Le texte culte qui a inspiré Kerouac pour Sur la route : une lettre fleuve signée Neal Cassady, celui qui allait devenir le héros de son célèbre roman.
Une relique perdue pendant plus de 60 ans - miraculeusement retrouvée et enfin traduite en français.
" Le plus grand morceau de prose que j'avais jamais vu " : telle est la réaction de Jack Kerouac lorsqu'il reçoit, un matin de décembre 1950, une longue missive fiévreuse qu'il s'empresse de baptiser Lettre sur l'histoire de Joan Anderson. Une poignée de pages éblouissantes signées Neal Cassady, son " frère de sang ", celui dont il fera, sous le nom de Dean Moriarty, le héros flamboyant de Sur la route. Seize mille mots libres et cadencés comme une improvisation de jazz, tapés en rafales à la machine. De l'aveu même de Kerouac, ils inspireront le style spontané de son célèbre roman... Mais qui est Joan Anderson, dont le souvenir hante cette confession ? Une jeune femme à la beauté incandescente que Cassady a rencontrée par un hiver glacial, dans les rues de Denver. La lettre conte leur histoire d'amour, récit tour à tour drôle et poignant, où le sexe, l'alcool et la mort qui rôde auront tous leur rôle à jouer...
Convaincu de tenir un chef-d'oeuvre, Kerouac tente de le faire publier. Mais très vite, les feuillets sont égarés, et pendant plus de soixante ans, on les tiendra pour disparus à jamais. Jusqu'à ce que, récemment, ils soient redécouverts - leur énergie intacte, et d'une fascinante modernité. Ce texte au destin incroyable, réchappé du temps et de l'oubli, est traduit en français pour la première fois.
Au début du XXe siècle, dans le sud des États-Unis, les petits producteurs de tabac doivent faire face à la domination des grandes compagnies qui les forcent à vendre leurs récoltes à des prix dérisoires. Le jeune avocat Percy Munn assiste, impuissant, à ce combat inégal qui précipite de nombreuses familles dans la misère et attise les flammes de la révolte. Tiraillé entre son attachement viscéral aux lois et sa soif de justice, Munn choisit finalement le camp des Cavaliers de la Nuit, une organisation secrète qui défend la cause des producteurs en détruisant des entrepôts et des champs, en faisant régner la peur et couler le sang. À leurs côtés, derrière un masque, Munn bascule dans la spirale de feu et de violence qui embrase le pays...
Véritable épopée, Le Cavalier de la Nuit est le premier roman de Robert Penn Warren (1905-1989), triple prix Pulitzer et auteur du classique Tous les hommes du roi. Traduit pour la première fois en 1951, introuvable depuis, ce monument de la littérature américaine est enfin réédité.
Dans la vie, il existe deux catégories de personnes : celles qui barbotent gentiment et celles qui nagent vraiment. Recordman du 100 mètres nage libre et plusieurs fois champion olympique, Johnny Weissmuller (1904-1984) faisait indéniablement partie du second camp.
Mais le Tarzan le plus célèbre d'Hollywood n'avait rien d'un homme-singe perdu dans la jungle. Il se voyait plutôt comme un pédagogue en slip de bain, motivé par l'envie de partager son art. En 1931, il écrit donc L'Art de nager le crawl. L'ouvrage rassemble tous ses conseils pour parvenir au mouvement parfait et goûter à cette sensation unique dans l'eau, cette fluidité des grands champions.
Guide pratique pour tous ceux qui veulent passer l'été la tête haute tout en contribuant à rendre nos plages plus élégantes, L'Art de nager le crawl est aussi un délicieux et iconoclaste traité d'art de vivre. Un livre original qui plaira à tous les nageurs - débutants ou confirmés - ainsi qu'aux amateurs de curiosités littéraires.
Un roman bouleversant sur le fossé entre les époques et les générations, la violence du désir, les mystères de l'art et la fugacité de la beauté.
Même le plus austère des bâtiments peut avoir sa part de beauté, à condition que soit réuni en lui le " juste dosage de brutalité et de grâce ". Architecte reconnue, Edwige Sallandres a toujours recherché cet équilibre idéal - aussi bien dans son travail que dans sa vie personnelle. Mais à la mort de sa mère, elle découvre un journal intime qui fait tout vaciller. Rédigé en 1968, l'année où ses parents se sont rencontrés sur le tournage du film La Chamade, d'Alain Cavalier, ce cahier conserve le souvenir de l'élégance de son actrice principale, Catherine Deneuve, de la fièvre des événements de mai et du tumulte des sentiments. Edwige pensait connaître chaque détail de l'histoire... Pourtant, ce passé qui resurgit lui réserve un ultime secret, et la pousse à renouer avec Daniel Giesbach, architecte surdoué, homme imprévisible et parfois insupportable, qui fut son amant.
Avec Leur chamade, Jean-Pierre Montal signe une fresque mélancolique sur le fossé entre les époques et les générations, la violence du désir et la fugacité de la beauté. Un roman bouleversant, où la lucidité et l'ironie ne sont jamais que le revers d'une profonde tendresse.
Au début des années 1930, deux légionnaires français fraternisent dans le Sahara occidental. Ils font face à l'ennui et au vent brûlant du désert en déroulant leur vie. L'un s'appelle Dussaud, l'autre Matelot parce qu'il vient d'Ouessant, cette île bretonne assiégée par l'océan. Tout à ses souvenirs, Matelot raconte comment, quelques années plus tôt, un jeune étranger connu sous le nom de « Fil d'Or » y a fait irruption. Sur l'île, les hommes comme les femmes étaient fascinés par sa beauté trouble et ses dispositions de marin. Envoûté lui-même, Matelot se mit à son service... jusqu'à ce qu'il découvre que sa fiancée avait à son tour succombé au charme de Fil d'Or. En pleine tempête, une bagarre éclata alors entre les deux hommes et, au milieu des éléments déchaînés, un coup de couteau traversa l'écume, laissant entrevoir un impensable secret... Dès lors, hanté par le récit de Matelot, Dussaud n'aura plus qu'une obsession : retrouver Fil d'Or pour éclaircir le mystère. C'est le début d'une quête qui l'entraînera du désert africain aux îles celtes, jusqu'aux limites du monde et de la raison.
Avec Fil d'Or, Suzy Solidor signe un roman d'aventures porté par une écriture éblouissante. Paru en 1940, il fut injustement oublié - peut-être parce que son auteure, en osant troubler les codes du genre, avait tout simplement un siècle d'avance.
" L'URSS finissait à Noël, Noël 1991. " En 1991, un jeune ingénieur français écume l'URSS finissante. Des rives de l'Amour à la mer de Barents, du Dniepr à la Neva, il ausculte des mines, des forêts, des usines, fraye avec des banquiers, des cadres, des contremaîtres... Depuis la chute du Mur, la débâcle du communisme se propage sous ses yeux. Émerge un continent, bientôt un champ de bataille pour tous les consultants, apparatchiks, aventuriers d'Europe et de Russie.
Pour Olivier, c'est son nom, cette cavale signe la fin d'une jeunesse éblouie par Mai 68. Elle périme les grandes causes, les visions collectives du progrès. Après nous, ne reste plus que je.
Olivier Bomsel a vécu la fin de l'URSS du dedans. Il en tire un roman mêlant la fresque industrielle à l'introspection intime. Porté par une langue agile, son livre brosse un portrait éclaté, celui d'une génération confrontée à la perte du futur. Un récit fascinant qui jette sur la Russie un regard inédit.
Le premier livre consacré à l'histoire d'Ed Banger Records, le label culte de la " French Touch " fondé par Pedro Winter, le manager des Daft Punk.
En 2003, Pedro Winter, jeune manager du duo mythique Daft Punk, fonde un label de musique électronique indépendant baptisé " Ed Banger Records ". Vingt ans plus tard, Ed Banger est devenu une référence incontournable de la scène musicale internationale, l'héritier de la fameuse " French Touch ", la bande-son officielle de deux décennies qui ont révolutionné la fête, le refuge d'une constellation d'artistes au succès phénoménal : le duo Justice, Mr. Oizo (Quentin Dupieux), la chanteuse Uffie, Cassius, SebastiAn...
La formidable aventure de ce label est pour la première fois retracée dans une enquête aussi passionnante que rigoureuse, nourrie des témoignages croisés et inédits de nombreuses personnalités du monde de la musique (Pedro Winter bien sûr, mais aussi Justice, David Guetta, Quentin Dupieux, Uffie, Laurent Garnier, Arnaud Rebotini, SebastiAn, Étienne de Crécy, Steve Aoki, etc.), du graphisme, du graffiti, de l'art, de la mode et de l'audiovisuel. En filigrane de cette histoire, on découvre les arcanes de la scène artistique de ces vingt dernières années, tant Ed Banger a su investir des domaines d'expression variés, multiplier les collaborations et offrir un espace de création unique en son genre.
Créatrice à l'immense talent dont le style « bohème chic » n'a jamais cessé de séduire, Loulou de La Falaise a connu des années glorieuses auprès d'Yves Saint Laurent, dont elle était la plus proche amie et collaboratrice. Christopher Petkanas déroule dans ce livre une histoire orale et illustrée (+80 photos en quadri) de Loulou de la Falaise, convoquant des centaines de personnalités parmi lesquelles Pierre Bergé, Marianne Faithfull, Inès de La Fressange, Hubert de Givenchy, Mick Jagger, Robert Mapplethorpe, Patti Smith, Kenzo Takada, Diana Vreeland, Andy Warhol... Loulou & Yves dépeint la mode et son petit monde avec une liberté de ton inhabituelle qui ne manquera pas de susciter de nombreux commentaires - selon le New York Post, Loulou & Yves est « le livre qui dérange le beau monde ! »
« Les acteurs sont un bizarre mélange de réalité et d'imaginaire. Ce sont des ensorceleurs victimes de leurs propres sorts. Parfois, cette curieuse sorcellerie produit une seconde personnalité, une sorte d'apprenti sorcier, ou de marionnette, qui vit une vie distincte et presque incontrôlée, tandis que notre actrice ou acteur se retrouve à sa grande stupéfaction surnommé «l'homme que vous adorerez haïr», «la petite chérie de l'univers» ou «le type le plus radin du monde». » George Sanders en savait quelque chose, lui qui, par cette mystérieuse opération, devint inséparable des rôles de « canaille aristocratique » pour lesquels il montrait de si redoutables dispositions. Nul n'a jamais joué avec autant d'élégance les crapules qui mettent un point d'honneur à se salir les mains sans tacher leur chemise. Pourtant, sa vie et ses talents excédaient de beaucoup ce don pour incarner les fripouilles : dans ses formidables Mémoires, on découvre ainsi un écrivain sensible et passionné, un excentrique qui courut l'aventure en Amérique du Sud, un authentique moraliste dont l'humour ravageur fait mouche à chaque page. Victimes de leur succès, ses souvenirs étaient devenus introuvables. Les voilà donc réédités dans une nouvelle traduction qui en révèle tout le sel et le mordant.
« M. Rockefeller traitait ses détracteurs avec une habileté qui frisait le génie. Il les ignorait. » À l'aube du XXe siècle, une ressource d'un genre nouveau, tapie dans les entrailles de la terre, déchaîne tous les appétits : c'est l'or noir. Aux États-Unis, coeur battant de la révolution industrielle, des milliers de barils du précieux liquide sont écoulés chaque jour - et la demande ne fait que croître. Mais à force de manoeuvres, une entreprise, la Standard Oil Company, est parvenue à faire main basse sur la quasi-totalité de son commerce, et abuse de ce monopole pour imposer à tous la loi de ses seuls profits. Rien ne semble pouvoir arrêter son expansion ni l'influence de son fondateur, John D. Rockefeller...
Une femme va cependant se dresser contre cet ogre économique : Ida Tarbell, considérée comme l'une des pionnières du journalisme d'investigation moderne. Entre 1902 et 1904, elle publie dans une revue indépendante, le McClure's Magazine, une série d'articles révélant les pratiques déloyales, sinon illicites, employées par la Standard Oil pour neutraliser ses rivales. Son enquête choc provoquera une déflagration dans l'opinion publique qui conduira la justice américaine, en 1911, à reconnaître l'entreprise coupable de violation du droit de la concurrence et à ordonner son démantèlement. C'en sera fini du plus grand trust de l'histoire des États-Unis.
Ici traduit en français pour la première fois, le livre de Tarbell est un monument de la littérature américaine qui brasse tous les éléments de sa mythologie - une plongée dans l'enfance terrible du capitalisme, lorsque tout était encore permis.
« Le plus remarquable livre de ce genre jamais écrit aux États-Unis. » - The New York Times
Il a connu les flamboyances du rock psychédélique, le succès littéraire avec un best-seller mondial, puis les polémiques les plus virulentes. Qu'il prenne pour nom Dashiell Hedayat, Paul Smaïl, Eve Saint-Roch ou Jack-Alain Léger, qu'il porte lunettes et cuir noirs ou veste de tweed, il s'est toujours démarqué par sa puissance créatrice, son originalité et un sens du style hors du commun. Sa vie méritait d'être racontée puisqu'elle a tout d'un grand roman.
Pour cette biographie, Jean Azarel a rencontré la famille, les amis, les éditeurs de cet écrivain d'exception dont l'oeuvre inclassable, visionnaire, rassemble près de quarante romans et essais parmi lesquels Monsignore, Maestranza ou Vivre me tue. Au fil des pages et des témoignages se dessine le portrait de l'artiste en homme singulier, dont la perpétuelle quête d'identité contamine une oeuvre sans équivalent connu. Ne parvenant plus à écrire, Jack-Alain Léger se suicide le 17 juillet 2013 en sautant par la fenêtre de son appartement.
Ce livre lui offre aujourd'hui sa juste place dans la littérature française : au-dessus du lot.
Comme l'auteur, le héros de ce livre s'appelle abdellah.
Abdellah dit " je ". il nous propose de le suivre dans son maroc intime, entre rabat et salé, ses deux villes, qui se regardent et que sépare le fleuve bou regreg. il nous raconte la première année de sa vie passée dans une bibliothèque, puis sa circoncision qui coïncide avec la découverte de son égoïsme. plus loin, ce sont des scènes familiales autour de la radio japonaise, ou encore le mystère de la poubelle des américains.
Le temps passe. abdellah est à l'université, et il est toujours aussi croyant. il croit aux saints et aux signes. il aime m'barka, sa mère, la bien nommée. il aime la vie, les livres. les livres le conduiront jusqu'en europe, oú il redécouvrira l'essentiel : il est marocain.
Les Hauts de Hurlevent est un grand roman romantique anglais publié en 1847. L'histoire d'une famille déchirée par des jalousies, des incompréhensions et de violentes vengeances a choqué ses lecteurs à sa parution, d'autant plus que son auteur, Emily Brontë, est une jeune femme qui vit dans un petit village, loin des cercles littéraires de l'époque. Ce roman est aujourd'hui un incontournable du patrimoine britannique.
Il est l'un des chefs d'orchestre les plus talentueux de sa génération. À la tête des Musiciens du Louvre, l'ensemble qu'il a fondé en 1982, et sur les plus grandes scènes internationales, Marc Minkowski transmet son amour pour le répertoire classique depuis quarante ans. Dans ces pages, ce presque autodidacte qui se définit lui-même comme « chef d'instinct » lève le voile sur les coulisses de son art : avec toute la liberté et l'énergie qui ont fait sa réputation, il raconte son approche du métier, son rapport aux musiciens, aux chanteurs, aux metteurs en scène d'opéra et directeurs de maison ou de festival, les villes avec lesquelles il entretient un lien spécial (Paris, Vienne, New York...), sa vision des politiques culturelles, ses admirations, ses débuts, sa famille et ses origines. Mais également son autre passion, la vie avec les chevaux et l'équitation, qui l'a notamment conduit à collaborer avec Bartabas pour la création de spectacles uniques réunissant art équestre et musique.
Sorti en France le 13 mars 1970, le film Les Choses de la vie ne quittera plus jamais la mémoire collective. L'accident de voiture, la roue qui se détache, le visage de Romy Schneider derrière sa machine à écrire, celui de Michel Piccoli, tendu et inquiet derrière son volant... autant de moments qui distillent une irrésistible magie.
C'est cet envoûtement que décrypte Arnaud Corbic dans cet ouvrage « étincelant », selon l'expression de Jean-Loup Dabadie, scénariste du film. L'auteur choisit un point de départ évident mais trop souvent oublié par la critique de cinéma actuelle : le film, rien que le film. En analysant chaque plan mythique, Arnaud Corbic met en lumière les intentions et les partis pris artistiques de Claude Sautet et de Jean-Loup Dabadie. Il accomplit le prodige de recréer la force troublante du long métrage, tout en le disséquant. Au fil des images et des mots, se dessine alors le portrait d'une oeuvre unique, à la fois profonde et populaire.
Pour percer le mystère des Choses de la vie et du cinéma de Claude Sautet, le texte d'Arnaud Corbic est suivi d'un entretien inédit avec Jean-Loup Dabadie, enregistré peu avant sa disparition, dans lequel celui-ci revient sur son art si subtil et singulier. Une sorte de testament cinématographique absolument passionnant.
« Soudain, trouant le silence, une voix me demanda : «Si vous ne souhaitez pas voir l'empereur, qui d'autre pourriez-vous avoir envie de rencontrer au Japon ?» » À cette question, Werner Herzog répondit sans hésiter : « Onoda. » Le nom, à lui seul, a l'apparence d'une énigme. En 1945, lorsque le Japon capitule, Hiroo Onoda est un soldat de l'armée impériale à qui l'on a confié la défense d'une petite île des Philippines. Ignorant la défaite de son pays, retranché dans la jungle, il continuera pendant près de trente ans une guerre imaginaire où les véritables ennemis sont moins les troupes américaines qu'une nature hostile... et ses propres démons. Werner Herzog, qui a consacré ses plus grands films à la folie des hommes, imagine les scènes de ce combat épique et absurde, mené à la frontière indécise du rêve et de la réalité. Jusqu'à un face-à-face vertigineux avec Onoda, qu'il a personnellement connu. À la fois roman d'aventure, docufiction et poème halluciné, Le Crépuscule du monde est une méditation sur le sens que nous donnons à nos vies.
« L'excitation n'en était plus au frémissement. Elle avait atteint le stade de l'ébullition. » L'invitation, en lettres d'or sur fond bleu pâle, annonce que le « grand divertissement à Versailles » commence à 21 heures. Elle précise également que les tenues de soirée sont de rigueur. Pourtant, le 28 novembre 1973 échappera à l'ordinaire des soirées mondaines. Quelques heures auront suffi pour que la mode bascule dans une nouvelle ère.
Ce soir-là, au château de Versailles, les plus grands couturiers français - parmi lesquels Saint Laurent et Givenchy - accueillent de jeunes créateurs américains : Halston, Oscar de La Renta, Anne Klein... Sous le vernis des politesses, c'est un véritable match : comme des adversaires sur le terrain, les deux pays défilent sous l'oeil de toute la jet set internationale. La France affiche l'assurance de celle qui règne en maître sur le luxe mondial. Mais ce sont souvent les outsiders qui font l'Histoire...
Robin Givhan fait le récit de cette nuit incroyable, des luttes de pouvoir et des coups bas sous les dorures royales, des fous rires et des disputes dans la galerie des Glaces. Une soirée unique au cours de laquelle ancien et nouveau mondes s'affrontent en costume de gala, le sourire aux lèvres mais les dents aiguisées par l'ambition. La mode ne s'en remettra pas
C'est un temps déraisonnable, asphyxié par la suspicion et la technologie.
Dans cette époque angoissante, un signe resurgit du passé et s'impose sur la planète entière comme le logo unique, l'emblème définitif.
Lazare, en proie à des visions inexpliquées, marche dans un Paris transformé et assiste, désarmé, à la prise de pouvoir d'un capitalisme qui emprunte des voies violentes et inédites.
Il tente de préserver le peu de raison et de sensations humaines qui lui restent. Mais peut-on encore se brûler quand on est déjà carbonisé ? Quelle résistance un homme peut-il opposer à la convergence des réseaux et à l'accumulation des pouvoirs ?
Un roman singulier et hypnotique qui rappelle Franz Kafka et William S. Burroughs, qui doit autant à l'imagination de Philip K. Dick qu'à la lucidité de J. G. Ballard.
S'il fallait décerner un prix d'élégance aux acteurs, alors David Niven recueillerait tous les suffrages. Rarement le complet rayé et le trait de moustache auront été si bien portés à Hollywood, et l'on ne s'étonnera pas que Ian Fleming pût l'imaginer dans le rôle de James Bond. Est-il annoncé au casting d'un film qu'on s'attend à le voir dîner en chemise à plastron, noeud papillon et slippers aux pieds ; avec lui, on pressent surtout les dialogues ironiques et toute la panoplie de l'humour "so british" - ce tranchant de l'intelligence.
Mais avant la célébrité, Niven aura connu une véritable vie d'aventures. Renvoyé pour indiscipline de plusieurs écoles britanniques, insolent à l'armée, mis aux arrêts pour insubordination, il se gagne la sympathie du geôlier en partageant une bouteille de whisky puis s'échappe par la fenêtre. On le retrouve quelques mois plus tard aux Etats-Unis, versé dans le plagiat littéraire, le commerce de spiritueux, la danse professionnelle et même la course de poneys, avant que le destin se ressaisisse et le pousse vers les caméras des grands studios.
Ainsi débute une carrière de près de cent films avec, très vite, des rôles principaux. Niven révèle surtout une disposition pour les comédies romantiques où sa souriante désinvolture fait merveille ; il rencontre ensuite le succès international, d'abord grâce à son rôle de Phileas Fogg dans Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Michael Anderson (1956), puis avec Les Canons de Navarone (1961) de John Lee Thompson et Les Cinquante-Cinq Jours de Pékin (1963) de Nicholas Ray.
Parus et traduits en deux volumes dans les années 1970, introuvables en français depuis, ses souvenirs sont ici republiés pour la première fois. Tout refroidit vite, la gloire d'un acteur en particulier. Mais que l'on se rassure dans les librairies : peu de choses sont aussi vivantes qu'une page écrite par David Niven. "Peut-être bien le meilleur livre jamais écrit sur Hollywood". - The New York Times Book Review "Désopilant".
- The Dailymail "Une lecture hilarante". - The Sunday Telegraph
La beauté, le raffinement, l'élégance, la créativité... Les mondes du luxe et de la mode font bien souvent figure de machines à rêves. Mais chaque paradis a son envers et ces univers fascinants, outranciers, déroutants, possèdent leur face sombre. C'est ce revers de la médaille qu'explorent et racontent Astrid Faguer et Maud Gabrielson dans Meurtres haute couture.
De la mort mystérieuse du mannequin star Katoucha à la séquestration de la famille Guerlain, en passant par le kidnapping de la fille de Calvin Klein, sans oublier la fin tragique d'Ossie Clark et l'assassinat de Maurizio Gucci, elles rouvrent plusieurs dossiers phares ou moins connus. À travers ces affaires criminelles, c'est toute l'histoire de la mode qui défile, en brassant les époques et les styles.
Une fascinante galerie de portraits qui conjugue la précision de l'enquête journalistique au rythme du polar.
Patrick Procktor fut l'ami inséparable, le complice, le rival (sinon l'égal) de David Hockney. Dans le Swinging London des années 1960, ceux qu'on surnommait les « jumeaux dandys du monde de l'art » semblaient tous deux promis à une brillante carrière. Mais lorsque Hockney s'envola pour la Californie, où il s'appliqua à fixer en peinture sa vision pop et ensoleillée du rêve américain, Procktor, lui, préféra cultiver une fragilité, un classicisme à contre-courant de toutes les modes... Hockney devint la star de l'art contemporain, « le peintre vivant le plus cher du monde », tandis que Procktor disparut en 2003, alcoolique, fauché et quasiment oublié. Pourtant, à leurs débuts, les deux hommes et leurs oeuvres avaient été si proches qu'une question ne pouvait manquer de se poser : « De Procktor ou de Hockney, qui avait été le précurseur de l'autre ? »
Le réalisateur culte, le reclus le plus célèbre et secret du 7e art, l'autodidacte de génie : rarement réalisateur se sera autant dérobé derrière sa légende que Stanley Kubrick. Manquait donc un portrait à hauteur d'homme, réalisé par l'un des rares privilégiés ayant appartenu au cercle très fermé des proches de l'artiste : Michael Herr, qui fut son ami, confident et collaborateur pendant près de vingt ans, était sans doute l'un des seuls à pouvoir s'acquitter de cette tâche délicate.
Revenant sur près de cinquante ans de carrière, de polémiques et de malentendus - jusqu'à la controverse qui entoura l'ultime chef-d'oeuvre de Kubrick, Eyes Wide Shut -, mêlant souvenirs, anecdotes et analyses, Herr livre une biographie sensible du cinéaste tel qu'il l'a côtoyé. Reporter, écrivain et scénariste américain, Michael Herr (1940-2016) est l'auteur du best-seller Dispatches (1977), récit halluciné de son expérience de correspondant de guerre au Vietnam, qui fit de lui l'une des grandes figures du journalisme "gonzo" , à l'égal de Tom Wolfe, Hunter S.
Thompson ou Truman Capote. Herr rencontra Stanley Kubrick en 1980 et cosigna avec lui le scénario de Full Metal Jacket. Il travailla aussi avec Francis F. Coppola, notamment sur Apocalypse Now, dont il écrivit la mythique narration en voix off.
Condé Nast : un nom mondialement connu, celui du groupe de presse propriétaire des magazines Vogue et Vanity Fair. Plus qu'un nom, même : une marque, un label devenu l'emblème du glamour, de l'élégance et du luxe - au point d'occulter le fondateur de cet empire médiatique. Une éclipse dont Condé Montrose Nast (1873-1942) fut le premier artisan, lui qui, toute sa vie, préféra rester dans l'ombre, laissant ainsi libre cours aux rumeurs les plus contradictoires. Businessman visionnaire pour les uns, comptable sans relief pour les autres, travailleur austère affligé d'une timidité maladive, il fut pourtant aussi considéré comme le maître de cérémonie des fêtes de la Café society et l'inspiration de Fitzgerald pour son personnage de Gatsby le Magnifique...
Afin d'élucider ce mystère, Jérôme Kagan a mené l'enquête. Mais raconter l'histoire de l'homme, c'était aussi, inévitablement, interroger les liens entre son rapport aux femmes et le nouvel idéal féminin que ses magazines contribuèrent à façonner. Pour ce faire, l'auteur a imaginé la vie des rédactrices de l'édition française de Vogue, laissant leurs voix compléter son récit en nous racontant, de l'intérieur, les coulisses de la « fabrique du chic »