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Le Pommier
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Loin d'être un phénomène marginal ou radical, la désobéissance civile est désormais au coeur du répertoire des luttes sociales du XXIe siècle. Ses actions ont obtenu des résultats réels et acquis une légitimité politique partout dans le monde, dans un contexte d'injustice globale et de prise de conscience du désastre climatique.
Pourtant, elle se heurte aujourd'hui en France à une volonté de déconsidération, voire de criminalisation, comme en témoignent la tentative inquiétante de dissolution des Soulèvements de la Terre, l'introduction d'éléments de langage comme « écoterrorisme », la violence des actions répressives...
Avec ce court texte d'intervention, Sandra Laugier vise à clarifier, à réorienter et à réarmer le concept de désobéissance climatique, en revenant aux fondamentaux de la désobéissance civile (Thoreau était le premier écologiste) : les citoyens ont le droit, la compétence et la liberté de s'occuper des questions qui les concernent directement. En bref, défendre les droits des citoyens, c'est agir pour le monde et pour la vie. -
Longtemps, l'agriculture, la gestion forestière ou encore la recherche dans le domaine du vivant ont été placées sous le contrôle des hommes. Aujourd'hui, en pleine crise du climat et de la biodiversité, de plus en plus de femmes réinvestissent ces savoirs, et retrouvent la terre. Par la force de leurs convictions, elles font tomber les préjugés et contribuent à montrer qu'il est possible de travailler avec la nature, sans l'épuiser.
Investi depuis trente ans dans l'étude et la gestion du patrimoine végétal, David Happe a côtoyé de nombreuses professionnelles engagées qui sont parvenues à exercer leur métier dans le respect de la biodiversité. À travers sept portraits, il nous invite à les entendre, à découvrir leurs parcours et à comprendre leurs motivations.
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Des lucioles et des ruines : quatre récits pour un éveil écologique
Athane Adrahane
- Le Pommier
- 26 Juin 2024
- 9782746526891
«La terre nous parle en termes de force, de liens et d'interactions et cela suffit à faire un contrat», disait MichelSerres.
Cependant, «la terre s'est tue» (DavidAbram) et les printemps sont devenus silencieux. Habitués, depuis des siècles, à nous orienter avec la boussole de l'exception humaine, notre sensibilité et notre perception se sont considérablement amoindries. Quand ce n'est pas l'ampleur sidérante des enjeux écologiques qui nous anesthésie. Face à cet éloignement du monde, comment nouer un contrat avec les autres vivants?
Pour y répondre, Athane Adrane nous engage, par l'art du récit, à maintenir vivant un dialogue intime avec le monde. Entrelaçant les voix de grands intercesseurs (Giono, Fournier, Saint-Exupéry...), elle dessille nos paupières sur sa beauté, comme sur notre pouvoir de le ravager - soulignant ainsi quel rôle essentiel la littérature peut jouer aujourd'hui.
Car au sein d'un monde en ruines où tant de voix disparaissent, il est encore quelques foyers de lumière et de vitalité, quelques survivantes lucioles, à bien veiller, et d'autres histoires que celle de la mort lente à raconter.
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La face sensible de la terre : paysage et écologie
Michel Collot
- Le Pommier
- 25 Septembre 2024
- 9782746527898
Obsolète, le paysage ? Bête noire de certains penseurs de l'écologie, il se voit accusé de perpétuer l'anthropocentrisme et le dualisme responsables de la dégradation de nos milieux. En bref, d'être le parfait avatar des travers de la modernité.
Pour Michel Collot, ce procès est par trop expéditif et repose sur une conception traditionnelle du paysage que la pratique des écrivains et des artistes ainsi que les sciences humaines contemporaines ont profondément transformée. Mobilisant à la fois la philosophie et l'urbanisme, la peinture et la musique, la géographie et la littérature, il montre les liens intimes qui se nouent entre l'homme et la nature au sein du paysage, envisagé comme la face sensible de la Terre. D'hier à aujourd'hui, de Reclus à Merleau-Ponty, de Rousseau à Henri Raynal, de Schubert à Eisenstein, du Lorrain à Nicolas de Staël, les oeuvres qu'il convoque sont riches d'enseignements pour une écologie du sensible, qui traite le paysage non seulement comme un environnement naturel à préserver mais comme un bien social et culturel à faire fructifier.
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Souvenirs entomologiques
Jean-Henri Fabre
- Le Pommier
- Les Pionniers De L'ecologie
- 2 Novembre 2022
- 9782746524163
Jean-Henri Fabre, ce « grand savant qui pense en philosophe, voit en artiste, sent et s'exprime en poète » (Jean Rostand), a consigné la vie rêvée des hyménoptères et des coléoptères dans des Souvenirs entomologiques, somme de plusieurs milliers de pages dont les meilleures sont rassemblées dans la présente édition.
Chef-d'oeuvre de vulgarisation, ces Souvenirs mêlent observation minutieuse, recherche de terrain et expérience scientifique à des réflexions d'ordre plus philosophique et à des souvenirs personnels. D'étranges personnages y sont mis en scène, et l'on s'y attache : cigale victime des préjugés de la fable, sphex languedocien solitaire, scarabée sacré... Rien ne manque : joies de la découverte, drames de la vie.
Où l'on verra aussi que Jean-Henri Fabre, en instituteur de la IIIe République rompu aux leçons de choses, a indéniablement creusé le sillon d'une connaissance sensible du vivant.
Choix de textes et présentation par Henri Gourdin -
La nature, George Sand la connaît bien : elle gère de main de maître les 250 hectares de son cher domaine de Nohant, jardine trois à quatre heures par jour avec une « passion d'abrutie », selon ses propres mots, herborise, dans le Berry, à Toulon, dans les Alpes, constitue avec son fils Maurice un herbier fantastique... Sa curiosité s'étend même aux oiseaux, aux papillons, aux fossiles. Qu'elle conteste certaines classifications de son temps, et la postérité lui donnera souvent raison.
Sa plus belle preuve d'amour pour la nature ? Une série de textes qu'elle écrit pour la protection des forêts, et notamment celle de Fontainebleau. Dans une tribune parue dans le journal Le Temps en 1872, elle pose le problème de la déforestation dans les termes actuels de l'écologie politique.
Si, en 1830, elle défendit la cause des femmes, en 1848, la République, son dernier combat, en 1872, sera en faveur de la nature. Écoféministe, George Sand le fut bien avant l'heure. C'est cet aspect de son oeuvre que Gilles Clément et Patrick Scheyder se proposent de faire découvrir dans ce recueil de ses textes les plus importants consacrés à la nature.
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L'arbre dans la cité : histoire d'une conquête (XVIIe-XXIe siècle)
Andrée Corvol
- Le Pommier
- 4 Octobre 2023
- 9782746527393
Autrefois, l'arbre en ville était cantonné aux enclos vivriers, il n'ombrageait pas nos routes ni nos fleuves et nos canaux. Vivant plutôt à la campagne, il procurait bois, fruits, fibres et feuilles. Aujourd'hui, le végétal entre en force dans nos cités par trop minérales ; il améliore nos conditions de vie, protège le sol, régule la température, purifie l'air et atténue les bruits.
Comment l'arbre a-t-il conquis le pavé ? Cette histoire, moins utilitaire et monolithique qu'il n'y paraît, croise en fait celle de la modernité, et mérite d'être racontée. Car, bien avant la révolution industrielle et son introduction dans la cité pour assainir l'air, l'arbre s'y est fait une place dès la Révolution, comme symbole de la liberté.
Récupéré dans le champ politique, il a depuis servi à commémorer un événement, à symboliser l'autorité, à améliorer l'aménagement urbain ou encore à satisfaire le besoin de nature des administrés. Ce faisant, il a suscité à la fois colères et affections. Une histoire qui est ainsi celle des hommes, de leurs revendications et de leurs aspirations. Mort ou vif, l'arbre fait partie du roman national. -
Vies d'oiseaux
Jean-jacques Audubon
- Le Pommier
- Les Pionniers De L'ecologie
- 25 Mai 2022
- 9782746524118
Sur le modèle de l'Histoire naturelle de Buffon, Audubon, pour accompagner la réédition de ses superbes planches ornithologiques, rédigea des «?Vies d'oiseaux?» (Bird Biographies). Mais pour lui, contrairement au savant français de Montbard, ces vies sont saisies, non à partir de la morale, mais à partir de la réalité physique et de l'observation. Souci scientifique, donc, mais qui ne l'empêche pas de donner libre cours à un style alerte, mâtiné de romantisme, aux origines de la nature writing américaine, rappelant en cela les «?épisodes?» qui forment ses Scènes de la nature.
Du plus petit (l'oiseau-mouche à gorge de rubis : 3 grammes, 9 centimètres de la tête aux pattes) au plus grand (la grue blanche d'Amérique?: jusqu'à 8,5 kilos et 230 centimètres d'envergure, 160 centimètres de la tête aux pattes), du plus paisible (le pewee peut-être) au plus combattif (l'aigle royal certainement), des plus menacés (le pic à bec d'ivoire, la grue blanche...) aux plus assurés de leur avenir (la tourterelle de Caroline, l'hirondelle, les grives...), voici une sélection de portraits de ces «?habitants du ciel?» restitués dans toute leur variété, avec une préférence pour les espèces endémiques d'Amérique du Nord. -
La montagne
Jules Michelet, Antoine de Baecque
- Le Pommier
- Les Pionniers De L'ecologie
- 19 Août 2020
- 9782746519602
En 1868, Michelet publie La Montagne, dont l'écriture est influencée par son épouse, Athénaïs, femme sensible aux beautés de la nature et amie des animaux.
À la faveur d'un séjour alpestre, le grand historien romantique se livre à la contemplation d'un milieu a priori hostile, mais qui lui permet de penser la réconciliation entre l'homme et la création. Superbes descriptions du Mont-Blanc - « cet illustre solitaire » -, randonnées en Suisse et autour de ses lacs, détours par les Pyrénées et escapades jusqu'aux pôles ou encore à Java... Dans ces pages, les montagnes de glace des icebergs croisent les volcans.
Empruntant à l'essai scientifique, lorsqu'il s'intéresse aux périodes glaciaires, à l'effet de foehn ou encore à la botanique, ce livre est surtout un hymne à la grandeur de la nature, où la montagne, géante apparemment immuable, apparaît sous les traits d'un être vivant, traversé par mille et un bouleversements - nuages restant accrochés aux crêtes, fonte des neiges, torrents.
Avec Michelet, « la montagne est une initiation ».
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Auteur réputé aux États-Unis, William Bartram (1739-1823) est encore peu connu en France et en Europe. Or, ses Voyages (1775-1778) ont influencé de grands écrivains européens, comme le poète anglais Coleridge ou encore Chateaubriand, qui a puisé abondamment dans ses récits pour nourrir ses oeuvres américaines, Atala (1801), Les Natchez (1826) et Voyage en Amérique (1827).
Dans cette édition, Sébastien Baudoin a retenu les pages qui forment le coeur de son parcours dans les Florides afin de restituer l'intensité de son rapport à la nature exotique?: loin de se contenter de recenser et d'analyser les espèces végétales et animales qu'il repère au fil de ses promenades botaniques, ce savant éclairé sait rendre avec poésie la beauté des scènes et des paysages qui s'offrent à lui. Et plus encore?: il les transcende dans une vision providentialiste. C'est sans doute cet aspect, davantage que la rigueur scientifique de ses observations, qui a pu charmer toute une génération d'écrivains en mal d'exotisme, célébrant la Nature comme une nouvelle muse.
Bartram donne enfin un témoignage essentiel sur les Indiens et leurs rapports aux hommes blancs de cette époque. Adoptant le regard d'un ethnologue avant l'heure, il se montre curieux de leurs moeurs, célébrant leur grandeur, déplorant leur décadence... -
Scènes de la nature
Jacques Audubon
- Le Pommier
- Les Pionniers De L'ecologie
- 24 Mars 2021
- 9782746523302
Pionnier, Audubon l'était d'abord au sens strict : à 18 ans, ce Nantais part pour les États-Unis vivre de chasses et de cueillettes. Là, dans ces grands espaces américains encore vierges, il prend la décision de recenser et de peindre tous les oiseaux.
Nouveauté pour l'époque : il les représente dans leur environnement. Et pour mener à bien son projet, cet écologue avant l'heure - donc forcément paradoxal - n'hésite pas à tuer à la chaîne !
Ses scènes d'oiseaux dans la nature ne doivent pourtant pas nous faire oublier ces autres Scènes de la nature, où Audubon nous raconte la vie d'aventures qu'il mène, une vie de duretés et d'épreuves, mais aussi et surtout de liberté, dans une nature sauvage, immense et belle.
Marais de pins, prairies, ouragans... Audubon se révèle, dans ce recueil de récits et d'anecdotes, un grand écrivain de nature writing, peintre des paysages menacés par le progrès. « Quand je vois, écrit-il, le trop-plein de la population de l'Europe s'acharnant avec nous à la destruction de ces malheureuses forêts [...] ; et quand je me dis que, pour tous ces changements si extraordinaires, il a suffi de la courte période d'une vingtaine d'années ; alors, malgré moi, je m'arrête, saisi d'étonnement »...
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Réchauffement climatique, espèces menacées, océan de plastique... de tous côtés, on s'alerte, on s'alarme, on s'affole. Et on fait bien : après des années de controverses, la communauté scientifique, unanime, exprime son inquiétude.
Malheureusement, avec le psittacisme dont les médias sont coutumiers, les mauvaises nouvelles sont répétées ad nauseam et l'envie d'agir s'émousse, qui tend à céder la place à un catastrophisme angoissant. Car si nous fonçons dans le mur, pourquoi changer quoi que ce soit ? Au passage sont escamotés les succès, grands ou petits, obtenus par la volonté militante, citoyenne ou politique.
Pour désamorcer le pouvoir ankylosant des perspectives d'effondrement, Sophie Chabanel fait le choix de parler de réussites significatives, incontestables et encourageantes. Les énergies renouvelables gagnent du terrain plus vite que prévu, la législation sur les composants dangereux ne cesse de se durcir, la qualité de l'air s'améliore... Autant de bonnes nouvelles de la planète, glanées auprès de chercheurs, de grands spécialistes ou de membres de la société civile, et qui redonnent de l'espoir. Si l'avenir paraît sombre, de nombreux résultats montrent qu'il dépend encore de nous ! -
Depuis trop d'années, le grave état de santé de l'Amazonie inquiète. Déforestation sauvage, incendies, élévation de la température... Autant de symptômes d'un fatal déséquilibre aux prochaines implications climatiques globales, et irrémédiables. En cause ? Une destruction systématique menée, depuis trois siècles à peine, par les sociétés occidentales. Mais celles-ci, contrairement aux idées reçues, ne menacent pas seulement la plus grande forêt tropicale du monde, mais également les Amérindiens, qui ont pourtant toujours vécu en interaction avec leur milieu naturel.
Dans cet essai original d'écologie historique, Stéphen Rostain brosse un panorama complet de ces relations et des puissantes dynamiques à l'oeuvre. Il se propose, plutôt que d'en rester à un constat d'échec, de comprendre les divers usages qui ont été faits de cette nature sylvicole - du plus néfaste au plus bénéfique -, ouvrant des horizons face à la chronique habituelle d'une mort annoncée.
Un livre bienvenu, et de plus illustré de nombreuses images méconnues, mais saisissantes, dont les oeuvres du grand photographe Sebastião Salgado.
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En 1978, aux États-Unis, Susan Griffin signe le texte fondateur de l'écoféminisme :
Woman and Nature. Malgré son influence, y compris dans la sphère française, il n'avait jamais été traduit. C'est aujourd'hui chose faite aux Éditions du Pommier.
Dans cet essai, Susan Griffin part d'une représentation traditionnelle qui a cours depuis l'Antiquité : la femme serait du côté de la nature ; l'homme, du côté de la culture. Ce postulat essentialiste, aggravé par la modernité et les Lumières, l'autrice de La Femme et la Nature le pousse jusqu'à l'absurde, pour mieux en montrer le ridicule et déconstruire les préjugés. En revanche, dit-elle, si un lien particulier existe entre la femme et la nature, c'est plutôt celui de l'oppression dont elles ont fait l'objet toutes deux.
Mêlant des sources d'origines variées, du traité gynécologique au manuel de sylviculture en passant par des poèmes et des essais scientifiques, Susan Griffin livre un texte dense, poétique et puissant, qui ne laissera personne indifférent...
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Histoire naturelle des animaux sauvages
Georges-Louis Leclerc Buffon
- Le Pommier
- Les Pionniers De L'ecologie
- 19 Août 2020
- 9782746519756
Cette Histoire naturelle des animaux sauvages n'est autre qu'un volume extrait de la monumentale Histoire naturelle, collection encyclopédique dirigée et largement écrite par Buffon, publiée entre 1749 et 1804.
Dans ces pages, Buffon décrit les comportements et les caractères des quadrupèdes sauvages d'Europe, et se montre un précurseur du darwinisme par l'attention qu'il accorde à l'anatomie comparative. « L'intérieur, dans les êtres vivants, est le fond du dessin de la nature. » Le cerf, le lapin, l'écureuil, le rat... Autant de portraits d'animaux qui, sous la plume de l'auteur du Discours sur le style, n'en apparaissent que plus proches de nous et attachants.
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Reconnaître les droits de la nature : vers un nouveau paradigme de protection du vivant
Notre affaire à tous
- Le Pommier
- 2 Mars 2022
- 9782746524910
Dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, maltraitance animale, pollutions... De plus en plus de voix s'élèvent pour demander la reconnaissance des droits de la nature afin de mieux protéger le vivant, les forêts, les rivières ou encore les glaciers. Pourquoi la personnalité juridique ne serait-elle réservée qu'aux humains et aux entreprises ?
Sans attendre la révolution juridique qu'une telle reconnaissance suppose, des juges, dans de nombreux pays, n'hésitent déjà pas à invoquer l'ordre public écologique et l'urgence à changer de paradigme.
Les juristes de Notre Affaire à Tous dressent un état des lieux de la question au moment où les droits de la nature s'affirment de plus en plus au sein de la société civile, et lèvent les doutes que cette perspective pourrait inspirer au regard des mécanismes offerts par le droit de l'environnement et de la démocratie environnementale. Car une évidence s'impose : le passage de l'anthropocentrisme à l'écocentrisme ne pourra se faire en dehors du droit.
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Le puritanisme vert : aux origines de l'écologisme
Philippe Pelletier
- Le Pommier
- 6 Octobre 2021
- 9782746523203
De nos jours, l'écologie serait apparemment un mouvement hédoniste et libertaire, s'affranchissant volontiers de l'État et de la civilisation - bref, un courant politique de gauche. Or, écologie « punitive », injonctions de tous ordres (alimentaires, comportementales...), frugalité austère et catastrophisme sont autant de signes qui devraient nous interroger : et si l'écologisme (le courant politique) s'enracinait plutôt dans le puritanisme anglo-saxon conservateur ? C'est du moins l'hypothèse de Philippe Pelletier, qui met au jour un puritanisme vert ayant partie liée avec la secte presbytérienne anglaise du même nom, dont les membres, embarqués sur le Mayflower, choisirent d'émigrer en Amérique à partir du XVIIe siècle. L'homme, depuis Adam chassé du paradis terrestre (un jardin !), serait pécheur et viendrait, par essence, déséquilibrer une nature harmonieuse, création parfaite du Créateur de toutes choses. Est-ce un hasard si la protection de la nature passe par la création de parcs naturels et de réserves où l'homme n'est plus le bienvenu, et si les collapsologues nous prédisent l'apocalypse (au sens de « révélation divine ») ? Un essai stimulant et iconoclaste, qui permet de revisiter l'histoire des pensées liées à l'écologie savante et aux politiques environnementale sur un siècle (du milieu du XIXe siècle au XXe siècle). Une autre écologie, qui inclurait davantage les êtres humains, serait-elle possible ?
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Des risques grandeur nature : comment l'extinction du vivant met en péril nos sociétés
Jules Chandellier, Marine Malacain, Jacques Treiner
- Le Pommier
- 3 Novembre 2021
- 9782746524262
De grands pans du vivant disparaissent jour après jour. Une crise de la biodiversité est en cours : tel est le constat sur lequel les scientifiques s'accordent. Mais que cela signifie-t-il vraiment, et en quoi cela nous concerne-t-il tous ?
Sous la supervision de chercheurs du Muséum national d'histoire naturelle, les auteurs de ce livre se proposent de comprendre ce qui se cache derrière la notion de « biodiversité ». Leur objectif ? Montrer le rôle vital qu'elle joue dans le fonctionnement même de nos sociétés et, en cela, les risques que sa disparition engendre.
Car un constat indubitable découle des connaissances scientifiques que nous avons acquises : la perte de biodiversité met en péril nos sociétés. Face à un futur plus instable, plus incertain, c'est notre résilience collective qui est remise en question. D'où l'urgence de s'emparer d'un sujet qui n'est pas qu'une affaire de sciences naturelles ni seulement d'engagement en faveur du vivant.
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Des arbres à défendre ! artistes et écrivains en lutte pour la forêt de Fontainebleau (1840-1890)
Patrick Scheyder
- Le Pommier
- 13 Avril 2022
- 9782746525016
Les Parisiens déconfinés profitant des charmes de la forêt de Fontainebleau ignorent souvent qu'ils la doivent à une sorte de ZAD constituée, au XIXe siècle, par les peintres de Barbizon et la célèbre romancière George Sand.
Dès 1840 en effet, l'État décide d'y abattre des arbres centenaires et de planter à leur place des pins, de meilleur rapport. Des jeunes gens s'élèvent alors contre cette décision et entendent bien lutter, au nom de l'art, pour préserver la forêt. Tout comme les actuels faucheurs de maïs OGM, ils vont la nuit arracher les pieds de pin ! S'ensuivent un procès et une habile campagne de presse menée par les activistes, qui, à la stupéfaction générale, l'emporteront ! Le premier parc naturel au monde est né à Fontainebleau, bien avant celui de Yellowstone aux États-Unis (1872).
En 1872, l'État est de nouveau prêt à abattre la forêt pour payer les dommages de la guerre de 1870. C'est au tour de George Sand de se mobiliser. Dans une magnifique tribune de douze pages parue dans le journal Le Temps, elle écrit le premier texte résolument écologique en France. Elle annonce que la déforestation assèche la planète, elle pointe (déjà) la surexploitation des ressources, la déforestation en Amazonie... La forêt, à ses yeux, est un bien incessible, propriété de l'humanité, non de l'État ou des riches. Elle obtiendra gain de cause au terme de ce combat qui fait d'elle la première des écoféministes.
Patrick Scheyder revient sur cette histoire méconnue capable d'inspirer les jeunes générations (et les moins jeunes), qui trouveront dans cette ZAD du siècle romantique les racines d'une conscience sensible de la nature.
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Biodiversité : le pari de l'espoir
Le Guyader Herve
- Le Pommier
- Essais-manifestes
- 29 Janvier 2020
- 9782746518742
Et si tout n'était pas perdu ? Et si malgré les annonces toutes plus désespérantes les unes que les autres, la sixième extinction n'était pas encore là ? Et si on s'autorisait une folie : imaginer qu'elle pourrait même ne pas avoir lieu ?
À contrepied des discours simplificateurs, tentés par le catastrophisme, Hervé Le Guyader fait un pari audacieux : nous faire percevoir à quel point la biodiversité est éminemment... complexe. Pour le meilleur plutôt que pour le pire. Démystifiant un concept qui, en seulement 50 ans, a déjà fait couler beaucoup d'encre, dans un contexte scientifique qui évolue à vitesse V, il montre en quoi cette passionnante complexité autorise l'espoir.
Ne versons pas dans l'angélisme : tout n'est pas gagné. Tout n'est pas perdu non plus.
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Le confinement et la généralisation du télétravail l'ont confirmé : nous sommes plus que jamais « en déficit de nature ». Une grande majorité de la population habite en ville et travaille dans des espaces clos, passant de longues heures devant des écrans.
Pourtant, même si nous ne sommes pas « dans » la nature, nos besoins essentiels comme notre désir de verdure et de ciel bleu nous rappellent que nous « sommes » la nature ! Les recherches les plus récentes le prouvent, qui montrent que notre cerveau ne fonctionne jamais aussi bien que lorsque nous nous mettons au vert.
De fait, nos représentations tendent à séparer l'humain de la nature : l'idéologie capitaliste a prospéré en faisant de l'exploitation du vivant un pilier fondateur.
Questionner nos rapports au vivant, c'est donc aussi questionner notre rapport au système productiviste qui nous asservit aux écrans.
Se déconnecter pour mieux se reconnecter ? Tel est le défi auquel nous invite Alix Cosquer : nous détacher de l'intelligence artificielle pour adhérer, tant individuellement que, surtout, collectivement, à des valeurs, à des objectifs, à des savoirs qui mettent le vivant au coeur de... notre vie.
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Biocène, comment le vivant a co-construit la terre
Paul Mathis
- Le Pommier
- 1 Septembre 2021
- 9782746523500
Depuis quelques années, on parle beaucoup de l'Anthropocène, cette période de l'ère quaternaire qui, depuis l'invention de la machine à vapeur, se caractérise par la marque que les êtres humains impriment sur l'environnement. Mais l'espèce humaine n'est qu'une espèce parmi d'autres et, dans l'histoire longue de la Terre, c'est la vie en tant que telle, depuis son apparition, qui a modifié les propriétés physiques de la planète. Son rôle a même été bien supérieur à celui des humains : sans la prolifération des cyanobactéries, pas d'oxygène ; sans oxygène, pas de couche d'ozone, qui s'est formée par action des UV sur les molécules d'oxygène. Sans les organismes marins à squelette ou carapace calcaire, qui, en mourant, se sont accumulés au fond de l'eau, pas de roches calcaires ! Il est incontestable que, sous l'effet des êtres vivants, la planète s'est transformée profondément, sur terre, dans les eaux et dans l'atmosphère. Dans ces conditions, ne pourrait-on pas plutôt parler de « Biocène », une notion qui intégrerait l'Anthropocène ? Une différence existe, pourtant, et de taille : les modifications induites par l'Anthropocène se font à une vitesse bien plus rapide que celles du Biocène, avec des conséquences encore imprévisibles sur les capacités d'adaptation des êtres vivants...
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Les véganes : pour beaucoup une utopie « à la mode » plutôt qu'un mouvement politique réaliste. Mais prenons un peu de recul pour imaginer, dans sa globalité, un monde dans lequel nous ne consommerions pas de produits d'origine animale : un tel projet de société pourrait-il advenir ? C'est à cette question que Thomas Lepeltier a choisi de s'intéresser, pour permettre à chacun de se forger sa propre opinion. Abolition des abattoirs, viande de substitution, changement de cap de l'agriculture... quels sont les choix de société, politiquement organisés, qui pourraient nous faire basculer dans l'ère du véganisme ? Des choix qui non seulement répondraient à des exigences éthiques fondamentales, mais seraient en outre réalistes sur un plan pratique. Une base de réflexion précieuse pour les citoyens d'une société à la croisée des chemins.
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Des vents porteurs ; comment mobiliser (enfin) pour la planète
Thierry Libaert
- Le Pommier
- Essais-manifestes
- 16 Septembre 2020
- 9782746519817
D'année en année, la lutte contre le dérèglement climatique est passée de considérations géopolitiques générales, d'objectifs globaux jamais atteints, à la responsabilisation de chacun, à des écogestes du quotidien qui nous ont rendus plus acteurs de la mobilisation. Pourtant, rien ne change. Pire : l'idée de développement durable a laissé place à celle d'effondrement !
Si le tableau s'est assombri, c'est que nous avons pris conscience que rien ne serait réellement possible si nous ne changions pas notre imaginaire, nos perceptions, nos croyances.
Les leviers de cette transformation ? Thierry Libaert, fin connaisseur de l'intérieur des politiques de l'environnement en France, les a identifiés, et il nous en fait part, non en théoricien abstrait, mais en praticien soucieux d'efficacité. Pour lui, fini le temps des injonctions qui ne servent qu'à valoriser leurs auteurs. C'est tout un modèle qu'il faut réinventer, à commencer par notre façon d'en parler...