Premier livre de dany laferrière, satire féroce des stéréotypes et des clichés racistes, comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer se présente comme la joyeuse description d'une vie de bohème, version black.
Deux jeunes noirs oisifs partagent un appartement dans un quartier pauvre de montréal.
L'un d'entre eux, le narrateur, projette d'écrire un roman et, pour s occuper, connaît diverses aventures féminines en dissertant sur la trilogie blanc-blanche-nègre. car c'est un juste retour des choses, après avoir souffert de l'esclavage, que de séduire toutes ces jeunes donzelles innocentes ou curieuses. quant à son compère, bouba, il dort, dort, dort. et philosophe en lisant et relisant le coran, sur des airs de jazz.
Cachez vos filles, blanches mères, les nègres sont en ville !
Un ring : le territoire des états-unis.
Deux boxeurs face à face, l'écrivain dany laferrière, d'un côté, la société américaine de l'autre. boxe ! l'écrivain donne des coups : au racisme, aux clichés, à la pacotille hollywoodienne. et il encaisse, célébrant le dynamisme du pays, sa foi inépuisable en sa propre puissance, son génie créatif. un exercice d'admiration entre américains, dans ce pays où être, c'est vouloir être quelqu'un.
Au coeur de ce récit, il y a l'enfance. Celle d'un petit garçon passant ses vacances chez Da, sa grand-mère, et accompagné de la chaleureuse vigilance de ses tantes. Un peu de fièvre, et le voici privé de jeux avec ses camarades. Alors il reste sur la terrasse de bois, à côté de Da qui se balance dans le rocking-chair, avec toujours une tasse de café à portée de la main pour les passants et les voisins. Le long des lattes de bois, l'enfant regarde les fourmis, les gouttes de pluie marquant le sol, regarde et écoute les adultes s'occuper et parler, respire les odeurs de la vie. Chronique des sensations enfantines, L'Odeur du café est un livre envoûtant, le récit d'un voyage au temps si fragile et si merveilleux de l'enfance.
Le Charme des après-midi sans fin, sans doute le livre de Dany Laferrière le plus autobiographique, nous conte une jeunesse haïtienne en une succession de brefs tableaux sur le cours des jours à Petit-Goâve. Manifeste d'amour adressé par l'auteur à Da, la grand-mère qui l'a élevé, mais aussi, sur fond de crise politique haïtienne, roman initiatique de l'adolescence, ce livre nous émeut par sa tendresse et sa justesse. "Les mères passent leur temps à venir voir si leur fille n'est pas dans les parages du port. Comme toujours, les mères n'ont aucune idée de la façon dont cela se passe. Car si un type veut embrasser une fille, tu peux être sur qu'il ne restera pas sur le port avec elle. Mais les mères n'ont aucune idée de la réalité." Par l'auteur de Pays sans chapeau et de Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer.