Cinquante perruches à collier s'échappent d'un container à l'aéroport d'Orly en mai 1974. Ces cinquante oiseaux découvrent dans leur fuite inespérée un nouveau biotope dont elles ne savent rien. Aujourd'hui elles sont environ 8 000 à occuper l'île de France. À la même période, le même phénomène dû aux mêmes causes se produit à Londres, à Amsterdam, à Madrid et dans un bon nombre de grandes villes européennes. Les perruches à collier dominent aisément les autres espèces (leur taille de 40 cm, leurs cris et leur actions collectives) dont elles occupent le territoire en les chassant ou en les tolérant s'ils ne retardent pas la mission principale des perruches collier : la colonisation de l'Europe.
Réel est un roman en trois parties. Le Livre#1 se déroule dans un centre commercial à Shanghai, sur une dizaine d'heures, la veille de Noël, dans un futur proche. Une vingtaine de personnages se croise ou entre en interaction au milieu de dizaines de milliers de consommateurs sur-excités. Le Module#2 récapitule l'histoire des machines et présente des ressources (notes, conversations, fichiers). Le Mouvement#3 décrit les errements d'un groupe d'homo-sapiens en perdition.
Golden Hello est un ensemble de 14 textes indépendants formant un roman dont le personnage principal est l'époque.
Traité de philosophie ? Méthode de " développement personnel " ? Manifeste néo-dadaïste ? Mélopée énumérative de poésie sonore ?
Samizdat d'activisme underground ? Roman d'anticipation rétro-futuriste ? Éric Arlix joue avec malice de ce mixage des genres, l'acte de résistance de ce livre tenant moins à une auto-valorisation artistique qu'à simplement identifier, rassembler et stocker les matériaux d'une lucidité active pour aujourd'hui et pour demain.
" Le Monde Jou est un témoignage, un documentaire fiction s'appuyant sur les dynamiques récentes du capitalisme, sur ses réaménagements, agrémenté çà et là de quelques effets stylistiques de l'époque. C'est aussi une farce, opposée à la farce atomisante en cours. " E.A.
Roman d'Éric Arlix épousant la forme du thriller, Terreur, Saison 1 est une oeuvre dystopique dépeignant une révolution des modes de vie en Europe engendrée par la commercialisation de molécules de nouvelle génération pour lutter contre la dépression...
Terreur, Saison 1 est un thriller : des individus et des décideurs Européens, de Hénin-Beaumont à Marbella et de Linas-Monthléry à Treblinka, vont être soumis à de nouveaux modes de vie. Certains seront aidés en cela par une molécule de nouvelle génération qui sera mise sur le marché par l'entreprise LIFE, principalement réputée pour avoir révolutionnée le secteur de la dépression mentale et autres troubles psychiques...
Enfant d'Hollywood (il est le fils de l'acteur John Carradine), David a mené une incroyable carrière d'acteur, jouant dans une bonne centaine de films de genres variés. Il est Petit scarabée dans les 62 épisodes de la série Kung Fu, la légende du dragon, diffusée aux États-Unis entre 1972 et 1975 (en France, " Petit scarabée " guidera toute une génération de bambins et d'adolescents à partir de 1974). Il est Frankenstein dans le dystopique La Course à la mort de l'an 2000. Il est aussi Bill dans les deux volumes du cultissime Kill Bill de Quentin Tarantino.
Mais David c'est aussi des périodes top, sombres, des come-backs, des moments où il dit Yes à tout, un manque cruel de grands rôles, des histoires louches, drôles, superbes ou glauques. C'est enfin une mort à la hauteur du personnage, à Bangkok, en juin 2009, " accident auto-érotique " comme se plairont à rapporter pudiquement les tabloïds du monde entier.
Eric Arlix a construit un livre à la hauteur du personnage. Désaxé, en demi-teinte, tour à tour drôle, grinçant, mordant, et tout le temps incroyablement informé. Au-delà des zones d'ombre ou de lumière dans lesquelles circule Carradine, Arlix ausculte à la fois le cinéma et la machine Hollywood, le monde des séries B, du sexe et des bolides, Kung Fu et la philosophie bouddhiste, sans oublier le film de l'histoire de ces cinquante dernières années.
Eric Arlix est écrivain. Il est l'auteur d'une demi-douzaine de livres, dont Le Guide du démocrate (cosigné avec Jean-Charles Massera) paru cette année.
Lire M.A.J.
C'est bien. M.A.J. est un run/freeride/visite/shot/incruste au pays des flux énergisants combinant mélodies de l'ère de l'information (capitalisme phases 3 et 4), fictions divertissantes (entertainment et modèles fictionnalisants) et dynamiques d'interactions, d'optimisation, de motivation...
Liste d'indices Et Hop :
- de la défictionnalisation à donf, - des constats navrants, - des missions flux tendus, - des observations, des révolutions, - une fiction qui va plus vite que vous.
Le bleu le blanc et le rouge se remémorent 250 ans de lutte, en boucle, dans le désordre, empêtrés dans une contestation fictionnalisée par le capitalisme. Les propos, les certitudes, les revendications s'entremêlent, s'annulent, les clés auraient-elles disparu ? Ce moment théâtral est une séance préparatoire invitant les vivants à faire une pause dans leurs certitudes pas toujours très objectives. Une longue pause pour éviter de rejouer encore et toujours les mêmes scénarios (en pire) dans des décors toujours en quête de plus de virtualité dans une mise en scène médiatique d'une crétinerie invraisemblable. « Est-ce que là, on n'aurait pas atteint le summum d'un truc ? » est la phrase de « Désobéissance » qui résume le plus simplement cette envie de pause. Temporiser plutôt que de quémander des miettes, s'abstenir de voter pour ne pas voter pour le moins pire, ne plus faire semblant en somme parce que, évidemment, trop c'est trop.