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CATHERINE FAY
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Journal Tome 1 : les années hongroises, 1943-1948
Sándor Márai
- Albin Michel
- 11 Septembre 2019
- 9782226444899
Inédit en France, le Journal du grand écrivain hongrois Sándor Márai éclaire l'homme et l'oeuvre d'une lumière nouvelle.Romancier, chroniqueur, Sándor Márai fut également le témoin et l'acteur d'une époque dont il a consigné les événements dès 1943 dans un Journal qui l'a accompagné jusqu'à la fin de ses jours, devenant un de ses chefs-d'oeuvre.Ce premier volume couvre la période historique la plus riche - la guerre, l'arrivée des Soviétiques, le départ en exil - et dévoile des passages plus personnels de l'oeuvre où se déploient la causticité et la clairvoyance de l'homme de lettres.Sous la direction de la traductrice Catherine Fay, avec la collaboration d'András Kányádi, maître de conférences à l'INALCO, cette édition du Journal apparaît comme la pièce maîtresse de l'oeuvre de Márai : au fil de pages superbes, où le moindre détail prend une ampleur romanesque, on assiste à la pensée en mouvement d'un homme conscient que sa seule façon d'être au monde est l'écriture.
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Dernier jour à Budapest, publié en Hongrie en 1940, réunit de manière singulière deux virtuoses de la littérature hongroise du XXè siècle. Sándor Márai, l'auteur des Braises, y rend hommage à son maître, Gyula Krúdy, dandy ténébreux et personnage légendaire de la bohème littéraire de Budapest, surnommé ici Sindbad, comme le héros de plusieurs de ses nouvelles.
Un matin du mois de mai, Sindbad quitte son domicile d'óbuda en promettant à sa femme de rapporter, avant la tombée de la nuit, les soixante pengs nécessaires à l'achat d'une robe pour leur petite fille. Mais à peine parti, ses bonnes intentions se dissipent. Cédant à la tentation d'une balade en calèche, il se laisse aller à une douce flânerie, revisitant le Budapest d'hier, au gré des lieux aimés : le bain turc, où « Orient et Occident fusionnaient dans les brumes de chaleur », le café Chicago où il écrivait, les restaurants où il dînait...
Entre Histoire et fiction, Sándor Márai livre un récit envoutant et nostalgique, à la beauté crépusculaire, où ses propres souvenirs d'avant-guerre se mêlent, avec une puissance évocatrice décuplée, à l'imaginaire de l'un des plus grands écrivains hongrois. -
Rome, 1598. L'Inquisition svit contre les hrtiques. Enferms dans des cellules, affams, torturs, ces derniers reoivent la veille de leur excution sur le Campo dei Fiori la visite d'un inquisiteur pour les inciter se repentir et reconnatre publiquement leurs fautes.Venu prendre des leons d'Inquisition , un carme d'Avila demande suivre la dernire nuit d'un condamn. Malgr sept ans de prison et de tortures, celui-ci ne s'est jamais repenti. Son nom : Giordano Bruno. L'Espagnol assiste aux dernires exhortations, vaines, des inquisiteurs, et accompagne au petit matin le prisonnier au bcher. Saisi par la violence de cette exprience, il voit toutes ses certitudes vaciller...crit en 1974 Sándor Márai vit alors en Italie , ce roman autour de la figure de Giordano Bruno, o s'entremlent pass lointain et pass proche, rvle un aspect indit de l'oeuvre du grand crivain hongrois. Nourri de l'exprience de la guerre, du fascisme, et du stalinisme qui poussera Márai l'exil, il expose le regard lucide d'un homme sur l'idologie totalitaire, conue pour broyer la volont et la dignit humaines.
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Journal Tome 3 : les années d'exil 1968-1989
Sandor Marai
- Albin Michel
- 2 Novembre 2023
- 9782226490711
Traduit du hongrois par Catherine Fay
Ce troisième volume du Journal de Sándor Márai vient conclure une oeuvre à part entière : faite d'observations, de réflexions, de sensations saisies sur le vif, elle atteste du talent de diariste du grand écrivain hongrois autant que de la valeur littéraire du témoignage historique qu'il nous est donné de lire.
Après l'exil à Naples et New York, Márai promène son regard lucide et caustique sur l'Europe et les États-Unis. Du printemps de Prague à l'enterrement de De Gaulle, de 1984, l'année orwellienne, aux premiers frémissements d'un bloc de l'Est à bout de souffle, des analyses politiques et littéraires pénétrantes se mêlent aux souvenirs de son pays natal et aux « choses vues ». L'écrivain, qui se dévoile de plus en plus dans sa fragilité, poursuit son exil dans un isolement déchirant jusqu'à sa fin, à San Diego, où il se donnera la mort, quelques mois avant la chute du Mur.
Apparaît au fil des pages, dans toute sa vérité, un témoin du XXe siècle, un homme, un écrivain qui a vu s'effondrer tout ce en quoi il croyait, mais qui reste à l'écoute des bouleversements du monde. -
Écrit en 1930 après un séjour de cinq ans à Paris, ce « roman français » d'inspiration autobiographique est un texte important dans l'oeuvre de l'immense écrivain hongrois Sándor Márai.
1926. Après un an d'études à Berlin, un jeune docteur en philosophie de Budapest arrive à Paris pour quelques mois. Étranger à ce pays qui le fascine et le rejette à la fois, il évolue parmi d'autres étrangers. Comme lui, tous survivent tant bien que mal dans le Paris de la fin des années folles, des cafés de Montparnasse aux hôtels miteux du quartier latin. Philosophe déraciné, exilé volontaire, promeneur inquiet... l'identité floue du personnage évolue au gré d'une errance qui se prolonge dans une Bretagne idyllique où l'entraîne une femme rencontrée par hasard. Récit initiatique, fabuleuse peinture de Paris, ce livre est une troublante réflexion sur l'exil, autant réel qu'intérieur, qui a nourri la vie et l'oeuvre de Sándor Márai. -
Ce que j'ai voulu taire
Sándor Márai
- Albin Michel
- Les Grandes traductions
- 3 Novembre 2014
- 9782226335395
« J'ai voulu me taire... Parfois ce n'est pas la réponse la moins dangereuse. Rien n'irrite autant l'autorité qu'un silence qui la nie. » Longtemps présumé perdu avant d'être retrouvé et de paraître en 2013 à Budapest, Ce que j'ai voulu taire constitue le dernier volet inédit des Confessions d'un bourgeois. Le récit se construit autour de deux dates : le 12 mars 1938, lorsque l'Allemagne nazie annexe l'Autriche, et le 31 août 1948, lorsque l'écrivain et sa famille quittent la Hongrie, désormais pays satellite de l'U.R.S.S.Mêlant confession intime et analyse historique, M rai évoque cette période cruciale de la Hongrie, auscultant une société tiraillée entre désir d'indépendance et rêve de grandeur nationale qui va finir par servir l'Allemagne nazie. Véritable réquisitoire contre le fascisme et la barbarie, le récit révèle un humaniste engagé, un homme conscient qui aspire à une autre voie que celle de l'Etat totalitaire dans laquelle le pays va s'engouffrer.D'une grande honnêteté intellectuelle, Ce que j'ai voulu taire est le témoignage exceptionnel d'un des plus grands auteurs du XXe siècle, contraint de quitter un pays qui a nourri son oeuvre. Il éclaire aussi, par une réflexion résolument moderne, les paradoxes de la Hongrie et de l'Europe d'aujourd'hui.
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« Pendant des dizaines d'années, j'ai traversé ce pont deux fois par jour et c'est la première fois que je prête attention aux mouettes, songe-t-il. Je les regarde avec les yeux de cette femme. Elle a les mêmes yeux gris vert que l'autre... des yeux d'oiseau ou d'animal. »
Lorsqu'il accueille dans son bureau du ministère la réfugiée finlandaise venue demander un permis de séjour et de travail, le haut fonctionnaire est saisi : il croit reconnaître une jeune fille jadis aimée et qui s'est donné la mort cinq ans plus tôt par amour pour un autre. Simple hasard ou signe du destin ? Qui est cette « mouette » venue de si loin et qui prétend se nommer Aino Laine, « vague unique » en finnois ?
Cette rencontre énigmatique, dont la tension est accrue par l'imminence de la guerre et l'attente d'un coup de téléphone, crucial pour l'homme comme pour le sort du pays, pourrait déboucher sur une révélation, à moins qu'elle ne fasse qu'épaissir le mystère des êtres.
Comme dans Les Braises, écrit un an plus tôt, ou Divorce à Buda, ce roman où s'exprime la subtilité du grand écrivain hongrois confronte un homme et une femme à leur passé dans un de ces face à face somnambuliques et prenants dont Márai a le secret. -
Écrit juste après Les Braises, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, La Soeur est le dernier livre que publie Sándor Márai en Hongrie, peu avant son exil. Ce très grand romancier de la Mitteleuropa y est au sommet de son art.
En 1939, un pianiste hongrois en pleine gloire est brusquement hospitalisé à l'issue d'un concert à Florence, victime d'un mal mystérieux. Il va passer trois mois en proie à de grandes souffrances, dans un état quasi-hallucinatoire parfois, tandis que quatre infirmières, des religieuses à la fois bienveillantes et un peu inquiétantes, lui dispensent l'oubli à coup de morphine. Ce sont ses « rendez-vous chimiques » qu'il attend avec l'impatience d'un amant. Tandis qu'au-dehors la guerre se déchaîne, Z. mène à huis clos un combat contre un mal intérieur dont il cherche les causes. C'est ainsi qu'il revisite la relation passionnelle qu'il entretient depuis plusieurs années avec une femme mariée, belle et frigide. Un bonheur qui se nourrissait du manque et du déni. Mais la dépossession de soi qu'engendre la maladie est peut-être le premier pas vers une renaissance.
Dans ce roman contemplatif, somnambulique et profond, Márai développe une réflexion subtile sur la maladie comme révélateur, l'impuissance de l'artiste, l'amour instrument de vie et de mort, mais aussi sur le don de soi et la générosité qui sauve. -
"Il redoutait ce tout petit endroit que sa famille et ses amis lui avaient pourtant dépeint sous des couleurs attrayantes et rassurantes mais qui l'assommait à l'avance. C'est mon destin, pensa-t-il."
Par un jour d'été torride, un homme arrive dans un hôtel d'une petite station balnéaire de la côte dalmate. Il cherche à guérir d'une dépression, et fuit à la fois sa maîtresse qu'il vient de quitter, sa femme, sa fille, ses amis, son travail. Il fuit le questionnement qui le hante : que cherche-t-on, qui se dérobe constamment, derrière le désir, la passion, quel manque insondable aspire-t-on à combler à travers chaque acte de sa vie ? Au terme de quatre jours fiévreux durant lesquels il revit les étapes de son adultère - occasion pour Sándor Márai de stigmatiser avec une ironie mordante les conventions sociales et d'analyser crûment les balancements d'un coeur masculin -, il prend une décision soudaine et folle qui va faire basculer sa vie.
Avec une finesse psychologique toujours aussi troublante, ce récit implacable de la déchéance d'un homme évoque le pouvoir destructeur de la passion amoureuse et s'impose parmi les meilleurs romans de l'auteur des Braises, un des derniers géants littéraires de la Mitteleuropa. -
Journal Tome 2 : les années d'exil, 1949-1967
Sandor Marai
- Albin Michel
- 3 Novembre 2021
- 9782226470331
Sélection Les 30 meilleurs livres de l'année 2021 du magazine Le Point.
Pièce maîtresse d'une oeuvre majeure, le Journal du grand écrivain hongrois Sándor Márai offre un regard unique sur l'homme et son rapport à l'écriture. Après Les Années hongroises (prix Clarens du Journal intime 2019) qui couvrait la période 1943-1948, ce second volume suit la trajectoire de l'auteur des Braises à travers ses années d'exil.
Sándor Márai y décrit avec une sincérité déchirante sa vie d'écrivain apatride en Italie, son espoir d'une vie meilleure à New York, sa quête littéraire, tout en évoquant avec une grande lucidité la situation dans le monde, de l'emprise du communisme en Hongrie au début de la guerre froide.
Chroniqueur d'exception des drames de l'Histoire, Sándor Márai déploie un talent littéraire et une finesse d'analyse qui percent à chaque page de ce Journal et le consacrent comme l'un plus des grands écrivains européens du XXe siècle.
Splendide ! Le Point