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L'Echappee
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Barbarie numérique : Une autre histoire du monde connecté
Fabien Lebrun
- L'Échappée
- 4 Octobre 2024
- 9782373091588
Une enquête implacable sur la tragédie que vit le Congo, coeur des industries numériques et objet de toutes les convoitises.
À partir des années 1990, l'explosion de la production de biens électroniques, caractéristique du passage du capitalisme à son stade numérique, déclenche une guerre des métaux technologiques au Congo (RDC) qui n'a fait que gagner en intensité. Cette enquête fouillée montre que la dématérialisation est bel et bien un mythe. Elle se nourrit d'un extractivisme sans limites dans des régions, comme celle des Grands Lacs en Afrique, qui subissent depuis des siècles les ravages de la mondialisation : de la traite négrière à la terreur coloniale du roi belge Léopold II (pour le « caoutchouc rouge » nécessaire à l'industrie automobile) jusqu'aux minerais de sang actuels dont le coltan essentiel aux smartphones et le cobalt pour la transition énergétique.
La civilisation de l'écran est synonyme d'une barbarie numérique qui se manifeste au Congo par : une économie militarisée et une criminalité institutionnalisée, un pillage généralisé, du travail forcé, le viol comme arme de guerre, la destruction des forêts et l'anéantissement de la biodiversité... Autant de catastrophes qui font du Congo l'une des plus grandes tragédies de l'histoire contemporaine, le prix fort à payer pour un monde connecté. -
être écoféministe ; théories et pratiques
Jeanne Burgart Goutal
- L'Echappee
- Versus
- 6 Mars 2020
- 9782373090697
Oppression des femmes et destruction de la nature seraient deux facettes indissociables d'un modèle de civilisation qu'il faudrait dépasser : telle est la perspective centrale de l'écoféminisme. Mais derrière ce terme se déploie une grande variété de pensées et de pratiques militantes.
Rompant avec une approche chic et apolitique aujourd'hui en vogue, ce livre restitue la richesse et la diversité des théories développées par cette mouvance née il y a plus de 40 ans : critique radicale du capitalisme et de la technoscience, redécouverte des sagesses et savoir-faire traditionnels, réappropriation par les femmes de leur corps, apprentissage d'un rapport intime au cosmos...
Dans ce road trip philosophique alternant reportage et analyse, l'auteure nous emmène sur les pas des écoféministes, depuis les Cévennes où certaines tentent l'aventure de la vie en autonomie, jusqu'au nord de l'Inde, chez la star du mouvement Vandana Shiva. Elle révèle aussi les ambiguïtés de ce courant, où se croisent Occidentaux en quête d'alternatives sociales et de transformations personnelles, ONG poursuivant leurs propres stratégies commerciales et politiques, et luttes concrètes de femmes et de communautés indigènes dans les pays du Sud.
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C'est le progrès, qui n'est jusqu'ici que décomposition : chaos de pavillons, d'immeubles, de ferrailles et de détritus. Et à travers l'informe et l'innommable, la banlieue, s'écoule la diarrhée d'asphalte que répand la bagnole avant d'aller crever contre un poteau ou dans un pré. Les fermes abandonnées s'écaillent ou s'écroulent, quand elles ne se fardent pas pour plaire à un bourgeois. La lèpre ronge touyas et forêts. Peines et maladies reculent, la production augmente, et le bonheur aussi, paraît-il. Mais à perte de vue, l'oeil ne voit que des ruines ou des ébauches, c'est-à-dire des chantiers. Ce qui importe n'est pas ce que l'on vit, mais ce que l'on fabrique, et c'est toujours la même chose. À quoi bon regarder ? Bientôt ce ne sera pas plus la peine que dans les tunnels du métro. Ici comme n'importe où, ce monde perpétuellement à venir ne parle plus aux sens, et donc n'a pas de sens. Les fruits de cette mue sont purement sociaux, ni l'ouïe, ni la vue ne les enregistrent, mais la statistique. Où sommes-nous ? Quelque part entre deux murs, du côté de Bochum ou de Brisbane. Il n'y a plus de pays, de paysans, mais seulement le folklore : la petite momie attifée en Ossaloise qu'on fait danser au pied des HLM.
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On arrete (parfois) le progrès ; histoire et décroissance
François Jarrige
- L'Echappee
- Le Pas De Cote
- 21 Octobre 2022
- 9782373091137
Saviez-vous qu'au siècle de la machine à vapeur, on s'inquiétait déjà de la surconsommation d'énergie et des limites à la croissance?? Pensiez-vous que la «?fée électricité?» avait été rejetée par des réfractaires au confort moderne, soucieux de ne pas dépendre de grands systèmes techniques?? Imaginiez-vous que nos ancêtres fustigeaient les automobilistes «?écraseurs?» et s'en prenaient à l'accélération des transports?? Que des travailleurs s'opposaient au sacro-saint «?développement des forces productives?»?? Que des écologistes avant l'heure alertaient sur la destruction de la nature par la civilisation industrielle?? Contrairement au fameux adage selon lequel «?on n'arrête pas le progrès?», le recours à l'histoire démontre qu'il n'y a pas de fatalité technologique. L'humanité n'est pas vouée à s'adapter, résignée, à l'implacable règne des machines. La course à la puissance a toujours fait face à de profondes remises en cause. Les textes réunis ici s'appuient sur la mémoire de ces résistances pour nourrir la réflexion actuelle autour de la nécessaire décroissance. Alors que l'expansion indéfinie nous conduit à l'abîme et que l'artificialisation du monde s'intensifie, des bifurcations restent possibles. Et elles sont vitales.
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Le feu vert : autocritique du mouvement écologique
Bernard Charbonneau
- L'Echappee
- Poche
- 4 Février 2022
- 9782373091021
« Peut-il y avoir protection de la nature par la société qui la détruit ?
Poser la question, c'est y répondre », déclare Bernard Charbonneau.
D'une rare lucidité sur le devenir du mouvement écologiste, ce livre en dresse un vaste tableau et revient sur sa genèse et ses fondements.
Il analyse sans complaisance les contradictions qui le travaillent et risquent de le neutraliser, car « autant l'écologie peut être un gain pour la pensée quand elle rappelle à l'Homme qu'il n'est pas tout, et à une société obsédée par la production son impact sur l'environnement, autant, lorsqu'elle devient un écologisme, elle en fait une idéologie tout aussi abstraite que celle de la croissance.
Parce qu'elle aussi oublie, non pas une valeur, mais un fait essentiel :
L'Homme ».
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Pouvoir de détruire, pouvoir de créer ; vers une écologie sociale et libertaire
Murray Bookchin
- L'Echappee
- Versus
- 15 Mars 2019
- 9782373090512
Raréfaction des ressources, extinction des espèces, dérèglement climatique : la nature est en crise. Le mouvement écologiste l'est tout autant : ses idées, privées de leur tranchant, ont été détournées par les gouvernements et les industriels pour tenter de retarder le désastre tout en générant de nouvelles sources de bénéfices.
Dans un tel contexte, la pensée de Murray Bookchin, qui en appelle à un changement de vision globale, se révèle essentielle : on ne pourra pas faire disparaître la domination de l'humain sur la nature sans éliminer celle de l'humain sur l'humain. L'écologie doit donc se faire sociale si elle veut s'attaquer aux causes profondes des bouleversements actuels, que sont la production et l'échange pour le profit, le gigantisme urbain et technologique, et l'assimilation du progrès aux intérêts des entreprises.
Les textes réunis ici, majeurs dans l'oeuvre de Bookchin, exposent son écologie sociale, dans sa théorie comme dans sa pratique « municipaliste libertaire », qui passe par la démocratie directe et la reprise en main de nos conditions d'existence. Ils déploient aussi toutes les implications éthiques et même esthétiques de ce projet politique, depuis la respiritualisation du travail jusqu'à l'établissement d'une nouvelle sensibilité et d'une nouvelle façon de vivre, un apprentissage continuel de la vertu et de la décence pour résister à la corruption sociale, morale et psychologique exercée par le marché et son égoïsme débridé.
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Nature et liberté : introduction à la pensée de Bernard Charbonneau
Daniel Cérézuelle
- L'Echappee
- 9 Septembre 2022
- 9782373091083
Des années 1930 à sa mort, en 1996, Bernard Charbonneau pense les dangers pour la nature et pour la liberté qui résultent de la montée en puissance du progrès technique, scientifique et industriel. Longtemps, cette préoccupation fera de lui un marginal dans le monde intellectuel - comme son ami Jacques Ellul. Cependant, plus le temps passe et plus son oeuvre s'avère pertinente et actuelle ; ainsi les problèmes écologiques et politiques qu'il n'a cessé de révéler avec tant de clairvoyance ne font que s'aggraver. Ce livre présente les clés d'une oeuvre tout entière consacrée à la nécessité et aux difficultés de la révolution pour réorienter notre civilisation.
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La nature du combat : pour une révolution écologique
Bernard Charbonneau, Jacques Ellul
- L'Echappee
- 22 Octobre 2021
- 9782373090963
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La numerisation du monde : un désastre écologique
Fabrice Flipo
- L'Echappee
- Pour En Finir Avec
- 8 Octobre 2021
- 9782373090956
Le mythe de l'immatérialité du numérique est enfin en train de s'effondrer. Il s'avère que ce secteur est le plus mauvais élève de tous, notamment sur le plan des émissions de gaz à effet de serre :
Pire que l'aviation, à tous points de vue. Mais de quoi parle-t-on exactement ? Et quelles en sont les conséquences ? En s'appuyant sur une étude exhaustive des rapports scientifiques sur le sujet, Fabrice Flipo définit avec précision les enjeux de la numérisation du monde et ses implications écologiques - énergétiques, climatiques et matérielles. Il rapproche le numérique de la logistique et explique ce qu'il faut comprendre lorsqu'il est question de « plateformes ».
Il décrit comment les modes de vie ont évolué, sous la pression conjointe des entreprises et de l'État. Les consommateurs sont manipulés, canalisés vers des besoins qu'ils n'avaient pas, au nom du progrès et de la compétitivité. Il esquisse également une théorie nouvelle du changement social et politique. Renvoyant dos à dos « petits gestes » et « révolution », il montre que tout se joue, dans le numérique comme ailleurs, dans l'affrontement entre réseaux de différentes natures.
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Aux origines de la décroissance ; cinquante penseurs
Cédric Biagini
- L'Echappee
- 18 Septembre 2020
- 9782373090727
La décroissance est plus que jamais nécessaire. Ces cinquante penseurs - dont les oeuvres très diverses se déploient sur les deux derniers siècles - nous aident à comprendre pourquoi, et nous donnent des pistes pour sortir de la mégamachine et construire une société centrée sur l'humain. Leurs réflexions, profondes, intemporelles et clairvoyantes, exposées ici de manière simple et didactique, remettent radicalement en cause les processus de destruction de l'environnement, le culte de la croissance, l'esprit de calcul, la foi dans les technologies, l'aliénation par la marchandise... Elles en appellent à une sagesse immémoriale : il n'y a de richesse que la vie.
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Vivre la simplicité volontaire ; histoire et témoignages
Cédric Blagini, Pierre Thiesset
- L'Echappee
- 18 Septembre 2020
- 9782373090734
La décroissance est plus que jamais nécessaire. La simplicité volontaire en est l'une des expressions : une philosophie pratique selon laquelle la vie se trouve ailleurs que dans l'accumulation indéfinie et le « tout, tout de suite ». Ainsi, des habitants de zone urbaine ou rurale vivent sans voiture, sans télévision, sans téléphone portable, et même parfois sans frigo... et soutiennent que l'on est plus heureux en possédant moins.
Voici les parcours singuliers d'une cinquantaine d'entre eux. Ils nous expliquent les raisons de leurs choix, la manière dont ils vivent, leurs rapports aux autres, à la nature et aux savoir-faire. Chacun à leur manière, ils s'extirpent de la société de consommation et des grands réseaux techniques pour savourer une vie riche de sens et de liberté.
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Totalitarisme industriel
Bernard Charbonneau
- L'Echappee
- Le Pas De Cote
- 15 Février 2019
- 9782373090475
Le « Progrès » ? Bernard Charbonneau le représente sous la forme d'un bulldozer qui transforme les paysages en terrains vagues et nivelle tout sur son passage. Au cours du xxe siècle, la croissance a entraîné l'exode rural, l'annihilation des sociétés traditionnelles, le triomphe de l'agrochimie. Le marché quadrille désormais la planète alors que l'accélération des transports et l'essor des télécommunications compriment les distances. Cette civilisation des machines est aussi celle de la dépersonnalisation : la banlieue s'étend, les modes de vie s'uniformisent, la culture de masse formate les esprits.
L'État enfle, l'organisation se fait de plus en plus contraignante, les consommateurs passifs sont pris en charge jusque dans leurs loisirs.
Et chacun est sommé de s'adapter au changement incessant.
Standardisation, concentration, pollution... le développement exponentiel de la science, de la technique, de l'économie est ici analysé comme un phénomène social total. Face au totalitarisme industriel, l'écologie que défend Bernard Charbonneau est révolutionnaire, à la fois libertaire et conservatrice. Elle articule préservation de la nature et conquête de la liberté, et affirme la nécessité de décroître, de penser les limites et l'équilibre contre la quête destructrice de toute-puissance.
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Des feux ravageant des milliers d'espèces animales et végétales aux pandémies, en passant par le dérèglement climatique, tout conspire à signer la faillite du projet moderne de contrôle intégral de la nature par l'ingénierie humaine. L'effondrement des sociétés industrielles deviendrait sinon certain, du moins probable. À l'ombre de ce curieux futur sans avenir, les nouvelles consciences politiques sont façonnées par un discours écologiste effondriste, qui ne cesse de s'étendre.
Voilà qui paraît encourageant. À ceci près que cette collapsologie, autrement dit l'étude des effondrements passés, présents et à venir, et des moyens de s'y préparer, pourrait bien n'être qu'une énième recomposition du Spectacle. Cet ensemble de constats scientifiques, de grandes orientations éthiques et de conseils pratiques de survie participe de l'occultation d'une part de l'écologie politique. Celle qui a pourtant mené la critique la plus pertinente du capitalisme industriel, et a proposé les voies les plus sûres pour en sortir. En ce sens, la collapsologie est l'écologie mutilée.
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Survivre et vivre : Alexandre Grothendieck, objecteurs de recherche et révolution écologique
Pessis Celine
- L'Échappée
- 4 Avril 2025
- 9782373091687
Dans l'après 68, Survivre et vivre, le mouvement de scientifiques critiques rassemblés autour du mathématicien Alexandre Grothendieck, dénonce la militarisation de la recherche et l'orientation mortifère du développement technoscientifique. Rapidement devenus les fers de lance d'une fronde antiscientiste, ces «objecteurs de recherche» ont créé un «laboratoire idéologique de la révolution écologique» dont ce livre raconte l'histoire tout en constituant une anthologie d'articles de leur revue.