Nik ta race, c'est l'histoire d'un délit de sale gueule : celui du rire en France. Une histoire qui commence dans un bar à chicha, fait des années quatre vingt dix un âge d'or, croise le rap français, le Splendid, Les Inconnus, Dieudonné, remonte à Céline et quelques procès jusqu'à celui des Fleurs du mal et les spectacles de Mustapha El Atrassi. Avec pour fil conducteur cette simple question : comme les communautés dans leur banlieue, quel malaise pousse la France à réprimer son rire ?
Une jungle toxique du 30e siècle, un bain public pour les dieux fatigués, une fille aux poissons aux cheveux roux et un esprit de forêt poilu - qu'est-ce qu'ils ont en commun? Ils jaillissent tous de l'esprit de Hayao Miyazaki, l'un des plus grands animateurs vivants, connu dans le monde entier pour des films tels que Mon Voisin Totoro, Princesse Mononoke, Le Voyage de Chihiro et Le vent se lève.
Un portrait inoubliable d'un homme dont l'art a défié la domination hollywoodienne et a inauguré un nouveau chapitre de la culture populaire mondiale.
En plus de trente ans de carrière, Adam Curtis est devenu l'une des figures majeures du cinéma documentaire. Célébré dans le monde anglo-saxon, mais inconnu en France alors qu'il a pourtant tout d'un cousin punk de Jean-Luc Godard, celui qui se définit d'abord comme un journaliste, influencé tant par John Dos Passos que par la trash TV, n'a cessé d'interroger notre modernité en remontant les fils oubliés de l'Histoire. Parfois provocateurs, souvent vertigineux, ses films et séries constituent l'une des plus érudites et sidérantes déconstructions des arcanes du pouvoir jamais mises en images. Riche des incommensurables - et uniques au monde - archives vidéo de la BBC, où il a fait toute sa carrière, Curtis dissèque les systèmes qui nous gouvernent à travers des montages psychédéliques, dont l'esthétique empruntant au sampling fait de lui un immense cinéaste d'agit-pop.
Discutant l'ensemble de sa filmographie et accompagné d'un entretien-fleuve, ce livre est le premier ouvrage consacré à Adam Curtis. Avec la participation de Julien Abadie, François Cau, Jérôme Dittmar, Fernando Ganzo et Jacky Goldberg.
Apparu sur les ruines du western, le vigilante movie, ou film d'autodéfense, a connu son âge d'or dans les années soixante-dix. Il est devenu le miroir d'une Amérique déboussolée dont Clint Eastwood (L'Inspecteur Harry), Charles Bronson (Un justicier dans la ville) ou Robert De Niro (Taxi Driver) furent les icônes, entraînant à leur suite une furieuse cohorte de vengeurs solitaires. Acclamés par la nation, conspués par la critique, naviguant parfois dans les eaux troubles de la série B, tous franchissent les frontières de la loi et de l'ordre pour compenser le déclin des institutions, lancés dans une quête de droiture morale confinant au monstrueux. Vigilante : La Justice sauvage à Hollywood retrace l'histoire de ce genre controversé qui, de Richard Nixon à Donald Trump, fut le témoin des utopies, des peurs et des contradictions de cette figure de l'individualisme américain, aujourd'hui cachée derrière les masques des super-héros et les écrans de l'auto-justice en réseau.out un pan du cinéma hollywoodien.
L'ouvrage retrace le parcours atypique de ce réalisateur controversé et offre des clés de lecture pour comprendre son oeuvre. Composé de plusieurs essais et notes de production, ce recueil de textes fait part des réflexions du cinéaste sur l'industrie cinématographique, les mouvements sociaux et la politique. Sa position engagée dans le conflit israélo-palestinien, son regard sur la Corée, sa vision du pinku eiga, sont traités à travers des anecdotes intimes et touchantes. Mêlant humour et poésie, Wakamatsu raconte son enfance, son passé de yakuza et les différentes rencontres qui l'ont amené à devenir cinéaste.
Les textes de Wakamatsu sont complétés par un entretien, un texte inédit du réalisateur Nagisa Oshima et un portrait par le critique de cinéma, Jean-Baptiste Thoret.
Née à Nagasaki, Reiko Kruk arrive à Paris en 1971. D'abord conseillère artistique en cosmétique, elle crée l'atelier Métamorphose et développe de nouvelles techniques de maquillage d'effets spéciaux qui la rendront célèbre. De Nosferatu de Werner Herzog à Édith et Marcel de Claude Lelouch, en passant par Germinal ou Madame Butterfly, elle transforme radicalement l'approche des effets spéciaux et devient l'une des pionnières les plus appréciées des effets spéciaux.
Ce récit autobiographique retrace sa vie et son parcours hors du commun.
Le présent ouvrage s'intéresse aux films d'exploitation diffusés dans les drive-ins et les grindhouses au cours des années 1950 et 1960 aux États-Unis. En France il n'existe pas de traduction précise pour évoquer ce cinéma et on parle indistinctement - et souvent abusivement - de série B, de cinéma bis, de midnite movies, de série Z, de nanars... Quant à parler de « genre », l'exercice semble plus que jamais périlleux tant les exploitation movies empruntent à tous les univers, du film d'horreur à la science-fiction en passant par le drame social et la parodie.
Réalisateur de fi lms et de dessins-animés, romancier, essayiste, scénariste (BD et cinéma) Mamoru Oshii est un artiste aux multiples talents et facettes. Découvert et plébiscité mondialement pour Ghost in the Shell , Oshii a repoussé les limites de l'animation vers des horizons jusqu'alors inexplorés. Produit d'une époque contestataire, sevré au cinéma de genre japonais et aux oeuvres d'auteurs européens, féru de pop-culture et de philosophie, Oshii est un touche à tout brillant. Pour la première fois en France, cet ouvrage se propose de plonger à la découverte de la riche oeuvre de Mamoru Oshii, en évoquant tout aussi bien ses fi lms, ses dessins-animés ou ses écrits.
" Le producteur de films pornos ", " l'ange fou ", " le héros du pinku eiga ", le réalisateur de l'Armée Rouge, Koji Wakamatsu a récolté toute les sortes de surnoms au cours de sa longue carrière. Dénigré, censuré, acclamé, " l'enfant terrible du cinéma Japonais " n'a jamais cessé d'agiter les esprits à travers ses films mêlant sexualité, violence et engagement politique. Composé de plusieurs essais et d'un long entretien, ce recueil de textes fait part des réflexions du cinéaste sur l'industrie cinématographique, sa position à propos du conflit israélo-palestinien et des mouvements contestataires ainsi que sur son enfance, son passé de yakuza et les différentes rencontres qui l'ont amené à devenir le cinéaste de renommée internationale qu'il est aujourd'hui. Complété par deux textes inédits de Nagisa Oshima et du critique Jean-Baptiste Thoret, ce recueil passionnant révèle les facettes d'un artiste controversé dont chaque oeuvre est un véritable " hymne à la révolte ". Inclus le DVD du film La femme qui voulait mourir (1970, 112 min). Interdite au Japon, cette oeuvre décrit les méandres d'un quatuor amoureux dans un pays en pleine modernisation.
Né le 1er janvier 1944 à New York, Shaun Costello est la légende la mieux gardée de l'âge d'or de la pornographie américaine des années 70. Acteur, scénariste, monteur et réalisateur de classiques tels que Forced Entry en 1973 ou Water Power en 1976. Fric City traite de ses seize années passées dans l'industrie de la pornographie et constitue le premier volet de ses mémoires.
Dumb and Dumber, The Mark, Ace Ventura, Man an the Moon... Jim Carrey a régné sur les années 1990 en autant de films qui l'auront hissé au sommet du box office et d'une comédie incorrigible et subversive. Corps mutant et acteur d'une révolution numérique d'où ressurgit le dernier âge d'or du cartoon, il aura été le visage des années Clinton, le trait d'union entre Charlie Chaplin, Roger Rabbit et Avatar, la dernière explosion de rire-bête avant la dépression du 11 septembre et l'OPA de Disney sur l'imaginaire hollywoodien.
A l'heure où Donald Trump lui a volé son rôle de toon, quelle place peut encore trouver Jim Carrey sur des écrans où l'humour décline ? Bien plus qu'un ouvrage pour cinéphiles avertis, L'Amérique démasquée est un vibrant plaidoyer pour la comédie, une trousse de survie contre la police des idées reçues et l'arrogance qui sommeille en chacun de nous. Un livre passionnant sur une époque qui n'était que la prémonition hilare du cauchemar d'aujourd'hui.
Entre 1946 et 1966, plus de 180 péplums sont réalisés en Italie. À côté des féeries médiévales, des films de « cape et d'épée », des films d'horreur, les péplums remplissent les salles et fascinent toute une génération de cinéphiles. Dans le flot de cette production, beaucoup d'oeuvres mineures, parfois bâclées ou ridicules, mais aussi des trésors de mise en scène et d'élégance témoignant souvent d'une rare intelligence dans les projets.
" Les photographies de cadavres sont atrocement vaines.
Le corps photographié, s'il explique avec éloquence la situation de la personne jusqu'aux derniers instants avec sa mort, non seulement ne dit absolument rien de la vérité de la mort en elle-même, mais occulte tout sujet par sa présence écrasante, dénie toute explication d'ordre verbal, et ne laisse même pas de place à notre imagination ". Tsurisaki Kiyotaka
"Protéger la dignité des morts est un devoir strict imposé aux vivants, - un devoir qui dépasse les dernières volontés du défunt.
Et je trouve cela très beau. Un rituel faisant face à la réalité ne peut être que touchant : c'est grâce à cette marque de considération que les hommes peuvent vivre sans être hantés par la mort. Les cadavres abandonnés sont la violence même, tandis que les morts traités solennellement reflètent merveilleusement cette forme de respect." Tsurisaki Kiyotaka