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Prix
Olivier Dard
-
Février 34 : L'affrontement
Olivier Dard, Jean Philippet
- Fayard
- Divers Histoire
- 24 Janvier 2024
- 9782213655260
Le spectre des années trente plane sur la France d'aujourd'hui. Des mobilisations de masse récentes comme les gilets jaunes ont ravivé la mémoire de l'émeute sanglante du 6 février 1934, largement assimilée à une tentative de coup de force fasciste des ligues. La réalité fut bien plus complexe.
Olivier Dard et Jean Philippet s'appuient sur un dépouillement systématique des sources pour replacer cette journée au coeur d'une séquence de deux ans, de « l'hiver du malaise » de 1932-1933 à l'échec de « l'union nationale » autour de Doumergue à l'automne 1934. Ils racontent au plus près du terrain, entre Paris et la province, l'affaire Stavisky et ses multiples rebondissements, les coulisses et le déroulement de la manifestation meurtrière du 6 février, de même que ses répliques, tout aussi violentes, des 7 et 9 ainsi que du 12, marqué par une grève générale.
En examinant les multiples acteurs de ces journées - membres des ligues, communistes, forces de l'ordre ou simples passants -, cette somme propose une lecture renouvelée du 6 février 1934, par-delà les mythes et les récupérations.
Professeur d'histoire contemporaine à Sorbonne Université, Olivier Dard est un spécialiste d'histoire politique et tout particulièrement des années trente. Outre une synthèse sur le sujet (Les années trente. Le choix impossible, LGF/Le Livre de poche, 1999) et une étude sur Le rendez-vous manqué des relèves des années 30 (PUF, 2002), il a notamment publié des biographies consacrées à Bertrand de Jouvenel (Perrin, 2008) et à Charles Maurras. Le nationaliste intégral (Dunod/Poche, 2023).
Docteur en histoire de Sciences Po, JEAN PHILIPPET est chercheur indépendant après une carrière de conseiller parlementaire dans les deux Chambres. Sa thèse « Le temps des ligues. Pierre Taittinger et les Jeunesses Patriotes » fait autorité sur le sujet. -
Comment produire aujourd'hui une biographie de Charles Maurras ? Les évènements autour des commémorations nationales ont montré si besoin était que cette figure suscitait encore de virulentes polémiques.
Olivier Dard propose dans son ouvrage de retracer le parcours d'un homme qui incarne l'hostilité sans faille au régime républicain, à ses fondements philosophiques, ses institutions et ses élites. Monarchiste, fer de lance de l'antidreyfusisme, de la défense du maréchal Pétain et de l'antisémitisme, il a laissé son nom à l'adjectif « maurrassien » revendiqué par la droite nationaliste, xénophobe et antirépublicaine.
Un livre indispensable pour replacer dans son époque ce « nationaliste intégral ». -
A partir de l'ensemble des archives de l'état-major de l'OAS, l'étude exhaustive et concrète d'une organisation qui ensanglanta l'Algérie et la France, s'attaqua à l'Etat et tenta d'assassiner le général de Gaulle.
Pour la première fois, il est possible de répondre clairement à ces questions : qui commande l'OAS ? Est-elle une organisation fasciste ? Qui la finance ? Quels sont ses moyens, ses méthodes et ses résultats de lutte ? Quel est, enfin, son poids dans l'opinion ? Le face-à-face entre l'OAS et l'Etat est saisissant. Les archives éclairent en particulier, sur fond de négociation des accords d'Evian, le choix et la mise en oeuvre de la politique de la " terre brûlée " menée par l'organisation, tout comme les réactions des autorités civiles et militaires qui ploient devant la force d'un mouvement qu'elles n'ont, de leur aveu même, jamais réussi à infiltrer.
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Le dictionnaire du progressisme
Christophe Boutin, Olivier Dard, Frédéric Rouvillois
- Cerf
- 10 Février 2022
- 9782204144407
Qu'est-ce que le progressisme, souvent invoqué comme l'antithèse du conservatisme ou du populisme dans les débats actuels ? Que sait-on de la genèse du terme, ou de ce qu'implique de nos jours l'idéologie qu'il recouvre ?
À la fois courant philosophique, politique, religieux, artistique, manière de vivre et de concevoir le monde, le progressisme, bien plus qu'une simple amélioration permanente de notre quotidien, se veut, selon ses promoteurs, une véritable redéfinition dela condition humaine. Pour quels buts ? Se peut-il que, comme ce progrès dont il tire son nom, il ait aussi sa part d'ombre, dont la cancel culture serait le dernier avatar ?
Telles sont les questions auxquelles tente de répondre une équipe de cent trente contributeurs, français et étrangers, pour la plupart universitaires (scientifiques, historiens, sociologues, économistes, juristes) mais aussi médecins praticiens, essayistes, écrivains ou journalistes. 260 notices, d'Âge d'or à Zorglub, pour définir un terme capital dans les débats de notre temps, en France et dans le monde.
Une somme foisonnante pour comprendre notre époque.
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Le 5 juin 1961, le commandant Hélie Denoix de Saint Marc est traduit devant le Haut Tribunal Militaire créé pour juger les principaux protagonistes du «?putsch?» d'Alger du 22 avril 1961. Une semaine auparavant, les généraux Challe et Zeller, à l'encontre desquels le ministre de la Justice Edmond Michelet avait enjoint au procureur général de requérir la peine de mort, ont bénéficié de circonstances atténuantes et été condamnés à une peine de quinze années de détention criminelle.
Hélie de Saint Marc fait à son procès une déclaration liminaire qui fera date.
«?Depuis mon âge d'homme, Monsieur le Président, j'ai vécu pas mal d'épreuves, la Résistance, la Gestapo, Langenstein, trois séjours en Indochine, la guerre d'Algérie, Suez, encore la guerre d'Algérie (...) On nous a fait faire tous les métiers, oui..., tous les métiers, parce que personne ne pouvait, ne voulait les faire. Nous avons mis dans l'accomplissement de notre mission, souvent ingrate, parfois amère, toute notre foi, toute notre jeunesse, tout notre enthousiasme. Nous avons laissé le meilleur de nous-mêmes (...) Monsieur le Président, on peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir : c'est son métier. On ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de mentir, de se renier, de se parjurer (...) Le compte rendu intégral du procès plonge le lecteur, minute après minute, déposition après déposition, au coeur du drame personnel et collectif que fut pour l'armée et d'abord pour Saint Marc le processus d'abandon de l'Algérie et de ses habitants après celui de l'Indochine.
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Charles Maurras ; le maître et l'action ; le nationaliste intégral
Olivier Dard
- Dunod
- 6 Février 2019
- 9782100793761
Charles Maurras. Un nom qui sent le soufre et dont l'évocation suscite des murmures désaprobateurs. Il faut dire que Maurras incarne parfaitement à travers ses écrits et la création de l'Action française (la ligue et le journal) la droite nationaliste, xénophobe et anti-républicaine. Monarchiste, il est aussi le fer de lance de l'antidreyfusisme et de la défense du maréchal Pétain.Dans cette biographie, l'auteur révèle, au-delà de la figure de l'homme et de l'oeuvre, tous les réseaux et les influences qui, en France ou à l'étranger, se rattachent au "maître de Martigues". Il montre, de manière définitive, que Maurras est bien ce "contemporain capital" dont le parcours est essentiel pour comprendre le premier XXe siècle.
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Eu égard aux polémiques qui l'accompagnent et à son omniprésence dans l'espace public, il faut prendre au sérieux la question populiste.
Mais qu'est-ce que le populisme ? Depuis un demisiècle, les auteurs butent sur une définition. Sans doute parce que la réalité renvoie moins à un populisme qu'à des populismes. D'où le choix assumé du pluriel pour rendre compte de la richesse, de l'épaisseur et de la diversité du phénomène : un choix qui explique aussi bien le titre de ce livre que sa forme de dictionnaire.
Un dictionnaire auquel ont contribué 107 auteurs de 12 nationalités différentes, spécialistes d'histoire, de littérature, de philosophie, de droit public ou de science politique, et qui ne comporte pas moins de 263 notices traitant aussi bien de thèmes que de pays, de partis, de mouvements, d'institutions ou de personnalités - avec pour ambition de permettre au lecteur de cerner plus précisément ce qui est devenu une réalité incontournable de la vie politique contemporaine.
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D'Abstraction à Zouaves pontificaux, ce Dictionnaire du conservatisme évoque des hommes (De Gaulle ou Proudhon) comme des valeurs (Équilibre ou Honneur), des moments historiques (monarchie de Juillet ou Révolution) comme des institutions (Institut ou Sénat), des perspectives futures (développement durable ou transhumanisme) comme des mythes (Antigone ou Père). Juristes, historiens ou littéraires, ses auteurs dégagent ainsi une image du conservatisme : divers mais cohérent, à la fois éternel et actuel, pensée qui structure face au monde de l'éphémère et du relatif, opposant d'indispensables certitudes à la désagrégation moderne.
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Parlement(s) Hors-Série n.19 : Passeurs culturels et politiques du fascisme italien en Europe (1922-1943)
Collectif
- Presse Universitaire de Rennes
- Parlement(S)
- 29 Août 2024
- 9782753597945
Le fascisme s'est d'abord pensé comme un mouvement italien, mais il a rapidement regardé au-delà de ses frontières pour devenir un phénomène européen. En 1932, à l'occasion des dix ans de la « marche sur Rome », Mussolini pouvait même fièrement prophétiser : « Dans dix ans, l'Europe sera fasciste ou fascisée. » L'Italie fasciste s'est donc dotée, dès les années 1920 et encore plus dans la décennie suivante alors que le nazisme la concurrençait sérieusement, de relais et d'organisations affirmant sa présence dans le monde, à commencer par l'Europe. Elle parvint à mettre en place de nombreux réseaux d'influence et de propagande s'adressant aux Italiens comme à tous les Européens qui avaient de la sympathie pour le fascisme ou pour l'Italie. C'est à ces « passeurs » individuels et collectifs, qui agissaient dans les sphères politiques et culturelles, que s'intéresse ce Hors-série. De l'Espagne à la Roumanie, en passant par l'Allemagne ou la France, il vise à retracer les trajectoires de celles et ceux qui firent du fascisme un mouvement transnational, s'affranchissant des frontières pour créer un espace politique et culturel commun, à l'heure où le modèle italien était considéré comme une alternative à des démocraties fragilisées. Célèbres ou obscurs, ces « passeurs » répondaient à des motivations et objectifs variés. Ils devinrent les agents d'une Internationale informelle et d'une autre Europe, dont Rome aurait été l'épicentre.
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La révolution culturelle en Chine et en France
Olivier Dard, Béatrice Fleury, Chi Miao, Jacques Walter
- Riveneuve
- 8 Novembre 2017
- 9782360134618
Avec un regard nouveau et sur la base de
sources inédites, des
chercheurs chinois et français retracent les premiers temps de la Révolution en Chine et l'impact de ce mouvement violent et radical tant en Chine qu'en France, deux ans avant Mai 68. Un rare document publié à l'occasion du 50e anniversaire de la Révolution culturelle (1966).
- Un des très
rares ouvrages publiés dans la foulée du 50e anniversaire de cet événement historique : la révolution culturelle en Chine et en France
- Des
analyses nouvelles sur la bases de
sources inédites
- Des chercheurs chinois et français en débat
- Des sujets qui impactent encore notre vision du monde : le
malentendu de la contre-culture, l'i
nfluence de la révolution culturelle sur l'extrême droite et l'extrême gauche en France, la genèse des terribles Gardes rouges, l'engagement ouvrier, le cinéma... -
Histoire des internationales ; XIXe-XXe siècles
Eric Anceau, Olivier Dard, Jacques Olivier-boudon
- Nouveau Monde Éditions
- 25 Mai 2017
- 9782369425533
L'histoire et la mémoire collective associent souvent les notions d'internationale aux Internationales socialistes ou communistes. Durant les années 1970, sur fond de terrorisme noir opposé au rouge, des journalistes ont glosé sur une internationale noire ou un orchestre noir. Depuis, la notion a été étendue à l'amont comme à l'aval, de l'internationale libérale issue de la matrice de la Grande Armée napoléonienne au djihadisme, en passant par les internationales partisanes, générationnelles ou genrées. Cet ouvrage constitue la première histoire de ces internationales tout en discutant la pertinence du concept.
Eric Anceau, membre du LabEx EHNE et maître de conférences (HDR) à l'université Paris-Sorbonne, est spécialiste d'histoire politique et sociale d'un long XIXe siècle (1789-1940). Jacques-Olivier Boudon, membre du LabEx EHNE et professeur à l'université Paris-Sorbonne où il dirige l'ED2 et le Centre d'histoire du XIXe siècle, est spécialiste de l'histoire du Consulat et de l'Empire, de l'histoire religieuse du XIXe siècle. Olivier Dard, membre du LabEx EHNE et professeur à l'université Paris-Sorbonne, est spécialiste de l'histoire politique du XXe siècle et plus particulièrement des droites radicales. -
Histoire de l'Europe libérale ; libéraux et libéralismes en Europe
Collectif
- Nouveau Monde Éditions
- Histoire
- 8 Juillet 2016
- 9782369423034
Ecrire l'histoire du libéralisme et des libéraux en Europe relève-t-il de la gageure ? De la Révolution française jusqu'aux débats actuels sur l'ultralibéralisme, ce courant s'est nourri à tant de sources différentes, s'est appliqué à tant d'objets - économie, champ politique, domaines sociétal et culturel - que la tâche peut sembler infinie. Cet ouvrage se propose pourtant de relever ce défi, en tentant d'apporter des éléments de réponse à plusieurs questions fondamentales. Peut-on proposer une généalogie intellectuelle du libéralisme ? De quelle façon les moments de crise ont-ils donné lieu à une redéfinition et à une reconfiguration de la pensée libérale ? Comment expliquer la faiblesse persistante de partis et groupements politiques se réclamant ouvertement du libéralisme : existe-t-il un refus implicite chez les libéraux d'accepter les règles classiques de l'affrontement politique ? Enfin, n'est-il pas plus pertinent de penser le libéralisme en Europe comme des moments particuliers, des expériences souvent vite tempérées par le retour de l'Etat ?
Dominique Barjot est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris-Sorbonne. Olivier Dard est professeur d'histoire contemporaine à l'Université Paris-Sorbonne. Frédéric Fogacci est directeur des études et de la recherche à la Fondation Charles de Gaulle. Jérôme Grondeux est Inspecteur général de l'Education nationale. -
Patronage et corruption politiques dans l'Europe contemporaine
Frédéric Monier, Jens ivo Engels, Olivier Dard
- Armand Colin
- Recherches
- 26 Mars 2014
- 9782200274375
Cet ouvrage est le deuxième d'une série de trois volumes réunis sous le titre "Les coulisses du politique dans l'Europe contemporaine". Ce projet vise à constituer une série consacrée à une autre histoire du politique dans un souci de transparence par rapport à ces phénomènes, à la fois montrés du doigt et tus, dissimulés. Rédigé par un collectif d'historiens qui éclairent d'un jour nouveau les critiques et les jugements pesant sur la scène actuelle du politique en en discréditant les acteurs, ce titre a pour ambition de mettre à la disposition des chercheurs, enseignants et étudiants les outils propres à décrypter cette "histoire du politique".
Il est issu du colloque sur « Faveurs et corruption » à l'université de Lorraine à Metz en octobre 2012.
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Le rendez-vous manqué des relèves des années 30
Olivier Dard
- PUF
- Le Noeud Gordien
- 19 Septembre 2002
- 9782130515449
La collection est dirigée par Lucien Bély, professeur d'histoire moderne à l'Université de Paris IV - Sorbonne, Claude Gauvard, professeur d'histoire du Moyen Age à l'Université de Paris I - Sorbonne, Jean-François Sirinelli, professeur d'histoire contemporaine à l'Institut d'études politiques de Paris. Les ouvrages publiés veulent montrer que l'Histoire n'existe pas sans les questions posées par les historiens et les lecteurs.
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Née sous l'Occupation en France, la synarchie défraie la chronique pendant la guerre : cette société secrète aux ramifications multiples tiendrait les dirigeants de France - à commencer par Pétain et Darlan - et des autres grandes puissances. Après la guerre, elle sera accusée d'avoir infiltré la Résistance, de s'être installé aux commandes de l'Etat via un certain nombre de technocrates, et des grandes organisations mondialistes telles que la Commission Trilatérale ou les sommets de Davos.
Cet ouvrage montre que ce fantasme d'une société secrète qui mènerait le monde émerge dans le milieu des sciences occultes à la fin du XIXe siècle. Argent, pouvoir et politique : tous les ingrédients sont réunis pour que se crée le mythe d'un complot permanent menaçant la France et l'Occident. C'est la fabrication, les ressorts et les implications de ce mythe qui sont ici analysés.
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Raymond de Becker (1912-1969) : Itinéraire et facettes d'un intellectuel réprouvé
Olivier Dard
- Peter Lang Ag
- 1 Février 1997
- 9782875740977
Du fait de ses fonctions de rédacteur en chef du journal Le Soir dit « volé » entre 1940 et 1943, Raymond de Becker (1912-1969) est inscrit dans la mémoire collective comme un des chefs de file de la collaboration intellectuelle belge. Ce moment de son itinéraire ne rend toutefois pas compte de l'ensemble du parcours intellectuel, religieux et politique de l'auteur du Livre des Vivants et des Morts (1942). Polémiste redoutable, de Becker s'imposa rapidement comme un des intellectuels les plus en vue de sa génération, à tout le moins dans les milieux catholiques, européistes et « non conformistes ». L'ami d'Henry Bauchau et d'Hergé, mais aussi de Jacques Maritain et d'Emmanuel Mounier, entendait, à l'instar de toute une ggénération traumatisée par la Grande Guerre et par ses conséquences, rénover les cadres d'une société jugée sclérosée par la démocratie parlementaire, le libéralisme et le capitalisme. Après avoir hésité entre contemplation et action, il prit distance avec le catholicisme et s'engagea dans des voies plus politiques. Son intérêt croissant pour les sujets liés à l'unité et à la paix du continent européen alla de pair avec une fascination pour les nouveaux régimes totalitaires, à commencer par celui de l'Allemagne. Incarcéré à la Libération jusqu'en février 1951, de Becker fut contraint de s'exiler, choisit Lausanne puis Paris. Aux côtés de Raymond Abellio ou de l'équipe de Planète de Louis Pauwels, il poursuivit une activité d'essayiste et de journaliste autour de thèmes comme le cinéma, l'homosexualité, la psychanalyse, le paranormal ou les philosophies orientales.
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L'anticommunisme en France et en Europe : 1917-1991
Olivier Dard, Noëlline Castagnez, Maxime Launay, Jean Vigreux, Collectif
- Presse Universitaire de Rennes
- Histoire
- 19 Juin 2025
- 9782753598522
Contrairement à l'histoire du communisme, l'anticommunisme est un parent pauvre de l'historiographie. Enrichi de nouvelles approches et de nouveaux fonds d'archives, ce livre a pour ambition de caractériser cet objet polymorphe et polysémique qui n'a cessé d'évoluer au fil des mutations politiques, géopolitiques, sociales et culturelles de l'Europe du XXe siècle. Centré sur l'histoire du communisme soviétique de 1917 à 1991, il s'articule autour de plusieurs séquences clés : l'entre-deux-guerres, la guerre froide, mais aussi les premiers temps de la chute du communisme. Attentif à l'histoire des idées et des représentations, il s'intéresse également aux pratiques de groupements et aux appareils étatiques. Enfin, il analyse la sociologie des anticommunistes, qu'ils soient conservateurs, nationalistes, libéraux, radicaux, démocrates-chrétiens, socialistes, libertaires ou encore gauchistes, auxquels il faut ajouter les dissidents et les transfuges. Outre le terrain français, la matrice européenne, voire transatlantique, s'observe non seulement par les cas allemand, espagnol et italien, mais également par la mise en évidence du caractère transnational des réseaux anticommunistes. Il s'agit au fond de mesurer l'importance, la variété et la persistance de l'anticommunisme tout au long du XXe siècle en Europe, questionnant en retour la force comme la permanence de la menace communiste.
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L'ordre moral (1873-1877) : Royalisme, catholicisme et conservatisme
Olivier Dard, Bruno Dumons, Collectif
- Cerf
- 9 Octobre 2025
- 9782204170031
Le « rétablissement de l'ordre moral ». Cette formule choc et cette séquence charnière des débuts de la IIIe République ont marqué durablement la culture politique de la France. Voici un ouvrage pour revisiter ce moment politique et religieux et en exposer les enjeux. Le lendemain de son élection à la présidence de la République, le maréchal de Mac-Mahon définit la politique de son nouveau ministère : le « rétablissement de l'ordre moral dans notre pays ». Cette formule reste associée à un temps de coalition des droites qui oscille entre restauration monarchique, société chrétienne et conservatisme social. Ce temps de « l'ordre moral » marqua durablement l'histoire de la France contemporaine et ses cultures politiques. Il constitue un point de ralliement pour les uns comme un repoussoir pour les autres. Ce moment politique et religieux, souvent décrié, mérite une attention particulière, sous l'angle de l'histoire politique et de l'histoire religieuse. Les articles ici réunis et émanant des meilleurs spécialistes du sujet contribuent au renouvellement de l'histoire des droites françaises autour de trois thèmes : royalisme, catholicisme et conservatisme, qui caractérisent encore aujourd'hui le paysage politique national ainsi que l'ont montré les polémiques récentes sur le retour d'un « ordre moral », porté notamment par un mouvement comme la Manif pour tous.
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Expériences combattantes du XIX au XXI siècles Tome 2 ; obéir et commander au feu
Olivier Dard
- Riveneuve
- Actes Academiques
- 13 Décembre 2012
- 9782360131129
« Commander » et « obéir », semblent, a priori, des mots simples à comprendre. Vieux comme les armées et les conflits, les deux termes constituent le socle du métier militaire. L'un fait entièrement de positivité, de dynamisme, d'analyse raisonnée, l'autre fait de passivité admise plus ou moins volontairement de respect de la hiérarchie assumée ou subie. Pourtant les deux comportements ne sont pas aussi antinomiques et comme le savent les militaires depuis leur formation initiale, on ne commande bien que lorsque l'on a appris à obéir.
Toutes ces dimensions posent la question des seuils d'acceptabilité supportables dans le commandement et l'obéissance sur le champ de bataille face à la dangerosité de ce dernier, mais également, des seuils d'acceptabilité de l'ensemble des sociétés contemporaines. Elles nous obligent à considérer toutes les évolutions technologiques, mentales, chronologiques dans l'art de commander et d'obéir au feu depuis le XIXe siècle, rejoignant ainsi la démarche d'Expecom, de développer un programme de recherche comparatif, international et ambitieux.
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Les droites et l'économie en France au XX siècle
Olivier Dard
- Riveneuve
- Actes Academiques
- 19 Mai 2011
- 9782360130498
L'actualité française récente, à travers les polémiques sur la présidence de Nicolas Sarkozy, la soirée du Fouquet's, le yacht de Vincent Bolloré et bien entendu "l'affaire Woerth-Bettencourt", a relancé des débats déjà anciens sur les droites et l'argent.
Le phénomène n'est pas nouveau et a déjà une longue histoire derrière lui, depuis la mise en cause du "Mur d'argent" et des "Deux cents familles", dans laquelle se sont illustrées bien des plumes venues de gauche (Francis Delaisi, Augustin Hamon) mais aussi des droites nationalistes, d'Emmanuel Beau de Loménie à Henry Coston. Aujourd'hui, d'essais journalistiques en numéros spéciaux d'hebdomadaires, la collusion entre les droites et les affaires est largement dénoncée.
Sur plus d'un siècle, les relations entre les droites et l'économie ont fait l'objet tout à la fois de lieux communs et de représentations solidement établies. L'ouvrage n'élude nullement cet aspect de la question (les représentations sont évoquées à travers les "Deux cents familles", la chanson et le cinéma) mais il procède d'une démarche différente. C'est fort de ces héritages et de ces constats que le volume s'est employé à investir quatre principaux chantiers.
Le premier d'entre eux analyse comment les droites françaises appréhendent et pensent l'économie, ce qui pose la question des doctrines et des idéologies à l'oeuvre. Le deuxième chantier porte sur l'examen des milieux privilégiés avec lesquels se nouent des relations entre les droites françaises et l'économie : les entreprises et les patrons. Le troisième chantier concerne les forces politiques et sociales.
Un quatrième chantier enfin renvoie aux expériences gouvernementales menées sous la conduite des droites ou auxquelles certaines de leurs composantes ou figures sont associées. L'intention est de réfléchir ici à ce qui peut être défini comme une politique de droite, cela en tenant compte à la fois des déterminants du clivage droite / gauche dans la vie politique française au XXe siècle, de la complexité à articuler "modernisation" et "archaïsme" - la modernisation peut se faire sous l'égide des droites - et de la relation particulière des droites françaises avec le libéralisme qui rend instructive mais délicate une comparaison avec l'étranger, notamment le monde anglo-saxon, pour peu qu'on ne tombe pas dans une homologie simplificatrice.
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Décennie charnière de l'histoire de la France contemporaine, prélude à l'effondrement de 1940, les années trente sont communément associées à l'image d'une crise généralisée, rattachées à une forme d'ankylose et d'impuissance de la part des pouvoirs publics comme de la société française et assimilées à une période de décadence. Fondé sur les acquisitions les plus récentes de l'historiographie, cet ouvrage entreprend de les revisiter avec un double objectif. D'abord, fournir un précis sûr et solide de l'état des connaissances et des débats historiographiques concernant la période. Ensuite, en privilégiant notamment trois domaines que sont la vie politique et la crise des institutions, la crise économique, sa réception et les remèdes mis en oeuvre pour la juguler, et les enjeux diplomatiques et militaires, proposer une remise en perspective, articulée chronologiquement, des différents aspects de la crise française. Il s'agit de montrer que la somme des contradictions paralysant la France des années trente explique le choix impossible de politiques claires et cohérentes de la part des gouvernants.
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Quelques jours après l'invasion de la Russie par les forces de l'Axe, se crée en France, le 6 Juillet 1941, la LVF. Cette Légion des Volontaires Français contre le bolchevisme, parrainée par les partis collaborationnistes de la zone occupée, entend participer à la campagne contre l'URSS. Les volontaires français partent sur le front de l'Est. D'abord engagés au contact des armées soviétiques puis cantonnés à l'arrière, ils doivent revêtir l'uniforme allemand, agrémenté sur le bras droit d'un écusson tricolore estampillé du mot France. Les légionnaires seront moins de 6000, d'origine sociale fort disparate. Ces « soldats perdus » seront utilisés, en France, par les partis collaborationnistes pour promouvoir la « nouvelle Europe » : des réunions publiques imposantes ou des cérémonies en hommage aux morts de la LVF exalteront la grandeur du combat contre le bolchevisme.
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Charles Maurras
Olivier Dard
- Armand Colin
- Nouvelles Biographies Historiques
- 25 Septembre 2013
- 9782200243470
Charles Maurras représente la figure centrale de l'histoire du nationalisme français. Cette biographie permet d'explorer l'histoire de l'extrême-droite à partir de l'affaire Dreyfus dans laquelle Maurras a joué un rôle-clé, et, au-delà de la France, d'éclairer la référence fondamentale qu'il représente pour de nombreux intellectuels et mouvements politiques du premier 20e siècle dont on ne parle pratiquement jamais. Elle explore également la raison pour laquelle Maurras a été une référence fondamentale pour de nombreux intellectuels et partis politiques.
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Vérités et légendes d'une "OAS internationale"
Olivier Dard, Victor Pereira
- Riveneuve
- Actes Academiques
- 12 Décembre 2013
- 9782360131877
Il existe différents travaux sur l'histoire intérieure de l'Organisation secrète, mouvement fondé à Madrid en février 1961 puis développé en Algérie au lendemain du putsch d'avril pour défendre jusqu'au bout l'Algérie française, y compris par le terrorisme. En revanche, très peu de recherches ont été conduites sur les liaisons internationales de cette dernière ; de même, sur l'impact de l'OAS quant aux relations internationales si on excepte le dossier retentissant de l'enlèvement d'Antoine Argoud à Munich, opération qui a assombri pour un temps les relations franco-allemandes. Assurément, différentes « enquêtes » journalistiques ont mis en avant l'existence d'une « OAS européenne » et insisté sur l'importance de sa contribution à un « orchestre noir » ou aux « escadrons de la mort » latino-américains dans le cadre de l'opération Condor. Pour spectaculaires que soient ces « révélations », elles ne sauraient être prises au pied de la lettre et surtout être considérées comme historiographiquement recevables. Le travail historique reste largement à faire sur cette question et l'objectif premier de cet ouvrage est d'offrir des résultats les plus précis possibles sur ce qu'il en est des vérités et des légendes autour de cette relation de l'OAS à l'international.
Ainsi, à partir d'études originales conduites sur différents pays (Suisse, Argentine, Belgique, Espagne, Italie, Portugal), il s'agit de mesurer la réalité et l'étendue des réseaux internationaux ressortant de la nébuleuse OAS et l'impact de cette dernière sur les relations diplomatiques entre la France et les différents Etats concernés.