Dans ce nouveau recueil de nouvelles faisant partie du même triptyque que Ibutsu konnyû (Seirin Kogeisha) et Une collision accidentelle sur le chemin de l'école peut-elle donner lieu à un baiser ? (disponible chez IMHO) , Shintaro Kago brille une fois de plus par sa déclinaison unique de l'absurde et du grotesque au service de son humour décalé. Si l'auteur s'amuse de nos éclats de rire ou de nos sursauts de dégoût, il ne manque pas de pointer du doigt les travers de nos sociétés, sans jamais se départir de son esprit railleur.
Tokyo Élégie, publié en 1982, s'inspire des souvenirs d'enfance de Mizumaru Anzai. Un jeune homme, Konishi Noboru, arrive à Tokyo lorsqu'il change de lycée. Il découvre ainsi le Tokyo paisible des années 1950, la guerre est terminée et la frénésie des jeux olympiques n'a pas encore envahi le Japon. La Tokyo Tower vient d'être construite et les trains circulent dans la ville. Noboru semble être un témoin passif de sa propre existence tant dans les différents épisodes de son quotidien que dans ses souvenirs d'enfance mais chacun de ces récits font grandir le jeune homme.
Chat noir, inspiré du célèbre roman de Natsume Soseki "Je suis un chat", raconte l'histoire du long voyage d'un chat noir à la découverte du monde et de ses habitants. Il se déplacera de maison en maison, observant le mal et les tourments qui affligent les êtres humains. Le petit chat à quatre pattes sera témoin du théâtre grotesque animé par des esprits tourmentés qui ne trouvent de réconfort qu'en restant en marge de la société. Pourtant, le chat ne semble pas être perturbé, il observe avec détachement et apprend, mais un doute le taraude : "Les êtres humains... que sont-ils vraiment ?".
Dans une ville calme et paisible au bord de la mer, Koume et Kosuke, deux lycéens, entament une relation charnelle.
Nik ta race, c'est l'histoire d'un délit de sale gueule : celui du rire en France. Une histoire qui commence dans un bar à chicha, fait des années quatre vingt dix un âge d'or, croise le rap français, le Splendid, Les Inconnus, Dieudonné, remonte à Céline et quelques procès jusqu'à celui des Fleurs du mal et les spectacles de Mustapha El Atrassi. Avec pour fil conducteur cette simple question : comme les communautés dans leur banlieue, quel malaise pousse la France à réprimer son rire ?
En 1979 sort The Warriors (Les Guerriers de la nuit), film désormais culte et retraçant le périple nocturne d'un gang à travers New York. Influence pop majeure, largement recyclée au cinéma ou dans le jeu vidéo, The Warriors a fasciné plusieurs générations avec ce qui restera un puissant western urbain fusionnant modernité et mythologie. Mais avant d'être filmé par Walter Hill cette histoire était un roman, publié en 1965 par un auteur venu du Bronx : Sol Yurick.
C'est ce livre, à la fois témoignage saisissant sur une ville au bord du gouffre en même temps qu'oeuvre littéraire unique et engagée dans une traduction inédite accompagnée d'une édition augmentée incluant une préface de Walter Hill, un texte critique par Stéphane du Mesnildot, et une postface de l'auteur.
Asa est un artiste manga suédois qui est venu de Scandinavie en Suède, impressionné par les anime et les mangas japonais. Elle vit au Japon depuis neuf ans maintenant, mais il y a encore beaucoup de coutumes qu'elle trouve étranges. Dans ce livre, vous apprendrez à manger au Japon, à parler la langue japonaise, à socialiser et à dépenser de l'argent, grâce à un professeur spécialisé dans chacun de ces sujets.
Comment le karaben est-il apparu au Japon ? Quelles sont les origines de "chan", "kun", "san" et "sama" ? Pourquoi les Japonais sont-ils si protecteurs de leur argent ? Ce ne sont là que quelques-unes des questions auxquelles nous répondrons en nous plongeant de plus en plus profondément dans la culture unique du Japon.
Per Oscar Brekell guide le lecteur à travers le monde fascinant de la culture du thé au Japon. De son histoire et de son arrivée dans l'archipel nippon aux différents types de thé et de régions, de sa production à sa transformation et à ses vertus sur l'organisme, sans oublier les meilleures techniques pour le déguster, c'est toute la richesse du thé japonais que l'auteur explore.
Un livre pratique et ludique indispensable pour qui souhaite découvrir le thé japonais.
En plus de trente ans de carrière, Adam Curtis est devenu l'une des figures majeures du cinéma documentaire. Célébré dans le monde anglo-saxon, mais inconnu en France alors qu'il a pourtant tout d'un cousin punk de Jean-Luc Godard, celui qui se définit d'abord comme un journaliste, influencé tant par John Dos Passos que par la trash TV, n'a cessé d'interroger notre modernité en remontant les fils oubliés de l'Histoire. Parfois provocateurs, souvent vertigineux, ses films et séries constituent l'une des plus érudites et sidérantes déconstructions des arcanes du pouvoir jamais mises en images. Riche des incommensurables - et uniques au monde - archives vidéo de la BBC, où il a fait toute sa carrière, Curtis dissèque les systèmes qui nous gouvernent à travers des montages psychédéliques, dont l'esthétique empruntant au sampling fait de lui un immense cinéaste d'agit-pop.
Discutant l'ensemble de sa filmographie et accompagné d'un entretien-fleuve, ce livre est le premier ouvrage consacré à Adam Curtis. Avec la participation de Julien Abadie, François Cau, Jérôme Dittmar, Fernando Ganzo et Jacky Goldberg.
Qui pourrait imaginer que Kôtarô Higashino, un aimable garçon de café sans histoires, puisse être le serial killer sanguinaire qui terrorise la ville de Tokyo ? Surnommé le Tronçonneur, Kôtarô prend un malin plaisir à sectionner en deux les jeune filles qu'il rencontre sur son passage. Meurtrier sadique la nuit, il redevient un garçon doux et attentionné le jour sans éveiller les soupçons de qui que se soit. Mais voilà, que des événements étranges commencent à venir perturber l'existence tranquille de Kôtarô. Peu à peu, les cadavres découpés se multiplient dans les rues de Tokyo sans que Kôtarô y soit pour quelque chose. Y aurait-il un deuxième tronçonneur ? Qui donc imite ses meurtres ? Fonctionnant comme un thriller, Fraction nous plonge dans une enquête sanglante où se mêlent suspense et scènes choc. Un récit surprenant tant par son histoire que par son style graphique qui multiplie les trompe l'oeil et les mises en abyme.
Entre Freaks de Tod Browning et les poupées désarticulées de Bellmer, Suehiro Maruo explore les méandres de la vie agitée de Midori, orpheline adoptée par le patron d'un cirque de monstres di. ormes. Cul de jatte vicelard, manchot tricard et jongleuse perverse redoublent d'imagination et tentent par tous les moyens de tourmenter la jeune fi lle à grands renforts de punitions d'une subtile cruauté. Longtemps épuisé, La Jeune Fille aux camélias ressort dans une nouvelle édition augmentée : une pièce de théâtre écrite par Suehiro Maruo, une nouvelle traduction et seize pages en bichromie, identiques à la version originale japonaise ainsi qu'une présentation des misemono, ou cirques spécialisés dans les monstres et des dessins inédits.
Repenser la chair dans ses rapports avec l'âme, réhabiliter le plaisir comme dépense partagée, réintroduire le merveilleux dans l'érotisme, telles sont les invites que formule cette "fantaisie littéraire, érosophique et antithéiste". Affectant la forme d'un traité d'érudition, le Siège de l'âme embrasse, avec un appétit que n'eusse pas renié Rabelais ou Béoralde de Verville, l'archéologie, l'alchimie, l'histoires de l'art et de la littérature, l'anatomie, la mythologie, la théologie l'étymologie, la sexologie et la poésie. Contre la résurgence des morales infâmes, le Siège de l'âme propose aux amants un nouveau code courtois qui les aidera à découvrir dans la sodomie, non seulement le moyen privilégié d'exalter l'âme de la femme, mais encore l'école de la grâce...
Hommage vibrant à Suehiro Maruo, Le Hikari Litchi Club n'est pas un gentil cercle d'amateurs de fruits exotiques mais une sorte de secte de collégiens sanguinaires prônant la jeunesse et la perfection esthétique.
A leur tête, le terrible Zéra, dictateur prépubère au goût prononcé pour la torture, cherche par tous les moyens à s'emparer de jolies filles. Avec l'aide de ses fidèles comparses, il va donc construire un robot surpuissant carburant aux litchis, qui aura pour mission de partir en chasse à leur place. Sur fond de récit de vengeance, l'auteur construit une intrigue à la Frankenstein mêlant complots et romances secrètes.
Un huis clos terrifiant qui s'achève dans le bruit et la fureur
Un ourson sérial killer, un Jésus Christ lilliputien, un homme capable de changer de sexe grâce à des superpouvoirs, Usamaru Furuya réalise avec Palepoli une série de gags surréalistes à l'humour intelligent et transgressif qui appellent à la réflexion et à l'imagination. Inventives et ludiques, ces saynètes en quatre cases n'hésitent pas à prendre en dérision les grands symboles de nos sociétés contemporaines qu'ils soient religieux, artistiques ou populaires, pour en faire des personnages absurdes. Parodie, mise en abyme, jeux de mots et autodérision caractérisent ce manga avant-gardiste où l'inspecteur Columbo côtoie Michel-Ange et les Beatles. À l'image de cette narration hétéroclite, Usamaru Furuya multiplie les registres graphiques en passant du pointillisme au trompe l'oeil, tout en réadaptant des tableaux cubistes ou des chef d'oeuvres de la Renaissance.
Véritable petit bijou littéraire et artistique, Palepoli révolutionne le manga et porte un regard amusé sur les générations passées et présentes. Une oeuvre originale qui séduira même les plus réticents au genre.
Cinquante perruches à collier s'échappent d'un container à l'aéroport d'Orly en mai 1974. Ces cinquante oiseaux découvrent dans leur fuite inespérée un nouveau biotope dont elles ne savent rien. Aujourd'hui elles sont environ 8 000 à occuper l'île de France. À la même période, le même phénomène dû aux mêmes causes se produit à Londres, à Amsterdam, à Madrid et dans un bon nombre de grandes villes européennes. Les perruches à collier dominent aisément les autres espèces (leur taille de 40 cm, leurs cris et leur actions collectives) dont elles occupent le territoire en les chassant ou en les tolérant s'ils ne retardent pas la mission principale des perruches collier : la colonisation de l'Europe.
Depuis sa création en 1986, The Legend of Zelda s'est imposé comme l'un des jeux vidéo les plus populaires de tous les temps. A travers un ouvrage inédit et passionnant, composé d'illustrations et de photographies originales, Le Jardin et le monde invite à remonter aux origines de cette saga culte afin de décrypter comment la grande épopée vidéoludique de Nintendo s'appuie sur la culture japonaise et en particulier l'histoire de ses jardins. Ouvrant de nouvelles perspectives aussi bien aux amateurs érudits qu'aux japonophiles ou aux profanes, cet essai graphique est une formidable plongée dans la construction d'un monde, sa philosophie, son identité, sa généalogie et son rapport à l'espace.
Sexe, violence et philosophie, voilà pour le programme de ce manga coup de poing, extrême et malsain, interdit en Angleterre. Refusant toute limite, Le Labyrinthe des rasoirs met en scène meurtriers psychopathes, pervers polymorphes et victimes innocentes dans un déluge d'horreurs plus intenses les unes que les autres, passant d'Eros en Thanatos dans des histoires dont le lecteur ne sortira indemne. Refusant toute complaisance esthétique et toute gratuité, Jun Hayami explore sans aucune les blessures à vif de ses personnages.
Le livre est accompagné d'une postface où des lectrices interrogent l'auteur sur son travail.
Après l'éruption d'un volcan, la famine s'abat sur un Japon médiéval en proie à la tyrannie de la Princesse Sagiri. Cette dernière voit dans ce fléau une aubaine et profite de la situation pour faire du commerce avec les membres des habitants. Elle élabore alors des stratagèmes tous plus sadiques les uns que les autres pour maintenir son autorité et réussit tant bien que mal à saper toute tentative d'insurrection. Mais jusqu'à quand ? Sur fond de guerres de clans, Carnets de massacre 2 met en scène des personnages hauts en couleur dans une histoire délirante où se succèdent situations rocambolesques et péripéties absurdes et incongrues. L'imagination de Shintaro Kago ne semble pas avoir de limite dans ce livre rythmé et surprenant aux nombreux rebondissements.
Apparu sur les ruines du western, le vigilante movie, ou film d'autodéfense, a connu son âge d'or dans les années soixante-dix. Il est devenu le miroir d'une Amérique déboussolée dont Clint Eastwood (L'Inspecteur Harry), Charles Bronson (Un justicier dans la ville) ou Robert De Niro (Taxi Driver) furent les icônes, entraînant à leur suite une furieuse cohorte de vengeurs solitaires. Acclamés par la nation, conspués par la critique, naviguant parfois dans les eaux troubles de la série B, tous franchissent les frontières de la loi et de l'ordre pour compenser le déclin des institutions, lancés dans une quête de droiture morale confinant au monstrueux. Vigilante : La Justice sauvage à Hollywood retrace l'histoire de ce genre controversé qui, de Richard Nixon à Donald Trump, fut le témoin des utopies, des peurs et des contradictions de cette figure de l'individualisme américain, aujourd'hui cachée derrière les masques des super-héros et les écrans de l'auto-justice en réseau.out un pan du cinéma hollywoodien.