' Ton projet me donne des sueurs froides... Tu aurais pu attendre qu'on soit morts... À la sortie de ton livre, on prendra de longues vacances, loin de tout, de nos amis, de nos voisins ! ', dit Jean-Paul à son fils, Emmanuel Lepage. ' J'ai besoin de savoir d'où vous venez, vous et les autres. J'ai besoin de comprendre ce qui vous a poussé à créer une vie communautaire ', réplique Emmanuel.
Tout est là. Comprendre. Comprendre pourquoi ses parents et cinq autres couples, tous ' chrétiens de gauche ', venus de milieux différents, se connaissant à peine, ont un jour décidé de faire ' communauté '. Comprendre pourquoi, aujourd'hui comme hier, des gens inventent d'autres façons d'être ensemble, et comprendre pourquoi ça le touche si profondément. Pour comprendre, il faut interroger, écouter, plonger dans ses souvenirs.
En partant de son récit familial, Emmanuel Lepage, finalement, retrace une histoire sociale de la France des années 1960 et 1970, comme il interroge les tentatives d'aujourd'hui de ' tout remettre à plat '. Un livre qui pourrait bien contenir les principaux questionnements qui traversent l'oeuvre d'Emmanuel Lepage : l'enfance, le partage, l'engagement, la transmission. De l'intime à l'universel, Cache-cache bâton restera comme le grand oeuvre d'Emmanuel Lepage.
Au loin, au large de l'île de Sein, Ar-Men émerge des flots. Il est le phare le plus exposé et le plus difficile d'accès de Bretagne, c'est-à-dire du monde. On le surnomme l'Enfer des enfers. Germain en est l'un des gardiens. Il y a trouvé sa place exacte, emportant avec lui sa solitude et ses blessures. La porte du phare cède sous les coups de butoir de la mer en furie, et l'eau vient griffer le crépi de l'escalier. Sous le crépi, médusé, Germain découvre des mots, des phrases, une histoire. Un trésor. Le récit de Moïzez. Fortune de mer trouvée parmi les débris d'un bateau fracassé, Moïzez grandit à l'écart des autres sur l'île de Sein. Merlin, natif de l'île, est son compagnon d'aventure, Ys la magnifique, son royaume perdu. Sur la Chaussée de Sein glisse le Bag Noz, le bateau fantôme, piloté par l'Ankou, le valet de la mort, et Moïzez est aux premières loges. Plus tard il participera à la folle entreprise de la construction d'Ar-Men, quatorze ans durant, de 1867 à 1881.
Fébrilement, Germain note tout sur un carnet. Après le travail quotidien, une fois répété les gestes précis et nécessaires à l'entretien du phare et de son feu, Germain raconte encore et encore. Blottie au fond de la salle de veille, une silhouette est tout ouïe...
26 avril 1986. À Tchernobyl, le coeur du réacteur de la centrale nucléaire commence à fondre. Un nuage chargé de radionucléides parcourt des milliers de kilomètres. Sans que personne ne le sache... et ne s'en protège. C'est la plus grande catastrophe nucléaire du XXe siècle. Qui fera des dizaines de milliers de victimes. À cette époque, Emmanuel Lepage a 19 ans. Il regarde et écoute, incrédule, les informations à la télévision.
22 ans plus tard, en avril 2008, il se rend à Tchernobyl pour rendre compte, par le texte et le dessin, de la vie des survivants et de leurs enfants sur des terres hautement contaminées. Quand il décide de partir là-bas, à la demande de l'association les Dessin'acteurs, Emmanuel a le sentiment de défier la mort. Quand il se retrouve dans le train qui le mène en Ukraine, où est située l'ancienne centrale, une question taraude son esprit : que suis-je venir faire ici ?
Pour la mer - afin de la comprendre et de savoir la dessiner -, pour les Terres australes - qui sont comme la promesse d'un temps qui n'est plus -, en mars et avril 2010, pendant plusieurs semaines, Emmanuel Lepage a embarqué sur le Marion Dufresne, au départ de Saint-Denis de La Réunion, pour faire le voyage dans les T. A. A. F., les Terres Australes et Antarctiques Françaises.
Les Terres australes : îles de Crozet, d'Amsterdam, de Saint-Paul et, la plus connue, de Kerguelen, jadis surnommées les îles de la Désolation. Des confettis d'empire, égarés dans l'immensité bleue à des milliers de kilomètres de toute terre habitée. Îles inconnues, sauvages, inhospitalières, mystérieuses. Battues par des vents violents, elles ne comptent d'humains que les scientifiques, de toutes disciplines, venus le temps de missions pouvant durer plusieurs mois, et les quelques militaires et contractuels chargés de faire fonctionner leurs bases d'habitation et de travail. Emmanuel Lepage, le Breton, en toute contradiction, n'avait jamais pris la mer. Il a été servi ! Cap au Sud !
Cinq ans après la parution d'Ar-Men, Futuropolis propose une édition anniversaire à tirage unique de cette plongée fantastique dans le plus mythique des phares...
Cette édition comprendra un cahier graphique complémentaire et inédit de 8 pages réalisé spécialement pour cette édition.
Ar-Men est le phare le plus exposé et le plus difficile d'accès de Bretagne, c'est-à-dire du monde. On le surnomme ' l'Enfer des enfers '. Mêlant fiction, documentaire et légendes, Emmanuel Lepage livre un récit aussi intimiste que flamboyant, aux couleurs somptueuses.
In 1976 Nicaragua "Tacit" Somoza rules the small Central American country with the support of the ruthless Guardia. The son of a powerful family from the capital, Managua, Gabriel is a young priest with an incredible talent for sacred art. He is sent to enhance his painting skills with Ruben, a priest in San Juan--a little village located at the base of a mountain. Despite his difficulty integrating with the villagers due to his father's reputation, Gabriel slowly gets to know them and, eventually, to love them. Encouraged by Ruben, he paints the villagers. He paints them as they are--men and women of flesh and blood. But Gabriel is soon witness to acts of military repression of the locals. It doesn't take long for him and the villagers to get swept away in these times of growing rebellion and smoldering revolution. Artistic passion, romantic passion, revolutionary passion. Passion courses though the pages of Muchacho, a two-part series. Here is part one.
It's a time of grumbling rebellion and brooding revolution. Gabriel de la Serna, the teenage son of a well-to-do family, has gone into hiding. He fled, limping, into the forest. He had come to San Juan, a little village nestled in the mountains, to paint the Passion of the Christ. There he came to understand the passion of the villagers, the country folk, all victims of military repression. Nourished by a sense of divine justice, he begins to understand the villainy of those in power and their cronies. When he's eventually taken in and treated by the guerillas camped out in the forest, he lies about his family name and swaps his pencils and paint brushes for firearms. As he gazes beyond the surface and deeper into the depths, Gabriel also discovers his own humanity, made of flesh and desires...
Un seul regard a suffit... un seul et ce fut le coup de foudre entre Névé et Emily, le jeune Irlandaise... Mais leur rencontre n'a duré que quelques jours, les vacances se sont vite terminées...
Aussi, lorsque Névé reçoit la lettre d'Emily, il n'hésite pas une seule seconde. Il fait son sac et s'embarque pour l'Irlande...
Mais là-bas, tout a changé... Leurs rapports, leur complicité envolés, disparus ! C'est peut-être dû à la curieuse ambiance qui règne ici dans cette Irlande sauvage... Sans parler de cette abbaye à moitié en ruine...
A moins que les parents d'Emily ne soient étrangers au malaise que ressent Névé...
Chloé, Agnès et Leila ont grandi. Leila a perdu sa mère, et l'arrivée dans le foyer familial de Soraya, la deuxième épouse de son père, perturbe ses sentiments. Agnès, en butte à l'indifférence de ses parents, se réfugie peu à peu dans la révolte et la fugue. Chloé, en revanche, s'épanouit un peu plus chaque jour dans la danse et le bonheur d'une mère aimante. Les premières règles, les premiers émois, les premiers rapports sexuels, les premiers chagrins : la vie chahutée de trois amies qui s'éveillent à l'amour...