Arnolphe croit avoir trouvé le moyen imparable de se marier sans être trompé : il prendra pour femme sa pupille, Agnès, qu'il a élevée dans l'ignorance la plus complète des choses de la vie. Mais lorsque la jeune ingénue rencontre Horace, les projets du barbon se trouvent mis à mal.
Dans L'École des femmes, qui fut l'un de ses plus grands succès, Molière s'interroge sur la place des femmes au sein d'une société régentée par les hommes. À sa création en 1662, la pièce fit scandale : on reprocha au dramaturge son immoralité. C'est pour répondre à ses détracteurs qu'il donna La Critique de l'École des femmes. En mettant en scène, dans cette comédie en un acte, un salon où des mondains discutent de la pièce incriminée, Molière offre une magistrale défense et illustration de son théâtre.
Pièce maîtresse de Strindberg, cette "tragédie naturaliste" est l'une des plus belles traductions de Boris Vian. Dans ce huis clos, s'affrontent deux personnages que tout oppose : Julie, fille d'un comte suédois et Jean, son serviteur. Prisonnière du sentiment de supériorité de sa classe et de la haine des hommes, inculquée par sa mère, Julie affronte Jean et veut le dominer. Qui se révélera le plus fort à ce jeu cruel de séduction-répulsion à l'issue tragique ?
Certains prétendent que le merveilleux Molière Était (comme tout homme) un sinistre macho.
D'autres disent qu'en montrant des aventurières Il a fait au sexisme un enfant dans le dos.
Le dramaturge est-il hostile au « second sexe » Ou est-il le premier à défendre ses droits ?
Et si les choses étaient un peu plus complexes ?
Et si Poquelin était les deux à la fois ?
Dans une réécriture réjouissante de L'École des femmes, Raphaël Enthoven s'empare de la comédie de Molière pour disséquer notre rapport au désir, à la vieillesse et à la scène où, à force de se prendre pour son rôle, nul ne sait plus ce qui se joue.
James Joyce Fuit... Lorsqu'un Homme Sait Tout à Coup Quelque Chose.
Ça commence par parler, acter sans sujet, par la perte d'identité...
La fuite d'une révélation qui implose, laissant place à l'hallucination dans une ville aux façades de cinéma qui s'effondrent.
Alors il renaît à travers l'amour d'une actrice, réinvente un monde, s'invente des noms de poètes, James Joyce, Henri Michaux, Antonin Artaud, Arthur Rimbaud, comme les fous qui s'appellent Napoléon.
Présentation de la pièce, extraits du texte et vidéo : http://www.lamaisonbrulee.fr/james-joyce-fuit Les Bavardages sur la Muraille de Chine.
Lors d'une promenade sur la Muraille de Chine comme sur le fil du rasoir, Buck Mulligan et Humpty Dumpty inventent en « chinois » un dialogue entre James Joyce et Lewis Caroll.
Ils se répandent en bavardages pour tuer le temps ou pour retarder le moment de l'angoisse qui les disloque en une multitude de personnages pour une mise en pièce du théâtre.
Extraits du texte : http://www.lamaisonbrulee.fr/bavardages
Pour cette neuvième édition des Intrépides, six autrices issues du monde des lettres et du spectacle ont composé chacune une pièce courte autour du thème : « dialogue(s) ». Le dialogue avec la mère, l'amie, l'inconnue, le fils ou l'amant, est nourri de souvenirs, de chansons, d'amour, ou réinventé a posteriori. Tendre, drôle, douloureux, intense, impossible, il peut revenir comme un écho et rythmer une vie comme un refrain, en être le point d'ancrage. Les dialogues donnent un sens au chaos de l'existence. La création de Dialogue(s) a eu lieu le 24 avril 2023 au Théâtre 14 (Paris), dans une mise en espace de Léna Bréban, avec une composition musicale de Claire Diterzi, et interprété par les autrices.
Anne essaie tant bien que mal de s'occuper d'André, son père, que sa mémoire défaillante rend de plus en plus dépendant. Les aides-soignantes qui se succèdent auprès de lui, découragées par son caractère irascible, ne lui sont d'aucun secours. Les souvenirs du père se disloquent peu à peu. Tout se brouille autour de lui, les lieux entre eux, les êtres aimés avec les inconnus. Au soir de son existence, son égarement l'emprisonne de plus en plus dans une irréversible solitude.
Une belle créature, mi humaine mi fée, qui renonce par amour à son statut d'immortelle ; un prince amoureux fou de cette créature, qui laisse le royaume de son père aux mains d'un despote sanguinaire ; un mage démoniaque qui a lancé contre eux une terrible malédiction. Ce trio est au centre de La Femme serpent, fable théâtrale tragicomique que Carlo Gozzi offre avec succès au public de Venise en octobre 1762, peu après Turandot. Transformations, apparitions, disparitions, déchaînement de tonnerre et d'éclairs, palais merveilleux succédant à un désert rocailleux, grottes peuplées de monstres hideux. À partir de sources diverses, françaises et italiennes, Gozzi déploie toute sa science de la scène et de l'écriture, et mêle avec brio le merveilleux, le tragique, le pathétique et le comique hérités de la commedia dell'arte. Les amants réussiront-ils à surmonter les épreuves imposées par le mage ? Le prince sauvera-t-il son royaume ? La fée deviendra-t-elle humaine ?
La première oeuvre est un texte de jeunesse qui met en scène le suicide simulé de Fritz, un adolescent qui ne se sent aimé de personne et qui souhaite reconquérir l'amour de sa mère. Le second écrit rassemble 24 dialogues et monologues qui évoquent sur le ton de l'humour les souvenirs d'enfance de l'écrivain.
Yasmine ne sait plus lire. Un enfant aux allures de thérapeute l'invite a` retraverser son histoire afin de comprendre ce qui lui arrive. On découvre alors l'arrivée de Yasmine a` Paris et son chemin jusqu'a` l'âge adulte. Un aller-retour incessant entre une cellule familiale coincée dans un espace-temps fige´, Bagdad, la guerre, les souvenirs... et une société´ française méconnue, qu'elle doit découvrir par ses propres moyens. Afin d'exister dans ces deux mondes antagonistes, Yasmine est contrainte de se dédoubler. Le public complice accompagne la jeune femme dans les moments marquants de son existence, témoin de sa dualité´, des rouages de l'assimilation, d'un combat pour trouver sa place.
Qu'est devenu Peter O'Farrel ? Comment et pourquoi a-t-il disparu ? En laissant une veuve et cinq orphelins, dont Kathleen, la mère de Kelly Ruisseau, la narratrice. Cette jeune femme va tenter de percer le mystère et nous invite à cette quête: le spectacle navigue joyeusement entre la France, l'Angleterre et l'Irlande.
Les pièces de Shakespeare n'obéissent pas aux classifications qui sont courantes dans les lettres françaises. Ni tragédies, ni comédies, Troïlus et Cresside (1602), Mesure pour mesure (1603), Tout est bien qui finit bien (1604-1605), Cymbelin (1610) et Les Deux Nobles Cousins (1613-1614) font partie de ces comédies romanesques, de ces fantaisies dramatiques, dont l'humour n'exclut pas la gravité. Passant du tragique au comique tantôt par l'ingéniosité des hommes, tantôt par l'intervention des dieux ou du hasard, elles s'achèvent moins souvent par la fête - retrouvailles ou mariage - que par le simple pardon des fautes commises. Il arrive aussi que le spectateur soit mal à l'aise devant l'ambiguïté des personnages : sous l'amour perce parfois la haine, le désir n'est souvent que concupiscence. Les profondeurs de l'âme humaine sont insondables : Shakespeare n'a cessé d'explorer nos zones d'ombres mais il a également su capter nos moments de grâce.
Robert Kopp.
Pour échapper aux dettes et fuir les procès qu'on leur intente, Camarade Constance et Belle Espérance décident de fonder la ville de Coucou-sur-scène, et se rendent pour cela auprès de La Huppe, ancienne citoyenne changée en oiseau par les dieux et directrice du théâtre des Oiseaux-Comédiens. Elles veulent bâtir leur cité idéale sur le territoire des Oiseaux, entre le monde des hommes et celui des dieux, espérant ainsi mettre fin à l'oppression des uns et à l'arbitraire des autres.
House party Platonov est faite de choses diverses et souvent pas rapport : des dialogues, des monologues, des notices dramaturgiques, des morceaux de roman possible, Wikipédia et du journal intime. Entre la question de l'absence des pères, du magnétisme amoureux, des soirées arrosées et des générations qu'on dit perdues, la pièce explore par la bande la difficulté d'être une personne humaine aujourd'hui, hier, de Tchekhov à nos jours.
Bref : c'est le bordel, en vingt-sept morceaux.
Inès aime Rachel, Rachel aime Inès, elles vont avoir un enfant. Inès est candidate pour la présidence de la République française, Rachel dirige le GRETA, un groupe d'activistes influent : toutes deux défendent l'environnement dans un Paris en pleine canicule.
Mais une succession d'événements tragiques les déchire et les force à se demander : à quel point peuton se compromettre pour arriver au pouvoir ?
Leur alliance est menacée, leurs proches se battent pour les soutenir, des clans se forment et tous s'interrogent : faut-il faire la révolution ou changer le système de l'intérieur ? Les pailles en inox vontelles sauver le monde ? Et quand est-ce qu'on passe à l'action ?
Plus que jamais, dans ses dernières pièces, se manifestent la diversité et la profondeur deShakespeare. Périclès (1607), Le Conte d'hiver (1609) et La Tempête (1611), trois drames romanesques écrits vers la fin de sa carrière, comptent parmi ses plus belles oeuvres : la vérité des personnages se mariant harmonieusement à l'invraisemblance des événements.
Reliées par des thèmes récurrents, ces pièces le sont aussi par leur cadre : la Méditerranée, ses îles et ses rivages.Toutefois, le temps et l'action s'étirent au gré des voyages, des souvenirs et des songes. Ballottés par le destin autant que par les vagues, les personnages au passé parfois lourdement chargé finissent par se retrouver, malgré des péripéties souvent inquiétantes, car nous sommes dans l'univers apaisé de la tragicomédie.
Mais Shakespeare n'est pas seulement l'auteur de trente-huit pièces de théâtre parmi les plus souvent jouées dans le monde entier, il nous a également laissé des Sonnets et une série d'autres poèmes qui portent au plus haut degré d'incandescence la poésie amoureuse de la Renaissance.
On trouvera pour la première fois enfin les mélodies des chansons émaillant les pièces de Shakespeare.
Robert Kopp.
Deux jeunes gens s'incrustent dans une famille soviétique au sein de laquelle les liens sont en déliquescence : une farce qui tourne bien vite au drame et révèle aussi bien les faiblesses que les beautés de chacun des personnages. Une interrogation, tout particulièrement, sur les relations des pères et des fils.
Cessez de mépriser vos proies, Monsieur, vous me prenez pour une dinde ou toute autre femelle à plumes incapable de distinguer vos manoeuvres d'approche. Vous me reprochez d'être le cancer qui prolifère et vous ronge alors que vous rêvez de me fouler aux pieds. Lâchez ma main, mouchez-vous, ne me touchez pas. Vous voudriez que je confonde un libertin avec un eunuque.
Ce texte est librement inspiré du couple mythique de libertins que forment les personnages principaux des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos.
Artiste transversale, Anne Théron a d'abord publié des romans avant de faire de la mise en scène. Dans ses envies de création, l'artiste cherche avant tout à explorer le langage « organique », celui du corps et de l'émotion, qui existe au-delà des mots. Des planches à l'écran, elle allie dans ses oeuvres les installations conceptuelles, la chorégraphie, la vidéo et la recherche sonore.
Première traduction en France de la pièce majeure du célèbre romancier et dramaturge chinois (1899-1966), toujours très populaire auprès du public chinois près de soixante ans après sa parution.
Le devenir d'une maison de thé pékinoise et de sa clientèle disparate, à trois époques-clés de l'Histoire chinoise : sous l'Empire finissant, pendant la période des Seigneurs de la guerre et à la reprise de la guerre civile.
Entre héroïsme et lâcheté, traditions et modernité... Le reflet de l'évolution de la vieille ville de Pékin.
Pour cette édition monolingue, le strict minimum de notes indispensables à la compréhension du contexte historique ont été conservées. Une édition bilingue (français-chinois, pinyin et de très nombreuses notes) sera également proposée (printemps 2017).
Louis Calaferte a écrit 26 pièces de théâtre entre 1950 et 1993, dont LES MANDIBULES en 1975 / "On est sans repères face à Louis Calaferte parce qu'il a introduit dans le théâtre une forme de comédie totalement nouvelle... une sorte de comédie de comportement du genre humain sans lien avec un pays ou même une époque. Avec "Les Mandibules", il propose de pénétrer dans l'intimité de deux familles : les Walter et les Wilfrid, deux trios obsédés, depuis des générations, par la nourriture, notamment la viande et restent sourds aux avertissements répétés de leur boucher qui, tel un choeur antique, ne cesse de les alerter sur les dangers de la surconsommation et la menace d'une pénurie imminente... "Cérémonial onirique, organisé autour d'une démonstration des possibles développements de l'instinct anthropophagique. L.C. », cette fable visionnaire, hilarante et inquiétante, nous invite à porter un regard des plus neufs sur nos comportements. - Patrick Pelloquet.
Louis Calaferte a écrit 26 pièces de théâtre entre 1950 et 1993, dont L'AQUARIUM en 1985 / Au miroir d'un couple de quarantenaires, "L'aquarium", nous donne à voir l'horrifiant spectacle d'une humanité peu fréquentable aux congénères peu positifs. S'il est de constat, le comique est ici servi par les capacités d'un auteur à son degré maximum de naturalisme avancé.
Le coffret POST/REPLICA THEATRE de LOUIS CALAFERTE contient 26 pièces (également disponibles à l'unité) ainsi qu'un livret de présentation "Eléments". Une nouvelle collection pour accueillir les 26 pièces de théâtre de LOUIS CALAFERTE. Dans la création de Louis Calaferte, le pan que constitue la part dramatique éclaire d'une manière synthétique la démarche de ce grand écrivain; entendons par synthétique l'idée qu'il a focalisé un regard d'entomologiste sur la société de ses contemporains, observateur cruel mais non sans aménité, des milieux et des comportements de ses semblables.
Un théâtre rebelle, tout de contre-pouvoir et d'anticonformisme, un modèle d'humanité avec une perfection de la langue rarement égalée.
Fin février. C'est l'époque. Chez Monsieur Sieux on tue. Tous les voisins sont là... Cette année, c'est Hertebise qui donne le coup de masse. Elle a toujours été intimement attirée par le porc. Bien sûr, elle refusait de l'admettre.
Monsieur Sieux est tueur de cochon. Il dirige les opérations. Fin février. C'est l'époque. Jour J, jour de l'abattage.
Bulf aime Hertebise, pour elle, il met la viande dans le congélateur. Mais l'amour ne suffit plus. Elle le fait toujours chez un voisin...
Et sous les jupes du majordome, il y a certainement des rois, des reines, des poètes qui n'en mènent pas large, des couples mariés, des ivresses, un ou deux mots de trop et des miséreux sans doute, comme partout...
Lucie Dumas écrit une pièce drôle où l'on sent la séduction de l'absurde et l'influence du Grand-Guignol.
Prétexte cathartique de la pièce, ce cochon omniprésent cristallise les émotions, les désirs, les frustrations...
Entre les lignes on parle d'amour, de violence inassouvie, de politique, de sexe... C'est fou tout ce qu'on trouve dans un porc !...