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PAUL CHEMLA
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Voici un livre capital, best-seller au Etats-Unis et en Grande-Bretagne, en cours de traduction dans plus de dix pays, commis par l'un des intellectuels les plus influents selon le New York Times, initiateur d'Occupy Wall Street à New York. Un livre qui remet en perspective l'histoire de la dette depuis 5 000 ans et développe une approche totalement nouvelle. Il démontre magistralement que le système de crédit précède la naissance de la monnaie et que la dette a donc toujours structuré nos systèmes économiques et nos rapports sociaux.
Il montre également que le vocabulaire des écrits juridiques et religieux de l'Antiquité (des mots comme "culpabilité", "pardon" et "rédemption") est issu en grande partie de ces affrontements antiques sur la dette, et qu'il fonde jusqu'à nos conceptions les plus fondamentales du bien et du mal. Sans en avoir conscience nous livrons toujours ces combats. Un essai passionnant et essentiel qui nous permet de mieux comprendre l'histoire de notre passé, celui de la crise des crédits en cous ainsi que l'avenir de notre économie.
David Graeber enseigne l'économie et l'anthropologie à l'université de Londres. Il sera à Paris en septembre pour défendre son livre devant les médias.
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On trouvera dans ce livre quelques-uns des plus fascinants mythes grecs : l'affrontement épique de la guerre de Troie, la longue errance d'Ulysse, le tragique destin d'oedipe et les aventures héroïques d'Héraclès, de Thésée, de Persée et de Jason. L'auteure présente d'abord le panthéon complexe des dieux et des déesses de l'Olympe ; elle rappelle leurs attributs, leur généalogie, les épisodes souvent comiques qui émaillent leurs relations. Elle évoque ensuite l'histoire de ces dieux et déesses, héros et héroïnes, en prenant appui sur l'environnement artistique et culturel du monde antique qui les a créés. Le dernier chapitre fait l'inventaire du riche héritage imaginaire de la mythologie grecque, dont la puissance ne s'est pas démentie de Botticelli à Sigmund Freud.
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Planète Aqua : Repenser notre demeure commune dans l'univers
Jeremy Rifkin
- Buchet/Chastel
- Essais & Documents
- 19 Septembre 2024
- 9782283039533
Nous ne pouvons plus détourner la tête devant le déréglement climatique : inondations diluviennes, sécheresses, canicules et incendies dévastateurs, ouragans et typhons de plus en plus puissants... Le chaos menace les écosystèmes et nos sociétés.
Pendant trop longtemps, nous n'avons pas compris la nature de notre existence - à quoi, au juste, nous devons d'être en vie. Nous avons cru vivre sur une planète de terre alors qu'en réalité nous vivons sur une planète d'eau. Aujourd'hui les masses aquatiques redeviennent sauvages et, en recherchant un nouvel équilibre, elles entraînent dans une extinction massive notre espèce et les autres êtres vivants.
Jeremy Rifkin nous appelle à reconsidérer notre demeure dans l'univers, à prendre conscience que nous vivons sur la planète Aqua. Avec ce livre, il nous embarque dans un nouveau voyage vers un futur où il nous faudra revoir notre mode de vie à tous les points de vue - notre rapport à la nature, notre façon de gouverner la société, notre conception de la vie économique, l'éducation de nos enfants et jusqu'à notre orientation dans le temps et dans l'espace. Telle sera la prochaine phase de l'évolution humaine : rebaptisons notre planète « planète Aqua » et apprenons à nous réadapter aux eaux de la vie.
Fondé sur de solides recherches pluridisciplinaire, ce nouvel ouvrage majeur d'un des intellectuels les plus influents se propose de redéfinir le sens de notre existence sur la planète Aqua. -
Les protagonistes de la mythologie romaine ne sont pas les dieux mais les Romains eux-mêmes. Des auteurs tels que Tite-Live, Virgile et Ovide racontent ces mythes comme s'il s'agissait de l'histoire réelle de la naissance et des premiers temps de Rome. Les récits associés aux noms d'Énée, de Romulus et Remus et des « sept rois » affirment sans relâche que la ville et son peuple ont été distingués par les dieux pour devenir, conformément à leur destin, les maîtres de la Terre entière. Certains mythes donnaient aussi en exemple des comportements inspirés par la vertu et le souci de l'intérêt public. D'autres enfin servaient à redorer le blason des grandes familles de Rome et à montrer combien elles étaient dignes d'exercer le pouvoir. Avec ironie, l'auteure relate quelques-unes de ces histoires légendaires qui ont parfois les couleurs de la propagande.
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Les légendes de l'Iran antique racontent les combats entre le Bien et le Mal, les victoires des dieux, tel Mithra, le dieu du soleil, les exploits des créatures surnaturelles, comme le Simourgh, l'oiseau magique, et les méfaits des démons. Une grande partie de ce que nous savons du passé préislamique de l'Iran vient du livre saint de la religion zoroastrienne, l'Avesta. Parallèlement aux dits du prophète Zoroastre et aux récits évoquant Ahura Mazda, le Seigneur sage, l'Avesta intègre des mythes païens bien antérieurs, qui refont surface dans le Livre des rois, splendide épopée en vers achevée vers 1010 après J.-C. par le poète Firdousi. L'auteure s'appuie sur toutes ces sources pour transmettre au lecteur moderne ces légendes perses captivantes, qui ont inspiré pendant des siècles l'art de la miniature sur manuscrit.
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Peuple, pouvoir & profits ; le capitalisme à l'heure de l'exaspération sociale
Joseph eugene Stiglitz
- Les liens qui libèrent
- Poche +
- 14 Octobre 2020
- 9791020909121
Depuis plusieurs décennies, Joseph E. Stiglitz développe une critique forte du néolibéralisme. Dans ce livre, il analyse en finesse les grands problèmes actuels occidentaux : l'anémie de l'économie, le pouvoir des monopoles, la mondialisation mal gérée, la financiarisation abusive, le changement technologique mal maîtrisé et le rôle de l'État. Stiglitz propose un tournant radical, un programme économique et politique progressiste.
Pour l'éminent économiste, il faut notamment instaurer une grande politique sociale autour d'une idée forte : « l'option publique ». Car c'est en s'attaquant de front au pouvoir et aux profits des grandes compagnies qui l'exploitent que le peuple pourra obtenir ce qu'il veut : vivre décemment.
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Sommes-nous trop « bêtes » pour comprendre l'intelligence des animaux ?
Frans de Waal
- Actes Sud
- Babel
- 1 Juillet 2021
- 9782330103231
Qu'est-ce qui distingue l'esprit d'un homme de celui d'un animal ? La capacité de concevoir des outils ? La conscience de soi ? L'emprise sur le passé et le futur ? Au fil des dernières décennies, ces thèses ont été érodées ou même carrément réfutées par une révolution dans l'étude de la cognition animale. Ce livre d'un éthologue mondialement reconnu nous amène à réexaminer tout ce que nous croyions savoir sur l'intelligence animale... et humaine.
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Imaginons trois enfants et une flûte.
Anne affirme que la flûte lui revient parce qu'elle est la seule qui sache en jouer; Bob parce qu'il est pauvre au point de n'avoir aucun jouet; Carla parce qu'elle a passé des mois à la fabriquer. Comment trancher entre ces trois revendications, toutes aussi légitimes? Les partisans des théories aujourd'hui dominantes - utilitarisme, égalitarisme, école libertarienne - plaideront chacun pour une option différente, selon la valeur qu'ils attachent à la recherche de l'épanouissement humain, à l'élimination de la pauvreté ou au droit de jouir des fruits de son travail.
Mais, souligne Amartya Sen, aucune institution, aucune procédure ne nous aidera à résoudre ce différend d'une manière qui serait universellement acceptée comme juste. C'est pourquoi Sen s'écarte aujourd'hui - résolument et définitivement- des théories de la justice qui veulent définir les règles et les principes qui gouvernent des institutions justes dans un monde idéal. C'est la tradition de Hobbes, Rousseau, Locke et Kant, et, à notre époque, du principal penseur de la philosophie politique, John Rawls.
Sen s'inscrit dans une autre tradition des Lumières, portée par Smith, Condorcet, Bentham, Wollstonecraft, Marx et Mill: celle qui compare différentes situations sociales pour combattre les injustices réelles. La démocratie, en tant que "gouvernement par la discussion", joue dans cette lutte un rôle clé. Car c'est à partir de l'exercice de la raison publique qu'on peut choisir entre les diverses conceptions du juste, selon les priorités du moment et les facultés de chacun.
Ce pluralisme raisonné est un engagement politique: le moyen par lequel Sen veut combattre les inégalités de pouvoir comme les inégalités de revenu, en deçà de l'idéal mais au-delà de la nation, vers la justice réelle globale. Il importe d'accroître les revenus, mais aussi de renforcer le pouvoir des individus de choisir, de mener la vie à laquelle ils aspirent. C'est ainsi qu'une personne devient concrètement libre.
L'Idée de justice représente l'aboutissement de cinq décennies de travail et de réflexion, mais aussi d'engagement dans les affaires du monde. Sen, l'un des plus grands penseurs de notre temps, va dans ce livre plus loin que jamais.
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Comment dire non : savoir refuser sans offenser
William Ury
- Le Seuil
- 13 Septembre 2007
- 9782020892766
Comment dire " non " à la belle-mère qui veut s'installer dans l'appartement d'en face, au patron qui vous confie une mission pendant le week-end où vous deviez fêter votre anniversaire de mariage, aux voisins qui comptent sur vous pour une réunion de quartier ? William Ury décortique la tension que nous éprouvons chaque jour entre notre désir de dire non, pour affirmer notre préférence, et notre peur de détruire la relation. Trop souvent, quand nous osons exprimer un refus, nous disons " non " d'une façon agressive voire blessante qui détériore ou détruit les liens. Plus souvent encore, nous nous résignons à dire "oui" pour éviter le conflit, mais accumulons une frustration qui mine tout autant la relation. L'auteur nous offre ici une troisième voie : celle du "non positif", celui qui permet de refuser sans offenser, de s'affirmer sans compromettre nos relations. Comme dans chacun de ses ouvrages précédents, il nous fournit une méthode vraiment opérationnelle illustrée par des dizaines de situations réelles concernant tous les types de relations (amoureuses, familiales, professionnelles, politiques, commerciales, voisinage, etc.).
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Voici une histoire des pays où la langue principale est l'arabe et la religion majoritaire l'islam. Cette histoire commence au VIIe siècle, quand la nouvelle foi musulmane franchit les limites de la péninsule Arabique en portant la langue arabe partout où la conduit son expansion. Cette histoire se poursuit jusqu'à nos jours, et Albert Hourani montre comment le devenir historique des Arabes a été lié à certains faits majeurs de l'histoire universelle : la création d'un empire islamique et d'une culture arabo-musulmane aux formes intellectuelles et artistiques originales ; l'ascension, puis la lente désintégration de l'Empire ottoman ; l'expansion de la puissance économique et politique de l'Europe au XIXe siècle ; l'émergence du nationalisme et des État-nations ; la réaffirmation enfin de l'identité islamique dans la toute dernière période.
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«Mon Führer que j'adore avec ferveur ! C'est votre anniversaire et nous n'avons que deux voeux ardents : que tout, dans notre patrie, soit aujourd'hui et demain exactement comme vous voulez que cela soit, et que Dieu vous préserve pour nous à jamais ! Votre fidèle E.E.» Telle cette Berlinoise en 1935, ils furent des milliers à témoigner leur adoration au Führer - jusqu'à Stalingrad. Hitler n'était-il pas un génie politique, doublé d'un homme simple et bon, photographié ici embrassant un enfant, là au côté d'un vieillard hospitalisé ? Un célibataire qui sacrifiait les bonheurs de la vie maritale à la grandeur du destin de l'Allemagne ? Un chef capable d'annexer l'Autriche sans verser une goutte de sang ? Un grand bâtisseur, enfin, qui avait su relever son pays de la misère... Ce culte de la personnalité fut l'élément clé de l'intégration politique au système nazi. Seule la puissance du mythe était à même de contenir les forces centrifuges du Parti : si ses dignitaires étaient parfois perçus comme des individus cupides et hypocrites, Hitler faisait figure d'incorruptible héros de la nation. Et quand le parti se livrait à des exactions, c'était sans l'assentiment de son Führer. Les enquêtes d'opinion secrètes effectuées par les autorités nazies confirment l'enrayant diagnostic posé par Hitler lui-même : «la grande masse de la population allemande a besoin d'une idole».
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Prix Nobel d'économie, Joseph Stiglitz, Professeur à Columbia, ex directeur de la Banque mondiale et conseiller de Clinton, est sans conteste l'économiste le plus respecté et le plus lu au monde. L'un des rares à avoir, depuis une dizaine d'années, tiré la sonnette d'alarme sur les dérives de la financiarisation de l'économie et les dangers de ce qu'il a appelé le fondamentalisme du marché. Auteur de best-seller dont le dernier : Le Triomphe de la cupidité s'est vendu à 50 000 ex en grand format.
Son livre à paraître est consacré à l'un des grands sujets de l'économie actuelle et curieuse-ment assez peu traité : Les inégalités.
Dans ce livre majeur Joseph Stiglitz explique comment les inégalités ont ainsi prospéré dans le monde depuis près de 20 ans. Et pourquoi ces tels écarts de richesses entre les plus riches et les plus pauvres sont à la fois inacceptables socialement et extrêmement dangereux éco-nomiquement. En effet Stiglitz démontre magistralement qu'il n'y aurait sans doute jamais eu la crise de 2007 si les classes pauvres et moyennes américaines notamment avaient vu leur pouvoir d'achat augmenté régulièrement (il stagne voire décroît aux Etats Unis depuis 2 décennies). Contrairement à la doxa libérale qui pense que moins l'Etat intervient pour ré-glementer mieux se porte l'économie, l'auteur démontre que c'est précisément cette ab-sence de régulations qui a provoqué la crise. De même contrairement à la doxa libérale qui prétend que l'argent ruisselle spontanément des plus riches vers les plus pauvres, la richesse s'est concentré en un glacis détenu pour l'essentiel par 1% des habitants du globe.
Un livre qui bien entendu non content de dénoncer et d'expliquer , toujours avec un remar-quable sens pédagogique, propose de solutions et surtout d'autres alternatives à un système économique mondial qui, s'il n'est pas profondément réformé, risque l'effondrement.
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Les quatre traités réunis ici - Avoir beaucoup d'amis ?, Ne pas confondre le flatteur et l'ami, Tirer profit de ses ennemis, Écouter - ont pour thème la relation à l'autre et la bonne façon de communiquer avec lui.
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La grande désillusion
Joseph E. Stiglitz
- Le Livre de Poche
- Le Livre De Poche
- 24 Septembre 2003
- 9782253155386
« Aujourd'hui, la mondialisation, ça ne marche pas. Ca ne marche pas pour les pauvres du monde. Ca ne marche pas pour l'environnement. Ca ne marche pas pour la stabilité de l'économie mondiale. » L'auteur de ces lignes ? Le professeur Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, ancien conseiller de Bill Clinton, qui en novembre 1999 a démissionné de son poste d'économiste en chef et de vice-président de la Banque mondiale : « Plutôt que d'être muselé, j'ai préféré partir », expliquera-t-il. Son livre est un constat qui vaut réquisitoire : preuves à l'appui, il démontre que les règles du jeu économique mondial ne sont souvent fixées qu'en fonction des intérêts des pays industrialisés avancés - et de certains intérêts privés en leur sein -, et non de ceux du monde en développement.
Politique d'austérité, libéralisation des marchés des capitaux et privatisations sont appliquées aveuglément, en dépit de leur échec avéré, à tous les pays, en particulier aux pays en transition et du Sud.
A lire Joseph Stiglitz, on a le sentiment de comprendre les vrais enjeux du monde d'aujourd'hui, de saisir toute l'urgence d'une réforme en profondeur du statut et des politiques préconisées par les institutions financières internationales.
Postface inédite de J. E. Stiglitz. -
Le rapport Stiglitz ; pour une vraie réforme du système monétaire et financier international
Joseph eugene Stiglitz
- Actes Sud
- Babel
- 9 Avril 2012
- 9782330006501
Après le grand succès du dernier livre de Joseph Stiglitz, Le Triomphe de la cupidité, voici le rapport sur la crise commandité par l'onu à l'auteur. Ecrit dans un souci pédagogique, il comporte un état des lieux passionnant et énonce de nombreuses propositions dans les domaines financier mais également social et économique. La longue introduction de Joseph Stiglitz lui permet de revenir sur le désastre annoncé des politiques de rigueur en Europe.
Que faire après la crise ? Voici le rapport Stiglitz initié par l'ONU et qui, sous la présidence du prix Nobel, a réuni quelques-uns des économistes les plus émérites du monde. Selon les auteurs, la crise n'est pas un simple accident, quelque chose qu'on ne pouvait pas prévoir et encore moins éviter. La crise est due, au contraire, à l'action humaine : elle a été le résultat de fautes du secteur privé et de politiques mal orientées, vouées à l'échec des pouvoirs publics. Le Rapport préconise dès lors un audacieux programme de changement stratégique de l'économie mondiale :
Ne pas considérer la crise financière isolément mais en conjonction avec les crises sociale, climatique, alimentaire, énergétique ;
Inciter les Etats à agir ensemble afin d'éviter que les mesures prises par les uns aient des répercussions négatives sur les autres ;
Réformer réellement le système financier et monétaire, plus inspiré par la défense d'intérêts privés que soucieux du bien public ;
Infléchir nettement les politiques macroéconomiques responsables des déséquilibres et des inégalités ;
Réformer les institutions internationales et considérer différemment l'aide apportée aux pays en voie de développement ;
Désintoxiquer les responsables politiques d'une idéologie qui s'est révélée défaillante.
Un rapport essentiel, donc, qui apporte à la fois des solutions à court et à long termes et dont nos dirigeants devraient largement s'inspirer s'ils veulent que le monde prenne le chemin d'une économie plus juste, plus stable, plus solidaire.
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Le mythe du déficit ; la théorie moderne de la monnaie et la naissance de l'économie du peuple
Stéphanie Kelton
- Les liens qui libèrent
- 10 Mars 2021
- 9791020909732
« Nous gérons notre économie comme une personne d'un mètre quatre-vingts qui se déplace courbée en deux en permanence sous un plafond qui est à deux mètres cinquante, parce qu'on l'a convaincue que, si elle tentait de se redresser, elle subirait un terrible traumatisme crânien. » De nombreuses convictions se sont enracinées dans l'imaginaire collectif au sujet de la question du déficit. Stephanie Kelton déconstruit l'idée que les États doivent tenir leurs budgets comme des ménages, que le déficit prouve que l'État dépense trop, que la dette publique est insurmontable, que les déficits de l'État évincent l'investissement économique ou que les programmes de prestation sociale sont financièrement insoutenables... Elle démontre au contraire avec brio que le déficit budgétaire n'appauvrit pas l'État, que la dette n'est pas un fardeau et que le juste niveau de dépense publique s'évalue à partir du taux d'inflation et du niveau réel des ressources.
Cette exploration modifie profondément notre compréhension de nombreuses questions cruciales : la pauvreté, l'inégalité, la création d'emplois, l'extension des systèmes de santé ou le changement climatique. Car aujourd'hui toute proposition ambitieuse se heurte inévitablement à la forteresse inexpugnable de la question du déficit. Stephanie Kelton propose donc d'imaginer de nouvelles politiques pour passer du récit du manque à celui de la possibilité...
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L'effondrement de la civilisation occidentale
Naomi Oreskes, Erik m. Conway
- Les liens qui libèrent
- Poche +
- 12 Février 2020
- 9791020908124
A la rentrée 2013, les deux auteurs publient un article dans le prestigieux journal du MIT, Daedalus. Devant le retentissement provoqué par la thèse qu'ils défendent et l'angle choisi pour l'exposer, ils étoffent leur texte pour commettre ce qui s'avère être un essai vif et brillant, qui se veut coup de semonce et livre d'alerte sur l'avenir même de notre civilisation.
Deux des plus grands intellectuels aux U.S.A. se posent dans cet essai de prospective la question suivante : pourquoi restons-nous inactifs, alors que nous disposons d'informations scientifiques robustes sur le changement climatique et que nous savons quels terribles événements vont suivre ?
Nous sommes en 2093, avènement de l' « Age de la Pénombre », et les deux historiens futurs se retournent sur leur passé - qui est notre présent et notre avenir (possible). Tout avait pourtant bien commencé avec la création du GIEC en 1988. Mais rapidement le « déni » se répand en faisant valoir l'incertitude des données scientifiques. Les effets du changement climatique s'intensifient, et en 2023, l'année de l'«été perpétuel », il y a 500 000 morts et 500 milliards de dollars de perte. La frénésie pour les énergies fossiles amène les dirigeants à saisir les notes scientifiques sur la fuite de pétrole Bp en 2011. Puis la loi dite de « négation de la hausse du niveau de la mer » est adoptée par certains états. Mais rien n'y fait. La nature se déchaine sans que les mesures nécessaires ne soient prises. Pendant l'été 2041, des vagues de chaleur sans précédent détruisent les récoltes. Panique, émeutes, migration de masse, hausse explosive des populations d'insectes, épidémies. L'ordre social s'effondre dans les années 1950 et les gouvernants, acquis à l'idéologie néolibérale, se retrouvent désarmés devant la nécessité d'une intervention massive de l'état...
En imaginant la situation vers laquelle l'humanité s'oriente si rien n'est fait, les auteurs démontrent magistralement le double piège dans lesquels la civilisation occidentale est en train de tomber. Deux idéologies inhibantes dominent : le positivisme et le fondamentalisme de marché. Quand les effets du Grand Effondrement se sont fait sentir, les démocraties n'ont d'abord pas voulu, puis pas pu faire face à la crise. Se trouvant dénué de l'infrastructure et de la capacité organisationnelle pour lutter.
Foisonnant d'érudition, fruit d'un travail de prospective scientifique rigoureux, cet essai veut tenter de lutter contre les obscurantismes intéressés afin d'éviter à l'humanité ce que les auteurs nomment « l'Age de la pénombre ».
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La crise mondiale, Joseph E. Stiglitz, prix Nobel d'économie, l'avait annoncée. Aujourd'hui il démontre qu'elle est au système néolibéral ce que la chute du mur de Berlin, en 1989, fut à l'économie soviétique. Il ne s'agit donc pas d'y répondre dans le cadre exigu de nos références mais de faire un pas de côté et de la considérer globalement, jusqu'à la remise en cause des fondations qui l'ont rendue possible. Un document d'une importance majeure, par l'auteur de La Grande Désillusion et de Quand le capitalisme perd la tête.
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Une nouvelle conscience pour un monde en crise ; vers une civilisation de l'empathie
Jeremy Rifkin
- Actes Sud
- Babel
- 8 Septembre 2012
- 9782330010737
Jeremy Rifkin propose une lecture fascinante de l'histoire de l'humanité dans une perspective sociale et altruiste. Avec un constat : jamais le monde n'a paru si totalement unifié (par les communications, le commerce, la culture) et aussi sauvagement déchiré (par la guerre, la crise financière, le réchauffement de la planète, la diffusion de pandémies) qu'aujourd'hui.
Quels que soient nos efforts intellectuels face aux défis d'une mondialisation accélérée, nous ne sommes pas à la hauteur : l'espèce humaine semble incapable de concentrer vraiment ses ressources mentales collectives pour "penser globalement et agir localement". Ce livre montre que cette déconnexion entre notre vision pour la planète et notre aptitude à la concrétiser s'explique par l'état actuel de la conscience humaine. Nos cerveaux, nos structures mentales, nous prédisposent à une façon de ressentir, de penser et d'agir dans le monde qui n'est plus adaptée aux nouveaux contextes que nous nous sommes créés.
L'humanité, soutient Rifkin, se trouve à l'aube d'une étape cruciale. Tout indique que les anciennes formes de conscience religieuses ou rationalistes, soumises à trop forte pression, deviennent dépassées et même dangereuses dans leurs efforts pour piloter un monde qui leur échappe de plus en plus. L'émergence d'une conscience biosphérique et ses conséquences sur notre manière d'appréhender différemment la société, l'économie ou l'environnement sera probablement un changement d'avenir aussi gigantesque et profond que lorsque les philosophes des Lumières ont renversé la conscience fondée sur la foi par le canon de la raison.
En retraçant la grande fresque des mutations de notre civilisation, dont le moteur principal est la conscience altruiste de l'être humain, Jeremy Rifkin dévoile des fils conducteurs restés ignorés jusqu'ici. Ces "pages blanches" de l'histoire ainsi mises en lumière nous permettront d'élargir notre conscience afin de relever les défis des décennies à venir.
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« Cet essai se propose de montrer comment, en fonction des pressions financières et politiques ou des modes du moment, les systèmes économiques et politiques cultivent leur propre version de la vérité. Une version qui n'entretient aucune relation nécessaire avec le réel. » J.K.Galbraith Dénonçant avec ironie l'écart croissant entre la réalité et la « sagesse conventionnelle », l'auteur démonte « l'absurdité conceptualisée » ou les « pieux mensonges » par lesquels les puissantes entreprises ont redéfini l'intérêt public en l'adaptant à leurs besoins. Non seulement le bien public a été confisqué par de grandes firmes, mais le pouvoir a à son tour été confisqué en leur sein par quelques dirigeants personnellement intéressés à nous faire croire que le progrès social passe par toujours davantage de biens de consommation. L'épanouissement humain n'aurait-il donc plus rien à voir avec la paix, la qualité de notre environnement écologique, celle de nos rapports sociaux et celle de notre système de santé ?
Du New Deal à nos jours, Galbraith, sans conteste le plus célèbre des économistes américains, a occupé des postes de responsabilité, dans le monde politique ou académique. Ce nouvel essai décapant distille cette expérience de toute une vie dans les secteurs public et privé. Une critique mordante, concise, sarcastique du monde tel qu'il va... mal!
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Une archéologie du toucher
Daniel Heller-Roazen
- Le Seuil
- La Librairie Du Xxie Siecle
- 13 Octobre 2011
- 9782020908153
Que veut dire se sentir vivant ? C'est à cette question que répond Daniel Heller-Roazen en faisant l'archéologie d'un seul sens : ce « toucher intérieur, par lequel nous nous percevons nous-mêmes ». Aristote fut sans doute le premier à définir cette puissance de l'âme. Après lui, beaucoup d'autres s'efforcèrent de définir et de redéfinir cette curieuse sensation.
Les philosophes de l'Antiquité, les penseurs musulmans, juifs et chrétiens du Moyen Âge ont tous étudié une faculté qu'ils appelaient le « sens commun ». De Montaigne et Francis Bacon à Locke, Leibniz et Rousseau, de la médecine du XIXe siècle à Proust et Benjamin, les auteurs modernes ont fait écho, consciemment ou non, à ces diverses traditions, en explorant la perception que tout être sensitif a de sa vie.
Une archéologie du toucher reconstitue l'histoire de cette perception. Sensation et conscience, sommeil et réveil, esthétique et anesthésie, perception et aperception prennent ici un sens nouveau.
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Et les faibles subissent ce qu'ils doivent?
Yanis Varoufakis
- Les liens qui libèrent
- 13 Avril 2016
- 9791020903686
Voici le grand livre de Yanis Varoufakis. Dans cet ouvrage essentiel, il revient sur les négociations qu'il a menées pendant de longs mois pour résoudre la crise de la dette grecque. Mais c'est à une analyse des causes profondes de cette dernière que l'économiste se livre avec brio. En décryptant les dessous de la construction européenne, il montre comment ses instances qui devaient favoriser l'émancipation des peuples se sont finalement retrouvées responsables de leurs enfermements progressifs. Il reprend depuis le commencement les différents écueils du processus d'intégration européenne et le paradoxe d'une monnaie commune qui a fini par diviser. Un ouvrage essentiel pour comprendre la situation actuelle.
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À la guerre ; psychologie et comportements pendant la Seconde Guerre mondiale
Paul Fussell
- Points
- Points Histoire
- 5 Septembre 2003
- 9782020620529
Le sujet de ce livre est la vie psychologique et affective des Américains et des Britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale; les rationalisations et euphémismes dont ils eurent besoin pour affronter l'insoutenable réalité des années 1939-1945; la frustration du désir, enfin, exceptionnellement intense en ce temps de guerre, et quelques-uns des moyens dont ils usèrent pour l'assouvir. Les dégâts de la guerre sur les corps et les villes, sur les avions, les chars et les croiseurs sont clairs. Moins évidents sont ceux qu'elle a causés à l'intelligence, au discernement, à l'honnêteté, à l'individualité, à la complexité, à l'ambiguïté à l'ironie, pour ne rien dire de l'intimité et de l'humour. Depuis cinquante ans, la guerre côté Alliés a été aseptisée et poétisée, à en devenir presque méconnaissable, par les sentimentaux, les patriotes à tout crin, les ignorants et les amateurs de chair fraîche. J'ai tenté d'équilibrer la balance.
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L'ennemi de tous ; le pirate contre les nations
Daniel Heller-Roazen
- Le Seuil
- La Librairie Du Xxie Siecle
- 14 Janvier 2010
- 9782020993401
Ce livre part d'un seul et unique fait juridique dans l'histoire de l'Occident : le pirate est le prototype de « l'ennemi de l'humanité ».Longtemps avant les droits de l'homme, avant les organisations humanitaires, avant la codification du droit international par les penseurs des Temps Modernes, les hommes d'état de la Rome antique voyaient en lui « l'ennemi de tous ». Comme Cicéron en a fait un jour la remarque, il existe des adversaires avec lesquels un état de droit peut faire des guerres, signer des traités et, si les circonstances le permettent, cesser les hostilités. Ce sont les justes belligérants de l'autre camp, qui, étant par principe les égaux des combattants de la puissance publique, peuvent toujours prétendre à certains droits. Mais il y a aussi un autre type d'ennemi : un adversaire injuste, indigne de tels droits. C'est le pirate, que Cicéron appelle, pour cette raison, « l'ennemi commun à tous ».Plus tard, aux Temps Modernes, les philosophes du droit et de la politique ont fait un pas de plus. Ils ont élaboré une idée que l'on peut, historiquement, rattacher en droite ligne à celle de « pirate » : la notion d' « ennemi de l'humanité », qui nous est aujourd'hui si familière à tous.Dans ce livre, Daniel Heller- Roazen propose une généalogie de cette idée, cernant les diverses conditions juridiques, politiques et philosophiques dans lesquelles il a été possible de concevoir un sujet aussi exceptionnel qu'un « ennemi de tous ».Le livre de Daniel Heller-Roazen est motivé par une hypothèse : le paradigme du pirate a pris aujourd'hui une importance considérable, extrême. Comment et pourquoi l' « ennemi de tous » est-il devenu une figure contemporaine cruciale Daniel Heller-Roazen est professeur de littérature comparée à l'Université de Princeton aux états-Unis. Il a publié, dans la même collection, écholalies. Essai sur l'oubli des langues (2007).