Narration : Jacques Roland C'est de cette traduction célébre que GOETHE a dit : "il me vient de singulières idées à l'esprit, quand je pense que ce livre garde encore sa valeur dans une langue où VOLTAIRE a régné en maître". EKERMANN nous a apporté également ceci : "Quant à la traduction de Gérard de Nerval, quoique la plus grande partie soit en prose, elle fut l'objet de compliments de GOETHE qui la jugea fort réussie. Je ne puis lire FAUST en allemand dit-il, mais dans cette version française, tout reprend sa fraîcheur, sa nouveauté, son esprit"
La première partie du Faust s'achevait sur la disparition de Marguerite (Gretchen). Dans la seconde partie de la tragédie, Faust, toujours accompagné de Méphistophélès, est accueilli à la cour impériale et y exerce sa magie. Il résout grâce à elle une grave crise financière ; pour divertir l'Empereur, il fait apparaître à ses yeux la belle Hélène de Troie ;
épris soudain de cette femme extraordinaire, il se transporte dans le monde de l'Antiquité pour vivre avec elle un amour passionné, mais les amants doivent se séparer ; Faust vient à nouveau au secours de l'Empereur et lui assure la victoire sur un rival dangereux. Récompensé par le don d'une province, il assèche un polder et, dans cette tâche utile aux hommes, il goûte enfin la satisfaction. Il prononce alors la formule fatale : « Je vais dire à l'instant qui passe : arrête-toi, tu es si beau », et tombe mort. Le diable croit avoir gagné. Mais l'âme de Faust lui échappe.
« Hamlet symbole du névrosé ? Peut-être, mais, semble dire Freud, ne nous hâtons pas de psychanalyser Hamlet ou Shakespeare en Hamlet. N'oublions pas, avant de penser quoi que ce soit de la pièce et du personnage d'Hamlet, que ce personnage et cette pièce pensent déjà, et que c'est sans doute là une des raisons de la fortune exceptionnelle de l'oeuvre au travers des époques. Hamlet est celui qui vient sur le devant de la scène, figure de la perplexité, pour interpeller vivement le spectateur, le prendre à témoin de ses pensées dans des monologues d'une force singulière, capables de toucher encore aujourd'hui un public si peu métaphysique. La singularité d'Hamlet est d'abord celle-là : il est celui qui vient se parler à lui même en l'absence des autres, comme s'il avait une vérité particulière à nous communiquer, à exhiber en notre présence. N'est-ce pas cela qui d'emblée nous touche, cette manière très sensible qu'il a de se réfléchir en notre présence sans pour autant paraître nous voir ? Hamlet pense, et la pièce à son tour le pense ou le donne à penser : ce qu'il communique ne tient pas à sa seule présence, ne coïncide pas avec la représentation qu'il donne de lui-même, sa vérité se joue aussi au-delà de lui, entre ce qu'il croit penser et la pensée des autres, entre ce regard qu'il pose sur lui-même et celui qui, venu des autres, l'éclaire en retour - sans parler de ce regard qu'il a sur le regard des autres. » Bernard Sichère
Pièce en quatre actes et en vers.
Arrivent au palais d'Attila des ambassadeurs de Rome. L'un d'eux, Viguila, doit assassiner Attila avec la complicité d'un des dignitaires de la Cour, Edekon. Attila épouse de force Hildegonde, fille du roi des Burgondes, aimée par Viguila et qu'elle veut venger.
Inédit en France.
Quelque part au milieu du XVIe siècle. La République de Venise est au sommet de sa gloire, et domine les mers de l'Adriatique jusqu'à Chypre. Le général Othello, un Africain converti au christianisme, multiplie les actes de bravoure en l'honneur de la ville. Va-t-il trop loin quand il enlève Desdémone, la fille d'un puissant patricien ? Même pas, tant ses talents le rendent indispensable : un mariage fait tout rentrer dans l'ordre, et achève d'intégrer Othello à la cité.
Tout est bien qui finit bien... Oui, s'il n'y avait Iago, le serviteur d'Othello, qui décide ? par rancune ? par envie ? pour le plaisir ? ? d'empoisonner la joie de son maître : il va mettre en scène un chef-d'oeuvre de manipulation pour rendre fou de jalousie le pauvre « Africain de Venise ».
Violence des rapports de classe, limites de l'intégration de l'étranger, inexplicabilité du mal : l'une des tragédies de Shakespeare les plus cruelles et les plus actuelles, dans une traduction inédite qui lui redonne toute sa vigueur.
Commandée par les compagnies Des animaux en paradis et O'brother Company, cette traduction originale de Sacha Todorov a été créée en novembre 2018.