Un monde s'écroule. Il faut fuir ou essayer de s'adapter. C'est ce que font les personnages des deux pièces et des sept nouvelles réunies dans ce volume. On y assiste à la retraite de l'armée blanche depuis le nord de la Crimée jusqu'à Constantinople et à la naissance des appartements communautaires moscovites, aux violences de la guerre civile et aux stratagèmes déployés pour tenter de conserver l'intégralité de son logement. À la gravité onirique de la Fuite fait pendant le comique endiablé de l'Appartement de Zoïka. Mais malgré la diversité des registres, on voit circuler entre les pièces et les nouvelles des motifs dont certains annoncent le Maître et Marguerite : nostalgie de l'ordre ancien, bourreau dialoguant avec le spectre de sa victime, cohabitation forcée, incendies, travestissements cocasses, puissance quasi magique du moindre papier officiel. Ces histoires d'exil et de survie donnent la mesure de l'immense talent de dramaturge et de nouvelliste de Mikhaïl Boulgakov.
Berbéris : Angèle et Élodie se rencontrent au lavomatic. Élodie est autant extravertie qu'Angèle est timide, et pourtant, une amitié se noue entre les deux jeunes filles de 19 ans. Au fur et à mesure de leurs conversations à la fois absurdes, poétiques, philosophiques ou très concrètes, passant du coq à l'âne, Élodie et Angèle se livrent, sans que l'on sache jamais où se trouve la réalité, sans pouvoir distinguer le réel du fantasme. La scène de la rencontre au lavomatic, récurrente, nous entraîne sur de fausses pistes : a-t-elle eu lieu ? Est-elle le fruit de l'imagination des jeunes filles ? Se répète-t-elle simplement, mêlant habitudes tristes et atmosphères farfelues ?
Un duo aux dialogues vifs idéal pour deux jeunes comédiennes jouant dans un rythme élevé, avec quelques pauses plus introspectives.
Givrée : Charlotte, caissière dans un supermarché, se retrouve malencontreusement enfermée dans la chambre froide alors qu'elle fume une cigarette lors de sa pause. Givrée est son monologue, entre hallucinations et espoirs d'être retrou- vée, délires langagiers et rêve éveillé.
Monologue traversé de voix ou soliloque délirant, une véritable partition sur la langue qui se délite peu à peu.
DISTRIBUTION : Deux femmes (Berbéris) une femme (Givrée).
GENRE : Comédies dramatiques.
Après une bavure de l'armée, des citoyens d'un quartier populaire de Kinshasa sont invités à déterminer le montant de l'indemnisation versée aux familles des victimes. Comment évaluer le prix d'un être humain? À cette question cynique répond un débat vif et caustique sur la situation socio-politique du quartier et, plus largement, sur l'état du monde.
Bien qu'il déteste ce genre de célébration, Paul reçoit la visite de ses deux filles et de son gendre venus fêter son anniversaire. Stéphanie, célibataire, est agent immobilier. Sa soeur Caroline s'attache aux tâches ménagères et aux traditions avec une obstination maniaque. Flanquée d'un mari toujours stressé, soudé à son téléphone portable, elle cache le naufrage de son mariage, en couvant d'attentions sa fille, qui n'a pas voulu se joindre à eux. En prospectant aux alentours de la maison familiale, Stéphanie a remarqué, dans une villa à vendre, une photographie où figure son père. Cette découverte va bouleverser les certitudes de chacun.
Une comédie douce-amère, comme une tarte au chocolat relevée de quelques gouttes de piment.
Qui n'a jamais songé à tout quitter, pour tout recommencer ? Disparaître pour refaire totalement sa vie. Martin Terrien a l'opportunité de franchir ce pas. Grâce à la société Data Face, il est effacé socialement et numériquement. Il se voit libre mais très vite le sens des priorités lui est rappelé. Il apprend alors à ses dépends que les données numériques sont l'or de demain et qu'on ne plaisante pas face aux géants du numérique.
(de 4 à 15 hommes et de 4 à 13 femmes) Cette comédie à multiples facettes entre par infraction dans la chambre d'un hôtel modeste et vieillot pour y observer quelques-uns des voyageurs qui s'y sont arrêtés, qui y ont dormi ou pas. Ces instantanés de vies, ces photographies volées à des anonymes qui nous ressemblent, présentent une galerie de personnages si banals qu'ils en deviennent pittoresques. Chacun réagit suivant les circonstances qui l'ont amené dans cette chambre : un coin du voile se lève sur leurs caractères, leurs petits défauts ou leurs légères inquiétudes. Les vies prennent tout leur sens, surveillées par une jeune femme de chambre prénommée Garance. Ne serait-ce pas un subtil hommage à Jacques Prévert et à Marcel Carné ? Tous deux, comme Christine Reverho, aimaient les gens simples, ceux qu'on côtoie tous les jours. Ils les ont imprimés sur pellicule, Christine les met en lumière sur un plateau de théâtre où l'ampoule d'une lampe de chevet vacille au gré des émotions.
Quel bonheur pour les comédiens qui seront chargés de leur donner chair et âme !
(de 4 à 15 hommes et de 4 à 13 femmes) Cette comédie à multiples facettes entre par infraction dans la chambre d'un hôtel modeste et vieillot pour y observer quelques-uns des voyageurs qui s'y sont arrêtés, qui y ont dormi ou pas. Ces instantanés de vies, ces photographies volées à des anonymes qui nous ressemblent, présentent une galerie de personnages si banals qu'ils en deviennent pittoresques. Chacun réagit suivant les circonstances qui l'ont amené dans cette chambre : un coin du voile se lève sur leurs caractères, leurs petits défauts ou leurs légères inquiétudes. Les vies prennent tout leur sens, surveillées par une jeune femme de chambre prénommée Garance. Ne serait-ce pas un subtil hommage à Jacques Prévert et à Marcel Carné ? Tous deux, comme Christine Reverho, aimaient les gens simples, ceux qu'on côtoie tous les jours. Ils les ont imprimés sur pellicule, Christine les met en lumière sur un plateau de théâtre où l'ampoule d'une lampe de chevet vacille au gré des émotions.
Quel bonheur pour les comédiens qui seront chargés de leur donner chair et âme !
« Vous l'avez vu, le tableau oe
Ce tremblé gris, noirâtre, ces collines mal faites.
Ces couches de vernis...
J'ai fait pas mal de musées, mais ça, ça dépasse tout. Il paraît que le conservateur, ce Chalbin, est un type pas très net. »
Le zeste d'orange bleue se range dans la catégorie des antidépresseurs.
Notice et mode d'emploi Composition?:
Un appartement, Constance, un contrôleur de vie, Messie, Ange.
Mode d'administration :
A lire assis, debout ou couché.
Mises en garde et précautions d'emploi?:
Peut provoquer crises de rire et grincements de dents.
Effets indésirables?:
Irritations possibles pour les lecteurs qui estiment qu'on ne peut pas rire de tout.
Incompatibilités?:
Les sujets présentant des symptômes d'hypertrophie de la foi sont priés d'éviter tout contact avec ce livre.
En cas de doute, demandez conseil à votre libraire.
Ernst Toller (1893-1939), poète et dramaturge expressionniste allemand, s'engage dans le premier gouvernement de la République des Conseils de Bavière créée en avril 1919. D'abord condamné à mort, il voit sa peine commuée en cinq ans de prison. Ce drame, créé en 1927 par la compagnie d'Erwin Piscator à Berlin, est perçu, selon un critique de l'époque, «plus que de l'Art».C'est la vie de l'auteur, c'est l'Allemagne des années 1920, et ses déchirements socio-politiques. Ernst Toller s'exile en 1933 aux États- Unis, où il se suicide en 1939.
Paul, surnommé l'escargot par son entourage, marie sa fille Margot. Cette dernière, prenant brusquement conscience que son ami Flavien ressemble à son escargot de père, ne veut plus convoler en justes noces. Affolement général ! La belle-famille envahit la maison de la « presque mariée », bien résolue à y trouver gîte et couvert pour quelques jours. L'arrivée inattendue d'un vieux copain de régiment, SDF déprimé, et le retour du fiancé, habillé en bonze, psalmodiant des pensées bouddhistes de sa composition, vont faire de Paul un bouc-émissaire tout trouvé. Mais attention, l'escargot a le réveil brutal et l'humeur belliqueuse. Ceux qui l'ont réveillé risquent d'en baver...
Iris et Clémentine, l'une est grande, l'autre petite, l'une blonde, l'autre brune. Elles se retrouvent après plusieurs années et se souviennent de leur enfance ; leurs histoires familiales, histoires d'amitiés, de rivalités, de complicités, de jalousie, et parfois d'humiliation. C'est ainsi qu'elles se sont construites, en tant qu'adultes et en tant que femmes: entre petites anecdotes et grands bouleversements de la vie...En filigrane cette pièce dépeint l'enjeu de la performance, symbole de réussite sociale, la norme et l'image de soi.
Une grande question se pose à l'homme : quelle position prendre dans cette contradiction entre la liberté individuelle et l'usage social ? En évitant de surestimer son égo, NDickou a bien choisi d'être conviviale, ouverte aux autres. Ayant un sens élevé de ses prérogatives, elle ne cesse de s'évertuer à jouer convenablement son rôle d'épouse. Son caractère est cependant incompatible avec celui de son époux, Fouadou dont la position est à l'extrême opposé de l'altruisme et qui met sa liberté au-dessus des convenances sociales.
Le torchon brûle. Le couple vacille. Pourra t-il s'accrocher et durer ?
NDickou parviendra-t-elle à rendre Fouadou, enfin, raisonnable ?
Pendant 20 ans, dans le cadre de ses activités en télévision et en radio, Fabrice Brouwers a beaucoup écrit, mais jamais de fiction. L'idée de départ de la pièce, il l'a eue il y a très longtemps. Et puis un jour, alors qu'il a quitté la Belgique et le milieu audiovisuel, sa tête et ses doigts se sont connectés. L'étrange phénomène s'est enclenché : l'histoire s'est écrite sous ses yeux, les personnages sont entrés dans sa vie, il a appris à les connaître et... à s'y reconnaître.
Isabelle et Sébastien, la quarantaine, vivent avec leur fille Marina, 18 ans, dans un quartier pavillonnaire du Vercors. En ce début d'été, Sébastien, misanthrope et doux dingue, les embarque dans un projet profondément absurde. Que naîtra-t-il de ce moment hors du temps et hors des gens où les souvenirs enfuis s'invitent ? Des conversations infinies, cathartiques et drôles, des plongées dans l'intériorité des personnages, des rembobinages de passés décomposés et des instants de vie très singuliers. Sous les radars, il y avait donc des ondes restées jusque-là indétectées.
1930.
En villégiature dans un grand hôtel face au lac de Côme, Stéfanie et sa gouvernante laissent filer le temps.
Soudainement, la jeune fille reçoit des lettres d'amour anonymes.
Alors les impressions se heurtent :
La méfiance, le mépris... mais au fond du coeur, l'espoir amoureux...
Finalement ce sera le rejet.
Pourtant, un jour, le destin inverse les choses.
Stéfanie, à son tour, devient follement amoureuse d'un jeune pianiste célèbre.
Elle envoie des lettres d'amour mais elle devra se confronter au terrible rejet.
La villégiature est une pièce de théâtre écrite et mise en scène par Patrick Antoine.
Par un après-midi tout à fait banal, Jean-Baptiste Poquelin, allias Molière, se présente dans le cabinet d'une psychologue afin d'entamer une thérapie en vue de résoudre ses problèmes sentimentaux. Ce nouveau patient, qui n'est en rien dans la demi-mesure, est amoureux d'Henriette. Elle l'a quitté et il est désespéré. Face à la complexité du personnage, la psychologue s'imagine déjà faire fortune grâce à une thérapie qui devrait durer de nombreuses années. Jean-Baptiste raconte sa rencontre avec Henriette en illustrant ses propos grâce à des extraits de Dom Juan, des Précieuses ridicules, des Femmes savantes, de Tartuffe, de Georges Dandin et du Médecin malgré lui. Il décrit le stratagème «?héroïque?» qu'il a élaboré pour la séduire en faisant passer son valet Mascarille pour un «?Grand d'Espagne?», mais également l'opposition de la soeur d'Henriette à cette union qu'elle juge avilissante, ainsi que le mépris de ses beaux-parents quant à sa condition sociale. Henriette prend pour amant Mascarille et découvre alors le subterfuge de Jean-Baptiste. Souhaitant sauver les apparences de ce mariage, les deux époux se déchirent et Jean-Baptiste sombre dans l'alcoolisme. Toute histoire d'amour est bien singulière et ne ressemble en rien à une pièce de Molière?!
Résumé Deux petites villes qui se détestent... Elles décident de faire construire un mur de séparation. Ils seront deux maçons à le construire, un de chaque ville. Mais quand ce mur sera terminé, il se mettra à parler... Biographie Professeur d'école à la retraite, Serge Radochévitch a exercé sa plume à l'encre de l'intrigue policière et a publié à ce jour cinq romans policiers. Il change ici de registre et signe sa première pièce de Théâtre.
Une troupe de comédiens s'apprête à entrer en scène pour un spectacle sur les dernières heures de la vie de Molière. Rien n'est prêt et les difficultés s'accumulent. Jusqu'au vol de la recette du jour... Faut-il annuler la représentation en précipitant ainsi la ruine de ce théâtre au bord de la faillite, ou bien jouer coûte que coûte ? Pièce de théâtre pour 8 comédiens ou comédiennes