Filtrer
Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
Éditeurs
Accessibilité
Prix
Seuil
-
Pour un soulèvement écologique : dépasser notre impuissance collective
Camille Etienne
- SEUIL
- 18 Mai 2023
- 9782021501872
« On dit que les territoires nous façonnent. J'avais dix ans quand j'ai compris que le dérèglement climatique menaçait mon univers entier, et toutes mes histoires de famille, dont les glaciers renferment le souvenir. » Camille Étienne a grandidans un espace en voie de disparition. Dans un de ces lieux où le danger estdéjà réel, concret.
Face à un effondrement d'une telle ampleur, il est aisé de sombrer dans laparalysie. Mais, nous dit-elle, « notre impuissance est une construction qui ne nous appartient pas », et qui sert ceux qui exercent et jouissent pleinement deleur pouvoir.
Dans cet essai, Camille Étienne identifie les mythes qui nous entravent : éco-anxiété, fracture générationnelle, déclic, fausses peurs. Les paniques morales n'ont qu'un dessein : nous distraire de la peur qui devrait nous habiter et pourrait nous pousser à désobéir, ralentir ou cesser de coopérer.
Camille Étienne défend une écologie libératrice, portée par une puissance collective et démocratique. L'inertie est une légende, et la potentialité d'un soulèvement en est la preuve. -
Renouer avec la terre : Plaidoyer pour un nouveau sublime
Mathilde Ramadier
- Seuil
- 14 Février 2025
- 9782021550788
Splendeur d'une aurore boréale sur la Drôme, vertige d'un sommet alpin ou violence d'un orage dans la campagne cévenole... Nous avons tous expérimenté le sublime de la nature. Les artistes aussi, de William Turner à Judy Chicago, l'ont représenté dans leurs oeuvres.
Riche d'une longue histoire philosophique, le sublime s'attache à des manifestations esthétiques qui surprennent, sidèrent et peuvent nous transformer. Aujourd'hui, le langage courant le réduit pourtant à un simple idéal de beauté. Pourquoi se couper de la puissance de la nature alors que nous traversons des crises environnementales ? Et si nous ressentions autrement le monde dans lequel nous vivons ?
Ce livre propose de mener une enquête sensible. Fondé sur des récits d'événements sublimes, il embrasse la philosophie et l'histoire de l'art pour interroger notre capacité de ressentir mais également de nous émerveiller. De la peinture de paysage romantique à l'art contemporain, en passant par le land art, il se penche sur nos représentations pour identifier le moment où nous nous sommes détachés de notre sensibilité et proposer de nouvelles manières d'entrer en lien avec notre monde.
Car s'interroger sur le sublime aujourd'hui comporte une dimension éminemment écologique. En nous invitant à reconsidérer les forces naturelles, il nous apprend à les respecter plutôt que de chercher à les dominer. Dans un geste à la fois artistique et politique, il nous guide vers notre juste place. Chacun de nos contacts avec la Terre détient dès lors les clés d'une profonde transformation. -
Il nous arrive d'entendre cette formule : nos politiques ne sont pas à la hauteur. C'est évident dans le cas de l'écologie, puisque rien ou si peu n'est fait par le gouvernement pour enrayer la machine infernale. Mais sa responsabilité, tout comme celle des multinationales et du fameux 1 %, n'est (presque) plus à prouver.
Clément Sénéchal s'attelle ici à comprendre les autres causes, plus discrètes, qui conduisent l'écologie politique à l'échec : celles qui s'enracinent dans son propre camp. Structurellement, l'écologie, fruit de l'environnementalisme, s'est constituée comme une cause des élites. Dès les années 1970, ses militants, les ONG et certains politiques ont fait d'elle un objet de lutte pour privilégiés, morcelable, négociable et, surtout, profitable. Et, ce faisant, ils et elles ont réduit la lutte à une mise en scène, une morale abstraite, éloignée des citoyens et des citoyennes.
Ces acteurs de l'écologie B.C.B.G., s'ils ne cessent de marteler les constats scientifiques, se montrent nettement moins diserts sur leur propre échec. Pour construire les victoires de demain, il est pourtant nécessaire de regarder les impasses de cette « écologie du spectacle » bien en face. Un essai fort, qui pose enfin des mots sur une évidence politique. -
Fermentations - Kéfir, compost et bactéries : Pourquoi le moisi nous fascine
Anne-Sophie Moreau
- Seuil
- 7 Février 2025
- 9782021526868
Une enque^te philosophique qui cherche dans le pourri une e´thique de vie
Ils sont jeunes, ne´o-ruraux et s'e´changent des grains de ke´fir en pro^nant la de´croissance. Elles sont fe´ministes et revendiquent la « puissance fermentative » des femmes. Tels les rites d'une nouvelle religion, des fe^tes de la fermentation re´unissent de plus en plus d'adeptes. D'autres, moins ze´le´s, se contentent de surveiller leur microbiote intestinal en cultivant une me`re de kombucha. Pourquoi ce gou^t pour les champignons, bacte´ries, levures et autres pourritures, qui longtemps ont inspire´ la re´pulsion ?
Avec sa ge´ne´ration marque´e par la catastrophe climatique, Anne- Sophie Moreau plonge dans le bocal de la fermentation. Elle documente comment l'alimentation, mais aussi la cosme´tique, la me´decine, l'e´conomie ou le design vantent aujourd'hui les vertus du pourri. Et nourrit sa re´flexion autant de la Physique d'Aristote ou de la pense´e e´cologique que des mythes modernes comme Star Wars ou les films de Miyazaki. Ainsi, elle interroge le rapport au corps, a` la sante´, mais aussi les re^ves de vie sous cloche ou de symbiose avec le vivant, jusqu'aux ferments de la re´volution ou des entre-soi aigres en politique. Si la socie´te´ de fermentation est travaille´e par un «devenir humus », saura-t-elle puiser dans le moisi une forme de régénération ?
Anne-Sophie Moreau est philosophe et journaliste, cofondatrice de Philonomist et rédactrice en chef à Philosophie Magazine. -
Ralentir ou périr : l'économie de la décroissance
Timothée Parrique
- SEUIL
- 16 Septembre 2022
- 9782021508093
Loin d'être le remède miracle aux crises auxquelles nous faisons face, la croissance économique en est la cause première. Derrière ce phénomène mystérieux qui déchaine les passions, il y a tout un système économique qu'il est urgent de transformer.
Dans cet essai d'économie accessible à tous, Timothée Parrique vient déconstruire l'une des plus grandes mythologies contemporaines : la poursuite de la croissance. Nous n'avons pas besoin de produire plus pour atténuer le changement climatique, éradiquer la pauvreté, réduire les inégalités, créer de l'emploi, financer les services publics, ou améliorer notre qualité de vie. Au contraire, cette obsession moderne pour l'accumulation est un frein au progrès social et un accélérateur de l'effondrement écologique.
Entre produire plus, et polluer moins, il va falloir choisir. Choix facile car une économie peut tout à fait prospérer sans croissance, à condition de repenser complètement son organisation.
C'est le projet de ce livre. Explorer le chemin de transition vers une économie de la post-croissance. -
L'âge des low tech ; vers une civilisation techniquement soutenable
Philippe Bihouix
- SEUIL
- Anthropocene
- 3 Avril 2014
- 9782021160727
Face à des signaux pourtant alarmants - tensions sur les ressources énergétiques et les matières premières, effondrement de la biodiversité, érosion ou artificialisation accélérée des sols, pollutions généralisées, changement climatique. on cherche à nous rassurer. Les technologies « vertes » seraient sur le point de sauver la planète et la croissance. On nous dit que nous serions à l'aube d'une quatrième révolution industrielle : connectés en réseaux intelligents, nous deviendrons tous producteurs - stockeurs d'énergies renouvelables -, et que les nanotechnologies et les matériaux « bio-sourcés » permettraient de répondre à la pénurie, les « fab lab » et les imprimantes 3D s'apprêteraient à bouleverser le système de production, etc.
Pour sauver la planète, toujours plus d'innovation, plus de « high tech » et plus de complexité ? Ce livre démontre la fausseté de ces promesses. Il propose, pour sortir de l'impasse, de prendre le contre-pied de la course en avant technologique pour se tourner vers les « low tech », les « basses technologies ». Il ne s'agit pas de « revenir à la bougie », mais de conserver un niveau de « confort » et de civilisation agréables tout en évitant les chocs de pénuries généralisées. Une société soutenable, fondée sur les basses technologies, mobilisera fortement les savoirs, l'innovation et la recherche, mais orientés par des finalités différentes d'aujourd'hui.
Philippe Bihouix est ingénieur. Il est coauteur de l'ouvrage Quel futur pour les métaux (EDP sciences, 2010), qui traite de la finitude des ressources minières et de son étroite interaction avec la question énergétique.
-
Le mensonge total : Enquête sur un criminel climatique
Mickaël Correia
- SEUIL
- Enquete De Sens
- 1 Mars 2024
- 9782021555141
L'année 2023 a été la plus chaude jamais enregistrée. C'est aussi celle où TotalEnergies a annoncé le plus gros bénéfice de son histoire : 19 milliards d'euros. Alors que le géant pétrolier rejette chaque année plus de gaz à effet de serre que l'ensemble des Français, il veut nous faire croire, à coups de vastes opérations de greenwashing, qu'il est devenu un acteur majeur de la transition écologique.
À partir d'enquêtes solides et accablantes, Mickaël Correia décrit dans ce livre l'arsenal des stratagèmes déployés par le fleuron industriel français pour continuer à nous submerger d'énergies fossiles : gaz faussement «neutre en carbone» ; forage de 400 nouveaux puits de pétrole en Ouganda ; plantation d'une forêt en République du Congo pour s'acheter une image verte au détriment de paysans expropriés ; torpillage de politiques climatiques ; entrisme jusqu'au coeur de l'Élysée, etc.
Comment stopper l'entreprise dans sa course climaticide vers toujours plus de profits ? Faut-il aller jusqu'à nationaliser voire démanteler cette multinationale privée qui pourrait à elle seule faire dérailler les accords mondiaux sur le climat ? -
Un mauvais usage du monde : politique du glyphosate et des OGM
Stéphane Foucart
- SEUIL
- Libelle
- 2 Juin 2023
- 9782021536027
Le glyphosate, mieux connu sous le nom commercial Roundup, est bien plus qu'un produit toxique et cancérogène destiné à se débarrasser des mauvaises herbes. C'est la pierre angulaire d'un système économique et industriel qui permet et encourage un certain usage du monde et du vivant - une culture intensive d'OGM à moindres frais -, et qui, ainsi, fait de la politique sans le dire.
-
Nathalie A. Cabrol a cinq ans lorsqu'elle regarde le premier homme poser le pied sur la Lune. Pointant du doigt l'écran de télévision, elle dit à sa mère que c'est ce qu'elle veut faire. Quand on la questionne sur sa vocation, elle répond qu'elle n'a jamais rien voulu faire d'autre. Aujourd'hui, après avoir participé à la mission Mars Exploration Rover de la NASA, elle dirige le Centre de recherche Carl Sagan de l'Institut SETI aux États-Unis, une organisation scientifique à but non lucratif qui cherche à comprendre et expliquer l'origine de la vie dans l'univers et l'évolution de l'intelligence. Mais elle est aussi une exploratrice des milieux extrêmes terrestres qu'elle étudie comme analogues à Mars au début de son histoire. Dirigeant des expéditions scientifiques de haute altitude dans les Andes, elle plonge dans des lacs comme celui du volcan Licancabur à près de 6?000 mètres pour comprendre si la vie a pu apparaître sur Mars et y laisser des traces.
À travers ses expéditions, elle tente de répondre à des questions qui nous habitent tous?: y a-t-il une vie au-delà de la Terre?? Qu'est-ce que la vie?? Mais si son regard tourné est vers les étoiles, cela ne l'empêche pas de considérer le changement climatique comme une priorité de sa recherche. Un plaidoyer pour une compréhension du monde et de l'univers comme un tout vivant.
Voyage aux frontières de la vie présente un renversement de perspective?: chercher sur la Terre les conditions d'une vie ailleurs. Vertigineux et dépaysant?! Le récit d'un parcours passionnant, exaltant, exemplaire. Au-delà de cette quête dans l'espace au travers de missions planétaires ou sur Terre dans des milieux extrêmes, c'est aussi l'histoire d'une exploration de soi-même.
-
Et si on pouvait faire autrement ? Et s'il y avait une alternative ? Et si l'espoir était la solution réaliste ? Alors que le monde semble se dérégler et la folie destructrice l'emporter, voici douze histoires enthousiasmantes, douze reportages qui montrent qu'un autre monde est possible. Les journalistes ont parcouru la France à la rencontre de héros... Ces héros, ils sont comme vous et nous : des femmes bâtissent des maisons en terre crue, des paysans mettent en oeuvre la Sécurité sociale alimentaire, des anarchistes sauvent des animaux, des ruraux inventent la voiture de l'avenir, une famille vit joyeusement en émettant très peu de carbone... Autant d'histoires de gens qui ont décidé, un jour, qu'ils pouvaient changer le monde. À condition de ne pas se contenter de « cultiver son jardin », mais de s'engager dans les luttes de l'époque. C'est réjouissant, c'est encourageant, et ça donne des idées pour vivre autrement.
L'équipe de Reporterre vit elle-même une histoire qui change le monde : sans actionnaire, sans publicité, en accès libre, financé par les dons des lectrices et des lecteurs. Le média de l'écologie se porte bien, emploie vingt-cinq personnes, est lu par près de deux millions de visiteurs uniques tous les mois, et montre que la presse indépendante des milliardaires peut vivre libre et informer des enjeux essentiels de notre époque. -
J'ai vu une fleur sauvage ; l'herbier de Malicorne
Hubert Reeves
- SEUIL
- Science Ouverte
- 9 Mars 2017
- 9782021290882
« Le but de ces pages est de faire connaître un des domaines les plus admirables de la nature : celui des fleurs sauvages dans nos campagnes. Des splendeurs à portée de chacun, mais que l'on peut piétiner toute sa vie sans jamais se pencher pour les admirer. On passe ainsi à côté de joies, à coup sûr renouvelables chaque année. Ce plaisir intense exige un apprentissage : savoir reconnaître ces fleurs demande un peu de patience mais se révèle gratifiant au possible, tant est grande la diversité des fleurs sauvages et leurs variations selon les moments de leur vie - et de la nôtre. Pour faciliter cette initiation, j'ai souhaité livrer mon rapport personnel à chacune de ces fleurs. » H. R.
Chaque fleur est illustrée par de superbes photos couleur de Patricia Aubertin, prises dans la campagne de Malicorne.
Sur le site compagnon www.herbier-hubert-reeves.fr, retrouvez en complément plus de 600 photos originales, à toutes les saisons et sous tous les angles.
-
Comment les riches détruisent la planète
Hervé Kempf
- SEUIL
- L'histoire Immediate
- 4 Janvier 2007
- 9782020896320
Nous sommes à un moment de l'histoire qui pose un défi radicalement nouveau à l'espèce humaine : pour la première fois, son prodigieux dynamisme se heurte aux limites de la biosphère et met en danger son avenir.
Vivre ce moment signifie que nous devons trouver collectivement les moyens d'orienter différemment cette énergie humaine et cette volonté de progrès. C'est un défi magnifique, mais redoutable. Or, une classe dirigeante prédatrice et cupide, gaspillant ses prébendes, mésusant du pouvoir, fait obstacle au changement de cap qui s'impose urgemment. Elle ne porte aucun projet, n'est animée d'aucun idéal, ne délivre aucune parole mobilisatrice.
Après avoir triomphé du soviétisme, l'idéologie néolibérale ne sait plus que s'autocélébrer. Presque toutes les sphères de pouvoir et d'influence sont soumises à son pseudo-réalisme, qui prétend que toute alternative est impossible et que la seule voie imaginable est celle qui conduit à accroître toujours plus la richesse. Cette représentation du monde n'est pas seulement sinistre, elle est aveugle.
Elle méconnaît la puissance explosive de l'injustice, sous-estime la gravité de l'empoisonnement de la biosphère, promeut l'abaissement des libertés publiques. Elle est indifférente à la dégradation des conditions de vie de la majorité des hommes et des femmes, consent à voir dilapider les chances de survie des générations futures. Pour l'auteur de ces pages incisives et bien informées, on ne résoudra pas la crise écologique sans s'attaquer à la crise sociale concomitante.
Elles sont intimement liées. Ce sont aujourd'hui les riches qui menacent la planète.
-
Le premier livre du journaliste Hugo Clément. Un manifeste et un guide pratique destiné à tous, aux végétariens qui veulent convaincre, mais aussi aux carnivores qui se posent des questions.
« J'adore la viande. Encore plus le poisson. J'aime l'odeur des saucisses grillées au barbecue, un soir d'été, dans le jardin. Je raffole du poisson que mon père chasse au fusil harpon, du poisson cru sous toutes ses formes, en sushi, en tartare, en ceviche. J'en mangeais tous les jours. Mais, depuis deux ans, je ne mange plus un seul morceau de viande. Depuis un an, plus un seul de poisson.
Cette décision vient d'une prise de conscience progressive, motivée par trois évidences : 1- Je n'ai pas besoin de manger de viande ni de poisson pour être en bonne santé, au contraire. 2- L'élevage et la pêche industriels sont un fléau pour l'environnement. 3- La manière dont l'humanité traite les animaux, particulièrement ceux d'élevage, est ignoble et immorale.
Depuis que je suis végétarien (je consomme encore des produits d'origines animales comme des oeufs ou du fromage), cette décision est devenue un inépuisable sujet de discussion, en famille, entre amis, avec des inconnus. Tout le monde veut participer au débat. Et tant mieux, car il nous faut, collectivement, nous poser cette question : "faut-il manger les animaux ?" La viande et le poisson que nous dévorons sont le fruit d'un système profondément immoral et dévastateur. Mais la plupart d'entre nous ne veut pas en apprendre plus. Ne veut pas entendre. Ne veut pas ouvrir les yeux.
Cet ouvrage court, facile d'accès et rapide à lire, donne des faits, des arguments clairs et incontestables. Une sorte de guide pratique destiné à celles et ceux qui veulent convaincre, mais aussi et surtout aux millions de carnivores qui se posent des questions. Je veux ici casser les idées reçues, en m'appuyant sur les consensus scientifiques. Certains points font débat, d'autres non. C'est sur ces arguments incontestables qu'il faut s'appuyer. »
-
1979. À peu près tout ce que nous comprenons à l'heure actuelle du réchauffement climatique était compris. Et même mieux compris, sans doute. Les principaux aspects du problème étaient tranchés, sans débat possible, et les spécialistes, loin de se disputer sur l'établissement des faits, travaillaient à en affiner les conséquences. Il y a trente ans, nous aurions pu sauver la Terre. Pourtant nous n'avons rien fait. Après des années d'enquête et plus de cent interviews réalisées avec le soutien de la Fondation Pulitzer, Nathaniel Rich retrace comment la planète a raté son rendez-vous avec le climat, comment malgré les efforts de plusieurs lanceurs d'alerte, d'intérêts parfois concordants, souvent contradictoires, y compris de l'industrie pétrolière, rien n'a été fait pour stopper le changement climatique.
Implacable et passionnant, Perdre la Terre est un document pour l'histoire. Notre histoire. Un récit fascinant dans lequel l'auteur semble placer le lecteur à la table des négociations pour lui faire entendre les cris d'alarme, les silences coupables, les atermoiements de conscience, la force de l'inertie et des renoncements, et peu à peu l'imminence de la catastrophe. Perdre la Terre n'est pas seulement le roman impitoyable d'occasions historiques manquées, c'est aussi l'évaluation claire et détaillée de la façon dont nous en sommes arrivés là - et de ce que nous pouvons et devons faire avant qu'il ne soit vraiment trop tard.
Nathaniel Rich est journaliste au long cours pour le New York Times. Fasciné par l'attraction paradoxale qu'exercent les catastrophes sur la société contemporaine, il interroge dans ses articles la manière dont le monde et la littérature s'accommodent du désastre.
-
-
Le prophète qui avait raison : La présidentielle de René Dumont
Arthur Nazaret
- SEUIL
- Reporterre
- 10 Mai 2024
- 9782021561555
Le diagnostic était posé. Les causes de la crise écologique identifiées. Et tout le monde s'est moqué de lui.
Il y a cinquante ans, la campagne présidentielle d'avril 1974 a vu René Dumont lancer ses fusées de détresse dans le désert. Cet agronome mondialement connu s'est retrouvé sur le devant de la scène, presque par hasard. Fantasque, érudit et théâtral, celui qui allait devenir le tout premier candidat vert -à pull rouge- alertait : notre civilisation allait « s'effondrer ». Le choix était simple : « l'écologie ou la mort. »
En revenant, presque jour par jour, sur cette campagne prémonitoire, ce livre restitue non seulement un moment institutionnel mais aussi une époque, celle de la naissance de l'écologie politique. Un mouvement jeune à la fois candide et essentiel, immature et pourtant visionnaire qui se confrontait alors pour la première fois au grand cirque d'une élection présidentielle. -
Les forêts deviennent une industrie ! Parée du discours trompeur de l'énergie verte et des vertus de la biomasse, une entreprise massive et silencieuse de transformation de la sylve en matière se déploie en France. Nous pensons la forêt comme le refuge de la liberté, nous la parcourons pour respirer le parfum de la nature, nous nous y réfugions des trépidations urbaines. Mais les abatteuses, les voies forestières démesurées, les centrales à biomasse sont en train de l'avaler, de la quadriller, de la standardiser.
Cette dramatique industrialisation de la forêt, on ne l'avait pas encore racontée. Pendant des mois, des Landes au Morvan, de l'Auvergne aux Vosges, Gaspard d'Allens a couru les bois pour décrire et raconter le désastre en cours. Car la forêt subit maintenant la logique productiviste qui a ravagé l'agriculture, détruisant les emplois, dispersant les produits chimiques, gaspillant l'énergie, réduisant la biodiversité.
Mais il est encore possible d'inverser le cours de la destruction. Des bûcherons réinventent leur métier, des forestiers promeuvent un usage doux de la forêt, des Zad luttent contre les machines. L'espoir est là, l'alternative est vivante, les humains et les arbres peuvent se réconcilier.
-
Chaleur humaine : 18 réponses à la menace climatique
Nabil Wakim
- SEUIL
- 13 Octobre 2023
- 9782021544183
Peut-on sauver la planète avec des petits gestes ? Faut-il manger moins de viande ? Comment partager l'eau ? La voiture électrique va-t-elle nous sortir du pétrole ? Faut-il faire payer les riches ? La démocratie est-elle compatible avec l'urgence climatique ? Comment éviter l'écoanxiété et ne pas baisser les bras ? Autant de questions délicates que pose Nabil Wakim dans son podcast Chaleur humaine. De la climatologue Valérie Masson-Delmotte à la pédopsychiatre Laelia Benoit en passant par l'ingénieur low-tech Philippe Bihouix, l'économiste Lucas Chancel, la sociologue Sophie Dubuisson-Quellier ou l'hydrologue Florence Habets, dix-huit scientifiques, penseurs, experts et dirigeants donnent les clés des enjeux du réchauffement climatique et proposent des solutions adaptées pour relever le défi du XXIe siècle : sauvegarder le vivant et la planète habitable.
L'auteur aborde avec humour les sujets qui fâchent et partage sérieusement des informations précises et accessibles, avec une énergie mobilisatrice incontestable ! Non, tout n'est pas perdu : se relever collectivement les manches peut même devenir un horizon enviable.
Nabil Wakim est journaliste au Monde. Il anime le podcast et la newsletter hebdomadaire Chaleur humaine depuis 2022. Il est spécialiste des questions énergétiques et a été chef du service politique et rédacteur en chef du site Internet. -
Et le monde devint silencieux ; comment l'agrochimie a détruit les insectes
Stéphane Foucart
- SEUIL
- 29 Août 2019
- 9782021427424
Comment l'industrie des pesticides a orchestré le plus grand désastre écologique du début du XXIe siècle Souvenez-vous de la route des vacances : il était autrefois impossible de traverser le pays en voiture sans s'arrêter régulièrement pour éclaircir le pare-brise. Des myriades d'insectes s'écrasaient sur les vitres. Cette vie bourdonnante a presque disparu. Pourquoi ?
Depuis le début des années 2000, les géants de l'agrochimie ont installé l'idée que la disparition des insectes était un « mystère », la conjonction de différents facteurs (l'agriculture intensive, l'éclairage nocturne, les espèces invasives, les mauvaises pratiques des apiculteurs ou enfin le changement climatique, etc.).
Or ce désastre a une origine avérée : l'usage massif des néonicotinoïdes, des substances responsables, en un demi-siècle, de la disparition des 70% de la biomasse des invertébrés.
Ce livre dénonce les méthodes des grands laboratoires, la manière dont ils ont soustrait ces faits à la connaissance de l'opinion, en instrumentalisant et détournant la science, la réglementation et le débat public. Voici le récit complet et précis de l'enchaînement de ces manipulations, les raisons de ce scandale.
-
La grande affaire du XXIe siècle sera l'écologie : comment, face à une dégradation de la biosphère jamais observée dans l'histoire, allons-nous empêcher le désastre et refaire une société juste et pacifiée ? Ceux qui tiennent aujourd'hui les manettes de la société n'ont pas la réponse à cette question cruciale. Mais une nouvelle génération arrive aux commandes et donne le ton de ce que seront les décennies à venir.
L'équipe de Reporterre est allée interroger ses plus vaillants représentants : Claire Nouvian, Pablo Servigne, François Ruffin, Corinne Morel Darleux, Jon Palais, Jade Lindgaard, Alessandro Pignocchi, Angélique Huguin, Matthieu Amiech, Fatima Ouassak, Pierre Rigaux, Juliette Rousseau... Ces femmes et ces hommes ont tous moins de 45 ans. Nous leur avons demandé comment elles et ils étaient arrivés à l'écologie, quelle était leur vision du monde et comment, au quotidien, changer la vie. Ensemble, ils dessinent un nouveau monde, où la nature, la justice sociale, le bien commun, la sobriété, la technique retrouvent leur juste place.
Dans ces entretiens revigorants, elles et ils transmettent le goût de l'espoir et l'envie de lutter. Un livre programme, présenté par Hervé Kempf.
-
-
Homo detritus ; critique de la société du déchet
Baptiste Monsaingeon
- SEUIL
- Anthropocene
- 4 Mai 2017
- 9782021352603
Stockés dans des décharges, éparpillés à la surface des océans ou dispersés en particules invisibles dans l'atmosphère, les déchets sont désormais des traces indélébiles de notre présence sur terre autant que des symptômes de la crise du monde contemporain.
Après les avoir enfouis et brûlés, il est devenu impératif de les réduire, de les réutiliser, de les recycler. À l'heure de l'économie circulaire, cette promesse d'un monde sans restes rappelle un mensonge de la tribu Chagga, évoqué par l'anthropologue Mary Douglas : les mâles adultes de cette tribu affirment ne jamais déféquer !
De même, ce livre montre que la quête de pureté et de maîtrise technicienne du déchet dans nos sociétés industrielles fabrique un aveuglement collectif. Il raconte comment Homo detritus, face cachée d'Homo oeconomicus, a cru sauver la planète en « bien jetant ».
Un livre fort sur les impasses des approches « gestionnaires » de notre société du déchet.
-
Sous les pavés, la terre : agricultures urbaines et résistances dans les métropoles
Flaminia Paddeu
- SEUIL
- Anthropocene
- 14 Octobre 2021
- 9782021463354
L'agriculture urbaine va-t-elle transformer les métropoles ? En essor depuis le début du xxie siècle, cette pratique connaît un regain d'intérêt qui s'inscrit dans la prise de conscience des ravages de l'agriculture conventionnelle et de l'urbanisation. D'autant que la pandémie de Covid-19 a questionné le mode de vie citadin, fondé sur l'inégalité sociale d'accès à la nature, l'artificialisation des sols et une dépendance considérable aux importations agricoles.
Dans les friches des quartiers populaires, les jardins partagés des centres-villes et les potagers en lutte, l'agriculture urbaine permet ainsi de produire, de résister et d'habiter autrement. Issu d'une enquête au long cours dans le Grand Paris, à New York et à Détroit, ce livre porte sur les efforts collectifs d'associations et d'individus pour reprendre et cultiver la terre dans les métropoles. Au fil des récits recueillis et des parcelles arpentées, il restitue la pluralité des espaces et des pratiques socio-écologiques, et rend compte des alliances et des conflits qui se nouent autour du retour de l'agriculture dans les ruines du capitalisme urbain.
-
Alors que le monde agricole se débat dans la crise et que des milliers d'agriculteurs abandonnent chaque année leur métier, des jeunes et moins jeunes gens venus de la ville, sans ancrage familial dans la paysannerie, choisissent de travailler la terre et s'installent ici et là, aux quatre coins de la France, en maraîchage, élevage, culture. Succès, échecs, difficultés, bonheurs : peu à peu, ils renouvellent l'activité et apparaissent comme le ferment d'une agriculture en mouvement, écologique et pleine d'espoir.
Gaspard d'Allens et Lucile Leclair ont passé un an à sillonner le pays pour découvrir les néo-paysans. Prenant le temps de séjourner dans ces nouvelles fermes, participant au travail des champs, revenant pour approfondir l'échange, ils rapportent de leur enquête une série de portraits vifs et denses. Les premiers, ils décrivent et analysent ce mouvement souterrain et puissant qui témoigne d'un changement majeur dans le regard que la société du XXIe siècle porte sur la terre et l'activité de production alimentaire.