« L'Eau rouge est un roman funambule, hypersensible, dont l'action progresse à l'aplomb d'un vide vertigineux : celui qu'a laissé une jeune fille mystérieusement disparue. ».
FRANCE INTER.
Un soir de septembre 1989, à Misto lors de la fête des pêcheurs, Silva, 17 ans, disparaît sans laisser de trace. Dans ce bourg de la mer Adriatique, les hypothèses vont bon train : Silva a-t-elle été enlevée, assassinée ? Ou s'est-elle simplement enfuie du pays ? Mais l'Histoire est en marche ; le régime de Tito s'effondre et la guerre civile menace. Au milieu du chaos, l'affaire est classée. Mate, son frère jumeau poursuivra ses recherches. Sans relâche. Dans un style éblouissant, l'auteur déploie en parallèle les bouleversements de la société croate sur trois décennies. Magistral et puissant.
Jurica Pavicic, né en 1965 à Split, est un écrivain et critique de cinéma croate. Ses romans ont été traduits en plusieurs langues. L'Eau rouge a été couronné par cinq prix prestigieux, dont le prix Le Point du Polar européen 2021, le Grand Prix de Littérature Policière ou encore le Prix Libr'à Nous 2022.
Par l'auteur de L'Eau rouge, premier auteur de polar croate publié en France, multi primé en Croatie, France et ailleurs Un portrait saisissant de la Croatie et de la Dalmatie contemporaine en 5 actes. On découvre à travers ces cinq nouvelles finement ciselées la Croatie d'avant la Guerre de Yougoslavie, mais surtout celle d'après : l'impact qu'elle a eu sur la société ainsi que sur les familles : des frères et des soeurs séparés, des héros de guerre ayant fait de mauvais choix, les deuils, la violence et l'émergence de la corruption... Mais même face à ces sombres tableaux subsisteront l'amour, l'espoir et la fraternité comme autant de facteurs rédempteurs pour continuer à vivre et survivre.
Jurica Pavi?ic confirme ici son talent d'écrivain méditerranéen à la fois sombre et lumineux. Il parvient à raconter brillamment une Croatie solaire à travers le destin des gens ordinaires.
La jeune Bruna, modeste employée, tombe amoureuse de Frane, qui termine ses études pour devenir marin. La relation heureuse mène rapidement au mariage, et le couple emménage au deuxième étage de la maison construite par les parents de Frane au prix de grands sacrifices. Au premier vit Anka, la mère de Frane. Deux ans plus tard, Bruna est à la prison de Požega, où elle purge une longue peine pour le meurtre de sa belle-mère...
La Femme du deuxième étage est l'anatomie de cette tragédie dans laquelle des gens ordinaires deviennent acteurs de la rubrique faits divers. Ce thriller psychologique tendu éclaire non seulement la façon dont le crime a été commis, mais aussi pourquoi. À la recherche d'une réponse, l'écrivain s'enfonce dans la peau de son héroïne et explore les circonstances qui ont conduit au meurtre. Excellent chroniqueur et critique de la réalité sociale, Pavicic traite des mutations d'une société en transition et de leur impact sur le microcosme d'une famille, sur fond d'images idylliques de la Méditerranée qu'il oppose à celle d'une cruauté difficile à pardonner.
Le livre de l'Una est le récit d'un homme, ancien combattant dans l'armée de Bosnie-Herzégovine durant la guerre de 1992-1995, qui replonge à l'occasion d'une séance d'hypnose dans son histoire et tâche d'en recoller les morceaux éclatés.
Dans sa transe, le narrateur se fait archiviste et chroniqueur du passé. Il y a le pays disparu, la guerre récente et ses horreurs, les tueries, les amis enterrés ; le présent et la vie de vétéran, traumatisé et déphasé au regard du monde et de ses contemporains ; hanté par un démon intérieur, un double maléfique. Mais il y a aussi une déclaration d'amour à sa ville, Bosanska Krupa, et à sa rivière, l'Una. Toute son enfance s'est déroulée là, dans la maison de sa grand-mère, au bord de l'eau, parmi les enfants et les poissons. Un monde aquatique et onirique qu'il évoque avec une grande poésie. Des paysages qui ne sont pas encore le champ de ruines qui surgira sans s'annoncer. C'est là qu'était la vie, et c'est par ces retrouvailles que passent sans doute le salut et la reconstruction.
Avec ce premier recueil à la prose ironique, Asja Bakic crée une galerie de personnages uniques et tordus, qui évoluent dans des univers à la croisée du fantastique d'Edgar Poe et d'un futur à la Black Mirror : une femme n'échappera au purgatoire que quand elle aura composé son chef-d'oeuvre ; une autre réside dans un monde sans contact physique où elle écrit de la pornographie ; des enfants s'inventent des monstres au coeur d'un été idyllique ; une sociopathe trouve plus retorse qu'elle ; et dans la dernière nouvelle, la littérature a été déclarée nocive pour l'humanité et tous les auteurs exilés sur la planète Mars.
Peuplées d'écrivaines, de solitaires, de meurtrières ou de clones qui toutes tentent de trouver un sens à leur réalité désaxée, ces histoires teintées d'humour noir lèvent le rideau sur l'étrangeté du quotidien et revisitent avec brio quelques thèmes classiques de la science-fiction d'un point de vue féminin.