Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
Prix
Divergences
-
L'humanité dépend pour sa survie d'une organisation sociale et d'infrastructures qui ne pourront être indéfiniment maintenues. Pour que la Terre reste habitable, il faut organiser le renoncement, pas seulement à l'échelle individuelle, mais aussi à l'échelle de ces « communs négatifs » qui composent notre cadre de vie. Le problème est qu'on ne redevient pas facilement « terrestres » à huit milliards. Entre l'arrêt de tout et l'intenable business as usual, existe-t-il une ligne de crête qui permettrait la survie de l'espèce dans des conditions justes et démocratiques ?
Ce livre propose une politique des communs négatifs qui nous permette de penser les moyens d'un détachement anticipé et non brutal pour les populations les plus fragiles. -
Perspectives low-tech : comment vivre, faire et s'organiser autrement ?
Gauthier Roussilhe, Quentin Mateus
- Divergences
- 24 Mars 2023
- 9791097088576
Plus nous avançons dans un siècle incertain, plus nous prenons la mesure de la fragilité des systèmes techniques qui structurent nos modes de vie. La low tech, qu'on oppose généralement à la hightech, interroge nos besoins dans un monde contraint. S'il n'est pas dépourvu d'ambiguïtés, ce mouvement dynamique pourrait bien participer à reconstituer des cultures techniques et conviviales, d'autres manières de vivre et de s'organiser. Qu'il soit rattrapé par des logiques marchandes et autoritaires, ou qu'il constitue un levier d'émancipation, la question que pose en creux le mouvement low tech est celle des chemins techniques à prendre pour refonder nos sociétés sur des bases viables, justes et désirables.
-
Le numérique a un double : l'infrastructure électrique. Le rapport immédiat aux objets connectés (smartphone, ordinateur) invisibilise le continuum infernal d'infrastructures qui se cachent derrière : data centers, câbles sous-marins, réseaux de transmission et de distribution d'électricité. Alors que le numérique accompagne une électrification massive des usages, le système électrique dépend lui-même de plus en plus du numérique pour fonctionner. Pour comprendre ce grand système électrique et imaginer comment le transformer, il nous faut aller au bout des flux, là où se révèle la matérialité des machines et des câbles. L'enjeu est immense : réinventer des liens techniques compatibles avec le vivant , repenser les structures et la gouvernementalité des réseaux pour bâtir d'autres communs techniques.
-
Qu'on pleurniche la mort du vivant ou qu'on s'émerveille de ses façons de vivre, on envisage le monde animal comme un îlot de pureté, étranger aux luttes de l'humanité. Ou alors, on passe son temps à se moquer de ceux qui défendent les bêtes, au nom de conceptions caduques de la cité. Faut-il se résoudre à ce dilemme ? Ni plus ni moins que nous, les animaux sont sujets de l'exploitation capitaliste, et développent leurs propres façons d'y résister. Des porcs récalcitrants sont aux origines de l'usine moderne. Les termites créent des sociétés communistes. Ainsi s'esquissent les contours dune vision politique ensauvagée, mêlant humains et animaux dans un horizon partagé. Les bêtes renvoient l'humanité à sa part incarnée, nous reconnectent avec les sources vives de la révolte.
-
Héritage et fermeture : une écologie du démantèlement
Alexandre Monnin, Diego Landivar, Emmanuel Bonnet
- Divergences
- 28 Mai 2021
- 9791097088378
Le « monde organisé », tramé par l'industrie et le management, menace aujourd'hui de s'effondrer. Alors que les mouvements progressistes rêvent de monde commun, nous héritons de communs bien peu bucoliques : des fleuves et sols contaminés, des industries polluantes, des chaînes logistiques ou encore des technologies numériques. Que faire de ce lourd héritage dont dépendent à court terme des milliards de personnes, alors qu'il les condamne à moyen terme ?
Nous n'avons pas d'autre choix que d'apprendre, en urgence, à renverser, fermer et réaffecter ce patrimoine. Contre le front de la modernisation il reste à inventer un art du démantèlement : une (anti)écologie qui met « les mains dans le cambouis ».
-
Faire sauter la banque ; le rôle de la finance dans le désastre écologique
Jérémy Désir-weber
- Divergences
- Imaginaires Subversifs
- 25 Septembre 2020
- 9791097088293
« Le capitalisme est mort ».
C'est sur ces mots que, le 29 juillet 2019, Jérémy Désir, ancien banquier de la City (place financière de Londres), débutait sa lettre ouverte de démission après dix années d'un parcours académique d'élite. C'est l'aveuglement de ces mêmes élites quant à leur rôle dans la catastrophe en cours, aussi bien que son parcours personnel qui l'ont conduit à cette conclusion inéluctable. Une démonstration aussi limpide qu'implacable sur la fin d'un monde, vu de l'intérieur, et des stratégies envisageables pour en précipiter la chute : seule alternative au chaos programmé.
-
Dans Radiation et révolution, Sabu Kohso utilise la catastrophe nucléaire de Fukushima de 2011 pour mettre en lumière la relation entre le nucléaire, le capitalisme et l'État-nation. Si la catastrophe est un événement crucial dans le Japon d'après-guerre elle incarne le mode de développement capitaliste qui ravage notre planète.
Kohso démontre que le nucléaire n'est pas une simple source d'énergie - c'est devenu le principe organisateur de l'ordre politique mondial et le moyen le plus efficace d'accumuler des profits et de gouverner les populations. Pour se libérer de la domination des États-nations capitalistes, l'abolition de l'énergie et de l'armement nucléaires est essentielle.
-
Devant l'ampleur planétaire du désastre, un nouveau mouvement écologiste a émergé au fil des marches pour le climat, des grèves de la jeunesse et des actions de désobéissance. Mais sa stratégie se réduit encore à adresser une demande de transition à de supposés décideurs.
Pour Désobéissance Écolo Paris, collectif à l'origine des grèves scolaires dans la capitale, on a déjà perdu trop de temps à demander aux pyromanes d'éteindre l'incendie. L'inertie de ce monde n'appelle pas une transition, mais une rupture. Pratiquer une écologie sans transition consiste à interrompre dès maintenant l'oeuvre destructrice de l'économie et à composer les mondes dans lesquels nous voulons vivre. Et cela, d'un même geste.
-
à bas l'empire, vive le printemps ! 1stratégie pour une écologie radicale
Collectif
- Divergences
- Imaginaires Subversifs
- 26 Juin 2020
- 9791097088224
Les forêts sont en flammes, le monde se réchauffe, les tensions s'aiguisent. Les écologistes commencent à se faire à l'idée que les gouvernements et les "décideurs" ne feront rien pour arrêter le ravage. Pour celles et ceux qui n'entendent pas rester sans rien faire, il y a un temps avec lequel renouer, où l'écologie était un vaste mouvement d'action directe, doté d'une histoire révolutionnaire et d'une stratégie.
Cette histoire oubliée, c'est celle des années 1990 en Angleterre, où le gouvernement a dû plier le genou devant l'éclosion, sur son territoire, d'une myriade de "zones à défendre". Opposée à l'écologie résignée des ONG, une génération avait alors pris pour mot d'ordre : pas de compromis dans la défense de la terre?! Blocages de pelleteuse, bris de vitrine, débats passionnés, randonnées illégales, occupations de bureaux, ouvertures de squats, amourettes ensoleillées, vie dans les arbres - tout cela a été le quotidien de dizaines de milliers d'écologistes.
Rédigé par un membre d'Earth First?!, ce récit critique de ces années intenses est riche d'enseignements politiques pour aujourd'hui.
-
Le capitalocène ; aux racines historiques du dérèglement climatique
Armel Campagne
- Divergences
- Pensees Radicales
- 23 Novembre 2017
- 9791097088057
Le dérèglement climatique nous aurait fait entrer dans « l'Anthropocène », cette ère géologique durant laquelle l'espèce humaine serait devenue la force écologique majeure. Mais le dérèglement climatique est-il réellement imputable à « espèce humaine » de manière indifférenciée et prise comme espèce naturelle ? Des historiens ont mis en doute cette vision simpliste, en faisant de l'industrialisation - et donc du dérèglement climatique - un processus résultant avant tout des dynamiques du capitalisme, inventant à cette occasion un nouveau concept : le Capitalocène. Cet ouvrage effectue un panorama critique des propositions de ces historiens en vue d'une nouvelle histoire des causes historiques du dérèglement climatique.