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Lettre Volee
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N'y a-t-il pas, dans la perception esthétique de l'art un modèle de notre perception du monde ? Le projet de cet essai est de démêler l'écheveau de la perception esthétique à travers l'analyse des dispositifs artistiques, de déterminer ce qui préside à notre relation perceptive du monde et quelles sont les conditions de possibilité de la vision et de la perception. Le parti pris est de s'appuyer sur l'étude d'oeuvres représentatives et de l'expérience qu'elles induisent dans le cadre de la perception. Les artistes en question dans cet ouvrage sont, pour la plupart, aussi des écrivains ou des théoriciens selon le nom que l'on voudra bien leur donner, bien qu'avant tout ils se définissent comme artistes dont le travail d'analyse et de théorisation est une piste pour penser et envisager un type de discours sur l'art qui se ferait à partir des oeuvres et à partir de ce que les artistes en donnent à penser. Un discours qui serait une tentative constante de rester sur le fil tendu entre théorie et pratique. Ainsi se croisent dans ces lignes aussi bien Duras que Caspar David Friedrich, Buren que Bill Viola, Barnett Newman que Bergman ou Beckett, ou encore Ann Veronica Janssens, Sylvie Blocher et Godard.
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L'oeuvre de Barnett Newman aspire à la libération de l'art à travers la pensée du sublime comme une forme de résistance à l'esthétique (celle du goût).
Si l'esthétique ou le discours sur l'art ne semblent plus aller de soi, le sublime selon Newman nous donne les moyens d'envisager un autre discours sur l'art, à partir de l'art : une véritable réflexion en acte, une pensée en déplacement. Cet essai parcourt, à travers les oeuvres picturales et théoriques de l'artiste, la distance - cette " distance convenable " qui définit l'esthétique pour Walter Benjamin - entre le discours sur l'art et l'art, et s'attache à la manière qu'a l'art d'interroger la philosophie et ce qu'il en fait.