Le photographe persiste et signe. Jean Hincker renouvelle sa démarche à travers une troisième édition de sa série Village People, cette fois dans la belle commune de Hastingues. Avec ses portraits d'habitants, il revient à l'essentiel. Sans fioritures ni effets de style, il nous présente des être humains rencontrés chez eux. Son travail relève autant de l'ethnologie que de la photographie. D'ailleurs les deux disciplines se sont souvent rapprochées. En effet, le photographe comme l'ethnologue se pose la question : comment raconter l'autre sans tomber dans le voyeurisme, sans s'imposer ? La rencontre entre le modèle et le photographe ne doit pas aboutir à une confrontation et peut même encourager une certaine empathie. Et à Hastingues, village de paix et de culture, l'homme d'image n'a pas eu besoin de renfort particulier : l'accueil était bien présent et les habitants ont joué le jeu avec un rare enthousiasme.
Le photographe Jean Hincker n'est pas ici l'agent des dieux, mais il a choisi d'explorer l'au-delà des feuilles, les choses cachées dans les pages de l'herbier universel et les recoins de son jardin. Et il revient émerveillé du voyage. Lui aussi a souvent ramassé, sous la feuille verte et fraîche, la feuille sèche et fanée, décomposée parfois, parce que ces noyées-là, dans l'océan des arbres et des plantes, peuvent se parer de splendeurs fabuleuses, propres à repousser toutes les malédictions d'automne.
Yann Arthus-Bertrand, dans sa préface, précise : " Le travail photographique de jean, qui est issu d'un procédé photographique spécifique (absence de prises de vue, tout est réalisé en laboratoire) ne se réclame pas de la macrophotographie traditionnelle. Son propos est autre. Il nous conte la vie étrange et poétique de chaque fragment de végétal et nous rappelle à chaque instant le parcours chaotique de la vie qui nous entoure. Il nous montre que la nature et l'art sont étroitement liés et que l'on peut exprimer cette nature en restant loyal envers elle (les images de Jean ne subissent aucune transformation et sont fidèles à l'original). "
Photos du littoral breton
Jean Hincker pose son regard de photographe dans le département des Landes depuis près de vingt-cinq ans.
Amoureux de cet environnement rural, il tente d'en témoigner la richesse, celle de ses hommes et de sa nature. Pour lui l'homme est indissociable de la nature - de la forêt en l'occurrence. Par cette incursion dans un village landais, il nous dévoile l'existence de femmes et d'hommes qui vivent non pas cachés, mais éloignés de la vie trépidante de la ville. Et il y découvre avec bonheur des gens d'une grâce authentique, d'une grande gentillesse et dotés d'une sagesse certaine.
"Village People, Goos" devrait être le premier sujet d'une série sur les villages landais. A cinquante ans, Jean Hincker a passé la moitié de sa vie en ville (Paris) et l'autre à la campagne (Landes). Il renoue, dans ce recueil, avec la discipline fondatrice de sa passion pour la photographie : le portrait.
Jean Hincker continue sa série Village People en approchant cette fois un village du département des Landes situé vers le littoral. Il nous montre de nouveau, à travers ses portraits, l'humain dans tout ce qu'il a de plus généreux. En évitant la complaisance, il nous dévoile une population qui s'affirme dans un monde rural et nous transmet la richesse qui en découle. Avec son regard de landais d'adoption, il garde toujours une petite distance mêlée à une désinvolture feinte lors de ses séances photo afin de mettre à l'aise le modèle. Auteur photographe, il laisse une place à l'improvisation tout en conservant de l'environnement du modèle. Il privilégie ainsi une ambiance et une atmosphère où la campagne n'est jamais bien loin. Le village d'Azur porte bien son nom : le ciel y est bleu même si le photographe le voit en gris.
Les jachères fleuries n'ont pas seulement laissé une empreinte dans le paysage, elles ont aussi pénétré le photographe. comment rester imperméable devant une telle profusion de lumières et de couleurs.
Comment ne pas s'interroger sur ces initiatives innovantes qui nous surprennent et nous encouragent dans nos actions sur l'environnement.
Enfin, comment ne pas laisser une trace en transmettant par l'image les agissements nobles des hommes respectueux de la nature. les jachères fleuries ont, je l'espère, une longue carrière devant elles. Il faut croire dans les vertus des fleurs.
Jean Hincker pose son regard de photographe dans le département des Landes depuis près de vingt-cinq ans. Amoureux de cet environnement rural, il tente d'en témoigner la richesse, celle de ses hommes et de sa nature. Pour lui, l'homme est indissociable de la nature - de la forêt en l'occurrence. Par cette incursion dans un village landais, il nous dévoile l'existence de femmes et d'hommes qui vivent, non pas cachés, mais éloignés de la vie trépidante de la ville. Et il y découvre avec bonheur des gens d'une grâce authentique, d'une grande gentillesse et dotés d'une sagesse certaine. « Village People, Goos » devrait être le premier sujet d'une série sur les villages landais. A cinquante ans, Jean Hincker a passé la moitié de sa vie en ville (Paris) et l'autre à la campagne (Landes). Il renoue, dans ce recueil, avec la discipline fondatrice de sa passion pour la photographie : le portrait.
« Il restait peut-être un photographe dans les Landes qui ne s'était pas attelé à immortaliser la côte aquitaine... Je me suis donc retrouvé seul au milieu d'un désert de sable et de bâtiments délogés, côtoyant le vent, la lumière froide de l'hiver et le bruit retentissant de l'océan occupé à dérouler sa houle devant un public absent. » Jean Hincker
C'est en contemplatif que l'auteur a voulu traduire le drame végétal subi par la forêt des Landes en janvier 2009.
«... J'ai essayé de montrer une certaine grâce dans la désolation. J'ai écarté dans mes images la main de l'homme : pas d'interventions humaines, seulement les dégâts provoqués par la tempête Klaus en janvier 2009. Un an déjà!
J'y ai vu les vestiges et des ruines me rappelant davantage les veilles pierres de bâtiments anciens que des débris. Ces images témoignent de la beauté de ces décombres. Comme un remède à la disparition, à l'absence de mon environnement proche.
La pierre demeure, pas le végétal. Il ne subsistera rien, à part les images de cepillage climatique. Il nous faut donc en sauvegarder la trace... Moi, j'ai décidé d'en garder l'esprit d'une certaine élégance... » Bref l'auteur nous permet, grâce aux images de « faire histoire », ne pas oublier ne suffisant pas, le photographe donne un sens au traumatisme subi par la forêt des Landes... et ainsi, il ouvre le champ de la reconstruction...
L'impact de la Révolution française sur l'économie nationale demeure un questionnement essentiel pour les historiens et les économistes.
Car si certains secteurs industriels (sidérurgie, chimie) ont connu un net essor durant la période, le commerce extérieur et le marché colonial résistant jusqu'à l'entrée en guerre de 1792, les résultats de l'agriculture et d'une partie de l'industrie (du luxe, par exemple) montrent un fléchissement, voire une vraie crise.De 1789 aux premières années de l'Empire, cet ouvrage établit un bilan complet d'un pays où le travail législatif et de nombreuses institutions ont ouvert la voie à une économie et une société solidement propriétaires, prudemment capitaliste et d'un libéralisme tempéré par l'utilité publique.Par ailleurs, ses dirigeants lèguent à l'Empire, au-delà des luttes politiques, une bonne culture économique héritée des Lumières, une philosophie résolument libérale et un réalisme efficace face à la guerre et aux problèmes des subsistances.Chiffres, textes politiques ou juridiques, statistiques, portraits d'acteurs économiques... offrent les pièces indispensables pour penser objectivement la question.
Comment élaborer et rédiger une dissertation d'histoire ?
Les étudiants sont souvent à la recherche de conseils et d'orientations : comment lire et comprendre un libellé de sujet, poser une problématique, choisir et bâtir un plan, rédiger... en résumé, maîtriser les divers types de dissertation ? Que lire et où se documenter ?
Cet ouvrage propose une démarche claire et progressive pour les guider dans cette mise en oeuvre délicate. Il comporte plus de cent exemples de sujets, vingt plans et quatre devoirs entièrement rédigés, concernant les grandes périodes de l'histoire : Antiquité, Moyen Âge, Temps modernes et époque contemporaine. Il ne s'agit pas de modèles, mais d'une palette d'exercices qui doivent permettre de connaître les démarches intellectuelles et les méthodes de composition indispensables.
Ce livre est destiné en premier lieu aux étudiants de L1 et des classes préparatoires aux Grandes Écoles, mais il pourra également se révéler profitable à ceux qui préparent le CAPES, voire l'agrégation d'histoire.
L'explication de textes, le commentaire de documents sont des exercices essentiels à l'acquisition du métier d'historien. Du DEUG à l'agrégation, examens et concours comprennent toujours des épreuves de ce type.
L'étudiant trouvera dans cet ouvrage, désormais classique, les finalités de ces exercices, les erreurs communément commises, les étapes et outils de la recherche documentaire, l'identification des contenus historiques propres à chaque document et la mise en forme d'un devoir. De nombreux exemples commentés et des textes permettent de baliser les difficultés rencontrées. Quatre explications de textes, trois commentaires de documents non textuels sont entièrement rédigés.
L'économie mondiale consomme plus de 100 milliards de tonnes de matériaux par an. Seuls 8,6 % sont réutilisés. Le reste est jeté, enfoui ou incinéré. La planète fait son burnout ! Et pourtant, il se passe quelque chose de nouveau. Un mouvement de fond s'enracine sous l'effet de deux puissants moteurs : l'Upcycling et l'économie circulaire. Depuis trois ans, l'Upcycling Festival donne des coups de projecteurs sur ces nouvelles pratiques artistiques, économiques et sociales qui oeuvrent en faveur de la protection de la planète. Comment donner une seconde vie aux objets de la vie quotidienne mis au rebut avec, en prime, une plus-value esthétique, éthique et marchande ? Pourquoi les grandes entreprises s'engagent-elles dans l'économie circulaire ? Pourquoi s'associent-elles à des startups industrielles ? Quelle est cette nouvelle révolution industrielle, capable de produire mieux, avec plus de solidarité, et des emplois - qui ont du sens - à la clé ? L'Upcycling festival est devenu un rendez-vous de professionnels bien décidés à généraliser cette autre façon de consommer et de protéger les ressources de la planète.
Le livre « Les cailloux de l'atlantique » est le cinquième opus photographique sur la nature de Jean Hincker qui avait obtenu en 1992 le prix Reuter et le prix de la meilleure parution de l'année (attribuée au Sunday Times Magazine) pour son reportage : « péril dans la forêt ». La nature reste pour l'auteur un de ses domaines de prédilection. Après des ouvrages sur la forêt et les végétaux il récidive avec des portraits photographiques de galets, glanés sur la côte aquitaine. Il nous montre à travers son imaginaire la beauté cachée et les expressions singulières de ces petits cailloux qui roulent, dociles et abandonnés, sous les pieds des promeneurs. Les textes du poète et de l'homme de science qui accompagnent ces images racontent à leur manière le parcours de la roche. Le caillou devient ici la vedette qu'il faut mettre en avant, sans artifice ni maquillage.
Le cheval occupe durant l'Antiquité romaine une place ambivalente dans l'imaginaire collectif. Symbole de gloire et de puissance, il est aussi, pour l'homme, un auxiliaire précieux dans sa vie quotidienne. Fidèle compagnon de loisirs pour la chasse et les voyages, il devient source de passion lorsqu'il est impliqué dans les courses de chars.
Dans les terres de l'Empire, l'élevage est conçu et organisé pour accroître les performances des races de chevaux. Les meilleurs spécimens sont sélectionnés pour concourir dans les cirques qui se dressent toujours plus nombreux dans les villes. Les autres sont destinés à l'équitation ou à prendre place dans des attelages qui transportent les voyageurs sur un réseau de voies de plus en plus dense. Le cheval sert également à la guerre dans les contingents de cavalerie qui jouent un rôle sans cesse croissant sur les champs de bataille. Le cheval comme insigne du pouvoir politique retrouve ainsi ses anciennes lettres de noblesse. Il reprend sa place d'avant la République auprès des hommes comme marque de gloire et de puissance. Cette place, il ne l'a jamais perdue lorsqu'il se met au service des dieux jouant ainsi un rôle souvent déterminant dans les mythes et les épopées. Plus qu'un fidèle serviteur, le cheval fait figure de véritable compagnon avec lequel les Romains affrontent l'aventure des guerres, des voyages et des parties de chasse, ainsi que l'ultime, celle qui les conduit au royaume des morts.
Si l'on sait que, de 1848 à 1851, la " journée insurrectionnelle" est autant valorisée que stigmatisée, les participants aux barricades parisiennes sont encore mal connus. L'approche socio-biographique éclaire ce que participer veut dire et représente aux yeux des protagonistes des journées révolutionnaires. La révolution de 1848 est un moment d'entrée en politique de milieux sociaux relégués jusque-là à la marge de l'espace public. La répression des journées de juin définit le processus inverse de leur sortie de la participation citoyenne. Aussi, cette étude souligne ce que fut l'apprentissage de l'illégitimité de la culture des armes du " citoyen-combattant ". Cette perte de légitimité, à l'origine de la condamnation de toute forme de lutte armée dans l'espace public républicain, s'inscrit dans un temps long du désarmement de la société civile en France. Elle en est une des étapes capitales. Ce livre apporte une nouvelle compréhension des " milieux populaires" des années charnières du XIXe siècle, à partir d'un vaste corpus de requêtes envoyées par la suite aux autorités. Il suggère une nouvelle voie pour l'étude des milieux sociaux peu habitués à écrire sur eux-mêmes.
"La harcèlement moral et la violence psychologique précèdent la violence physique. Des personnalités complexes, souvent appelées pervers narcissiques, sont les auteurs de ces violences invisibles. Quelles stratégies la loi nous permet-elle de mettre en oeuvre pour les démasquer ? Dans la seconde édition de ce livre revisité, l auteur fait le point sur les dernières avancées de la loi et de la jurisprudence dans ce domaine. Il s adresse aux victimes, aux juristes, acteurs médicaux et sociaux."
Qu'est-ce qu'une secte ? Que signifie ce mot par rapport aux mouvements de pensée, aux religions ? Pourquoi en a-t-on si peur ? Pour Laurent Hincker, avocat spécialisé, mais aussi enseignant en sociologie, une telle peur est le symptôme d'une société qui doute d'elle-même, une société composée d'individus séparés les uns des autres, inquiets, en quête de fraternité.
Il ne s'agit pas, selon lui, d'être pour ou contre les sectes, mais de comprendre pourquoi il y a des sectes et de condamner celles qui commettent des abus (les sectes " dangereuses "). S'interrogeant sur les phénomènes collectifs de mise en accusation (c'est le mécanisme de la rumeur), Laurent Hincker s'inquiète d'une subordination du pouvoir politique au pouvoir médiatique. Défenseur de plusieurs mouvements injustement épinglés comme sectes, il témoigne d'une absence de sérénité troublante du corps social, quand même le droit ne parvient pas à dissiper les frontières des préjugés.
Il plaide pour une société qui refuse la chasse aux sorcières et les emballements médiatiques, une société où l'on n'est pas cloué au pilori à la moindre rumeur. Enfin, il répond de manière claire à ceux qui se posent des questions non seulement sur la liberté de pensée, les rumeurs ou la diffamation, mais aussi sur la nécessaire protection des personnes qui, fragilisées, peuvent être l'objet de manipulation par des groupes dangereux.
Un livre iconoclaste, et d'une brûlante actualité.
La violence physique dans les familles est toujours précédée d'une violence psychologique. Il s'agit bien d'une guerre qui ne dit pas son nom. Violences psychologiques, harcèlement moral, qui tuent à petit feu, la question de la violence dans la vie privée est au coeur de notre vivre-ensemble. La réflexion de l'auteur se déploie dans une démarche visionnaire d'anthropologue juridique, démarche qui cherche à comprendre les enjeux humains et sociaux dans les fondements du droit.