Extrait
— Margot ! Un dernier!
Elle a incliné le verre, fait couler l’eau de feu et m’a tendu mon demi…
— Margot bouche à clodo ! Hu?! Hu?! Margot tronche de mégot ! Fnfff ! Margot ta chatte sent le bulot ! Pffff ! Ha ! Ha ! Ton cul, c’est une bouche de métro !
J’étais trop soûl pour réagir. Ces deux tarés l’emmerdaient parce qu’elle s’en était sortie, et ils venaient régulièrement la faire chier, histoire de lui rappeler d’où elle venait. Elle a balancé un verre à travers la tronche du plus méchant, a shooté dans son tabouret, l’a récupéré par le col et l’a foutu dehors. L’autre a payé et s’est barré en vitesse.
Elle m’a toisé avec mépris et a nettoyé le bar.
— Alors Cyrano, on t’a coupé les couilles ce soir ?
Je n’ai rien répondu. Elle pouvait crever et moi aussi. J’avais bu combien de verres au juste, depuis cette réunion?? Huit?? Dix?? Plus peut-être??
J’étais?ramassé sur moi-même, écrivant des inepties sur un bout de papier. Dès que mon demi était vide, Margot m’en servait un autre malgré les difficultés que j’avais à me maintenir sur ce foutu tabouret. Elle se vengeait de mon inertie. Les cafetiers sont rarement vos amis quand vous n’êtes pas un «?natif?» du quartier, et encore moins lorsqu’ils finissent par contrôler votre carte bleue bien mieux que vous-même.
J’étais prostré là, comme tous les cons qui viennent de se faire larguer, ajoutant du ridicule au pathétique, balançant de l’huile sur le feu par centilitres réguliers.
Elle était là, à l’autre bout du zinc, à m’observer.
Je dodelinais du chef comme un imbécile en lui lançant un regard mauvais?: «?Qu’est-ce vous voulez, vous?? »
Elle s’est approchée de moi et m’a tendu une cigarette, histoire de remplacer celle qui pendait, cassée, à ma bouche?:
—?Je te trouve très beau… très beau dans ta douleur. La souffrance te va très bien !
"C'était la nuit. Elle distinguait mal le bâtiment vers lequel on la dirigeait. Il était entourée de grillages. C'était le quartier de sécurité dont on leur avait parlé. Elle se retrouva dans une pièce sinistre, où deux gardiennes, avachies sur des fauteuils, regardaient un feuilleton télévisé. Elle se levèrent de mauvaise grâce, malgré la présence du sergent.
- Des nouvelles ? Elles n'ont pas été fouettées ! Elles paraissaient étonnées de ne pas les voir encore plus marquées. La gorge de Nancy se serra. On allait encore la punir ? Elle découvrit une porte faite d'épais barreaux de fer qui donnait sur un couloir bordé de chaque côté par des grilles. C'étaient des cellules. Entre les barres de métal, passaient des visages de filles pâles.
- Au bloc ! dit la voix impersonnelle de Miss Clarke. "
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Extrait
A l’étage de la direction de la Sitorep, Elodie suivait les longs couloirs à moquette grise et à murs blancs. Elle longeait l’alignement de portes de cuir capitonnées, vert bronze, tabac brun, bleu nuit. Ses talons enfonçaient dans la haute moquette ; elle manquait perdre l’équilibre à chaque pas et pestait contre sa maladresse. La jeune secrétaire comptable se sentait inquiète. La convocation immédiate que Christine Andreux venait de lui adresser par le circuit Intranet de l’entreprise n’annonçait rien de bon. En effet, la responsable de département n’avait pas pour habitude de faire venir les employées dans son bureau pour leur parler de la pluie et du beau temps. Elle jouissait dans l’entreprise d’une réputation bien établie de « teigneuse ». Elodie avait pu s’en rendre compte à plusieurs reprises.
La Sitorep s’occupait principalement de proposer des assurances-maladies complémentaires et de conseiller à ses clients telle ou telle caisse de retraite. Christine Andreux dirigeait le département « Affiliations Générales » chargé de gérer les cotisations des entreprises et celles des particuliers.
Elodie allait frapper à la porte de cuir rouge magenta, quand une idée lui traversa l’esprit, qui lui fit l’effet d’un coup de poing dans l’estomac. Si la directrice savait ? Cela faisait plusieurs mois que la jeune secrétaire comptable avait découvert un stratagème illicite pour arrondir ses fins de mois. C’était discret, mais...
Mais non, Christine Andreux ne pouvait pas savoir. Même si on avait remarqué la disparition d’argent, il était impossible de remonter jusqu’à Elodie. Elle avait pris soin de se servir sur les comptes de clients dont elle n’avait pas la charge. C’était relativement facile. Il suffisait de bien connaître le programme informatique, surtout la grosse faille qu’il recélait. Non, la responsable du département ne pouvait pas savoir. C’était impossible. Il suffisait à Elodie de rester calme.
CHAPITRE
PREMIER
UNE
DIRECTRICE SÉVÈRE
La
statue de Sherman surveillait la place de ses yeux de
bronze. Le menton relevé, la main sur la poignée du sabre,
le général nordiste semblait prêt à sauter en selle à la
tête de ses cavaliers, pour tout brûler dans la vallée de la
Shenandoah.
Barbara
Blake connaissait ce monument depuis toujours. Elle
ne le voyait même plus. Il fallait, pour qu'elle le
fixe comme elle était en train de le faire, tentant de tromper
son ennui et ses craintes, qu'elle soit assise depuis
une demi-heure au secrétariat de la directrice miss
Hopkins. La vieille demoiselle qui tapait le courrier ne
lui adressait pas la parole.
De
prime abord, quand on l'avait fait appeler à la fin des
cours du matin, Barbara avait cru qu'il s'agissait de lui
annoncer ses résultats d'entrée à l'université. On était au
début du dernier trimestre, elle avait déjà rencontré avec
succès quatre ou cinq officiers d'admission. Ses résultats
académiques ne lui permettaient pas d'obtenir les
bourses complètes couvrant les frais de scolarité élevés de
Harvard ou Princeton, mais elle avait toutes ses chances
à GWU, l'Université George Washington.
[...]
Claire
étudiait son relevé de comptes. Il lui restait cinquante euros. Comment finir
le mois ? Elle avait juste assez de tickets pour le restaurant universitaire, et
elle pourrait toujours en emprunter en cas de besoin. Si elle se servait de sa
carte bleue à règlement différé, elle hypothéquerait décembre, mois où,
par malheur, il faudrait s'attendre à de gros frais. Elle ne s'était pas
remise des grandes vacances : sa virée à Berlin. Pour moins dépenser, elle
avait voyagé sur Easy-jet, et une copine l'avait logée là-bas. Mais elle
avait dû acheter des cadeaux, payer des extra. Et surtout, depuis qu'elle
préparait le Capes et l'agrégation à l'IUFM, elle avait besoin de s'offrir
de petites fantaisies pour se remonter le moral. La dernière en date était une
véritable folie. Elle s'en voulait, mais elle n'avait pas pu résister...
Extrait :
L'odeur du plancher huilé et les relents de bière
qui m'étaient si familiers me ravissaient toujours lorsque
le matin, très tôt, je poussais la porte du Twin.
J'allumai les lumières du comptoir mais laissai la salle
dans la pénombre. J'avais pour habitude de descendre
quelques minutes dans mon bureau pendant que le
percolateur montait en pression. La lourde porte
grinça sur ses gonds. Je me remémorais la scène de la
veille. Je revoyais Yasmine couchée sur le ventre, cul
tendu, jambes ouvertes sur son sexe offert, gigotant
de douleur pendant que je la fouettais. Dans le silence
parfait, j'entendais les claquements du ceinturon sur
les fesses rougies, les cris de Yasmine. J'en étais tout
retourné. Mais je remontai dans la salle car, ce jour-là,
elle devait prendre son service dès l'ouverture, et c'est
bien avant neuf heures qu'elle entra dans le bar, pendant
que je sirotais mon café.
- 'jour, patron ! me lança-t-elle en me jetant un
coup d'oeil furtif.
- Bonjour, Yasmine ! Bien dormi ?
Ma question resta sans réponse. Son casque de
moto sous le bras, elle fila en direction des vestiaires.
Je la regardai s'éloigner en ondulant des hanches.
Aujourd'hui, elle portait un blue-jean qui moulait ses
formes. Il fallait que je lui parle, mais je ne savais
comment l'aborder. Bob fit son entrée, immédiatement
suivi de Géraldine, qui n'avait pas l'air très en
forme. Son artiste avait encore dû lui faire des misères.
Je ne comprenais pas pourquoi une si jolie fille se
laissait mener par le bout du nez de cette manière. A
croire qu'elle aimait ça !
Il était onze heures lorsque Yasmine s'approcha,
l'air assuré. En posant son plateau sur le bar, elle
poussa et renversa un verre. Le bruit de la casse me
surprit tandis que Bob reculait pour éviter de justesse
le liquide. Yasmine, quant à elle, les yeux plantés dans
les miens, attendait ma réaction comme si elle venait
de me lancer un défi.
- Va m'attendre en bas, la porte est ouverte !
J'arrive dans cinq minutes, lui dis-je.
Elle fit demi-tour sans me quitter du regard, avant
de se diriger vers l'escalier du sous-sol. Je ne voulais
pas lui donner l'impression d'accourir, et préférai la
laisser mijoter un moment.
- Bob, je te confie la caisse, lançai-je avec un clin
d'oeil. Je n'en ai pas pour très longtemps.
- Prends tout ton temps, répondit-il, je me
débrouillerai bien tout seul. Tu me raconteras...
Son sourire complice m'accompagna jusqu'au fond
de la salle.
CHAPITRE
III
JEUX ENTRE FEMMES
Les quatre amies
avaient pris place autour d'une table basse
en verre fumé, sur des fauteuils disposés en carré, dans un coin de l'immense salon. Marie
regardait ses
amies, les écoutait sans mot dire.
Fabienne Bourgeon, l'aînée, professeur d'anglais au lycée Picasso, l'unique lycée public de la petite ville,
était une rousse auburn de quarante-quatre
ans, très plantureuse, autoritaire sous des
manières douces.
Nathalie Lenoir, l'hôtesse de la soirée, une avocate de trente ans, aux cheveux châtains, possédait des yeux noisette
pétillants de malice.
Karine Dumas, la benjamine, une brunette aux yeux bleus, âgée de vingt-cinq ans, se lançait dans une carrière
de comédienne. Elle avait déjà tourné
dans deux courts-métrages, dont un primé,
et venait d'obtenir un rôle important dans un long-métrage.
- C'est ton tour, Marie. Tu rêves ?
Marie ne s'était pas aperçue que Nathalie s'adressait à elle.
- C'est ton tour de tirer au sort.
Marie se pencha vers la table basse sur laquelle était posé un bocal en verre plein de petits papiers pliés en quatre.
Elle en choisit un, l'ouvrit.
- Racontez l'un de vos plus grands
fantasmes homosexuels.
Marie aimait ce jeu qu'elles avaient inventé. Ce soir, elle allait s'en servir pour provoquer Nathalie, qui lui
était particulièrement sympathique.
Calée au fond de son fauteuil, elle commença le récit suivant :
Elle se trouvait un soir avec sa copine, dans le salon d'une villa cossue, chez un couple de nanas sexy. D'emblée,
elle s'est sentie attirée par Nadine.
Après avoir bu, à quatre, une bouteille de
whisky, toutes sont éméchées. Marie ose proposer un échange. Le couple se consulte. A la fin, bien qu'elles
soient très amoureuses l'une de l'autre,
elles acceptent. Marie se retire alors dans
l'une des chambres avec Nadine, tandis que son amie reste avec l'autre copine. Au début, malgré l'alcool,
Marie se sentait gênée, mais Nadine l'a
mise à l'aise en se déshabillant sans la regarder. Ensuite allongée nue sur le lit, elle a commencé à se
toucher partout. Marie s'est déshabillée à
son tour, s'est couchée près d'elle.
Alors, entre ses jambes, elle a senti la tête de Nadine qui se frayait un chemin...
CHAPITRE III
Marion était au piquet, cul nu.
Sophie se grisait du spectacle de son cul charnu encadré par les plis de tissu et la culotte blanche roulée à
mi-cuisses. Ses fesses blanches marbrées de veines
écarlates... Maud n'y était pas allée
de main morte. Les traces de doigts s'enchevêtraient
et se superposaient sur la chair meurtrie,
offrant toutes les nuances du rose au pourpre. Certaines étaient enflées, comme de minces cicatrices
rouges. Pour apaiser l'inflammation, Marion se gardait bien de serrer les fesses. Au contraire, son cul
était affaissé, épanoui sous son propre
poids.
Sophie n'éprouvait aucune pitié pour la punie. La situation dans laquelle elle se trouvait plongée -
quel contraste avec l'ennui des jours
précédents ! - l'excitait comme
jamais. Et tout à coup, alors qu'elle n'aurait su dire s'il elle devait partir ou rester, Maud se colla
contre elle. Le contact de ses cuisses nues
contre les siennes lui arracha un frisson.
Maud tendit sa main vers son visage pour le
caresser. Ses doigts, imprégnés de l'odeur de la chatte de Marion, insistèrent sur la bouche et sans réfléchir,
Sophie se mit à lécher cette main qui punit et
caresse. Le goût salé de Marion, loin de
l'écoeurer, l'enivrait. Elle se sentit
soudain démunie, soumise à cette femme qui lui caressait
le visage et appuyait sa tête contre son épaule.
Inflexible,
Guenièvre appuyait ses doigts sur le cul. Avec
le même zèle qu'elle avait mis à le cravacher, elle en caressait les contours, s'attardant sur les endroits
les plus atteints. C'était comme un
ballet ; ses doigts papillonnaient, passant
d'une fesse à l'autre. Le frottement sur la peau à vif réveilla les cris et les larmes de la jeune fille.
Lorsque Guenièvre lui mit la main entre les cuisses, Marion fut éberluée. D'un mouvement du
poignet, l'intendante enfonça deux doigts entre les lèvres qui bâillaient dans les poils châtains. Ils disparurent en
entier dans le sexe bien fendu. La servante, au
lieu de se redresser pour échapper à la
pénétration, se cambrait pour la
faciliter.
- Tu es bien une chienne, comme les autres !
Comme pour confirmer ses dires, elle faisait
coulisser ses doigts dans l'orifice qui
avait cédé avec aisance. De sa place,
Marion voyait disparaître les phalanges, happées par le sexe. Guenièvre branlait la fille avec la même détermination
qu'elle avait mise à la cingler. Le va-et-vient
des doigts secouait les fesses de la servante, dont les larmes avaient cessé. Les cris se muaient en gémissements,
d'abord étouffés, puis, bientôt, bruyants.
- Vous me faites mal !
Il
faisait très chaud en cette fin de mois de juin. Le Missouri coulait
paresseusement à travers la ville de Pierre, capitale du Sud Dakota. Les eaux
ayant baissé, des bancs de sable commençaient à apparaître au milieu du lit
du fleuve. On était au début d'un été qui promettait d'être torride ;
il ne fallait s'attendre à aucun vent rafraîchissant pendant la journée. L'air
stagnait sur la petite ville en proie à la torpeur, sous un ciel
désespérément bleu, voilé d'une légère brume de chaleur.
Peu
de monde passait dans les rues. Les habitants utilisaient leurs voitures
climatisées pour se rendre dans les centres commerciaux ou à leur bureau. Les
moins aisés arrosaient les façades de leurs maisons pour refroidir les briques
brûlantes.
En
sortant de Grosvenor School, Liza Higgins fit exprès de passer devant une
bouche d'incendie que des gamins avaient ouverte en grand. Eux se
précipitaient sous le jet en hurlant, et elle, bien qu'âgée de dix-huit
ans, se laissa arroser avec plaisir. Elle avait besoin de se rafraîchir après
une étouffante journée de classe, dans des salles surchauffées, sous les
pales inutiles des ventilateurs.
En
réalité, elle voulait se faire remarquer des jeunes hommes qui discutaient
devant leurs voitures - particulièrement de Ron Bishop.
Les
conversations entre copains s'interrompirent : immobile, Liza laissait l'eau
ruisseler sur sa tête, ses épaules. Les gouttelettes luisaient au soleil ;
médusés, les garçons apercevaient la jeune Higgins au milieu d'un
arc-en-ciel. Elle avait bien calculé son effet ; ses vêtements trempés
dessinaient des courbes alléchantes.
Tous
la fixaient. Liza croisa le regard de Ron, qui répondit à son invitation
muette. Elle s'éloignait vers Capitol Hill, longeant le grand bassin sans se
presser. Le jeune Bishop allait sans doute mettre fin à sa discussion dans un
délai raisonnable, puis tâcher de la rejoindre. Elle obtiendrait un
rendez-vous... Ron lui proposerait d'être son cavalier pour la « Prom
Night », le bal de fin d'année...
-
Tu n'as pas trop chaud, au moins ?
C'était
Joe, le marchand de glaces du centre-ville. Il connaissait Liza depuis des
années. Elle était la petite-fille du vieux Sam Higgins, le propriétaire du
Triple U Ranch, une propriété de trente mille acres située dans les collines.
Trois mille têtes de bétail, dont un troupeau de bisons, y vadrouillaient à
leur guise, comme jadis dans la prairie.
Suite
à sa douche impromptue, le T-shirt de Liza collait à sa lourde poitrine. Même
son soutien-gorge était devenu transparent. On devinait les dentelles, les
coutures, mais aussi les aréoles foncées, et surtout le mamelon prêt à
percer l'étoffe.
CHAPITRE
PREMIER : PREMIÈRES IMPRESSIONS
Même
à l'aide du plan fourni par Robert, Solange eut du mal
à trouver le manoir isolé en pleine forêt. Au bout d'un chemin
de terre, une grille en fer forgé s'ouvrit automatiquement devant
la voiture. Elle roula longtemps, au milieu d'un parc
planté de grands arbres, avant d'apercevoir un toit d'ardoises flanqué
de deux tours carrées. Enfin, elle se gara devant les
murs en pierre de taille d'une maison à un étage, percée de deux
rangs de fenêtres à petits carreaux. Au bas du perron à marches
de marbre blond, un majordome l'attendait : cheveux gris
lissés en arrière, visage impassible. Il s'inclina cérémonieusement.
-
Mademoiselle est l'une de nos invitées, je suppose ?
- C'est
exact : Solange A.
-
Mademoiselle est la première, si mademoiselle veut bien me
confier la clé de sa voiture, je la conduirai au garage.
Toujours
sur le même ton déférent, il lui conseilla de laisser sa
valise dans le coffre de l'auto.
-
Je pense que mademoiselle n'en aura pas besoin.
Elle
scrutait son visage pour tenter de déceler s'il était au courant
de la manière dont elle devait passer la semaine dans le manoir.
Il demeurait impassible.
Derrière
lui, elle monta les marches du perron, traversa un hall
immense. Le coeur serré, elle pensait avec nostalgie à la vie de
jeune fille de bonne famille qu'elle avait abandonnée pour Robert,
un modeste employé d'entreprise de dépannage en appareils
ménagers. Solange, elle, hériterait d'un vignoble de grand
cru dans le Bordelais. Pourtant elle faisait tout ce que voulait
Robert. Et il en abusait. Elle était vierge quand elle s'était
enfuie avec lui. Le souvenir de ce qu'il lui avait fait subir le
soir-même l'emplissait de honte, pourtant elle était restée avec
lui, et il l'envoyait dans ce manoir, se soumettre à des inconnus.
Le
majordome ouvrit une petite porte, au fond de la grande
salle. Elle donnait sur un escalier étroit dont la rampe en
marbre s'appuyait sur des montants de bois torsadés.
-
Mademoiselle est attendue en bas.
Quand
la porte claqua dans son dos, elle frissonna : impossible de
revenir en arrière, le piège s'était refermé.
Elle avait une façon de me regarder de haut
qui ne me plaisait pas. Elle « faisait sa belle ». A un moment, elle a
insinué à demi-mots qu'elle avait connu des garçons, des grands qui l'emmenaient
sur leur mobylette. Le pire, c'est qu'elle avait grandi ! Elle était même
un peu plus grande que moi.
Je craignais qu'elle ne réagisse plus à la formule magique, mais nous avons
repris nos jeux comme avant. Je l'entraînais dans le fenil, j'exigeais qu'elle
me montre ses seins tout neufs. Elle défaisait les boutons de son corsage dont
elle écartait les pans. Elle ne portait pas de soutien-gorge. Ses seins
ressemblaient à des demi-pamplemousses d'un blanc laiteux. La peau était
presque transparente, on voyait de fines veinules sur les côtés. Ce qui m'attirait
le plus, c'étaient les aréoles d'un rose bistre, surmontées de pointes
qui devenaient grumeleuses au contact de l'air.
Je trouvais que c'était plus vicieux quand elle me regardait ; aussi, je
la forçais à le faire. Ça la gênait, mais elle finissait par céder. Elle me
regardait fixement, une lueur effrontée s'allumait dans ses prunelles. D'abord,
je frôlais les seins. C'était comme si un contact électrique la traversait.
Son souffle devenait rauque. Du bout des doigts, je lui caressais la poitrine,
guettant dans ses yeux la montée de l'excitation. Je soupesais ses seins. C'était
lourd ; ça se balançait quand je les laissais retomber. Plus je lui pelotais
les nichons, plus les pointes devenaient raides. Je pinçais les deux tétons en
même temps, puis je les tordais, les allongeais, jusqu'à lui arracher une
plainte ou des larmes. A la fin, elle me suppliait d'arrêter : je lui
faisais trop mal.
Je continuais. Ça me plaisait de la traire comme une vache, de la traiter en
esclave. Mon slip s'humidifiait. Elle ne cherchait pas à se dérober. Elle
subissait mes dures caresses.
- Maintenant, voyons comment vous faites votre toilette. Là aussi, il doit y avoir des choses à revoir.
Solange ravala sa honte et monta dans le bac à douche mais à peine eut-elle tendu la main vers un robinet que la gouvernante lui donna un coup sur les doigts.
- L'eau froide d'abord. Ça fait circuler le sang. Joignant le geste à la parole, elle tourna à fond le
robinet concerné. Un jet glacé inonda Solange, la faisant suffoquer. Claquant des dents, elle ouvrit l'eau chaude et cette fois la gouvernante ne s'y opposa pas. Quand la douche vira au tiède, elle eut l'impression de renaître. Même lors de son bizutage en fac, où elle avait tout fait pour y échapper, elle n'avait pas connu une pareille épreuve. Miss Hamp lui lança un pain de savon et un gant de toilette.
- Allez-y ! Et tâchez de faire cela correctement. Plus que les coups, c'était le fait d'être traitée
comme une fillette, elle, une femme adulte, que Solange n'arrivait pas à admettre. Elle ne se souvenait pas d'avoir dû faire sa toilette devant quelqu'un. En pension, elle avait connu une pionne lesbienne qui ne se gênait pas pour détailler les filles sous la douche mais elle se contentait de se rincer l'oeil. Elle ne leur donnait aucun conseil sur la façon de se laver et elle ne les touchait pas. En revanche, à voir sa mine sévère, miss Hamp prenait très au sérieux son rôle d'éducatrice. Nulle trace de lueur malsaine dans son regard. Elle semblait aussi impassible que si elle avait affaire à un bout de bois et non à une femme de chair et d'os. Solange aurait préféré se trouver face à une gouine pure et dure, même sadique. Elle aurait pu essayer de la fléchir.
Elle enduisit le gant de savon et le passa sur la figure. Jusqu'alors, elle n'avait accordé aucune attention à ce geste machinal mais la présence d'un témoin changeait tout. Elle réalisait le grotesque de cette attitude qui faisait ballotter ses seins autant que la séance de gymnastique de tout à l'heure. Elle sursauta quand miss Hamp lança :
- Vous avez peur de vous écorcher ? Frottez plus fort. Et n'oubliez pas le cou ni le dessous des bras.
Peu soucieuse de recevoir un nouveau coup de ceinture, Solange s'exécuta, passant à plusieurs reprises au même endroit jusqu'à ce que la peau soit toute rouge. Ce qui suscita une nouvelle fois une remarque agacée de miss
Hamp.
- Il faudrait peut-être penser à laver aussi le reste ! Penaude, Solange passa le gant sur ses seins. Une
moiteur malsaine prit naissance dans son ventre quand elle effleura ses mamelons qui durcirent aussitôt. C'était plus fort qu'elle. Ses bouts épais étaient si sensibles qu'ils réagissaient au moindre attouchement. Elle leva les yeux et se heurta au regard ironique de miss
Hamp.
Je suis le troisième
enfant de Silvio et Rosa Da Luna. Un père espagnol, une mère italienne. Ils me
prénomment Angéla. Bientôt, nous quittons Madrid
pour la banlieue de Toulouse. Je
parle espagnol et pas encore un mot de français. J'ai deux frères plus âgés.
Carlo et Manuel. Ils disent que je suis la petite dernière, la chouchou, la «
fille ». Ils m'énervent, mais ce sont mes frères et je les aime quand même.
A l'école, je suis la petite nouvelle et personne ne parle comme moi. C'est
dur...
Un après-midi de
printemps, pendant les vacances scolaires. Je suis dans notre appartement. Papa
travaille. Maman prépare le repas du soir, dans la cuisine, en écoutant la
radio. Elle chante. Ça sent bon les oignons frits et la menthe verte. Mes frères
ne sont pas là. Ils traînent quelque part dans le quartier, et maman va encore
leur crier dessus. Je suis assise toute seule sur le canapé brun du salon et je
regarde « Chapon » melon et Bottes de cuir. Une série qui se passe
chez les Anglais. J'adore Emma Peel. Je la trouve très belle, courageuse
comme j'aimerais l'être un jour et, surtout, j'adore la regarder se
battre contre les méchants de chaque histoire. Parfois, elle est prisonnière,
et là, ça me met dans une colère... ça cogne dans ma poitrine. J'ai envie
de rentrer dans la télé pour aller tuer ceux qui veulent lui faire des choses.
Mais, presque toujours, elle s'en sort toute seule. Et je l'admire vraiment
pour ça...
Après une dernière hésitation, elle plongea la main dans l'étagère, saisit le paquet-poste, puis se releva et, l'objet calé entre ses bras, se dirigea vers sa chambre. Au passage, l'un des nombreux miroirs en pied de son appartement, celui du couloir, lui renvoya l'image de sa nudité. La vue de son corps, avec l'objet du désir serré sur la poitrine, la fit glousser de contentement. Elle entra dans son nid d'amour, s'affala sur le lit comme une gamine heureuse de s'amuser avec une nouvelle poupée. Et quelle poupée !
Elle fit craquer les résistances du stupide emballage postal, arrachant au passage les languettes cartonnées, ainsi que le surplus de ruban adhésif ajouté par son expéditeur scrupuleux.
« Je me demande si les jeunes postières boutonneuses et les vieux facteurs cochons ont cherché à imaginer le contenu. »
L'idée des soupçons du préposé au courrier l'enchanta. Elle se promit de lui faire un sourire enjôleur au prochain pli recommandé qu'il apporterait... Peut-être aurait-elle la chance de tomber sur un jeune « consommable ». Et si c'était un pauvre « schnoque »... au moins, elle se paierait sa pomme. Pour l'instant, le dernier rebord venait de céder, elle souleva le rabat principal. Encore une boîte ! Celle du « dong », cette fois. Heureusement, pas de ruban supplémentaire. Elle ôta le dessus, et l'objet apparut dans sa prometteuse indécence. Il était vraiment gigantesque, plus gros encore que dans son souvenir, quand Simon lui avait montré le sien.
« Comment fait-il pour se
rentrer ça dans l'anus ? Je vais me faire mal, c'est pas possible. »
CHAPITRE PREMIER
MADAME S'AMUSE TOUTE SEULE
Les pneus de la Golf crissèrent sur le gravier. À la fenêtre, Marie-Ange De Witt, le coeur un peu serré, esquissa de la main un dernier geste d'adieu ; mais son mari, trop pressé, ne la vit pas. Au bout de l'allée, le portail se referma automatiquement. Voilà, il était parti, elle allait, une fois de plus, se retrouver seule pour de longues semaines. Avec un sourire las, elle rajusta son peignoir. La maison lui parut subitement vide.
Les déplacements de Jean étaient de plus en plus fréquents depuis qu'il avait obtenu ce poste de directeur commercial. A cause de ce travail, il devait effectuer de longs voyages d'affaires à l'étranger. Cette fois, son absence serait encore plus prolongée que pour ses précédents périples car il s'agissait de monter une succursale en Afrique et Jean avait prévu qu'il ne pourrait pas rentrer avant septembre. Or l'été commençait à peine... Pour la première fois depuis qu'ils étaient mariés, elle allait donc le passer toute seule dans cette immense et superbe villa qu'ils avaient fait construire quelques années auparavant dans les Parcs de Saint-Tropez.
Elle gagna la salle de bains et retira son peignoir. Le miroir lui renvoya son image. Elle éprouvait chaque fois la même moiteur quand elle se regardait toute nue, rien n'avait pu la guérir de cette émotion. Il faut dire qu'à trente-neuf ans, Marie-Ange avait gardé une silhouette presque parfaite, même si, selon certains canons, on aurait pu trouver ses formes un peu trop voluptueuses. Elle se rapprocha du miroir et souligna de l'index les deux fines ridules en pattes-d'oie qui marquaient les coins de ses paupières. Elle eut une moue coquette et alla se faire couler un bain.
Comme après chaque départ de son mari, elle se sentait un vide dans la poitrine et les nerfs à fleur de peau. Ce matin, avant qu'il s'en aille, ils avaient fait l'amour, debout, dans le couloir, près des valises. Jean était habillé, il avait simplement ouvert son pantalon et elle, elle avait dénoué la ceinture de son peignoir. Il l'avait prise en vitesse, adossée au mur, et elle n'avait rien ressenti. Elle savait que l'esprit de son mari était occupé ailleurs, il était déjà devant le tableau d'affichage de l'aéroport, le numéro de son vol clignotait, la voix diaphane de l'hôtesse invitait les retardataires à se rendre au plus tôt dans la salle d'embarquement. Non, elle n'avait vraiment éprouvé aucun plaisir à ce coït d'homme pressé, de mâle énervé, uniquement soucieux de se vider les couilles. Quand il avait lâché son sperme, elle avait été plutôt soulagée que ce soit fini.
Mais à présent, l'excitation procurée par cette étreinte bâclée renaissait dans sa chair ; son sexe la démangeait et son inassouvissement la rendait irritable. Elle se dit que le bain l'apaiserait peut-être, mais il n'en fut rien. Elle s'essuya, enroula ses cheveux dans une
serviette et gagna la chambre. Le soleil entrait à flots par la grande baie vitrée ; sa caresse chaude la parcourut. La villa était entourée d'un immense parc, sans vis-à-vis, cela lui permettait de se promener nue à son gré.
Elle se coucha et repoussa les draps des pieds pour offrir son corps aux rayons. Presque aussitôt, sans même qu'elle l'eût décidée, ses mains effleurèrent la chair élastique de ses lourds seins en poires. Une moite tiédeur naquit entre ses cuisses, supplantant l'irritation locale que lui avait procurée la fruste étreinte maritale. Une pensée furtive la traversa alors. Maintenant que Jean n'était plus là, elle allait pouvoir se masturber aussi souvent et aussi longtemps qu'elle le souhaiterait ; elle n'aurait plus à guetter, le coeur battant, l'approche de son pas.
Elle avait tout son temps, aussi ne se pressait-elle pas. La peau de ses seins était douce et chaude. Elle résista à l'envie d'en caresser trop vite les pointes, il valait mieux doser son plaisir. Ses ongles taquinèrent les larges aréoles brunes devenues grumeleuses. Au centre des taches sombres se tendaient les tétines. Elles étaient anormalement allongées, un peu comme des extrémités de pis de chèvre, mais très fines, et cette particularité anatomique lui donnait parfois des complexes sur la plage, quand l'eau froide les faisait durcir.
Mais en revanche, elles étaient terriblement sensibles, aussi ne résista-t-elle pas longtemps au plaisir de les faire rouler entre ses doigts, en les comprimant graduellement jusqu'à se faire un peu mal. Cela déclencha une secousse voluptueuse dans sa chair et elle se mordit les lèvres pour ne pas gémir, oubliant qu'elle était seule et qu'elle pouvait se laisser aller. Mais cela faisait partie
[...]
CHAPITRE PREMIER
Le casting
Sonja attendait depuis une demi-heure dans la vaste salle, plutôt décatie, de l'hôtel particulier où elle avait été convoquée pour un casting. Par les hautes fenêtres aux vitres sales, à la peinture écaillée, elle voyait un jardin intérieur mal entretenu où, en cette fin d'avril, s'ouvraient les premières feuilles. Il y avait une immense cheminée décorée d'armoiries, mais seul un radiateur électrique dispensait une chaleur parcimonieuse, qui ne chassait pas l'humidité, ni l'odeur de moisissure.
Au XVIIIe siècle, la pièce avait été d'apparat ; à présent, les peintures étaient pâles, et les boiseries arrachées laissaient apparaître le crépi. Comme dans bien des demeures de Prague, seul l'extérieur donnant sur la rue qui montait au château avait été ravalé. Les propriétaires, qui n'avaient pas les moyens de rénover l'intérieur, se contentaient de louer les locaux à des sociétés qui avaient besoin d'une adresse dans la capitale.
Sonja n'était pas là pour visiter, mais pour réaliser son rêve : devenir actrice. Elle allait devoir s'imposer face à des rivales. Elles étaient trois dans la pièce, de jeunes et jolies Slaves à la crinière blonde, aux longues jambes, à la poitrine opulente. Quand elle était arrivée, on en faisait entrer trois autres dans une pièce de l'autre côté du hall. Sonja
s'inquiétait : la concurrence serait rude, il n'y aurait pas beaucoup d'élues.
A la dérobée, elle cherchait leurs défauts, moins par jalousie que pour se rassurer. Mais son examen sévère la renvoyait à ses propres imperfections, qui lui paraissaient insurmontables. La gorge sèche, elle aurait volontiers bu une bière, ou quelque chose de plus fort. Elle n'avait même pas de cigarettes. Il est vrai qu'elle ne fumait que rarement, pour ne pas se brouiller le teint.
Elle n'avait aucune envie de discuter avec les autres. L'une d'elles, une grassouillette, avait tenté de briser la glace, disant s'appeler Vera. La troisième, Wanda, était secrétaire-réceptionniste dans un cabinet médical. Elles étaient nerveuses. Sonja ne voyait dans ces filles que des concurrentes à évincer. Pourvu qu'elle soit choisie ! Même si elle n'avait pas le rôle principal. Il ne fallait pas rêver. L'annonce parlait d'actrices au pluriel ; il était évident qu'on ne recruterait que des figurantes. Elle accepterait tout, il fallait bien commencer.
Elles devaient être majeures, et accepter de tourner des scènes de « charme ». C'était clair, l'euphémisme ne cachait pas qu'il faudrait se mettre nue ! Sonja était prête à payer le prix pour réussir. Elle ne pourrait que séduire quand elle serait dans le plus simple appareil. Elle avait toujours rêvé de devenir une star. Elle aurait aimé suivre des cours, mais avait dû arrêter très tôt ses études pour gagner sa vie. Comme elle présentait bien, se débrouillait en anglais, elle était parvenue à décrocher un emploi temporaire de guide dans une agence de voyages. Elle était lasse de faire visiter la capitale, mais elle n'avait pas le choix.
Pour arrondir ses fins de mois, elle travaillait aussi comme serveuse dans un bar, à temps plein durant la saison touristique, de mai à septembre. Le reste de l'année, trois soirs par semaine seulement, le week-end. Le salaire, comme les pourboires, était alors bien maigre. Elle refusait de se prostituer, mais acceptait de jouer à l'entraîneuse pour pousser les clients à boire.
Elle avait fait des rencontres : surtout des hommes d'affaires étrangers. Il lui arrivait parfois d'accompagner un monsieur séduisant, et surtout généreux. Elle tenait à en retirer du plaisir, pour se prouver que c'était naturel, que cela justifiait le cadeau qui suivait. Elle se défendait d'être vénale, jugeant que les billets qu'elle fourrait dans son sac, en évitant de les compter, n'étaient qu'une simple bonne manière.
C'était sans doute hypocrite, mais pourquoi ne pas profiter des circonstances ? Il aurait fallu être sotte, alors que les touristes en question étaient tout contents de leur aventure d'un soir. Il lui arrivait aussi, quand on voulait la revoir, de se faire acheter des vêtements, quelques bijoux. Elle avait pris goût aux belles chambres d'hôtel, aux bons restaurants... Elle aimait le luxe. Un jour, elle pourrait s'offrir tout ça, sans se faire entretenir.
C'était l'occasion. S'efforçant de cacher sa nervosité, elle souriait, faussement à l'aise, croisait ses jambes très haut, comme si on l'observait. Elle devait absolument donner une bonne impression. Observer la petite Vera en train de triturer nerveusement ses cheveux renforçait son assurance. Elle, au moins, en travaillant dans les bars, avait appris à soigner sa présentation pour accrocher le client.
Des talons hauts claquaient. Les filles, qui les avaient précédées, sortaient. Très vite. Comme si elles fuyaient. Sans un mot. Et puis, une voix d'homme. Très grave. Sonja ne saisit pas ce qu'il disait. Bientôt, ce serait son tour. Son coeur cognait. Elle prit une profonde inspiration.
La porte s'ouvrit.
- Mesdemoiselles...
Quelque chose de blasé dans le ton. Presque las. L'homme avait pourtant le regard vif : il les avait détaillées d'un coup d'oeil. L'impression qu'il la déshabillait, la jugeait... C'était le genre qu'elle aimait : grand mince, une trentaine d'années, costume clair de bonne coupe qui mettait en valeur des épaules larges, des hanches étroites. Il portait une belle montre étincelante, ses cheveux châtains étaient très courts, sa mâchoire volontaire ; il émanait de lui une impression d'assurance, de ferme autorité.
Valérie s'arrêta quelques kilomètres après Dinan, à un relais fréquenté par les routiers.
Le regard des hommes accoudés au bar lui fit prendre conscience de sa tenue. Sa petite robe noire moulante et ses escarpins vernis étaient tout ce qu'elle avait pour un enterrement, mais ils paraissaient provocants dans un bar de campagne à cette heure de la journée. Insolites et trop sexy. Elle s'assit dans la salle vide, commanda un demi. Les hommes continuaient à la lorgner en échangeant à voix basse des réflexions animées. Elle fit mine de ne pas remarquer l'attention qu'ils lui portaient.
Mais elle sentait leurs yeux qui la détaillaient avec une expression sans équivoque, et une bouffée de chaleur gonfla sa poitrine. Une légère impression de vide, un picotement sous la peau. Signes avant-coureurs qu'elle connaissait bien. Qu'est-ce qu'elle y pouvait si ses envies de sexe la prenaient souvent à l'improviste ? Elle dut les déranger pour se rendre aux toilettes. Ils s'écartèrent, cérémonieusement ironiques, s'arrangèrent pour la frôler au passage. En refermant la porte, elle entendit distinctement : « Putain ! T'as vu ces nichons ! »
Quand elle repassa devant eux, elle fixa dans les yeux le plus déluré de la bande. Un brun d'une trentaine d'années qui portait un anneau à l'oreille et un tee-shirt noir. Il lui rendit son regard. Les autres l'appelaient Damien, son prénom préféré. Elle sortit après avoir payé au comptoir. Il la rejoignit sur le parking alors qu'elle fourrageait dans le coffre de sa voiture.
- Vous avez des ennuis ? Vous voulez un coup de main ?
- Non, mais je visiterais bien la cabine de votre camion. Je n'en ai jamais vu...
Il fut désarçonné par cette attaque directe et fronça les sourcils croyant sans doute avoir affaire à une prostituée. Elle reprit, résolue à aller droit au but :
- Vous inquiétez pas, je ne suis pas une professionnelle, mais j'ai remarqué votre manège avec vos copains... Alors, si vous êtes d'accord, on y va...
Il tira soigneusement les rideaux de la cabine en débitant des banalités qu'elle coupa en lui posant sa main sur la bouche. La couchette était étroite, rudimentaire. Pas très confortable.
Après avoir sacrifié au rite d'un baiser sommaire, tandis qu'il la pelotait en commençant à la déshabiller, elle demanda :
- Tu as une capote ?
Il en tira une boîte du vide-poches, dit d'un ton mi-figue mi-raisin :
- Faut attendre un peu, je bande pas si vite.
Elle l'aida à s'extraire de son jean et de son slip, s'empara de son sexe, qu'elle tint serré entre ses mains jointes jusqu'à ce qu'il durcisse.
- Qu'est-ce que tu racontes ? dit-elle avec une moue malicieuse.
Il eut un petit rire.
- Si tu me suces, ça va aller encore mieux...
Elle secoua la tête dans une envolée de boucles rousses pour signifier son refus, mais elle entreprit de le masturber. Puis elle ouvrit les cuisses, cambra les reins lorsqu'il glissa deux doigts dans sa fente. Il la branlait avec habileté, ses doigts ne tardèrent pas à être enduits de jus. Elle avait approché son visage pour mieux voir la queue brune. Une bite moyenne, légèrement arquée, bien rigide. Elle enfila le préservatif avec des gestes précis, très doux.
- Viens maintenant... j'ai envie...
Sa voix était haletante. Elle poussa un profond soupir de satisfaction quand la bite la pénétra. Damien ne semblait ni pressé ni fébrile. C'était ce qu'elle en attendait. Elle se renversa sous lui, remonta ses cuisses, croisa ses mollets sur ses reins malgré l'exiguïté de la cabine. Il baisait en coulées amples et régulières, entrant et sortant son membre comme s'il tenait à ce qu'elle en éprouve la longueur et la force. Elle commença à gémir, concentrée sur la naissance de son plaisir.
Tout en limant avec méthode, il l'embrassait, lui suçait la pointe de la langue en aspirant la salive. Et il malaxait les seins, en étirait le bout entre le pouce et l'index ou pinçait les tétons sans aller jusqu'à la douleur. Mais toujours son cul se levait et s'abaissait en souplesse, la pistonnant vigoureusement. Valérie sentait s'accumuler la tension que l'orgasme allait libérer. Il glissa une main sous ses fesses, lui toucha l'anus.
- Non, pas là...
Il retira son doigt sans insister. Alors, elle accéléra ses propres mouvements de bassin, se portant de plus en plus haut à sa rencontre. Ses gémissements devinrent sifflants, heurtés. Elle s'accrochait à ses épaules, pressait ses hanches avec ses cuisses, roulait sa tête de droite et de gauche. Elle eut un cri bref quand il annonça qu'il jouissait.
Un peu plus tard, elle tenta de le déloger. Il résista :
- Attends un peu... On va recommencer... Après quelques secondes de silence, il ajouta :
- C'est pas un deuxième coup de suite qui va te faire peur, non ?
De fait, il était toujours aussi dur. Elle grimaça un sourire. Il avait l'air fier de lui, mais pour sa part, elle aurait préféré en rester là. L'envie brutale qui s'était emparée d'elle dans le bistrot était rassasiée. Elle avait eu ce qu'il lui fallait : un soulagement de son besoin immédiat. Elle n'en voulait pas plus. Mais elle ne pouvait pas refuser ce qu'il réclamait. D'ailleurs, il amorçait déjà des va-et-vient.
Il fut obstiné et patient, faisant coulisser sa queue en variant la cadence de ses coups de reins et les angles de pénétration jusqu'à ce qu'il la sente à nouveau prête à participer. Alors, il la sabra brutalement, cognant son pubis avec violence chaque fois qu'il la transperçait. Il parvint à lui procurer un second orgasme, avant de se laisser aller lourdement avec un soupir repu.
Renée n'était
jamais entrée aux Beaux-Arts. Extérieure-ment, le bâtiment de lave noire était
sévère, comme bien des édifices de la ville, et l'intérieur était des
plus banals. Des étudiants se pressaient, négligés, un peu plus bohèmes
qu'ailleurs. Il y avait la même profusion d'affiches qu'à la fac de
lettres.
- Suis-moi.
Renée résistait
à l'envie de retarder l'entrevue. Cela aurait été une fuite. Annie prit
un escalier encombré. Renée espérait qu'il était trop tard, que le cours
avait commencé, que le prof avait trouvé un autre modèle... Annie frappa à
une porte. Personne ne répondit. Elle insista, écouta, tenta d'ouvrir. Renée
cachait son soulagement. Annie lui fit une moue, pour indiquer qu'elle avait
fait ce qu'elle avait pu. Renée allait lui dire que ce serait pour une
prochaine fois, quand Annie arbora un large sourire. Un grand type venait vers
elles. La quarantaine. Peut-être moins. Il n'avait pas du tout l'air
artiste. Malgré la barbe. Absolument pas négligé. Une grande écharpe blanche
couvrait le col de son élégant pardessus gris. On aurait pu le prendre pour
n'importe quel prof de la fac de lettres.
- Tu voulais
me voir ?
Un ton
paternaliste. Une voix de basse. Séduisante, mais avec quelque chose de trop
chaleureux. Forcé. Une comédie.
- J'ai une
amie, là... Renée fut étonnée. Annie avait perdu son habituelle assurance.
Elle parlait d'une voix de petite fille. Marcenat ouvrit son bureau, entra le
premier. Elles le suivirent. Il accrocha son manteau à une patère, tira sur
les pans de sa veste pour la rajuster. Il portait un costume trois-pièces,
gris à rayures, avec comme seule touche gaie, une cravate d'un rouge vif. Très
bourgeois. Il lissa ses cheveux noirs, rejetés en arrière ; il avait des
boutons de manchettes dorés. Il était vraiment élégant, presque trop. Même
en lettres, les professeurs ne s'habillaient pas aussi bien.
- Alors ?
- Vous
cherchez toujours des modèles ?
Marcenat ne répondit
pas. Renée avait l'impression qu'il la déshabillait. Une intensité rare
dans le regard. Ses yeux verts la transperçaient. Des yeux trop clairs pour un
homme. Sa bouche fine avait un drôle de pli. Il portait un bouc. Diabolique.
Non, elle se faisait des idées. Elle s'inquiétait à tort. Pourtant. Il
avait quelque chose de vicieux. Renée détourna les yeux. Au mur, il y avait un
poster, l'agrandissement plutôt, d'une grande photo sépia. Au milieu, une
fille nue, les cheveux bouclés, se tenait accroupie. Elle était entourée de
jeunes gens tous moustachus, et d'une quinzaine de statues d'elle, presque
semblables, la poitrine provocante, les jambes entrouvertes, le pubis en avant.
Le professeur, en redingote, avec une grande barbe carrée, les pouces dans son
gilet, les présentait à la postérité. Renée allait faire la même chose, être
nue !
CHAPITRE II - Confidences intimes
La chambre de Patricia se trouve au bout d'un
appartement situé au troisième étage d'un immeuble de
la ZUP, à l'est de Poitiers : une petite pièce aux murs
couverts de posters de chanteurs et d'affiches de films ;
une étagère remplie de bandes dessinées, une autre de
disques compacts ; sur le bureau, des magazines de mode
traînent au milieu des cahiers et des manuels.
 Installées sur le lit, pieds nus, les deux filles terminent
un paquet de gâteaux au chocolat. Elles se sont
connues au début de l'année scolaire et ne se quittent
plus, ni au collège, ni au-dehors ; elles font leurs devoirs
ensemble, vont en boîte le samedi soir, traînent dans les
rues piétonnes du centre-ville le dimanche...
D'un caractère plus réservé, Patricia montre
une admiration sans bornes pour sa camarade, lui
enviant, sans jalousie, son culot auprès des profs et son
assurance vis-a-vis des garçons. Lydie a beaucoup de
petits copains avec qui elle pousse les choses assez loin,
alors que Patricia, qui est pourtant mignonne, n'a
aucun flirt.
Chaque jour, après le collège, les deux amies ont pris
l'habitude de se réunir chez l'une ou l'autre pour
papoter.
Patricia se lève pour mettre un disque dans le lecteur
de CD, et se rassoit en tailleur ; sa courte jupe écossaise,
tendue entre ses cuisses, laisse voir son entrejam e ; le
fond de sa culotte reste dans l'om re délimitée par le
vêtement. Une musique syncopée, accompagnée de
paroles en anglais, se fait entendre.
 Pour être plus à l'aise, Lydie retire son jean et son
pull. Elle ne porte plus qu'un léger débardeur et ses
escarpins à hauts talons qu'elle a enfilés par-dessus ses
socquettes. Patricia avance les lèvres, ce qui accentue sa
lippe boudeuse.
-Te gêne pas, fais comme chez toi ! Fous-toi à poil
pendant que t'y es !
- J'ai chaud !
- Et si mes parents rentraient ? T'imagines leur
tronche ?
Lydie s'étire, et un de ses seins sort du décolleté de
son tee-shirt sans manches. Un petit sein rond et ferme,
avec une large aréole marron.
- Je m'en fiche de tes vieux ! De toute façon, ils
bossent, alors on est tranquilles un out de temps.
Elle se laisse aller en arrière,les épaules sur les oreillers.
Patricia, qui lui fait face, ne peut s'empêcher de lorgner
son ventre. Vautrée sur le lit, cuisses négligemment écartées,
Lydie fixe son amie d'un oeil luisant. Son tee-shirt est
remonté, dévoilant le haut de ses cuisses et son pubis nu.
-Tu ne portes jamais de culotte ? demande Patricia d'une voix sourde.
Léonie eut un sursaut quand la main de l'inconnue lui frôla les
fesses
Léonie eut un
sursaut quand la main de l'inconnue lui frôla les fesses.
- Comme tu es nerveuse ! Depuis
le temps, tu devrais pourtant avoir l'habitude.
La patronne de
la boutique marmonna un « oui, grande maîtresse ! » qui s'acheva en un cri
strident. Les lanières du martinet avaient claqué sur ses fesses, traçant un
bouquet de lignes rouges. Elle bredouilla :
- Pas si fort, je vous en prie,
grande maîtresse, ça fait trop mal !
- C'est moi qui décide, et je te
rappelle la règle : tu dois compter les coups. Je repars à zéro !
Implacable, la
femme frappa à tour de bras pendant que son souffre-douleur énonçait tant bien
que mal le nombre de volées qui s'abattaient sur son derrière. Ce dernier prit très
vite une teinte rouge uniforme. La blonde ne ménageait pas ses forces et elle
avait beau être mince, ses muscles semblaient d'acier. En s'abattant, les
lanières sifflaient et le bruit du coup se répercutait dans l'arrière-boutique.
Agnès en était toute remuée. Chaque cinglée provoquait une crispation dans son
ventre, comme si c'était elle qui la recevait, mais elle ne savait pas ce qui
l'impressionnait le plus : le spectacle de sa patronne se faisant fouetter ou
l'exultation méchante qu'elle lisait sur le visage de l'inconnue. Une autre chose
l'étonnait aussi : Léonie geignait mais ne bougeait pas, alors que son cul
virait à présent du rouge vif au cramoisi. A sa place, elle aurait hurlé et
gigoté sous la douleur.
La femme ne
cessa de frapper qu'au trentième coup. Léonie dut de nouveau se plier à la
cérémonie du baise-main à genoux pour la remercier de la punition qu'elle venait
de recevoir. Derrière la porte, Agnès réalisa qu'il n'était pas prudent de
rester. Le spectacle était terminé ; l'inconnue allait sans doute partir et
mieux valait ne pas être surprise.
La jeune fille
quitta le magasin, en veillant à verrouiller la porte pour que personne ne se
doute que quelqu'un était entré pendant la correction de sa patronne. Au bas de
la rue, il y avait un square avec des bancs. Elle alla s'asseoir sur l'un
d'eux. Il lui fallait remettre de l'ordre dans ses pensées. Question sexe, elle
n'était pas une oie blanche, loin de là. Elle avait même eu des expériences
très perverses, mais elle n'avait jamais pensé que Léonie était une adepte de
la fessée. Pourtant le doute n'était plus permis. Sa patronne n'avait pas
bronché sous les coups. De la passivité à la complicité, il n'y avait qu'un
pas. Agnès ne l'ignorait pas.
Au bout d'un
moment, elle réalisa que l'heure tournait et qu'il était temps de reprendre le
travail. L'inconnue devait être partie à présent. Malgré tout, une certaine crainte
la tenaillait alors qu'elle approchait du magasin. Et si jamais elle croisait
la femme ? Pourrait-elle, dans ce cas, cacher sa gêne ? La vue de la patronne
devant la porte de la boutique la rassura. Tout allait bien.
Rien, sinon
peut-être une légère rougeur des yeux, ne laissait deviner que Léonie venait de
se faire tanner cruellement le cul. Agnès qui, à présent qu'elle ne redoutait
plus de se retrouver face à l'inconnue, sentait sa curiosité se réveiller, en
fut pour ses frais. Il fallait croire que sa patronne était bonne comédienne
pour faire semblant de rien après la raclée qu'elle avait subie. Agnès entra
dans le magasin et se figea en apercevant l'inconnue examinant des rouleaux de
papier peint.
Nous étions deux beaux hypocrites
Nous
étions deux beaux hypocrites. J'ai posé mes doigts sur le collant. Malgré la
surface douce, un peu rêche, je percevais aussi bien, sinon mieux que si elle
avait été nue, la chaleur de sa peau. Elle était brûlante... J'y ai été très
doucement, remontant le long des cuisses, dans un mouvement de palpation, qui
était en fait une caresse.
Sa vie, je n'avais aucun mal à l'imaginer.
Elles étaient toutes pareilles. Des vies sans plaisir, sans caresses, sans
sexe. Et puis, j'arrivais... Elles sentaient qu'il y avait une disponibilité.
Tout se jouait à l'intuition, dans le non-dit. Je me suis arrêté en haut des
cuisses. Elle tenait la robe, les plis masquant encore la culotte que j'avais
entraperçue quelques minutes plus tôt.
-Alors, il vaudrait peut-être
mieux que vous jetiez un coup d'oeil derrière. J'ai un souci par là. Elle a
fait volte-face, hissant e tissu jusqu'à la taille, dévoilant sa croupe lourde,
enserrée par le slip beige immaculé, sous le collant...
- Regardez bien...
Mes doigts se sont posés au creux
de ses genoux. Ce devait être une zone sensible pour elle, elle a eu un frisson
tout à fait charmant.
Je suis remonté. Un instant, j'ai pensé à son mari. Je
l'ai imaginé faisant irruption dans la pièce. Ça m'a glacé. Je n'ai jamais été
très courageux. Comme si elle lisait dans mes pensées, elle m'a dit :
- On est encore
tranquilles pour une bonne demi-heure...
Je suis remonté
plus haut... Il n'y avait plus de faux-semblants, j'ai fait ce dont j'avais
envie. J'ai enfoncé mes mains à la lisière du collant, puis dessous, et sous le
tissu de la culotte, plaquant mes mains sur ses fesses... Elles étaient
pleines, étonnamment dures,
comme je les avais
imaginées. Je les ai massées doucement, quelques secondes, avant de descendre
le collant à ses genoux, puis de faire de même ave la culotte. L'extrémité de
mes doigts est entrée en contact ave le fond de sa culotte, j'ai perçu une
large tache d'humidité.
TABLE DES MATIÈRES
TABLE DES MATIÈRES
CHAPITRE PREMIER Les fantasmes de Tante Sophie
CHAPITRE II Tante Sophie se fait raser le sexe
CHAPITRE III Tante Sophie se dévergonde
CHAPITRE IV Tante Sophie fait du cinéma cochon
CHAPITRE V Tante Sophie fait la chienne
CHAPITRE VI Les chienneries de Tante Sophie
CHAPITRE VII La machine
CHAPITRE VIII La machine II (Le récit de Tante Sophie)
CHAPITRE IX Monsieur Charles
CHAPITRE X L'esclave blanche I - Tante Sophie au Togo
CHAPITRE XI L'esclave blanche II- Bagolo
CHAPITRE XII L'esclave blanche III - " Monsieur Horace "
CHAPITRE XIII Les enchères
ÉPILOGUE En attendant Tante Sophie