Un pays comme la France est fait d'un assemblage de milieux divers. Ceux-ci se sont fondus au sein d'un espace économique qui a longtemps fonctionné comme un tout à l'intérieur de ses frontières et s'intègre aujourd'hui dans des cadres élargis. Mais la France est aussi une nation, ce qui veut dire qu'elle est une création sociale que les Français réinterprètent et réinstituent périodiquement. Au moment où toutes les formations territoriales sont soumises à des forces qui tendent à les dissoudre ou à modifier leur consistance et leurs assises, Paul Claval se donne pour objectif de comprendre quand, comment et pourquoi notre pays s'est constitué, et comment il a été pensé et remodelé par les générations successives.
L'évolution de la géographie reflète les grands débats intellectuels qui animent la scène occidentale ; elle répond également à la demande sociale, à celle des gouvernants en particulier : elle prospère là où se développent des bureaucraties, lorsqu'un empire s'étend ou lorsque la découverte d'un monde franchit une étape.
L'histoire de la géographie ne s'éclaire vraiment que lorsqu'on prend en compte à la fois le contexte intellectuel et l'arrière-plan politique et administratif qui caractérisent chaque époque.
Il fut une époque, de la Renaissance au début du xxe siècle, où les architectes avaient pour mission d'ennoblir les palais, les lieux de culte et les résidences des puissants, conférant aux villes occidentales leur dimension esthétique. La modernité au xixe siècle rompt avec ces pratiques au profit de conceptions davantage fonctionnalistes, poussées à l'extrême par Le Corbusier. Doit-on pour autant aujourd'hui renoncer à tout idéal d'aménagement harmonieux ? Pour renouer avec le souci d'embellir, il faut bien plus admettre que tout projet d'urbanisme a une dimension sociale. Cette hypothèse est le point de départ d'une histoire passionnante de l'urbanisme européen.
Les géographes se sont longtemps considérés comme des artisans : ils apprenaient un métier à base de cartes, de terrain et d'enquêtes et s'interrogeaient peu sur les fondements de leur discipline. La situation a profondément changé et les travaux sur l'histoire de la discipline et sur ses bases épistémologiques se sont multipliés, motivés notamment par l'impact sur la recherche de nouvelles technologies (télédétection, télématique, statistique spatiale).
Cet ouvrage vient retracer l'évolution des rapports entre épistémologie et géographie et les débats auxquels ils ont donné lieu depuis une génération, afin de faire comprendre les enjeux de la géographie qui s'écrit aujourd'hui.
Un pays comme la France est fait d'un assemblage de milieux divers. Ceux-ci se sont fondus au sein d'un espace économique qui a longtemps fonctionné comme un tout à l'intérieur de ses frontières et s'intègre aujourd'hui dans des cadres élargis.
Mais la France est aussi une nation, ce qui veut dire qu'elle est une création sociale que les Français réinterprètent et réinstituent périodiquement.
À un moment où toutes les formations territoriales sont soumises à des forces qui tendent à les dissoudre ou à modifier leur consistance et leurs assises, cet ouvrage se donne pour objectif de comprendre quand, comment et pourquoi notre pays s'est constitué, et comme il a été pensé et remodelé par les générations successives.
La géographie classique des années 50 n'éclaire qu'imparfaitement des sociétés dont l'urbanisation et l'industrialisation s'accélèrent. En relisant avec une distance critique ses travaux, Paul Claval présente un panorama complet des évolutions de la discipline qui se doit de rendre compte de la diversité des hommes, de leurs problèmes d'identité, du sens qu'ils donnent aux paysages et territoires dans lesquels ils vivent : ce tournant culturel conduit à une analyse approfondie des réalités humaines.
Le sujet de cet ouvrage ? Une passion intellectuelle pour la diversité du monde, dont on retrace la genèse, les itinéraires qui ont permis de l'assouvir et les rencontres qui n'ont cessé de la faire rebondir. Enracinée dans les Causses de l'enfance, elle se nourrit de lectures, s'affirme lors des premiers voyages et s'ancre dans la conviction qu'il convient de former des esprits libres et ouverts aux dernières avancées de la pensée. Cette quête s'épanouit à la maturité, lorsque les horizons, d'abord européens et méditerranéens, s'élargissent à la planète et démultiplient l'expérience de l'altérité des paysages et des façons de penser. L'histoire s'infléchit et s'approfondit alors : à la découverte se substitue un effort sans cesse plus poussé pour appréhender les logiques du divers et de l'imprévisible, comprendre ce qui fait le prix de notre planète et analyser ce qui la menace.
Les manières d'habiter, de travailler, de se distraire et de prier reflètent la spécificité des groupes humains. Elles changent d'un lieu à l'autre et marquent profondément les paysages. L'action humaine est modelée par les codes et les représentations que les individus apprennent au cours de leur enfance ou tirent de leur expérience. Les processus de transmission des savoirs, de construction des identités et d'établissement des normes conditionnent les répartitions géographiques.
La présente édition souligne le caractère souvent radical de la recherche la plus contemporaine. Après un rappel de l'évolution des idées en ce domaine, cet ouvrage montre comment la culture pèse sur la structure spatiale des sociétés en analysant la communication, la construction de l'individu, de la société et du territoire et l'élaboration des valeurs. La culture fournit aux hommes les moyens de s'orienter, de découper l'espace et d'exploiter les milieux.
Elle modèle le paysage et structure les sociétés. Les cultures connaissent de longues phases de stabilité interrompues par des crises de restructuration. La révolution des communications exacerbe les sentiments identitaires et les tensions qui en résultent sont au coeur des débats du monde actuel. Cet ouvrage pionnier, qui présente de manière synthétique les grands thèmes de la géographie, s'adresse aux étudiants en géographie, ethnologie, sociologie, histoire et science politique.
L'évolution de la géographie reflète les grands débats intellectuels qui animent la scène occidentale ; elle répond également à la demande sociale, à celle des gouvernants en particulier : elle prospère là où se développent des bureaucraties, lorsqu'un empire s'étend ou lorsque la découverte d'un monde franchit une étape.
L'histoire de la géographie ne s'éclaire vraiment que lorsqu'on prend en compte à la fois le contexte intellectuel et l'arrière-plan politique et administratif qui caractérisent chaque époque.
Auteur d'une oeuvre considérable (dont le " Que sais-je ? " Géographie de la France, n° 1239), Paul Claval est professeur à l'Université de Paris-Sorbonne.
S'orienter, localiser, représenter et régionaliser les phénomènes observés : autant de démarches simples de la vie de tous les jours qui sont à l'origine de la géographie.
Comme toute discipline scientifique, la géographie classe les phénomènes. mais elle se démarque en tenant compte d'une condition particulière : les phénomènes observés doivent être contigus pour appartenir à une même catégorie. le présent ouvrage s'attache à l'analyse des pratiques scientifiques des géographes. il explore des savoir-faire sans chercher à établir des prescriptions universelles. car le travail du géographe naît de la permanente confrontation de deux exigences : d'une part considérer l'espace, les relations au sein de chaque milieu et le rôle des distances dans la vie collective ; d'autre part mettre en oeuvre, dans ce contexte spatial, les instruments et les catégories imaginés par les autres disciplines pour explorer leur champ propre.
L'épistémologie de la géographie distingue ainsi : les logiques qui furent mobilisées dans la construction des savoirs populaires et des géographies appliquées, et à la fois dans l'évolution des géographies scientifiques ; les débats épistémologiques depuis la fin du xixe siècle, nés à la fois des difficultés rencontrées par les géographes et d'interrogations venues de l'extérieur ; le contexte dans lequel s'élaborent les questions adressées aux géographes, en fonction des conceptions de la connaissance nées de la philosophie, de la physique, de l'histoire naturelle et des sciences sociales ; les cadres mentaux forgés pour rendre compte de l'organisation politique du inonde et raconter la géohistoire de la civilisation, pour répondre aux grandes idéologies qui guident l'action des hommes depuis la renaissance.
La science décrit, analyse, classe, explique. Cette réflexion explore le rôle de la causalité dans l'explication géographique, telle qu'elle s'est développée et telle qu'elle s'est progressivement définie. Les différentes conceptions géographiques de la causalité sont ainsi passées en revue. La discipline est ainsi mieux armée pour comprendre ce qui transforme paysages et formes d'organisation de l'espace, et pour s'attacher aux lieux et aux territoires dont les hommes ont besoin pour donner un sens à leur existence.
les hommes divisent la surface de la terre en régions, en "pays" ou en territoires.
pour se repérer et s'orienter, chacun distingue des ensembles homogènes ou polarisés - des régions. la géographie rend ces opérations plus systématiques et plus rigoureuses. les cadres territoriaux qu'elle distingue facilitent le classement des informations dont les administrateurs ont besoin et la conception des stratégies d'aménagement. les moyens statistiques modernes et les images satellitaires précisent le dessin des divisions territoriales et permettent de suivre l'évolution de leur contenu.
l'espace dans lequel les hommes vivent n'est jamais, pour eux, un simple support : ils se sentent chez eux dans le "pays" oú ils évoluent et se reconnaissent dans le territoire que domine leur groupe. certains lieux revêtent une signification particulière : leurs paysages et leurs monuments symbolisent les identités collectives. ils sont marqués par une culture, qu'ils contribuent à pérenniser et à transmettre.
entre la division objective en régions et l'investissement affectif des lieux, des pays et des territoires, les rapports sont multiples. la montée des régionalismes et des autonomismes en apporte la preuve, comme le souci grandissant de préserver les paysages naturels et leurs formes d'utilisation traditionnelles. dans le monde d'hier, la vie de relation restait limitée, si bien que les conditions naturelles pesaient beaucoup sur l'articulation territoriale.
le réseau mondial des communications constitue aujourd'hui le ressort essentiel de l'organisation de l'espace. face au danger d'uniformisation qu'il introduit, les gens réagissent en défendant leurs identités de toujours et en affirmant leur attachement aux lieux et aux territoires familiers. ils découvrent aussi de nouvelles manières de s'insérer dans l'espace et de le vivre.
Parler du Brésil ? Une gageure ! Un pays à l'échelle d'un continent, une population bigarrée, l'explosion contemporaine des villes qui fait se côtoyer buildings rutilants et favelas... Pays du carnaval, de l'exubérance, du football, mais aussi berceau de l'altermondialisme, leader des biocraburants, société marquée par de profondes inégalités, en proie aux tensions et à la violence... le Brésil d'aujourd'hui offre un visage si contrasté qu'il est difficile d'échapper aux stéréotypes.
Décortiquant ces stéréotypes, Paul Claval nous montre un Brésil devenu désormais une grande puissance, un pays aux ressources variées qui accède aux plus hautes technologies dans nombre de domaines, un pays qui nous parle aussi de l'avenir.
Comprendre les transformations sans précédents qui caractérisent le monde contemporain, tel est l'objet de cet essai de « géohistoire ». Pour ce faire l'auteur retrace en une fresque dense et stimulante l'aventure de l'Occident depuis les Temps modernes jusqu'à aujourd'hui, à travers les deux mouvements majeurs qui la caractérisent dès le XVIIe siècle : la modernisation - utopie moderniste, triomphe des Lumières, affirmation des États nations, marche du progrès et ses remises en cause - et la globalisation, initiée à l'époque des Grandes Découvertes, qui bouleverse désormais la distribution des hommes et des activités économiques qu'avait modelée la révolution industrielle.
Dans la perspective qui dominait encore récemment en Occident, les mutations étaient les bienvenues car elles étaient la manifestation du progrès auquel tout le monde aspirait. La situation actuelle est différente. Le mouvement est devenu source d'appréhension parce qu'on redoute qu'il ne mène à une vie plus difficile et à des catastrophes. Pour l'auteur, un aggiornamento de l'aventure occidentale s'impose afin que la tradition utopique créée il y a maintenant quatre siècles en Occident soit préservée et élargie à l'humanité entière.
Résumé Il fut une époque, du XVe siècle au début du XXe, où les architectes avaient pour mission d'ennoblir les palais, les lieux de culte et les résidences des puissants en les embellissant. La maîtrise des projections mathématiques, et de la perspective qui en découle, donnait aux artistes et aux architectes un pouvoir nouveau ; l'idéal platonicien du beau faisait accepter par tous une grammaire universelle des formes. A partir du XVIIIe siècle, les conditions se transforment : la société s'urbanise, s'industrialise et devient plus mobile : l'esthétique d'inspiration platonicienne est critiquée ; le principe du beau est désormais recherché du côté de la raison ou de l'histoire. Un compromis incarné par Jacques-Nicolas-Louis Durand est imaginé à la jointure du XVIIIe et du XIXe siècle. Il concilie la volonté d'embellissement, dont entendent désormais bénéficier les classes moyennes, avec le souci d'efficacité fonctionnelle. Cette façon de concevoir l'aménagement des villes s'efface au début du XXe siècle, au moment où s'impose le terme d'urbanisme et le programme qu'il désigne : l'amélioration des conditions de vie de tous les citadins. L'art d'ennoblir pour embellir a cependant légué à l'urbanisme de tradition européenne un rêve : celui d'harmoniser les formes bâties.
L'auteur Professeur émérite à l'Université de Paris-Sorbonne, Paul Claval est un spécialiste de l'épistémologie (Epistémologie de la géographie, 2007) et de l'histoire des idées géographiques (L'Evolution de la géographie en France de 1870 à nos jours, 1998). Il a successivement couvert divers champs de la discipline : géographie économique (Régions, nations, grands espaces, 1968), géographie sociale (Principes de géographie sociale, 1973), géographie politique (Les Espaces de la politique, 2010), géographie régionale (De la Région au territoire, 2006). Au cours des trente dernières années, il s'est plus particulièrement attaché aux approches culturelles en géographie (Géographie culturelle, 2005 ; Religion et idéologie, 2008). Il a également publié sur l'Amérique du Nord (La Conquête de l'espace américain, 1989) et sur le Brésil (La Fabrication du Brésil, 2004).
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Un essai sur la civilisation nord-américaine. L'optique géographique permet d'en saisir les bases matérielles et les manifestations inscrites dans l'espace. Elle souligne comment paysages, sociétés et mentalités se combinent pour donner au Nouveau Monde son originalité.
La géographie énumérait autrefois les départements et leurs chefs-lieux, elle parle aujourd´hui de populations, de paysages ; elle s´intéresse aux océans, aux montagnes, aux milieux extrêmes, mais aussi aux campagnes, aux villes, aux grandes métropoles et aux étendues de plus en plus larges d´urbanisation diffuse. Entre les deux guerres mondiales, elle chiffrait la production de charbon, de pétrole et d´acier de chaque pays. Puis elle s´est passionnée pour le Tiers Monde, les blocages de son développement et les moyens d´y remédier. Elle s´alarme aujourd´hui de la dégradation des milieux, du réchauffement climatique, de la montée du niveau des mers, et s´interroge sur la crise des identités et les remous provoqués par la globalisation.
La géographie parle du pays où l´on vit, du concert des nations qui l´entourent, de ce qui confère à certaines la puissance. Elle colle à l´actualité nationale, mondiale, et n´a jamais été aussi présente dans le quotidien de chacun : les cartes et images animées ont envahi les journaux, les médias et les écrans de toute sorte, etc.).
Loin des images d´un autre temps (la géographie comme science des paysages), c´est à cette vision moderne et dynamique que nous invite Paul Claval. En prenant en compte la subjectivité humaine, le rôle des représentations et le poids des imaginaires, la géographie est bien cette discipline du regard que porte l´Homme sur son environnement et qui contribue à l´intelligence du monde contemporain.
Le pouvoir mobilise la force et la menace qu'elle fait peser. Il repose sur la légitimité ou s'appuie sur la domination économique et l'influence idéologique. Puisque la coercition impose des décisions à des individus réticents - mais implique une surveillance permanente -, une autorité acceptée fonctionne à moindres coûts. Ainsi, les jeux du pouvoir, d'abord diffus, se sont concentrés dans un système politique qui coiffe, contrôle et dirige la société civile. C'est à partir de la Renaissance que l'État souverain s'est structuré en s'appuyant sur le territoire, sur la frontière et sur la capitale. Dès lors, la vie internationale repose sur des équilibres de dissuasion. Aujourd'hui, le monde est remodelé par la mondialisation de l'économie, la facilité accrue des déplacements et des communications, et le désir de pacifier la vie internationale. L'État national perd ses prérogatives, les instances de décision se multiplient, et les citoyens pèsent davantage sur la politique intérieure et étrangère. On parle de gouvernance. Toutefois, les relations internationales ne parviennent pas à s'affranchir de la dissuasion. Dans un ouvrage résumant trente ans de réflexion, Paul Claval propose une synthèse magistrale renouvelant la géographie politique et la géopolitique. Paul CLAVAL, est professeur émérite à l'Université de Paris-Sorbonne.
Le Brésil est un pays neuf - Le Brésil est un mélange de races et de cultures - Feijoada, café et caïpirinha sont les plats et boissons nationales - Le Brésil est le pays du football - Au Brésil, l'insécurité est partout - Le Brésil est le leader des bio-carburants - La déforestation de l'Amazonie s'accélère et ses cultures indiennes sont menacées - Le Brésil est le berceau de l'altermondialisme.