Cet ouvrage s'adresse non pas à l'alpiniste qui regarde plus loin, mais à celui qui regarde plus haut, par-delà les cimes ! Il évoque en effet le lien ténu mais vivace qui lie le monde de l'alpinisme à celui du clergé. En 1973, Samivel publiait Hommes, Cimes et Dieux, un essai remarqué sur l'étonnant rapport entre les hauteurs et les spiritualités à travers le monde. Ici l'ambition est plus modeste, puisqu'il ne s'intéresse qu'à un seul Dieu - celui de la foi chrétienne - et pour l'essentiel, à un seul lieu : les coeur de nos Alpes, du Valais au val d'Aoste et aux Alpes françaises. L'auteur nous mène à la rencontre de ces « curés marcheurs » qui, au début du XXe siècle, parcourant les montagnes et gravissant des sommets, écrivirent une page peu connue de l'histoire de la conquête des Alpes, celle d'un «alpinisme ecclésiastique». Un regard particulier est porté sur la Valpelline, cette longue vallée affluente italienne de la vallée d'Aoste.
Une histoire d'échecs est le récit autobiographique du célèbre alpiniste britannique Victor Saunders. Grimpeur hors pair, guide de montagne et explorateur de sommets lointains, Victor Saunders a eu un prestigieuse carrière d'alpiniste qui l'a mené à plusieurs reprises jusqu'au sommet de l'Everest. Mais en plus de raconter ici de riches souvenirs, des hivernales écossaises aux hautes altitudes de l'Himalaya, il nous emmène là où l'on ne l'attend pas... Ces moments de doute au cours d'une ascension où tout ne se déroule pas comme prévu, ces situations d'effroi et parfois tragiques auxquelles un alpiniste est confronté, les instants périlleux où le montagnard expert est brutalement ramené à son humble et fragile condition d'homme... De ses premiers pas de grimpeur sur les falaises anglaises aux expéditions engagées, Victor Saunders révèle dans ces pages sa personnalité discrète et attachante, loin des lumières éphémères de la célébrité, et affirme son talent d'écrivain à l'humour tout britannique.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Yougoslavie connut une période de calme relatif sous la férule de Tito. L'alpinisme de haut niveau s'y développa de manière spectaculaire. Grâce au soutien de l'État, les grimpeurs yougoslaves réalisèrent d'impressionnantes ascensions en Himalaya. Ces expéditions étaient largement dominées par les Slovènes, qui avaient pu s'entraîner sur les parois verticales des Alpes juliennes, qui constituent l'essentiel de leur pays.
Mais la mort de Tito, en 1980, mit fin à cette période de calme. La Yougoslavie se désintégra dans les conflits inter-ethniques et le déclin économique.
En 1991, la Slovénie devint indépendante. Le nouveau pays continua à sponsoriser ses grimpeurs, qui multiplièrent les ascensions d'avant-garde les plus spectaculaires. Si bien qu'en 1995 tous les sommets de plus de 8 000 mètres avaient été gravis par ces remarquables alpinistes slovènes, dont la plupart étaient inconnus en Occident.
L'étoffe des géants nous ouvre l'âge d'or de l'alpinisme slovène à travers le regard de l'un des plus grands grimpeurs et écrivains du pays, Nejc Zaplotnik. Son livre La Voie est un classique de la littérature slovène, non seulement pour les alpinistes, mais aussi pour les citoyens ordinaires.
Ses écrits et son esprit forment un fil d'Ariane qui traverse L'étoffe des géants, et ouvre la porte des âmes de ces grimpeurs des Balkans.
Voici l'histoire d'une passion familiale pour la montagne qui s'est transmise sur plusieurs générations. Il n'y a là rien d'exceptionnel : il est courant de voir une même fl amme se communiquer de père en fi ls. Mais lorsque cette famille est une famille royale - qui plus est régnante -, cela devient u nique !
Pendant toute sa vie, le roi Albert Ier a pratiqué l'alpinisme avec assiduité. Il a réalisé de nombreuses escalades dans les Alpes, avec pour compagnons de cordée certains des plus grands noms de son époque.
Un amour de l'escalade qui ne l'a jamais quitté, jusqu'à sa chute mortelle dans les rochers belges, en 1934.
Albert partagea cette passion avec son épouse la reine Elisabeth, d'origine bavaroise, avec qui il effectua divers séjours alpins. Il la transmit à sa fi lle Marie-José, qui allait devenir la dernière reine d'Italie, un pays où elle put brillamment s'adonner à la montagne pendant de longues années.
Le roi Albert éveilla aussi cette fl amme chez son fi ls Léopold, qui deviendrait un jour roi. Léopold fut un remarquable grimpeur, réalisant des exploits de premier ordre dans de nombreux massifs. Il entraîna luimême sa jeune épouse Astrid, princesse de Suède, dans la découverte de la montagne. Et même un temps son fi ls le roi Baudouin !
Une histoire peu banale de rois et reines alpinistes, retracée dans ce beau livre illustré de merveilleuses photographies inédites provenant des collections personnelles des souverains et de celles de leurs compagnons de cordée.
Un récit fourmillant d'anecdotes et de souvenirs intimes, où la responsabilité de chef d'État put, le temps d'un instant privilégié, s'effacer devant une passion simple.