Regard tendre et amusé sur les querelles byzantines qui secouent la Belgique, entre Wallons et Flamands.
Les techniques de la distillation, selon Liliane Plouvier, historienne belge de l'art gastronomique et férue d'histoire ancienne, ont été découvertes par les alchimistes. Elle nous fait remonter dans la Mésopotamie du IVe millénaire avant notre ère. Il s'agissait alors d'obtenir des plantes et même de certains minéraux des essences, des extraits purifiés pouvant servir à honorer les dieux ou plus prosaïquement à se parfumer, se maquiller, c'est ainsi que le sulfure d'antimoine sublimé dénommé khol serait à l'origine de notre alcool (al khol, en arabe). Ces opérations de sublimation des solides puis de distillation des liquides s'effectuaient à l'aide d'ambicos (al ambix).
La recherche de la pierre philosophale (al iksir) conduit les Arabes à perfectionner leurs systèmes , ce sont Al Kindi à Bagdad au IXe siècle puis surtout Abulcasis en Andalousie qui sont les véritables inventeurs de la distillation qui permet de recueillir l'alcool des boissons fermentées. Il s'agissait, toujours dans l'esprit de ces alchimistes, de rechercher un remède, un élixir de longue vie, une eau qui donnait ou redonnait la vie.
Après ce voyage dans les temps les plus reculés, Roger Cantagrel, ancien directeur de la station oenologique de Cognac, nous explique à quoi est due la renommée internationale du cognac et les raisons de sa pérennité au cours des siècles. Il parle du terroir, des cépages et surtout des hommes de cette région charentaise. Ces hommes, excellents commerçants qui en privilégiant toujours la recherche de la qualité ont su faire face aux vicissitudes de l'histoire et aux crises viticoles.
Par la suite, le Dr Charles Garreau du Bureau national interprofessionnel de l'armagnac nous décrit cette magnifique eau-de-vie d'Armagnac, sans doute la plus ancienne eau-de-vie de vin de France puisque son origine attestée à Toulouse, remonte à 1411. Il nous parle de l'originalité de cet armagnac qui réside dans son alambic - on devrait dire ses alambics, issus du système continu breveté par Édouard Adam en 1801 puis perfectionné par Cellier-Blumenthal à partir de 1813. Le Dr Garreau relate avec force détails l'évolution de cette eau-de-vie du pays de D'Artagnan jusqu'à nos jours.
Enfin, les chercheurs des grands pays producteurs d'eaux-de-vie prestigieuses en Europe nous parlent de leur dernières recherches sur la grappa italienne, le tsipouro grec, l'oroujo de Galice, le brandy de Jerez, les eaux-de-vie du Portugal sans, bien sûr, oublier l'armagnac et le cognac.
L'homme, j'espère que je n'apprends rien à personne, est un mammifère dressé qui vit essentiellement dans les supermarchés. On peut, là, l'observer à loisir et noter le fonctionnement de son mode de vie. C'est ce qu'a fait l'anthropomane Alain Bertrand, un disciple de Vialatte ayant emprunté, sans la rendre, la boîte à outils de Carelman, passionné de cet espèce d'être. Il nous le catalogue avec minutie et détaille le sens rituel du barbecue, l'essence tragique de l'applique murale, l'ambiguïté du string, la fonction psychique du magazine usagé (dit de salle d'attente) et celle, anxiolytique, du Tupperware. On y apprend que « la machine à café est une vache à lait sans le fumet de la campagne ». Grâce à lui, le sous-texte affectif du vernis à orteil tombe le masque, le caddie trouve enfin un avocat et le tire-bouchon sa définition absolue : « le tire-bouchon déplante le liège et enchante le verre. C'est l'enfant naturel de la vrille et du flacon ». Il y en a encore un stock à déballer, j'ai tout dans le coffre arrière. Bilan : un livre essentiel pour survivre en milieu humain, le plus dur milieu du monde. Alain Bertrand «connaît l'homme comme s'il était la grand-mère du diable» : suivez le guide !
Polders.
Entre le ciel et l'eau, la lumière y est partout souveraine. Paysages du Nord, les polders s'étendent sur une zone sans frontière, un Nord improbable dont on ne sait où il commence, ni où il finit. Peut-on dire que les polders engendrent un état d'âme ? Sans nul doute si on prend la peine de les découvrir accompagné. Variations sur une région unique, ces récits ne sont pas loin d'une déclaration d'amour au paysage, que chaque rencontre, chaque être, vient éclairer d'une lumière nouvelle.
Charles quitte Bruxelles pour vivre dans un village d'Ardenne. Il espère y trouver le calme, le bon air et une nature souveraine. Mais les vieux clichés ne résistent pas au choc des rencontres et à la colère du monde agricole. Car rien ne se passe comme prévu... Certes, Maria cultive des escargots, et Jules sonne de la trompe de chasse, et André engloutit des casiers d'Orval pendant que le gros Louis circule à bord de son tracteur. Mais il y a Irène, la fermière aux cheveux roux et le cortège de menaces qui pèsent sur l'agriculture traditionnelle... La crise du lait contraint les paysans à déverser des tonnes de matière première dans les champs...
Dans son style tout de délicatesse et d'impertinence, Le lait de la terre constitue à la fois un roman d'amour et une plongée sans concession dans un monde rural.
Dans ce petit livre à l'humour délicieusement décapant, l'auteur s'est attelé à ces questions cruciales : Quel cadeau peut-on offrir ? Et à qui Il nous fait part de ses trouvailles à travers une trentaine de textes courts, autant de cadeaux réjouissants qu'il fait au lecteur.
Irrésistible.
Suite à un accident de vélo, Arsène, quinquagénaire féru de courses cyclistes et en mal d'aventures sentimentales, se voit recueilli sur la péniche de Mandragore, magicien de son état.
Les deux hommes se lient peu à peu d'amitié, sans se douter que l'apparente tranquillité dont ils jouissent sera mise à mal par deux frères en colère et une maîtresse délaissée. Derrière ce roman aux allures de conte jubilatoire se lit l'histoire d'une certaine Belgique qui se retourne sur ses stéréotypes pour s'en moquer.
" A mes yeux, l'Ardenne n'est qu'un prétexte pour évoquer une certaine province dans ce qu'elle a d'universel.
Plus précisément, ces chroniques devaient, dans mon esprit, répondre au voeu de Jules Renard : " Un livre moderne sur la campagne. " On y trouvera des évocations de paysages, des portraits, des saynètes, des souvenirs, des fictions il s'agissait de poser un regard, et d'écrire sur le mode de la drôlerie, de la tendresse et de la poésie. " A.B.
«Les vacances ? Fuir de chez soi en croyant s´évader de soi. » Trente-sept petites chroniques de vacances dues à la plume savoureuse d´un digne héritier de Blondin et de Vialatte. De drôles d´histoires drôles sur les moeurs de l´homo touristicus, ses rites, ses migrations vers le Sud...
« Certaines peuplades ne vivent que par beau temps. De ces privilégiées, on dit qu´elles ont tout - les jambes des filles et les brugnons mûris sur le pêcher. »
Attention ! Malgré le titre qui pourrait sembler enfantin et l'image de couverture, les Contes absurdes ne sont pas des histoires pour enfants. Quoique... La vie, la mort, Dieu, l'ivresse, l'amour, l'amitié... sont les thèmes de ces contes non classés dans la catégorie contes de fées. Quoique...
Trois axes de recherche structurent cet ouvrage pour redonner aux populations locales la gestion des forêts dont elles avaient été spoliées parfois de longue date...
Tout d'abord, la fiscalité forestière et la fraude fiscale forestière ; non seulement celle des entreprises d'exploitation du bois mais aussi celle de certaines administrations forestières, avec la distinction entre le légal, l'illégal et le clandestin.
Ensuite, l'approvisionnement durable des villes d'Afrique en bois énergie, produit de première nécessité, à partir des années soixante-dix au moment où de petites villes africaines sont devenues si rapidement les mégapoles qu'elles sont aujourd'hui.
Enfin, bien sûr, la gouvernance et la gestion locale durable des ressources forestières par les communautés locales de base.
Cette étude, sans doute à ce jour la meilleure, décompose l'oeuvre du grand romancier liégeois : Georges Simenon. Grâce à la psychanalyse et les ressources qu'offrent les sciences humaines, Alain Bertrand analyse les romans, les personnages et l'écriture du plus universel des romanciers.
Une traversée hédoniste, mélancolique, gourmande et parfois polémique de la chanson française pour saisir d'un même regard les grands maîtres et les petits génies, les légendes chéries et les vérités contestées, les monuments historiques et les splendeurs ignorées.
La chanson ? C'est nous. Les Copains d'abord et La Marseillaise, La Vie en rose et L'Aigle noir, La Javanaise et Mes emmerdes, Au clair de la lune et Osez Joséphine...
Nos émotions, nos joies, nos larmes, nos plaisirs, nos déprimes, nos exaltations et, finalement, nos vies entières sont écrites en chansons. Disposer d'un tel patrimoine est une singularité française, qui mêle les airs transmis en famille aux tubes radiophoniques, la chanson de poète et le commerce de variétés. Et aucun francophone n'échappe à cet héritage touffu, proliférant, inépuisable. Voici pourquoi explorer la chanson française est explorer notre pays, son âme, sa mémoire et ses passions.
Voici pourquoi explorer la chanson française consiste à rencontrer d'immenses artistes et à ouvrir des coffres à merveilles. Voici pourquoi explorer la chanson française consiste aussi à ne pas toujours comprendre les mystères du succès et de la postérité.
Ce Dictionnaire amoureux de la chanson française évoque donc Brassens, Gainsbourg, Barbara, Souchon, Piaf, Brel, Bashung, Gréco ou Delerm, mais aussi la censure, les yé-yé, Paris, l'oubli ou le bon vieux temps. Une traversée hédoniste, mélancolique, gourmande et parfois polémique pour saisir d'un même regard les grands maîtres et les petits génies, les légendes chéries et les vérités contestées, les monuments historiques et les splendeurs ignorées.
?De nombreuses formes de psychothérapie permettent aujourd'hui de mieux nous comprendre, d'agir sur un symptôme ou sur nos relations avec les autres. Elles ont chacune leur histoire, leurs buts, leurs méthodes, leurs applications. Comment s'y retrouver dans ce dédale ? Vers quelle approche se tourner ? Ce guide répond aux grandes interrogations de chacun : quelle différence y a-t-il entre la psychanalyse et la psychothérapie ? Qu'est-ce qu'une thérapie comportementale, une gestalt-thérapie ou une thérapie de groupe ? Une thérapie familiale peut-elle nous apprendre à mieux vivre avec nos proches ? Ce livre apporte des éléments pratiques indispensables : qui sont les psychothérapeutes ? Ces traitements sont-ils évalués ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Faut-il prendre des médicaments ? Pour que chacun puisse choisir en connaissance de cause ce qui lui convient. Ce livre est écrit et coordonné par Daniel Widlocher, psychiatre, psychanalyste, ancien chef du département de psychiatrie de l'hôpital La Pitié-Salpêtrière, à Paris, qui est membre de l'Association psychanalytique de France et ancien président de l'Association psychanalytique internationale. Par Michel Marie-Cardine, professeur émérite de psychiatrie, psychothérapeute, qui a été chef de service de l'hôpital du Vinatier, à Lyon. Par Alain Braconnier, psychiatre, psychanalyste, qui enseigne à l'université Paris-V et dirige le centre Philippe-Paumelle, à Paris. Par Bertrand Hanin, psychiatre, psychanalyste, qui travaille à l'hôpital Sainte-Anne, à Paris.
Dans le monde qui nous entoure, nous sommes en permanence confrontés à la notion d'échelle et souvent désorientés par les valeurs extrêmes. Cela vaut pour les distances dans l'univers et aussi pour l'organisation microscopique des êtres vivants et des objets de notre environnement. Loupes et microscopes sont indispensables pour accéder à ce monde et les microscopes électroniques apportent beaucoup d'informations sur la structure fine de la matière.
Ce parcours microscopique se déroule à travers l'aventure vécue sous forme de BD par deux adolescents qui téléchargent une application sur leur smartphone et découvrent qu'en photographiant un objet ils en obtiennent une image agrandie. Ils vont prospecter leur environnement à la maison, puis dans le jardin, scannant tout ce qu'ils rencontrent. Cet ouvrage réunit de nombreuses images réalisées au Centre de Microscopie électronique stéphanois (CMES) de l'UJM et met en valeur les travaux de recherche de plusieurs laboratoires de l'UJM, en médecine, biologie, géologie et sciences des matériaux. Pour mieux appréhender les différents grandissements des objets observés, le diamètre d'un cheveu est utilisé comme étalon sur chaque image.