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armelle maugin
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Mémoires industrielles : Sylvain Duffard, Armelle Maugin, Christophe Meloy
Sylvain Duffard, Armelle Maugin, Christophe Meloy
- Revue 303
- Carnets D'anjou
- 9 Avril 2024
- 9791093572987
Bien sûr, il y eut des moulins, des fours à chaux et des briqueteries, mais la mémoire industrielle du Segréen (aujourd'hui de l'Anjou bleu) fût surtout marqué d'une histoire plus que centenaire liée à l'industrie extractive, celle de l'ardoise et du fer.
Dans la tradition de la commande photographique, Christophe Meloy (1959-1985) a contribué, au milieu des années quatre-vingt, à sauvegarder les traces de l'activité ardoisière en inventoriant un patrimoine naissant. Depuis 2019, en lien avec la communauté de communes ABC, Armelle Maugin a engagé une série de portraits d'habitants des anciennes cités minières, associée à une collecte de témoignages où chacun dévoile un peu de son histoire. Sylvain Duffard, enfin, est venu à plusieurs reprises, au cours du printemps 2022, et dans le cadre de la résidence artistique Prenez l'art, pour interroger les lieux et les paysages.
Les sujets comme les formats diffèrent ; le noir et blanc côtoie la couleur ; la série l'emporte parfois sur l'image isolée. Si les écritures formelles varient heureusement, un propos commun affleure des diverses propositions ; un « état des lieux » du territoire semble remonter à la surface. Comme en atteste leur cheminement créatif, chacun des auteurs a convoqué l'histoire (et donc le temps) avec ses indices conservés et ses traces déployées. Une démarche documentaire commune mais loin des hauts lieux exhibés ou d'un passé commémoré. -
Le château de Montsoreau
Emmanuel Litoux, Florian Stalder, Armelle Maugin, Bruno Rousseau
- Revue 303
- Carnets D'anjou
- 11 Juillet 2024
- 9782487296039
Réédifié à l'aplomb de la Loire vers 1455, le château de Montsoreau est un témoignage précoce de la prospérité qui fait suite à la guerre de Cent ans.
Il succède à de premières fortifications qui, dès le Xe siècle, assurèrent là le contrôle du fleuve. Mais au xve siècle, entre forteresse et lieu de résidence, le château que fait construire Jean II de Chambes, conseiller du roi Charles VII, comporte des caractéristiques architecturales inédites. Sa luminosité, son confort, sa grâce et la qualité des sculptures ajoutées à la Renaissance lui confèrent une place de choix parmi les châteaux du Val de Loire.
Délaissé pourtant après les guerres de Religion, il se dégrade lentement, puis est démembré entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle. Sa silhouette et son histoire inspirent alors les romantiques et La Dame de Monsoreau d'Alexandre Dumas vient assurer sa notoriété. Sauvé de la ruine par d'importantes restaurations, il abrite aujourd'hui un musée d'art contemporain dédié au mouvement Art & Language. -
La manufacture d'allumettes de Trélazé
Bruno Letellier, Eva Prouteau, Pascal Reysset, Paul Smith, Armelle Maugin, Bruno Rousseau
- Revue 303
- Carnets D'anjou
- 12 Janvier 2023
- 9791093572796
Depuis le milieu du XIXe siècle, la production d'allumettes se développe à Trélazé en parallèle de l'extraction ardoisière. À la première usine des frères Lebatteux, fondée en 1864, succède au début des années 1920, une imposante manufacture d'État qui va associer à une architecture de qualité un process industriel performant. Après plus d'un demi-siècle d'activité, la manufacture d'allumettes ferme définitivement ses portes en juin 1981. Commence alors une période d'usages précaires et d'incertitudes quant à son devenir jusqu'au début des années 2010, période à partir de laquelle le site engage sa mutation à l'appui d'une forte mobilisation citoyenne, à l'origine également de sa reconnaissance patrimoniale.
Aujourd'hui c'est la création qui s'invite dans un nouvel acte de revitalisation. En regard et comme un écho des vestiges de l'unique cheminée de l'usine conservée, le plasticien Raphaël Zarka vient d'engager la réalisation d'une haute sculpture architecturale intitulée La Doublure. Une oeuvre étonnante qui témoigne du rôle social de l'art, associant expérience artistique et mémoire des lieux. -
La confluence Maine-Loire, territoire de villégiature
Ronan Durandière, Armelle Maugin, Bruno Rousseau
- Revue 303
- Images Du Patrimoine
- 18 Mai 2021
- 9791093572628
Situé à la périphérie sud-ouest d'Angers, le secteur de la confluence entre la Maine et la Loire est depuis longtemps prisé comme lieu de villégiature. Dès la fin du XVe siècle, le roi René en a fait un endroit privilégié pour l'installation de ses résidences champêtres. Aux siècles suivants, la bourgeoisie angevine y acquiert des terres pour y bâtir une maison de maître ou une maison de plaisance, très souvent associée à un vignoble. Élevée sur une hauteur ou bien construite directement au bord du fleuve, la demeure cherche alors bien souvent à bénéficier d'un panorama sans égal, anticipant un mode d'appréciation de l'environnement qui va s'imposer au cours du XIXe siècle. Le développement des transports, des bateaux à vapeur puis du train, amplifie le phénomène.
Ils favorisent progressivement l'essor de lieux de sociabilité et de distraction ainsi que d'une architecture pittoresque où la recherche de la vue apparait comme une constante. Fruit d'un patient travail l'inventaire topographique et d'une recherche exhaustive dans les fonds d'archives, ce premier opus de la nouvelle collection « Images Patrimoines en région » porte sur l'architecture de villégiature de ce territoire « de bord de ville, au bord de l'eau », fortement marqué par la Loire et ses paysages. -
Jules Desbois : l'élan dans le marbre
Florian Stalder, Armelle Maugin
- Revue 303
- Carnets D'anjou
- 22 Juin 2023
- 9791093572932
Jules Desbois (1851-1935) est un sculpteur encore trop méconnu, mais qui fut pourtant des plus célèbres en son temps.
Né à Parçay-les-Pins (Maine-et-Loire), formé à Angers puis aux Beaux-Arts de Paris, il entretint une très longue amitié avec Auguste Rodin qui l'estimait parmi les meilleurs sculpteurs de sa génération. Artiste exigeant, appliqué à saisir le frémissement de la vie dans ses sculptures, il fut aussi un grand créateur d'objets d'art décoratif et l'un des précurseurs de l'Art nouveau. De l'étain au marbre, de l'or au bois, il excella dans tous les matériaux. Il puisa son inspiration dans l'art antique comme dans la nature et son travail témoigne de sa grande attention à la condition humaine et de sa passion pour les corps, souples et puissants. Cet ouvrage rend compte de la richesse et de la diversité de son oeuvre, illustrées à travers les collections principalement présentées au musée qui lui est consacré à Parçay-les-Pins, mais issues également d'autres musées français.