L'homo Sapiens sera la vedette de la rentrée littéraire puisqu'il s'est imposé par sa capacité à fictionner, donc à créer des récits mythologiques, des dieux, des lois, du réseau.
Il y a 100 000 ans, la Terre était habitée par au moins six espèces différentes d'hominidés. Une seule a survécu. Nous, les Homo Sapiens.
Comment notre espèce a-t-elle réussi à dominer la planète ?
Pourquoi nos ancêtres ont-ils uni leurs forces pour créer villes et royaumes ? Comment en sommes-nous arrivés à créer les concepts de religion, de nation, de droits de l'homme ? À dépendre de l'argent, des livres et des lois ? À devenir esclaves de la bureaucratie, des horaires, de la consommation de masse ? Et à quoi ressemblera notre monde dans le millénaire à venir ?
Véritable phénomène d'édition, traduit dans une trentaine de langues, Sapiens est un livre audacieux, érudit et provocateur.
Professeur d'Histoire à l'Université hébraïque de Jérusalem, Yuval Noah Harari mêle l'Histoire à la Science pour remettre en cause tout ce que nous pensions savoir sur l'humanité : nos pensées, nos actes, notre héritage. et notre futur.
« Sapiens s'est rapidement imposé partout dans le monde, parce qu'il aborde les plus grandes questions de l'histoire moderne dans une langue limpide et précise.» Jared Diamond, prix Pulitzer, auteur d'Effondrement.
Yoel Blum, célèbre auteur israélien, se rend à Amsterdam, sa ville natale, pour assurer la promotion de son nouveau roman, et ce en dépit de la promesse qu'il avait faite à sa mère de ne jamais y retourner. En visite au Musée historique juif, il voit un film d'archives où apparaît sa mère tenant un bébé qu'il ne reconnaît pas. Qui peut bien être cet enfant et pourquoi sa mère, aujourd'hui morte, ne lui en a-t-elle jamais parlé ?
Premier roman traduit en français d'Emuna Elon, écrivaine reconnue et primée en Israël, Une maison sur l'eau remonte le cours du passé et confronte le lecteur aux heures sombres d'Amsterdam, au fil d'un poignant voyage dans le temps et la mémoire. Une réflexion inoubliable sur l'identité et les origines.
Zarathoustra (ou Zoroastre) est le grand oublié de l'histoire des religions. Inventeur du monothéisme il y a 3700 ans, il a donné naissance à la religion des empires perses jusqu'à l'avènement de l'islam, qui persécuta ceux qu'il percevait comme les adeptes d'une religion dualiste et idolâtres. Il faut dire que les Iraniens eux-mêmes avaient, au cours des siècles, oublié jusqu'à la langue des écrits originels de Zarathoustra, les Gathas, et avaient surchargé son message d'éléments étrangers à sa pensée. Il a fallu attendre le XIXe siècle pour que la langue des Gathas, proche du sanskrit védique, soit enfin déchiffrée. Le message de ces hymnes d'une grande poésie se révèle étonnamment moderne. Apôtre de la Justesse et de la Pensée Juste, les deux premiers attributs de ce Dieu unique qu'il appelle Ahura Mazda, Zarathoustra veut mener hommes et femmes vers une vie heureuse et dénonce la corruption des élites politiques et religieuses, les faux dieux et les sacrifices sanglants. Les plus grands philosophes grecs se réclamaient de lui, tandis que le judaïsme et le christianisme ont puisé à sa source les notions fondamentales de paradis, d'enfer, de royaume de Dieu. Khosro Khazai Pardis, l'un des grands spécialistes de ces textes et zoroastrien lui-même, nous livre ici une superbe traduction de ces hymnes qui ont fondé le monothéisme. Il nous explique également leur histoire, la philosophie qui s'en dégage et leur influence à travers les siècles.
Le Talmud, coeur de la spiritualité juive, n'est pas seulement un extraordinaire entrelacs de lois et de récits ; c'est aussi et avant tout l'expression de la Torah orale, Parole toujours vivante, à la fois divine et humaine, portée par des Sages haut en couleur.
De Hillel l'Ancien (début du Ier siècle, Palestine) à Rav Achi (fin du Ver siècle, Babylonie) en passant par Rabbi Akiva, Mar Chemouel, Rabban Yohanan ben Zakkaï ou encore Rech Lakich, Adin Steinsaltz nous fait découvrir treize personnalités riches et profondes qui, par la magie de l'étude talmudique, sont encore aujourd'hui en quelque sorte nos contemporains.
Les leçons de vie qu'ils nous donnent n'ont en tout cas rien perdu de leur fraîcheur.
Les Sept Cités de l'amour regroupe cent des plus beaux poèmes (ghazals) que 'Attâr a consacré au thème intemporel de l'amour. Amour mystique, mais aussi amour passion dans lequel l'âme se perd pour mieux se retrouver. Il s'agit d'un aspect majeur de l'oeuvre du grand maître soufi, jusqu'alors complètement inédite en français.
Ce texte superbe est suivi d'un important essai historique et spirituel sur le soufisme de 'Attâr, Rûmî et Ibn 'Arabî, par le grand spécialiste Michael Barry.
Le mot hébreu pour dire "année", chana, renvoie à la fois à la répétition et au renouvellement.
Pour faire surgir dans notre quotidien des possibilités de renouveau, la Torah nous a donné des points de rendez-vous : les fêtes du calendrier hébraïque. Ces jours de souvenir sont là pour éclairer notre voie et l'enrichir de jalons empreints de sens. Intégrés dans le cycle de l'année, ils constituent des ouvertures nous permettant de nous réjouir ou de nous attrister, mais aussi de nous transformer et de nous renouveler.
Ils sont autant d'occasions de dresser un bilan spirituel et de recevoir un supplément de vitalité. C'est à leur découverte que nous invite Adin Steinsaltz.
Trois voix, trois femmes dans l'Israël d'aujourd'hui en quête de sens et d'une impossible rédemption.
Naomi est une femme d'un certain âge, dont les chaussures sont complètement usées à force de marcher le long des routes. Elle ne refuse pas l'argent ou la nourriture qu'on lui donne ou qu'on lui jette occasionnellement. Jour après jour, depuis quinze ans, elle arpente les routes à la recherche d'un indice sur la tragédie qui a causé la mort de son fils et fait voler sa vie en éclats.
Le destin de Tamar a été bouleversé par la disparition de sa soeur aînée alors âgée de sept ans, lors d'une journée à la plage. Trente ans plus tard, Tamar vit encore avec ses parents et travaille dans une épicerie de quartier, sans jamais cesser pour autant de tenter de retrouver sa soeur disparue.
Sacha, elle, ne regretterait pas de voir sa soeur, une actrice porno, disparaître de sa vie du jour au lendemain. A la mort de leur père, un curieux testament ne va pas manquer de les surprendre.
Chacune de ces trois femmes peint le récit de sa vie, dans un style extrêmement vif et contemporain. Leurs récits sont passionnés, souvent drôles et toujours émouvants. Petit à petit, ils s'encastrent tel un puzzle d'où émerge une formidable humanité.
Un livre sur l'histoire des mentalités et des représentations collectives, qui renouvelle en profondeur la perception des relations entre Juifs et Chrétiens au Moyen Âge. Contre la conception dominante d'une différence radicale entre les idées, les symboles et les rituels propres aux Chrétiens et aux Juifs à cette époque, l'auteur postule l'existence d'une relation constante, d'un dialogue étroit entre le langage des symboles juifs et chrétiens.
L'histoire juive médiévale est donc envisagée comme un échange constant, un jeu de miroir. Les créations parallèles, les tensions mutuelles, les rivalités et les similarités troublantes caractérisent les relations entre les deux religions qui n'ont cessé de s'observer, de se contredire et de dialoguer. Les Juifs répondent aux attaques des Chrétiens en adoptant les symboles de « l'autre » pour mieux les renverser, les inverser et les détruire. Loin de former deux univers étanches, Juifs et Chrétiens possédaient une subtile connaissance les uns des autres, fondée sur la proximité dialectique, la familiarité avec les catégories théologiques de l'adversaire et sur de constants renversements mutuels d'images, de symboles, de rituels et de pratiques qui structurent leurs univers religieux.
Au-delà des représentations et des clichés dominants, I. Yuval nous invite à repenser la définition de l'autre dans le monde médiéval. Il démontre la force structurante, fondatrice des conflits dans la constitution d'une identité, d'une tradition et d'un éthos social spécifique.