Après des centaines de livres consacrés à Robespierre, voici le premier qui s'intéresse non seulement à ses rapports personnels avec les femmes mais à sa politique de genre. Quelle place reconnaît-il aux femmes dans la société ? Quelle est son attitude à leur égard au club des Jacobins ou à l'Assemblée ? Comment évaluer ses positions par rapport à celles d'autres écrivains, journalistes et militant·e·s révolutionnaires de son temps ?
Étudiant à nouveaux frais les groupes et les événements (Dames de la Halle, Marche des femmes sur Versailles d'octobre 1789), exhumant des documents ignorés, Claude Guillon réfute plusieurs « légendes robespierristes ». Loin d'avoir été favorable à la citoyenneté féminine, Robespierre a contribué à faire de la Révolution une défaite politique pour les femmes, dont le club le plus radical est fermé à son instigation, avant l'interdiction de tous les autres.
En 1792-93, à Paris, à Lyon, à Orléans dans les sociétés populaires, les clubs, les émeutes, ceux qu'on appelait les Enragés, la frange la plus radicale de la Révolution française, entendaient poursuivre la Révolution à laquelle modérés et Jacobins rêvaient de mettre un terme. Ils et elles ont laissé des brochures, des discours, des journaux, un bouillonnement d'idées et de pratiques : démocratie directe, droit de tous aux produits de base, résistance à la dictature du commerce, pleine citoyenneté des femmes, sanctions contre les spéculateurs et les « agioteurs »... Ces questions, qui restent d'une brûlante actualité, continuent de nourrir notre réflexion et notre impatience.
De la fin des guerres coloniales du XVIIIe siècle à l'élection d'Evo Morales début 2006, l'ouvrage analyse plus de deux cents ans d'insurrections qui ont réussi à transformer par la base l'État et la société bolivienne grâce à une mobilisation populaire sans précédent.
Il retrace l'histoire de ces mouvements, présentant leur origine ancrée dans une spécificité locale, leur rencontre avec les luttes marxisantes, et leur évolution vers une nouvelle manière d'affronter un néolibéralisme de plus en plus violent. L'ouvrage analyse enfin les modifications apportées par l'administration d'Evo Morales dont le programme affirmé est de mettre un terme à un impérialisme nord-américain agressif et à un colonialisme interne destructeur à travers une nationalisation des ressources naturelles (pétrole et gaz) et à un nouveau système de représentation politique
En 1792-93, ceux qu'on appelait les enragés, la frange la plus radicale de la révolution française, entendaient poursuivre la révolution à laquelle modérés et jacobins rêvaient de mettre un terme.
à paris et à lyon, dans les sociétés populaires, les clubs, les émeutes, ils ont laissé des brochures, des discours, des journaux, un bouillonnement d'idées et de pratiques : démocratie directe, droit de tous aux produits de base, résistance à la dictature du commerce, pleine citoyenneté des femmes, sanctions contre les spéculateurs et les " agioteurs ". ces questions, qui restent d'une brûlante actualité, continuent de nourrir notre réflexion et notre impatience.
Les chasseurs français, organisés par un dispositif de 1941, ont élevé dans la république une véritable bastille murée dans ses traditions.
Ils verrouillent l'appareil d'état, jouissent de soutiens au parlement, contrôlent les organismes de gestion de la faune, disposent d'un parti politique, d'un organisme de lobbying. ils ont ainsi constitué une véritable cynégécratie et entendent régner sans partage dans le seul but de détruire pour le plaisir des animaux qui n'appartiennent à personne. cette intransigeance, qui développe une radicalité contraire, permet-elle d'entrevoir l'abolition de toute forme de chasse en europe ? ce réquisitoire contre les scandales de la chasse à la française est aussi un plaidoyer pour la réconciliation de l'homme et de la nature.
La colombie est sans aucun doute le pays le moins bien compris et le moins étudié d'amérique latine.
Retraçant 150 ans de conflits politiques, forrest hylton étudie les raisons qui ont transformé l'un des pays les plus progressistes du siècle en une république caractérisée par une guerre civile sans limites et un affrontement d'une violence inouïe entre des mouvements radicaux-populaires et des forces réactionnaires. du capitalisme du café du xixe siècle à la narco-industrie des années 1980, l'auteur retrace comment une terreur étatique et para-étatique brutale amplifiée par des bouleversements économiques a modifié en profondeur la répartition des richesses et des terres au profit d'une minorité.
Il étudie aussi comment l'etat colombien, fragilisé par une paix fragmentaire et une souveraineté parcellaire n'a jamais réussi à endiguer le développement de groupes paramilitaires d'extrême droite et de guérillas d'extrême gauche.
Depuis l'Antiquité, chaque étape du développement technologique a suscité des résistances.
Au début de l'ère industrielle, quand les machines prennent le pouvoir en privant les artisans d'ouvrage, la destruction des métiers textiles devient une pratique fréquente. Mais ces oppositions sont bientôt rejetées comme rétrogrades par le discours conquérant du progrès, alors qu'elles révèlent un univers fécond. L'économie toute-puissante finit par imposer dans le sang le règne de l'efficacité. Le pouvoir des machines triomphe contre celui des hommes, leur expansion provoque de multiples résistances au sein de groupes sociaux et de courants intellectuels divers.
Aujourd'hui, où certains annoncent la « convergence » des technologies, cette résistance prend des formes nouvelles.