Une chasse au trésor surréaliste dans une ville rendue mutante par la pollution. Inspiré d'un fait réel.
Centralia est une ville fantôme, surchauffée depuis des années par des incendies de mines souterrains, et occupée par des troupes d'envahisseurs : les nasiques. Quelques habitants survivent dans cette étrange cité, et subissent des mutations causées par des vapeurs toxiques. Mais les lieux abriteraient également un fabuleux trésor !
Un groupe aussi décidé qu'hétéroclite se met en quête du magot, chacun pour ses raisons, et arpente les rues et les airs de la dangereuse métropole.
Afin de devenir riches, nos héros devront survivre à la température étouffante, aux vapeurs toxiques et aux attaques des nasiques, sans compter les imprévus du voyage...
Les promesses du moment populiste ont vacillé, comme en témoignent les défaites de Jeremy Corbyn, Bernie Sanders et Jean-Luc Mélenchon, tandis que la pandémie de Covid-19 a fait naître un fort besoin de protection, créant un terrain favorable aux dérives autoritaires de la politique. Cette nouvelle situation représente un défi pour la gauche, qui doit se réinventer, mais quelle stratégie adopter?
Rappelant les mots de Spinoza: «Les idées n'ont de force qu'à partir du moment où elles rencontrent des affects», Chantal Mouffe montre qu'il est urgent pour la gauche, si elle veut faire face à une crise à la fois économique, sociale et écologique, de fédérer les citoyens autour d'un projet politique animé non par la peur, mais par la perspective d'un monde différent, qui associe lutte contre les inégalités et défense de l'environnement. Elle invite ainsi à la création d'une large coalition autour de valeurs démocratiques partagées et d'affects communs, sous la bannière d'une « révolution démocratique verte».
Philosophe politique belge, s'inscrivant dans le courant de pensée post-marxiste, Chantal Mouffe est la principale représentante de ce que l'on a appelé «la démocratie radicale». Ses travaux ont notamment inspiré le mouvement Podemos en Espagne et influencé La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Elle est l'auteure, chez Albin Michel, de L'Illusion du consensus (2016) et de Pour un populisme de gauche (2018).
Inédit en France, le Journal du grand écrivain hongrois Sándor Márai éclaire l'homme et l'oeuvre d'une lumière nouvelle.Romancier, chroniqueur, Sándor Márai fut également le témoin et l'acteur d'une époque dont il a consigné les événements dès 1943 dans un Journal qui l'a accompagné jusqu'à la fin de ses jours, devenant un de ses chefs-d'oeuvre.Ce premier volume couvre la période historique la plus riche - la guerre, l'arrivée des Soviétiques, le départ en exil - et dévoile des passages plus personnels de l'oeuvre où se déploient la causticité et la clairvoyance de l'homme de lettres.Sous la direction de la traductrice Catherine Fay, avec la collaboration d'András Kányádi, maître de conférences à l'INALCO, cette édition du Journal apparaît comme la pièce maîtresse de l'oeuvre de Márai : au fil de pages superbes, où le moindre détail prend une ampleur romanesque, on assiste à la pensée en mouvement d'un homme conscient que sa seule façon d'être au monde est l'écriture.
C'est une petite boule de poils qui gambade et aboie. Il n'est pas beau mais semble avoir de l'esprit et bientôt, grâce à ses maîtres, de bonnes manières...
Tchoutora est le nom de ce chiot joyeux que Monsieur a décidé d'offrir à Madame en ce Noël 1928 assombri par la crise économique. Bien qu'attendrissant, le quadrupède se montre vite rétif aux règles que dicte la bonne société à un « être inférieur » de son espèce, et bouleverse de sa turbulente présence la vie du couple...
Sándor Márai, un des plus grands écrivains hongrois du XXe siècle, analyse les moeurs de la bourgeoisie de son époque avec une ironie réjouissante. Drôle, subtil, élégant et incisif, ce roman aux allures de conte moral révèle une facette méconnue de l'auteur des Braises.
Dernier jour à Budapest, publié en Hongrie en 1940, réunit de manière singulière deux virtuoses de la littérature hongroise du XXè siècle. Sándor Márai, l'auteur des Braises, y rend hommage à son maître, Gyula Krúdy, dandy ténébreux et personnage légendaire de la bohème littéraire de Budapest, surnommé ici Sindbad, comme le héros de plusieurs de ses nouvelles.
Un matin du mois de mai, Sindbad quitte son domicile d'óbuda en promettant à sa femme de rapporter, avant la tombée de la nuit, les soixante pengs nécessaires à l'achat d'une robe pour leur petite fille. Mais à peine parti, ses bonnes intentions se dissipent. Cédant à la tentation d'une balade en calèche, il se laisse aller à une douce flânerie, revisitant le Budapest d'hier, au gré des lieux aimés : le bain turc, où « Orient et Occident fusionnaient dans les brumes de chaleur », le café Chicago où il écrivait, les restaurants où il dînait...
Entre Histoire et fiction, Sándor Márai livre un récit envoutant et nostalgique, à la beauté crépusculaire, où ses propres souvenirs d'avant-guerre se mêlent, avec une puissance évocatrice décuplée, à l'imaginaire de l'un des plus grands écrivains hongrois.
Rome, 1598. L'Inquisition svit contre les hrtiques. Enferms dans des cellules, affams, torturs, ces derniers reoivent la veille de leur excution sur le Campo dei Fiori la visite d'un inquisiteur pour les inciter se repentir et reconnatre publiquement leurs fautes.Venu prendre des leons d'Inquisition , un carme d'Avila demande suivre la dernire nuit d'un condamn. Malgr sept ans de prison et de tortures, celui-ci ne s'est jamais repenti. Son nom : Giordano Bruno. L'Espagnol assiste aux dernires exhortations, vaines, des inquisiteurs, et accompagne au petit matin le prisonnier au bcher. Saisi par la violence de cette exprience, il voit toutes ses certitudes vaciller...crit en 1974 Sándor Márai vit alors en Italie , ce roman autour de la figure de Giordano Bruno, o s'entremlent pass lointain et pass proche, rvle un aspect indit de l'oeuvre du grand crivain hongrois. Nourri de l'exprience de la guerre, du fascisme, et du stalinisme qui poussera Márai l'exil, il expose le regard lucide d'un homme sur l'idologie totalitaire, conue pour broyer la volont et la dignit humaines.
Sélection Les 30 meilleurs livres de l'année 2021 du magazine Le Point.
Pièce maîtresse d'une oeuvre majeure, le Journal du grand écrivain hongrois Sándor Márai offre un regard unique sur l'homme et son rapport à l'écriture. Après Les Années hongroises (prix Clarens du Journal intime 2019) qui couvrait la période 1943-1948, ce second volume suit la trajectoire de l'auteur des Braises à travers ses années d'exil.
Sándor Márai y décrit avec une sincérité déchirante sa vie d'écrivain apatride en Italie, son espoir d'une vie meilleure à New York, sa quête littéraire, tout en évoquant avec une grande lucidité la situation dans le monde, de l'emprise du communisme en Hongrie au début de la guerre froide.
Chroniqueur d'exception des drames de l'Histoire, Sándor Márai déploie un talent littéraire et une finesse d'analyse qui percent à chaque page de ce Journal et le consacrent comme l'un plus des grands écrivains européens du XXe siècle.
Splendide ! Le Point
Écrit en 1930 après un séjour de cinq ans à Paris, ce « roman français » d'inspiration autobiographique est un texte important dans l'oeuvre de l'immense écrivain hongrois Sándor Márai.
1926. Après un an d'études à Berlin, un jeune docteur en philosophie de Budapest arrive à Paris pour quelques mois. Étranger à ce pays qui le fascine et le rejette à la fois, il évolue parmi d'autres étrangers. Comme lui, tous survivent tant bien que mal dans le Paris de la fin des années folles, des cafés de Montparnasse aux hôtels miteux du quartier latin. Philosophe déraciné, exilé volontaire, promeneur inquiet... l'identité floue du personnage évolue au gré d'une errance qui se prolonge dans une Bretagne idyllique où l'entraîne une femme rencontrée par hasard. Récit initiatique, fabuleuse peinture de Paris, ce livre est une troublante réflexion sur l'exil, autant réel qu'intérieur, qui a nourri la vie et l'oeuvre de Sándor Márai.
Dans une petite ville de la province hongroise, un respectable professeur de latin mène une vie terne et solitaire, dénuée de surprise. Lorsqu'il entreprend de tenir son Journal, pour « faire passer le temps », cette apparente tranquillité vole en éclats. Au fur et à mesure qu'il confie les menus faits et gestes de ses journées, des bribes de souvenirs d'enfance lui reviennent, la glace qui recouvrait ses émotions se craquèle, et sa propre vérité surgit enfin. Cette première fêlure en annonce une autre, qui va faire basculer sa vie : un premier amour, violent, tardif, ravageur...
Sous la forme du journal intime, ce premier roman de Sandor Marai relate de manière saisissante la renaissance et la descente implacable d'un homme dans la psychose. Il impose d'emblée le talent magistral du grand auteur des Braises, L'Héritage d'Esther, Métamorphoses d'un mariage...
« J'ai voulu me taire... Parfois ce n'est pas la réponse la moins dangereuse. Rien n'irrite autant l'autorité qu'un silence qui la nie. » Longtemps présumé perdu avant d'être retrouvé et de paraître en 2013 à Budapest, Ce que j'ai voulu taire constitue le dernier volet inédit des Confessions d'un bourgeois. Le récit se construit autour de deux dates : le 12 mars 1938, lorsque l'Allemagne nazie annexe l'Autriche, et le 31 août 1948, lorsque l'écrivain et sa famille quittent la Hongrie, désormais pays satellite de l'U.R.S.S.Mêlant confession intime et analyse historique, M rai évoque cette période cruciale de la Hongrie, auscultant une société tiraillée entre désir d'indépendance et rêve de grandeur nationale qui va finir par servir l'Allemagne nazie. Véritable réquisitoire contre le fascisme et la barbarie, le récit révèle un humaniste engagé, un homme conscient qui aspire à une autre voie que celle de l'Etat totalitaire dans laquelle le pays va s'engouffrer.D'une grande honnêteté intellectuelle, Ce que j'ai voulu taire est le témoignage exceptionnel d'un des plus grands auteurs du XXe siècle, contraint de quitter un pays qui a nourri son oeuvre. Il éclaire aussi, par une réflexion résolument moderne, les paradoxes de la Hongrie et de l'Europe d'aujourd'hui.
L'écrivain hongrois Sándor Márai (1900-1989) est considéré aujourd'hui comme l'une des plus grandes voix de la littérature européenne. Antifasciste avant la guerre, « ennemi de classe » sous l'ère soviétique, témoin d'un monde qui se délite, il connut avant son exil officiel vers les États-Unis un tragique exil intérieur. Rédigés vingt ans après les événements évoqués, ces Mémoires inédits composent une fresque saisissante de la Hongrie à une époque cruciale de son histoire et mettent en lumière le trajet bouleversant de l'auteur des Braises. Avec la sensibilité et la verve caustique qui le caractérisent, Márai raconte l'entrée victorieuse des chars soviétiques en Hongrie en 1944, ses premiers contacts avec l'« homo sovieticus » et l'instauration du régime communiste. Au-delà du témoignage historique, c'est la qualité de son regard, détaché de toute idée préconçue, qui donne à ces écrits toute leur force. Bientôt, face à la bolchevisation forcée, à la censure et à la répression, l'écrivain doit se résigner à l'évidence : l'humanisme est assassiné, on assiste au triomphe d'une nouvelle barbarie à laquelle, une fois de plus, le peuple se soumet. Isolé et impuissant, Márai décide de quitter son pays : « Pour la première fois de ma vie, j'éprouvai un terrible sentiment d'angoisse. Je venais de comprendre que j'étais libre. Je fus saisi de peur », écrit-il la nuit de son départ, en 1948.
« Pendant des dizaines d'années, j'ai traversé ce pont deux fois par jour et c'est la première fois que je prête attention aux mouettes, songe-t-il. Je les regarde avec les yeux de cette femme. Elle a les mêmes yeux gris vert que l'autre... des yeux d'oiseau ou d'animal. »
Lorsqu'il accueille dans son bureau du ministère la réfugiée finlandaise venue demander un permis de séjour et de travail, le haut fonctionnaire est saisi : il croit reconnaître une jeune fille jadis aimée et qui s'est donné la mort cinq ans plus tôt par amour pour un autre. Simple hasard ou signe du destin ? Qui est cette « mouette » venue de si loin et qui prétend se nommer Aino Laine, « vague unique » en finnois ?
Cette rencontre énigmatique, dont la tension est accrue par l'imminence de la guerre et l'attente d'un coup de téléphone, crucial pour l'homme comme pour le sort du pays, pourrait déboucher sur une révélation, à moins qu'elle ne fasse qu'épaissir le mystère des êtres.
Comme dans Les Braises, écrit un an plus tôt, ou Divorce à Buda, ce roman où s'exprime la subtilité du grand écrivain hongrois confronte un homme et une femme à leur passé dans un de ces face à face somnambuliques et prenants dont Márai a le secret.
Écrit juste après Les Braises, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, La Soeur est le dernier livre que publie Sándor Márai en Hongrie, peu avant son exil. Ce très grand romancier de la Mitteleuropa y est au sommet de son art.
En 1939, un pianiste hongrois en pleine gloire est brusquement hospitalisé à l'issue d'un concert à Florence, victime d'un mal mystérieux. Il va passer trois mois en proie à de grandes souffrances, dans un état quasi-hallucinatoire parfois, tandis que quatre infirmières, des religieuses à la fois bienveillantes et un peu inquiétantes, lui dispensent l'oubli à coup de morphine. Ce sont ses « rendez-vous chimiques » qu'il attend avec l'impatience d'un amant. Tandis qu'au-dehors la guerre se déchaîne, Z. mène à huis clos un combat contre un mal intérieur dont il cherche les causes. C'est ainsi qu'il revisite la relation passionnelle qu'il entretient depuis plusieurs années avec une femme mariée, belle et frigide. Un bonheur qui se nourrissait du manque et du déni. Mais la dépossession de soi qu'engendre la maladie est peut-être le premier pas vers une renaissance.
Dans ce roman contemplatif, somnambulique et profond, Márai développe une réflexion subtile sur la maladie comme révélateur, l'impuissance de l'artiste, l'amour instrument de vie et de mort, mais aussi sur le don de soi et la générosité qui sauve.
Traduit pour la première fois en français, Divorce à Buda, publié en Hongrie en 1935, s'inscrit dans la lignée de L'Héritage d'Esther ou des Braises, romans qui ont révélé Sándor Márai comme l'un des plus grands auteurs hongrois du XXe siècle.
Unité de lieu, de temps et d'action : dans une Buda somnambulique, deux hommes se retrouvent après de longues années pour un face à face nocturne. L'un est juge, l'autre médecin. Anciens camarades d'école, la vie les a séparés, et c'est aujourd'hui le divorce du médecin, que le juge s'apprête à prononcer, qui les réunit. Autour de la figure d'une femme, la réminiscence du passé fait émerger peu à peu un secret enfoui.
« Roman de la bourgeoisie hongroise, fondatrice de la Hongrie moderne », selon l'auteur, cette oeuvre d'une grande subtilité évoque un monde en crise mais aussi de façon poignante l'ambivalence des sentiments et l'illusion tragique de l'amour total.
Palmarès Les 100 livres de l'année 2020 - Lire-Magazine Littéraire
« C'est Mauthausen qui m'a défini comme homme, je suis encore un homme du camp. »Iakovos Kambanellis (1922-2011), écrivain, dramaturge, et souvent considéré comme le père du théâtre grec contemporain, a été déporté à Mauthausen de 1943 à 1945. Le récit de ses années de camp et des mois qui ont suivi sa libération en mai 1945 par les Américains est paru en Grèce en 1963, la même année que La Trêve de Primo Levi en Italie et Le Grand Voyage de Jorge Semprun en France.Par son réalisme, sa narration vive et précise, Mauthausen est un tableau hallucinant où alternent les tragiques années de camp, les souffrances endurées, l'inhumanité, la logique infernale des SS, et les mois d'après la libération dans le chaos d'un monde disloqué où tout est joie, espoir et stupéfaction de réapprendre simplement à vivre.Témoignant autant de l'expérience personnelle de l'auteur que de celle de ses codétenus, mêlant le malheur et la folie, le grotesque et l'absurde, Eros et Thanatos, Mauthausen laisse au lecteur une intense impression d'humanité tant il exprime une expérience aux limites de l'indicible, métamorphosée en chant de résistance et de vie exceptionnel.
"Il redoutait ce tout petit endroit que sa famille et ses amis lui avaient pourtant dépeint sous des couleurs attrayantes et rassurantes mais qui l'assommait à l'avance. C'est mon destin, pensa-t-il."
Par un jour d'été torride, un homme arrive dans un hôtel d'une petite station balnéaire de la côte dalmate. Il cherche à guérir d'une dépression, et fuit à la fois sa maîtresse qu'il vient de quitter, sa femme, sa fille, ses amis, son travail. Il fuit le questionnement qui le hante : que cherche-t-on, qui se dérobe constamment, derrière le désir, la passion, quel manque insondable aspire-t-on à combler à travers chaque acte de sa vie ? Au terme de quatre jours fiévreux durant lesquels il revit les étapes de son adultère - occasion pour Sándor Márai de stigmatiser avec une ironie mordante les conventions sociales et d'analyser crûment les balancements d'un coeur masculin -, il prend une décision soudaine et folle qui va faire basculer sa vie.
Avec une finesse psychologique toujours aussi troublante, ce récit implacable de la déchéance d'un homme évoque le pouvoir destructeur de la passion amoureuse et s'impose parmi les meilleurs romans de l'auteur des Braises, un des derniers géants littéraires de la Mitteleuropa.
Situé en 1949 à Naples, où Marai passa quelques années avant d'émigrer aux Etats-Unis, ce roman, largement autobiographique, brosse un tableau plein de vie et d'humour du petit peuple du Pausilippe. Comme égaré dans ce quartier haut en couleurs, deux ombres : un couple d'étrangers discrets, jamais nommés autrement que « l'homme » et « la femme ». Viennent-ils d'Amérique, d'Angleterre, de Pologne, nul ne sait. Un jour, l'étranger est retrouvé mort au pied d'une falaise.
A travers l'enquête du vice-questeur et les récits de ceux qui côtoyaient le disparu (sa femme, un franciscain, un agent de police), se dégage un portrait complexe et paradoxal de ce réfugié au statut instable et fragile, qui jouait, sans le vouloir, le rôle d'un messie dans cette ville où, chaque année, le sang de San Gennaro (Saint Janvier) se liquéfie miraculeusement.
Récit de l'exil et du déracinement, ce roman désenchanté confirme l'immense et douloureux talent de l'auteur des Braises.
En avril 1945, Budapest est libérée par l'armée russe, au terme d'un siège implacable. Cet épisode historique, que S ndor M rai évoquera vingt-cinq ans plus tard dans ses Mémoires de Hongrie, lui inspire, à chaud, ce roman qu'il achève en quelques mois.
Libération évoque les dernières semaines du siège : dans les caves d'un immeuble se terrent une centaine de réfugiés. L'oreille tendue vers les tirs d'artillerie et le fracas des bombes au-dessus de leurs têtes, ils attendent l'issue d'un combat incertain. Autour de la jeune Élisabeth, fille d'un savant renommé, résistant au nazisme, se rassemblent des gens de toutes origines et de toutes opinions. Au fil des jours, dans l'atmosphère oppressante de ce huis-clos, la solidarité et la courtoisie initiale cèdent la place à la méfiance, à l'agressivité : les caractères se révèlent, les masques tombent. Et tandis que la situation au-dehors évolue, on ne sait ce qu'il faut redouter le plus : les « libérateurs » russes, ou les derniers sévices des nazis acculés...
Dans cette oeuvre dont, par testament, il n'autorisera la publication que pour le centième anniversaire de sa naissance, M rai donne une magistrale leçon de littérature : le matériau brut du reportage se transforme sous sa plume en un récit somnambulique et puissant, empreint d'un profond scepticisme et bouleversant de bout en bout.
« Un roman discret, touchant et pudique [.]. La musique unique et poignante de S ndor M rai. »Stéphane Hoffman, Le Figaro Magazine.
« Atypique dans l'oeuvre de M rai, ce livre est une surprise. Il confirme l'envergure de son talent et donne, une nouvelle fois, la mesure du destin particulièrement injuste qui frappa l'écrivain depuis son exil en 1948 jusqu'à son suicide de 1989. »Jean-Maurice de Montremy, Livres Hebdo.
« S ndor M rai fascine lecteur jusqu'à la dernière page... tellement inattendue ! »André Rollin, Le Canard Enchaîné.
« On ne remerciera sans doute jamais assez les éditions Albin Michel du travail qu'elles font depuis une dizaine d'années pour faire découvrir à la France, avec S ndor M rai,, l'un des derniers géants de la Mitteleuropa. »Les Inrockuptibles.
« Une oeuvre littéraire poignante et incisive. »Christine Ferniot,Télérama.
« Un roman bouleversant et criant de vérité... »Page des libraires.
Le grand retour du commissaire Van In. Découverte macabre sur le plateau de tournage d'une série policière à Bruges : le corps calciné d'un inconnu, menotté au volant d'une voiture. Le propriétaire du véhicule, et star de la série, a un alibi en béton : il a passé la nuit en galante compagnie. Les indices mènent donc le commissaire Van In et ses acolytes à Anvers. Abandonnant la Duvel pour la bière anversoise De Koninck, Van Inn avance en terrain étranger, s'immerge dans les milieux interlopes de la ville et les dessous parfois sordides du cinéma, espérant que le coupable sorte de son terrier.Chantage, disparition de témoins, manipulations : une affaire corsée pour Van In, légende du polar flamand, qui fait son grand retour sous la plume toujours aussi irrévérencieuse de Peter Aspe.
Menahem Mendel de Kotzk (1787-1859) est l'une des figures les plus marquantes et les plus iconoclastes du hassidisme, célèbre mouvement mystique et populaire du judaïsme d'Europe orientale. Maître spirituel exigeant, qui met la Vérité au centre de tout, le Rabbi de Kotzk refuse le rôle de « gourou » et invite ses disciples à la lucidité interne, qui seule mène à Dieu.
Le Rabbi a brulé ses rares écrits avant sa mort ; les récits réunis ici sont le principal témoignage de son enseignement. Une plongée joyeuse dans cette culture yiddish disparue, à l'attrait universel.
Sacrée découverte dans un grand restaurant de Blankenberge, sur la côte belge : le corps sans vie d'une (très jolie) femme au fond d'un vivier à homards. Sur sa fesse gauche, un mystérieux tatouage, la lettre M en caractère runique, emblème d'un groupuscule d'extrême-droite. Le commissaire Van In et le fidèle Versavel se lancent sur ses traces pour se retrouver au coeur d'une véritable guerre entre catholiques intégristes, cellules islamistes et néo-nazies...Toujours aussi mordant, toujours aussi réjouissant : le maître du polar flamand excelle à mêler suspense et humour.
Van In : ce flic-là, vous allez l'adorer !
Un sale caractère, aucun sens de la hiérarchie, un humour caustique cet amateur d'art, de cigares, de bière et de jolies femmes (et plus particulièrement Hannelore Martens, substitut du procureur) n'a pas son pareil pour déjouer les affaires les plus tordues.
Bruges, la mystérieuse
Bruges, c'est SA ville. Elle ne peut rien cacher à Van In.
Un véritable phénomène d'édition
Les enquêtes du commissaire Van In sont aujourd'hui aussi célèbres en Belgique (1 million d'exemplaires vendus) que celles du commissaire Brunetti de Dona Leon à Venise ou celles de l'inspecteur Rebus de Ian Rankin à Édimbourg.
Cliquez sur le lien « Site associé » (ci-contre) pour lire l'entretien avec Pieter Aspe réalisé le 4 juin 2008, à l'occasion de sa venue à Paris.
Faites vos jeux... Rien ne va plus ! À Blankenberge, sur la côte flamande, un homme est retrouvé baignant dans son sang, tué d'une balle dans la bouche. La veille, il quittait le casino ivre mort, proférant des menaces, et annonçant une vague de meurtres sur la ville. Lorsqu'on découvre le cadavre d'une jeune femme le long de la plage, on prend ses propos au sérieux.Poussé pour les besoins de l'enquête à s'intéresser de très près à l'univers des casinos, le commissaire Van In sombre dans le jeu, s'endette, met en péril son couple et sa carrière, et se fait des ennemis, beaucoup d'ennemis...Personnages véreux, corruption, règlements de comptes : Pieter Aspe, la star du polar flamand, plonge dans l'univers opaque de l'argent facile, dans une enquête aussi bluffante et risquée qu'une partie de roulette russe !
« Trois meurtres en moins d'une semaine, voilà une bonne publicité pour une ville qui veut vivre du tourisme ! »À Bruges, personne n'a oublié l'affaire du tarot, une série de crimes ayant pour cibles hautement symboliques des membres respectables de l'Eglise, de l'armée et de l'Etat, tous exécutés de trois balles dans le corps. Les meurtres, jamais élucidés, étaient tous signés d'une mystérieuse carte de tarot... Vingt ans plus tard, le commissaire Van In et son fidèle inspecteur Versavel, qui traversent une période creuse, décident de reprendre l'enquête à zéro. À peine ont-ils accédé à certaines informations qui ne figuraient pas dans le dossier de l'époque, que le meurtrier au tarot frappe à nouveau. Les policiers auraient-ils ouvert la boîte de Pandore ? Sur fond de guerre des polices, de sexe, de secrets de famille et de scandales institutionnels, un des meilleurs romans du maître flamand du suspense.