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Sok Yong Hwang
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La guerre du Vietnam fait rage, et l'armée sud-coréenne se débat aux côtés des Américains. Un jeune caporal coréen est envoyé à Da Nang, port de tous les trafics dans le sud du Vietnam. Muté au département des forces alliées, il est chargé de la surveillance du marché noir : un oeil du cyclone dans le bourbier de ce conflit, où tout s'échange et se monnaye à coups de dollars. Dans les allées du vieux marché Lê Loi, il croise les destins du lieutenant américain Stapley, de la Coréenne Hae-jeong héroïnomane, de madame Lin, de Vietnamiens des deux bords à l'image des frères Pham, l'un commandant de l'armée sud-vietnamienne et l'autre engagé dans le camp opposé, celui des viêt-congs... Voyage au bout de l'enfer vu du côté coréen, L'Ombre des armes explore les dessous du conflit, depuis l'horreur du carnage jusqu'aux ravages économiques, et dénonce l'engagement de l'armée sud-coréenne aux côtés des États-Unis longtemps resté tabou en Corée.
Une immense fresque, saisissante et bouleversante. -
Libéré après dix-huit ans de prison, l'opposant politique O Hyônu apprend que Han Yunhi, la femme qu'il a aimée, est morte. Elle lui a laissé des lettres, son journal, des carnets et des dessins.
Désemparé, perdu dans une Corée qui a considérablement changé, O Hyônu se remémore ses années d'utopie et de lutte clandestine, sa rencontre avec Han Yunhi, leurs quelques mois d'idylle hors du temps, puis les nuits d'enfermement. Surtout, il se plonge, passionnément, dans le journal que Han Yunhi a écrit pour lui durant son abscence, revivant l'itinéraire de la jeune artiste peintre des années 1970 à 1990, son implication dans un réseau de résistants, son séjour en Allemagne, la chute du mur de Berlin...
Pour Hwang Sok-yong, ce roman à caractère fortement autobiographique est d'abord « le portrait d'une génération qui a voulu réaliser le rêve d'une vie meilleure », mais c'est aussi un magnifique portrait de femme, une oeuvre magistrale.
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À travers la descente aux enfers d'un homme écartelé par la division de son pays, brutalement séparé de sa famille, socialement déclassé, renié par le Nord et suspecté au Sud, partout indésirable, Hwang Sok-yong dit toute la cruauté d'une époque en folie qui pousse les êtres dans des voies sans issue. D'où l'émouvante beauté de son personnage, devenu emblématique.
Récit poignant, fulgurant, de l'existence d'un Candide pris malgré lui dans l'engrenage de l'Histoire, Monsieur Han est une oeuvre majeure de la littérature coréenne contemporaine.
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Nous sommes à la fin du xixe siècle. En ces temps de disette et de corruption, la traite des enfants est un commerce qui alimente un immense trafic mafieux dans toute l'Asie du Sud-Est. Shim Chong n'échappe pas à la règle : vendue adolescente, elle va connaître tous les aléas d'un négoce sexuel florissant, des rives du fleuve Jaune aux ports de Shanghai, Taïwan ou Singapour, de la prostitution la plus sordide à la haute courtisanerie des geishas.
Le parcours initiatique de la jeune Shim Chong s'inscrit de façon magistrale dans une impressionnante saga de la prostitution et des métiers de la séduction, à une période charnière où l'Asie, sur fond de guerre de l'opium et de trafic d'armes, s'ouvre aux impérialismes occidentaux.
En romancier au souffle épique, fort d'un engagement qui l'apparente aux Zola, Dos Passos ou Soljenitsyne, avec sa vision aiguë du mouvement de l'Histoire, Hwang Sok-yong nous livre une somptueuse fresque romanesque.
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Princesse Bari est l'histoire d'une jeune fi lle, frêle et courageuse, qui fuit la Corée du Nord à la fi n des années 1990, se réfugie un moment en Chine avant de traverser l'océan à fond de cale d'un cargo et de débarquer dans un Londres clandestin où se côtoient toutes les langues et religions.
À Londres, Bari gagne sa vie comme masseuse, mais elle ne soigne pas seulement les corps, elle console aussi les âmes. Car Bari a hérité de sa grand-mère des dons de voyance qui lui permettent de voyager dans les rêves et de lire les cauchemars dont sou rent les autres. Ce roman transfi gure une très ancienne légende où une princesse abandonnée va chercher à l'autre bout du monde l'eau de la vie qui permettra aux âmes des morts de connaître enfi n l'apaisement.
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Park Minwoo, directeur d'une grande agence d'architecture, a la satisfaction d'avoir réussi sa vie et contribué efficacement à la modernisation et à l'urbanisation de son pays. Né dans une famille pauvre de Séoul, il s'est arraché à son milieu : il a étudié aux Etats-Unis, et fait un mariage bourgeois avant de se lancer dans sa carrière d'architecte.
L'homme célèbre et sûr de lui qu'il est devenu reçoit un jour un message d'une amie d'enfance qui l'a aimé. Les souvenirs du passé ressurgissent, l'invitant à replonger dans un monde qu'il avait oublié. C'est l'occasion pour lui de s'interroger sur son métier, sur la corruption qui règne dans le milieu de la construction immobilière, sur sa responsabilité dans l'enlaidissement du paysage urbain, sur la violence faite aux expropriés.
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Toutes les choses de notre vie
Sok-Yong Hwang
- Picquier
- Picquier Poche
- 6 Septembre 2018
- 9782809713671
Gros-Yeux a quatorze ans lorsqu'il arrive avec sa mère dans l'immense décharge à ciel ouvert de Séoul. Là vivent pas moins de deux mille foyers, dans des cahutes accrochées au flanc de la montagne d'ordures, en une société fortement hiérarchisée dont le moindre aspect - travail, vêtements, nourriture, logement - provient des rebuts du monde extérieur, déposés là par une ronde incessante de camions du matin au soir. Grosyeux se lie d'amitié avec un garçon un peu simple d'esprit, qui lui fait découvrir les esprits bienveillants des anciens habitants lorsque la décharge était encore une terre vouée aux cultures agricoles et aux cultes chamaniques. L'histoire se passe au début des années de dictature.
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Rêveur et rebelle, Chun refuse toute autorité. Il veut s'affranchir des règles et vivre autrement. Il quitte le lycée et rompt avec sa famille et ses amis. Avec eux, c'est sa jeunesse qu'il abandonne. Entre illusions et regrets, la route de ce jeune Coréen croise celles de l'amour, de l'amitié et de la liberté. Celle-ci l'emmènera jusqu'au Viêt Nam, où il s'engagera dans une guerre qui n'est pas la sienne.
Traduit du coréen par Jeong Eun-Jin et Jacques Batilliot.
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Très tôt épris de liberté, Hwang Sok-yong aura consacré toutes ses ressources, sa plume d'écrivain et son énergie incroyable à la défense de la démocratie et la réconciliation des deux Corée. L'écouter raconter l'histoire de sa vie, c'est traverser avec lui tous les combats pour la liberté qui ont animé la Corée depuis plus d'un demi-siècle, avec leur cortège d'exactions, de massacres, d'espoir et de ferveur.
Hwang Sok-yong place la prison au coeur de son récit. En 1993, il est condamné à sept ans de détention pour s'être rendu en Corée du Nord sans autorisation. Depuis sa cellule individuelle de trois mètres carrés, entre condamnés à mort et chefs de gangs, il mène dix-huit grèves de la faim pour améliorer les conditions de vie de ses compagnons de prison.
C'est une vie de résistance, toujours sur la ligne de front, mais au fil des pages on découvre d'autres figures que celle de l'écrivain militant, qui lui donnent une épaisseur de chair et d'émotion. Bon vivant, bon buveur, enfant réfugié de guerre, adolescent rebelle et fugueur, fils admiratif d'une Mère Courage qui élève seule quatre enfants et bien des fois le tire du gouffre, ce qui frappe le plus, c'est son extraordinaire vitalité, sa puissance créative, la générosité et l'obstination sans limite avec lesquelles il met ses forces d'homme et ses dons d'écrivain au service de la justice et de la liberté.
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L'invité, c'est d'abord Ryu Yosop, pasteur coréen exilé aux États-Unis, amené à passer quelques jours en Corée du Nord pour y retrouver des membres de sa famille. Mais l'invité, c'est aussi un terrible fléau, importé en Corée par l'Occident : tant la variole... que les idéologies, porteuses de destruction et de mort.
Dans une forme littéraire audacieuse, inspirée d'un rite chaman destiné à consoler les âmes des défunts, Hwang Sok-yong revisite la période cruciale qui a précédé le déclenchement de la guerre de Corée. Les voix des vivants et des morts - victimes ou bourreaux - s'entremêlent, plaidant pour une réconciliation à travers le temps.
Un récit halluciné, au caractère magique.
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Libéré après dix-huit années de prison, l'opposant politique O Hyônu apprend que Han Yunhi, la femme qu'il a aimée, est morte. Elle lui a laissé des lettres, son journal, des carnets et des dessins. Désemparé, perdu dans une Corée qui a considérablement changé, O Hyônu se remémore ses années d'utopie et de lutte clandestine, sa rencontre avec Han Yunhi, leurs quelques mois d'idylle hors du temps, puis les années d'enfermement.
Surtout, il se plonge, passionnément, dans le journal que Han Yunhi a écrit pour lui durant toutes ces années, revivant l'itinéraire de la jeune artiste peintre des années 1970 aux années 1990, son implication dans un réseau de résistants, son séjour en Allemagne, la chute du mur de Berlin... Se dessine alors un magnifique portrait de femme.
Hwang Sok-yong, quant à lui, définit cette magistrale uuvre romanesque, à caractère fortement autobiographique, comme " le portrait d'une génération qui a voulu réaliser le rêve d'une vie meilleure ".
Publié pour la première fois en France en 2005, le Vieux Jardin, a été adapté au cinéma en 2007, sous le même titre, par Im Sang-soo.
Ce roman a également été traduit en une dizaine de langues.
Hwang Sok-yong, né en 1943, fait sûrement partie des plus grands écrivains asiatiques de sa génération et des rares écrivains coréens qui sont lus et appréciés aussi bien au Sud qu'au Nord de la Corée. L'auteur de Shim Chong, fille vendue a obtenu de nombreux prix littéraires et a produit une uuvre qui reflète les tourments traversés par son pays. Son engagement lui a valu l'exil et la prison. La plupart de ses romans ont été traduits en plusieurs langues et sont lus dans le monde entier.
Hwang Sok-yong est sans conteste le plus grand ambassadeur de la littérature asiatique aujourd'hui. Oe Kenzaburo Également parus chez Zulma : Monsieur Han et la Route de Sampo (2002), l'Ombre des armes (2003), les Terres étrangères et l'Invité (2004).
L'Invité paraît aux éditions Points en janvier 2010.
" L'auteur cherche moins à évoquer les idées abstraites pour lesquelles ont lutté les "hommes ordinaires" comme son héros, que la vie intérieure de ceux-ci. Ce grand roman est un témoignage émouvant dans son dépouillement dédié à une génération de coréens qui avait cru pouvoir changer le monde. " Philippe Pons, Le Monde des livres.
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En Corée du Sud, sur les côtes de la mer Jaune, les ouvriers d'un grand chantier s'insurgent contre leurs conditions de vie.
Dupés, dépossédés, mal logés, mal payés et mal nourris en échange d'un travail pénible et dangereux, ils organisent une grève. Les meneurs sont prêts à tout pour obtenir gain de cause.
Jusqu'au sacrifice de leur vie. Demeure le mirage d'une vie meilleure.L'oeuvre de Hwang Sok-yong, très ancrée dans l'histoire contemporaine, est toujours d'une vibrante actualité politique. Son engagement lui a valu l'exil et la prison.