Il faut plus de vingt heures pour jouer sur un théâtre l'intégralité du Faust. Pour l'écrire il a fallu à Goethe plus de soixante ans. Deux projets le fascinaient, quand il avait vingt ans : raconter, pour la scène, un épisode de l'histoire allemande ; donner, pour la scène, une nouvelle version d'une légende allemande traditionnelle.
Il termine et fait jouer Gtz von Berlichingen dès 1773. C'est seulement en 1790 qu'il publie un fragment du Faust, en 1808 qu'il donne la première partie de la tragédie. Il ne cesse pas pour autant de penser à la suite, qu'il 'boucle' quelques mois avant sa mort, en 1832, et qui paraîtra de manière posthume. Hélène de Troie domine cette seconde partie de la tragédie ; Marguerite régnait sur la première, mais elle revient à la fin de l'ensemble, lorsqu'une réponse est donnée à la question initiale : Faust sera-t-il damné, comme il l'était systématiquement dans la tradition populaire ?
Un jeu drôle et tragique fait se rencontrer, d'un bout à l'autre de l'oeuvre, Méphistophélès, "l'esprit qui toujours nie", et "l'Éternel féminin".
Traduction nouvelle
Edition enrichie (préface, notes, dossier, biographie et bibliographie)
Agrippine, veuve de Germanicus, veut se venger de l'empereur Tibère et de Séjanus, son favori, qu'elle tient pour responsables de la mort de son époux. Séjanus, qui désire secrètement Agrippine, décide de s'allier à elle pour renverser l'empereur. Tibère, qui jalouse la popularité d'Agrippine et craint pour son trône, veut se débarrasser d'elle... S'engage alors un jeu de dupes étourdissant, fait de mensonges et de dissimulation, où règne la violence.Unique tragédie de Cyrano de Bergerac, taxée d'impiété à sa sortie, oubliée puis redécouverte sur le tard, La Mort d'Agrippine décrit un monde en perdition, d'une noirceur inouïe. Dans une langue ciselée et redoutable, l'auteur déploie tout son talent de dramaturge et nous livre un chef d'oeuvre sulfureux où rayonne, en creux, la pensée des libertins érudits.Édition de Françoise Gomez.