des coupables. Jeune journaliste aux rêves de grandeur, Eugène entend mener son enquête parallèle, quitte à prendre des risques inconsidérés. Mais bientôt les deux hommes perçoivent derrière l'affaire des influences qui dépassent les anarchistes. Et si ces derniers n'étaient que des hommes de paille, manipulés par bien plus puissants qu'eux ? Vers quel bourbier ces deux enquêteurs s'avancent-ils ? Entre traque, complot, manigances et agents doubles, ce premier roman mené de main de maître nous fait respirer le parfum d'une époque qui vacille au bord du gouffre.
1961. L'espion britannique Alec Leamas et son amie Liz Gold trouvent la mort au pied du mur de Berlin.
2017. Peter Guillam, fidèle collègue et disciple de George Smiley dans les services de renseignement autrefois surnommés " le Cirque ", est tiré de sa retraite en Bretagne par une lettre de son ancien employeur, qui le convoque à Londres. Pourquoi ? Ses activités d'agent secret pendant la guerre froide le rattrapent. Des opérations qui firent la gloire du Londres secret vont être minutieusement décortiquées par une nouvelle génération qui n'a que faire des luttes menées jadis par les Occidentaux contre le bloc communiste. Quelqu'un doit payer pour le sang des innocents sacrifiés sur l'autel de l'intérêt général.
Entremêlant le passé et le présent pour laisser chacun raconter son histoire, L'Héritage des espions est un roman éblouissant de virtuosité. Ultime hommage au héros indestructible George Smiley, il marque la consécration d'un écrivain prodigieux.
Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Isabelle Perrin
John le Carré, né en 1931, a étudié aux universités de Berne et d'Oxford, enseigné à Eton, et a travaillé pour le renseignement britannique pendant la guerre froide. Depuis plus de cinquante ans il se consacre à l'écriture et partage sa vie entre Londres et la Cornouailles.
Isabelle Perrin, que tout destinait à une sage carrière universitaire, contracte le virus de la traduction littéraire auprès de sa mère Mimi. Les incurables duettistes cosigneront plus de trente traductions, dont tous les romans de John le Carré depuis La Maison Russie.
" Un livre rare, dont la lecture change notre vision du monde. Implacable, profondément subtil, superbe. " William Boyd, The New Statesman
Ce roman est l'affirmation d'une longue et exceptionnelle vigueur créatrice. " The Observer
" Si vous êtes novice, commencez par ce livre, et bienvenue sur les terres de John le Carré ! " Financial Times
" L'Héritage des espions livre enfin au lecteur les pièces longtemps manquantes d'un puzzle. Le Carré s'empare avec panache d'un classique écrit par ses soins qu'il détourne allègrement. Comme les bons vins, son écriture s'est enrichie avec le temps. " The Times
« La famille Dancer est une bobine dont le fil est fait d'innombrables mensonges. »
Ce sont trois agents du renseignement américain qui ont traversé le XXe siècle. John Dancer fut le premier espion américain qui vécut de façon intime la révolution bolchevique. Son fils Allen, après une guerre héroïque, devint un des piliers de la CIA. Et puis il y eut Jessie, le petit-fils révolté. Trois générations d'espions, en secret, ont tiré les ficelles de la guerre froide. De la Révolution russe au Vietnam, en passant par la baie des cochons, leurs manigances ont ébranlé le monde, attisé les tensions, orienté les politiques américaine et soviétique. Pour cela, ils disposaient d'un atout maître, qu'ils appelaient entre eux « Le magicien ». Pour le protéger, ils étaient prêts à tout...
« Une perle extrêmement rare, un écrivain-né, sachant faire parler ses personnages, lucide et humain. » Howard Fast
Dan Sherman a publié aux Etats-Unis une dizaine de romans d'espionnage. Une Dynastie d'espions a rencontré un large succès international et mérite sa place au panthéon des grands romans de la guerre froide.
« Un scénario à suspense qui ne suit pas les chemins attendus. Les fans de Le Carré apprécieront le regard de Ben-David sur les coulisses des coups sanctionnés par le gouvernement et la tension entre la loyauté à la chaîne de commandement et la dissidence. » Publishers Weekly
Limogé du Mossad, Ronen disparaît des radars après l'échec d'une mission contre un dirigeant du Hezbollah, responsable d'attentats-suicides en Israël. La femme de Ronen - elle-même une ancienne du service - décide de contacter son ancien commandant, Gadi, pour le retrouver et l'arrêter avant qu'il ne commette l'irréparable, pour lui et pour son pays. C'est le début d'une course contre la montre entre Tel-Aviv et Beyrouth, d'une confrontation physique et morale entre les deux hommes qui va déboucher sur un profond dilemme.Aussi fascinant par son intensité psychologique que par l'immersion ultra-réaliste dans le quotidien des membres du Mossad, Duel à Beyrouth nous fait pénétrer dans un monde controversé mais méconnu. Un thriller implacable, mêlant espionnage et politique. Mishka Ben-David a fait partie du Mossad pendant une douzaine d'années. Il est aujourd'hui un romancier acclamé dans son pays et dans le monde anglo-saxon. Duel à Beyrouth est son premier ouvrage publié en France.
Traduit de l'anglais par Éric Moreau
Octobre 2017. Daesh perd du terrain. Un mystérieux cacique de l'organisation islamiste contacte les services français et déclare vouloir faire défection. Victoire Le Lidec, jeune analyste de la Direction générale de la sécurité extérieure, déçue par les perspectives de carrière qui lui sont offertes, décide de frapper fort. Son objectif : instrumentaliser le recrutement de ce transfuge pour monter sa propre opération de contre-terrorisme. Personne au sein de sa hiérarchie n'y croit, jugeant le projet trop complexe.
Seul recours pour Victoire : manipuler son ancien instructeur, Nikolaï Kozel, ex-légionnaire et légende vivante de la Boîte, qui maîtrise comme personne le métier d'officier traitant. Kozel n'est pas en bonne posture : le contre-espionnage français le soupçonne de compromission avec une puissance étrangère. Sa fragilité sera-t-elle un atout pour Victoire, ou un obstacle ? Car l'espionnage, c'est avant tout une affaire d'hommes... et de femmes.
Hubert Maury et Marc Victor se sont rencontrés au Cambodge en 1993. L'un était casque bleu, l'autre journaliste. Ils se sont retrouvés ensuite à plusieurs reprises, en Afghanistan, au Pakistan...
Marc Victor a travaillé pour de nombreux médias (Libération, RFI, France Inter...) et cocréé la série Kaboul Kitchen avant de devenir romancier (Le bout du monde, JC Lattès).
Hubert Maury, après une longue carrière d'officier et de diplomate, se consacre au dessin et à l'écriture de romans graphiques. Des hommes sans nom s'est nourri de leurs expériences respectives.
Considéré comme le précurseur du roman d'espionnage contemporain, Ipcress,danger immédiat a été porté à l'écran en 1965, avec Michael Caine dans le rôle principal. Un classique publié au coeur de la Guerre Froide.
Un biochimiste de premier plan vient d'être kidnappé en Angleterre - le huitième en moins de deux mois.
Harry Palmer, agent lambda du contre-espionnage britannique, est chargé de le récupérer avant qu'il quitte le pays. Une mission qui se révèle bien vite périlleuse. Surtout lorsqu'il se retrouve au Liban, sur un atoll du Pacifique ou derrière le rideau de fer.
Mais est-on jamais sûr de rien dans ce métier d'ombres et de faux-semblants, surtout en pleine guerre froide ?
Avec ce premier roman, Len Deighton inventait le thriller d'espionnage moderne. Emblématique des enjeux géopolitiques des années 1960, IPCRESS Danger immédiat a été classé par la Crime Writers' Association à la neuvième place des cent meilleurs romans policiers de tous les temps.
En 2022, la chaîne ITV diffuse
The Ipcress File, une série adaptée de ce classique avec Joe Cole (
Peaky Blinders) dans le rôle d'Harry Palmer et Tom Hollander (
Mission impossible : Rogue Nation).
" Ce roman n'a rien perdu de sa capacité à mettre nos nerfs à vif ! "
Daily Mail " IPCRESS Danger immédiat a changé notre façon de voir le monde. "
The Times
Avril 1921. Après trois ans de guerre civile, alors que la famine fait rage en Russie bolchévique, Lénine instaure une Nouvelle Politique Économique plus libérale (la NEP) et décide d'échapper au blocus général en échangeant diamants et bijoux du tsar et de l'aristocratie contre de la nourriture et des équipements. Devant négocier avec les bijoutiers détenteurs du marché à Paris, Londres ou Anvers, il est contraint de faire appel à des intermédiaires, bureaucrates au jeu trouble ou agents véreux. Il se heurte aussi à des émigrés de l'armée blanche aux abois qui veulent distraire les joyaux à leur profit. Un trafic juteux se met en place à Revel en Estonie.
Maxime Issaïev, agent de la Tchéka et futur von Stierlitz infiltré en Allemagne nazie, est chargé de démanteler le réseau et d'arrêter les coupables. Cela le mène des bas-fonds de Moscou aux prisons estoniennes par des chemins semés d'espions internationaux et de voyous parfois au grand coeur. Éblouissante fresque de gentlemen cambrioleurs, de tueurs à gages et de révolutionnaires oeuvrant au grand rêve soviétique.
"Etre inhumain lorsqu'il s'agit de défendre notre sens de l'humanité, impitoyable dans notre défense de la compassion, inébranlable pour défendre nos inégalités."
George Smiley
George Smiley est un petit monsieur bedonnant et myope, que sa femme, Ann, trompe parfois et même souvent. Ce personnage un peu effacé, qui se perd facilement dans l'anonymat de la foule londonienne, est aussi le chef des services secrets britanniques, que dans les romans de le Carré on appelle le Cirque. Ayant démasqué le traître, "la taupe", qui s'était infiltré au plus haut niveau dans cette organisation, Smiley a pour mission de "nettoyer les écuries".
Dès le premier jour de son entrée en fonction, George Smiley passe à l'attaque. Son adversaire, c'est Karla, nom de code de l'officier traitant soviétique, qui a conçu le plan aboutissant à la ruine du Cirque. Et pour soldat, Smiley va choisir Gerald Westerby, vieux routier de l'Asie où l'ont entraîné ses reportages, rescapé de plusieurs journaux et de quelques mariages, et demeuré malgré tout cela un éternel collégien.
Comme un collégien, deuxième volet de la "trilogie des Smiley", est un des romans les plus riches que le Carré nous ait donnés. Echappant à l'espace confiné des bureaux où les services secrets livrent leur obscur combat, il nous entraîne à travers l'Extrême-Orient. Il brosse un tableau impitoyable de toute cette faune qui peuple les beaux immeubles de Hong Kong, les boîtes de Bangkok ou les baraquements climatisés des bases américaines. Et tout cela avec cet humour corrosif qui ne sert sans doute qu'à masquer la secrète blessure d'une tendresse déçue.
La réédition du James Bond le plus culte et le plus confidentiel de la série. Un petit bijou du " monde d'avant ", signé Kingsley Amis." James Bond doit être mis dans l'état d'esprit nécessaire pour accueillir la mort que j'ai prévue pour lui.
- Qu'est-ce que je dois faire ?
- Déshabille-toi et mets-toi devant lui ! "
1968. James Bond est encore James Bond. Interprété à l'écran par Sean Connery qui vient de tourner
On ne vit que deux fois, c'est un macho brutal et désinvolte, viril et dominateur. Le danger ne vient pas alors du politiquement correct mais encore de ces satanés rouges qui visent la destruction de l'Occident. Ian Fleming est mort quatre ans plus tôt et c'est au tour de Kingsley Amis, le père de Martin Amis, de reprendre la franchise le temps d'un roman. Et quel roman ! Ce
James Bond contre le colonel Sun, culte en diable, commence par le kidnapping de M, chef des services secrets britanniques. Lancé à sa recherche, notre irrésistible agent va se retrouver seul entre les services secrets russes et l'armée populaire chinoise. Heureusement, une ravissante jeune Grecque, Ariane Alexandrou, va l'aider dans sa mission. Mais peut-on vraiment lui faire confiance ? Bientôt, Bond se retrouve face à un méchant d'anthologie : le diabolique colonel Sun Liang-tan, digne descendant de Fu Manchu.
Le premier barreau se détacha. Au même moment, une vingtaine de rats porteurs des germes de la peste avancèrent en couinant. Malko saisit le barreau et le brandit. Les rats ne reculèrent pas. S'ils attaquaient tous ensemble, c'était fini. On voyait leurs petites gueules roses s'ouvrir et se fermer. "Ils ont faim, dit Felipe.".
« Ce serait agréable que vous n'ayez rien sous votre robe, dit Malko. - Mais je n'ai rien ", répondit Linda avec simplicité. Il n'eut pas le loisir de s'en réjouir. Le rideau qui se reflétait dans une glace en face de lui venait de bouger : quelqu'un était derrière. Malko était désarmé et l'inconnu dissimulé ne pouvait avoir qu'un but : le tuer.
A Dharamsala, petit bourg du nord ouest de l'Inde, au pied de l'Himalaya, refuge depuis 1959 du Dalaï-lama, chef spirituel et politique du Tibet, occupé par la Chine communiste depuis 1949, une Allemande, Hildegarde Wachter, convertie au bouddhisme, est violée et assassinée sauvagement.Cela semble n'être qu'un fait divers, mais Hildegarde Wachter, c'était aussi une « taupe » du BND allemand. Le BND et la CIA envoient Malko enquêter sur cette mort suspecte. Il va découvrir que ce meurtre n'est que le dernier épisode de la lutte féroce qui oppose les Tibétains en exil au GUOANBU, le service secret de renseignement chinois.Les chinois n'ont qu'une idée : se débarrasser à tout prix du Dalaï-Lama.Celui-ci a imaginé un stratagème pour déjouer leurs plans. Au lieu d'attendre sa disparition pour qu'un « collège de lamas » désigne sa réincarnation, ce qui pourrait se faire à son détriment. Les Chinois occupant le Tibet, il a décidé de nommer, de son vivant, son successeur.Un jeune garçon qu'il a fait venir clandestinement du Tibet. C'est ce dernier, Shamar Situ, que les Chinois veulent identifier et liquider.Pour, ensuite, s'attaquer au Dalaï-lama lui-même.Ce combat féroce et feutré se déroule dans le milieu étrange des émigrés tibétains férus de magie, des hippies de tous les pays venus goûter au bouddhisme et au haschich et de tous les illuminés attirés par le bouddhisme tibétain.
Malko vit surgir de son côté un petit bonhomme avec un lance-roquettes qu'il braqua sur la banquette arrière en hurlant quelque chose.- Il veut que vous sortiez, traduisit Esmeralda. Sinon, il tire.Le blindage de la Cherokee ne résisterait pas et ils mourraient tous, instantanément. Sans hésiter, Malko ouvrit la portière. Aussitôt, deux des tireurs qui avaient neutralisé les soldats l'entraînèrent brutalement vers la camionnette, le poussant à l'intérieur. Le véhicule démarra aussitôt, tournant dans l'autopista El Dorado et se perdant dans la circulation.Les Farcs venaient de réussir à kidnapper Malko. Ce qui correspondait pour lui à une mort certaine.
"Rem Tolkatchev, dans un premier temps, n'osa pas troubler le silence du bureau aux murs gris, puis avança timidement : - Si c'est vraiment le cas, pourquoi ne pas attendre qu'il se suicide réellement ? Vladimir Poutine lui jeta un regard froid, presque haineux, et dit d'une voix glaciale. - Boris Berezovsky est un rat. Les rats ne se sui- cident jamais. Ils combattent jusqu'à la mort. Nous devons seulement utiliser cet environnement pour monter une affaire qui tienne debout. Je pense que votre département « dezinformatzia » saura parfaite- ment le faire. Ensuite, il n'y aura plus qu'à frotter d'une façon plus professionnelle que dans l'affaire Litvinenko. « Que la terre entière soit persuadé qu'il s'est vrai- ment suicidé. « Vous sentez-vous capable de cette opération à double détente, Rem Stalievitch ?".
Cyntia se retourna machinalement, pour vérifier que les deux "baby-sitter" de Malko suivaient bien. Son coeur faillit exploser. Les deux Américains gisaient sur le trottoir, face contre terre et un homme, le visage caché sous une cagoule, courait vers eux ! Un cri affolé jaillit de sa poitrine : "Malko !" Celui-ci se retourna d'abord vers elle et ne vit qu'ensuite l'homme qui avançait sur lui, un pistolet à bout de bras, prolongé par un gros silencieux. Après avoir liquidé ses deux gardes du corps, c'est lui qu'ils venaient tuer.
L'Iranien avança vers Malko, balançant son arme. Il avait une carrure impressionnante, le crâne rasé, un visage gras où de petits yeux bougeaient sans cesse. Il bondit, la massue haute, et l'abattit. Malko fit un bond de côté et un nuage de poussière jaillit du mur, là où aurait dû se trouver sa tête.Déjà, l'énorme brute refaisait un moulinet et le second agresseur, ayant fini de broyer le vieux marchand, accourait à la rescousse...
Malko sentit son sang se figer dans ses veines. Il ne voyait plus que l'énorme fleur accrochée au revers du tailleur de la blonde. Elle se trouvait encore à trois mètres de lui. Si elle arrivait à un mètre et déclenchait son spray, il aspirerait le polonium 210 et mourrait dans des souffrances atroces, quelques semaines plus tard. Il se leva brusquement, arrachant le Glock de sa ceinture et le braqua sur Valentina Starichnaya, et lança en russe : "Valentina ! Nié Dvigatrés !" Malko calcula qu'il avait encore vingt centimètres de marge. La Russe marqua un court temps d'arrêt, comme si elle obéissait à Malko, puis recommença à avancer.
Tranquillement, un des gardes du corps de Karkov Balalgula abaissa sa Kalach et vida son premier chargeur par courtes rafales sur les quatre hommes. Malko sentit le sang se retirer de son visage. Ses pires prévisions se réalisaient. Soudain, son coeur fit un bond dans sa poitrine. IL percevait le bruit caractéristique d'un hélicoptère ! Fébrilement, il s'empara de sa radio VHF. Vladimir Sevchenko se tourna vers lui, défait : - Pas la peine, dit-il, nous sommes foutus !