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Sabine Menet
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Passé(e) sous silence relate la quête des origines de l'auteur, journaliste. À l'âge de 33 ans, Sabine Menet a en effet découvert son adoption cachée. En bonne enquêtrice, elle met tout en oeuvre pour retrouver l'identité de sa mère biologique, alors que tout ou presque l'en empêche en France. Confrontée aux rouages administratifs entourant l'accouchement sous x, elle se rapproche de milieux associatifs, militants et politiques. Son enquête va durer quatre ans.
Au cours de cette période, elle s'attache à comprendre la psychologique de l'abandon, tant au niveau de la mère que de l'enfant, avec une réflexion plus poussée sur les conséquences qu'une révélation tardive produit chez un adulte. La question de l'identité est centrale. Dans son enquête, l'auteur découvre que les secrets des origines peuvent s'avérer un vrai champ de mines psychique, et retrouve les mêmes résonances auprès des pupilles et des personnes nées par insémination artificielle avec donneur anonyme.
Elle parvient, par des moyens non légaux, à retrouver l'identité de sa mère. Le récit s'achève sur la rencontre qui en découle, mais aussi sur une leçon de tolérance en ce qui concerne la reconnaissance pour une parenté multiple.
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« A l'âge de 33 ans, j'ai appris que je n'étais pas l'enfant de mes parents. J'avais été adoptée et personne ne me l'avait dit. Mon existence reposait sur un mensonge organisé. Qui étais-je vraiment ? C'est ce que je me suis employée à découvrir EN me heurtant de plein fouet à une indécente réalité, celle de la naissance sous X.
J'étais née d'une mère qui, en choisissant l'anonymat de l'abandon, m'avait laissée sans racines. La vie ayant fait de moi une journaliste, j'ai enquêté pour retrouver l'identité de celle que l'exception française avait permis d'effacer, allant jusqu'à édicter de faux états civils. Nulle part ailleurs l'accouchement sous X n'existe. Alors j'ai milité pour qu'il disparaisse. Aux côtés des pupilles et des personnes nées par insémination artificielle avec donneur anonyme, j'ai porté la voix et la souffrance de ceux que l'on a privé de leurs origines. Que nous fûmes des enfants désirés ou subis, nos histoires nous appartiennent. Bien plus, à mon sens, qu'à nos parents dont seules les voix comptèrent.
Quatre ans me furent nécessaires pour retrouver ma mère, renouer des liens et écrire mon histoire dans toute sa complétude, généalogique et adoptive. Pour me reconstruire, témoigner et défendre à travers ce livre un message d'espoir et de concorde. »