Ces Japonaises ont tout abandonné au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis, sur la foi d'un portrait, un inconnu. Celui dont elles ont tant rêvé, qui va tant les décevoir. Choeur vibrant, leurs voix s'élèvent pour raconter l'exil : la nuit de noces, les journées aux champs, la langue revêche, l'humiliation, les joies aussi. Puis le silence de la guerre. Et l'oubli.
D'une écriture incantatoire, Julie Otsuka redonne chair à ces héroïnes anonymes dans une mosaïque de la mémoire éblouissante. Un roman bouleversant.
Avril 1625. D'Artagnan, tout juste arrivé de Gascogne, a pour ambition de rejoindre la compagnie des mousquetaires du roi Louis XIII. Aux côtés d'Athos, d'Aramis et de Porthos, il lui faudra déjouer les intrigues du cardinal de Richelieu qui tente de compromettre la reine avec l'aide de la sournoise Milady de Winter. Missionné pour sauver le trône de France, il devra également protéger sa bien-aimée, Constance Bonacieux, menacée par les agents du cardinal. Complots, passion et jeux de pouvoir sont au coeur de cette épopée d'une richesse inépuisable.
Orgueil et préjugés est le plus connu des six romans de Jane Austen. Son histoire, sa question, est en apparence celle d'un mariage : l'héroïne, la vive et ironique Elizabeth Bennett, qui n'est pas riche, aimera-t-elle le héros, le riche et orgueilleux Darcy ? Si oui, en sera-t-elle aimée ? Si oui encore, l'épousera-t-elle ? Mais il apparaît clairement qu'il n'y a en fait qu'un héros qui est l'héroïne, et que c'est par elle, en elle et pour elle que tout se passe.
Martin eden, le chef-d'oeuvre de jack london passe pour son autobiographie romancée.
Il s'en est défendu, disant que martin n'était pas socialiste mais individualiste et que son histoire avait été écrite en protestation contre la philosophie de nietzsche. il y a plus d'une ressemblance entre l'auteur et le héros : ouvrier devenu romancier célèbre, invité dans les salons, amoureux d'une riche jeune fille qui ne le comprend pas, ex-prolétaire ne se reconnaissant pas dans le prolétariat et qui n'aura jamais sa place chez les bourgeois.
Ressemblance poursuivie jusque dans leur échec et dans leur fin prématurée. imitant martin eden, jack london s'est suicidé en 1916.
Quand j'étais enfant, ma mère ne cessait de me répéter : « Arrête avec tes mensonges. » J'inventais si bien les histoires, paraît-il, qu'elle ne savait plus démêler le vrai du faux. J'ai fini par en faire un métier, je suis devenu romancier. Aujourd'hui, voilà que j'obéis enfin à ma mère : je dis la vérité. Pour la première fois. Dans ce livre. Autant prévenir d'emblée : pas de règlement de comptes, pas de violence, pas de névrose familiale. Mais un amour, quand même. Un amour immense et tenu secret.
La vie quotidienne d'un jeune couple des années soixante issu des classes moyennes, l'idée que ces jeunes gens se font du bonheur, les raisons pour lesquelles ce bonheur leur reste inaccessible - car il est lié aux choses que l'on acquiert, il est asservissement aux choses.
" il y a, dira georges perec, entre les choses du monde moderne et le bonheur, un rapport obligé. une certaine richesse de notre civilisation rend un type de bonheur possible : on peut parler, en ce sens, comme d'un bonheur, d'orly, des moquettes profondes, d'une figure actuelle du bonheur qui fait, je crois, que pour être heureux, il faut être absolument moderne. ceux qui se sont imaginé que je condamnais la société de consommation n'ont vraiment rien compris à mon livre.
Mais ce bonheur demeure un possible ; car, dans notre société capitaliste, c'est : choses promises ne sont pas choses dues ".
Dans les années 20, les frères burbank vivent en parfaite harmonie dans leur immense ranch du montana.
George, taciturne et lourdaud, laisse le brillant et redoutable phil, archétype du cow-boy viril, tenir les rênes. lorsque george se marie avec rose, l'univers de phil s'écroule... sa vengeance sera cruelle et méthodique. l'arrivée de peter, le fils de rose, lui donne l'occasion de la parfaire. mais celui qu'il surnomme " mademoiselle chochotte " est un adolescent troublant et fort intelligent... qui sera la victime du pouvoir du chien ?
Le 1er avril 1978, Murakami décide de vendre son club de jazz pour écrire un roman. Assis à sa table, il fume soixante cigarettes par jour et commence à prendre du poids. S'impose alors la nécessité d'une discipline et de la pratique intensive de la course à pied. Ténacité, capacité de concentration et talent : telles sont les qualités requises d'un romancier. La course à pied lui permet de cultiver sa patience, sa persévérance. Courir devient une métaphore de son travail d'écrivain. Courir est aussi un moyen de mieux se connaître, de découvrir sa véritable nature. On se met à l'épreuve de la douleur, on surmonte la souffrance. Corps et esprit sont intrinsèquement liés.