« M'étant séparé de mon moi illusoire, j'ai cherché désespérément un sentier et un sens pour la vie. » Cette phrase définit parfaitement le projet biographique d'Alexandro Jodorowsky : restituer l'incroyable aventure et quête que fut sa vie. Né au Chili en 1929, c'est en effet un homme et un artiste aux mille facettes. Chantre de l'expansion de conscience, poète, romancier, comédien, fondateur du « théâtre panique » avec Arrabal, réalisateur notamment de films cultes tels que El Topo et La Montagne sacrée, scénariste de célèbres bandes dessinées comme L'Incal, Jodorowsky a aussi élaboré deux techniques thérapeutiques : la psychomagie, qui renvoie les faits quotidiens à des modèles mythiques, et la psychogénéalogie, qui agit sur les héritages psychologiques familiaux.
Il brosse ici la fresque d'une existence qui exalte, au-delà de toute mesure, les potentialités de l'être dans le but de repousser les limites de l'imaginaire et de la raison, et d'éveiller le capital de transformation et de vie qui se trouve en chacun de nous.
« Je suis la veuve de Pablo Escobar. Il m'a fallu 25 ans pour vaincre la peur de raconter.
Ma vie et celle de ma famille ont pris un autre virage à la mort de mon mari. J'ai dû monnayer notre survie, négocier avec l'État colombien, modifier nos identités, chercher un pays d'accueil.
Le faux héros créé par les séries m'a poussée à raconter la vérité, sans tabou, loin des clichés.
Ce livre est une plongée dans l'intimité de Pablo Escobar. C'est aussi un journal de bord dans les profondeurs les plus obscures de son être et de ma vie. De l'homme le plus recherché au monde, du criminel le plus impitoyable.
"Comment avez-vous fait pour dormir avec ce monstre ? Pourquoi ne l'avez-vous pas dénoncé ? Pourquoi n'avoir rien fait ? " m'a demandé un jour l'une des victimes de mon mari.
La réponse : je l'aimais. ».
Trois hommes marchent sur un chemin de terre. Qui sont-ils ces détectives errants : anges ou démons ? Ont-ils réellement perdu la mémoire et que viennent-ils faire dans ce pays étrange ?
Qui est ce général dictateur, chef charismatique affublé d'une matrone gonflée d'ozone : un assassin aux yeux de loutre, un écrivain raté cherchant à transfigurer ses nuits, un urbaniste dément ?
Avec tout le baroque de Jodorowsky, le roman se déploie comme une allégorie démesurée, iconoclaste, initiatique.
« Quand la vie était à nous ». Lola regrette le temps où son existence était peuplée de promesses et d'illusions, de livres et de discussions enflammées, d'amour et de projets pour bâtir une Espagne démocratique. L'espoir de 1936.
Quinze années ont passé et ses rêves se sont envolés. Il ne lui reste de cette époque, à elle et à son mari Matias, qu'une petite librairie dans les ruelles sombres d'un quartier de Madrid. C'est dans ce modeste lieu de résistance culturelle que Lola fait la connaissance d'Alice, une anglaise hantée par son passé et particulièrement par la mort de l'homme qu'elle aimait.
Intriguée par un livre en vitrine, Alice entraîne Lola dans une lecture singulière et bouleversante : La fille aux cheveux de lin, l'histoire de Rose, anglaise comme elle, soupçonnée d'être la fille du duc d'Ashford. Une amitié sincère voit le jour à mesure que les deux femmes découvrent ce livre qui va lier leur destin à jamais.
Des paysages de Normandie à l'Angleterre de la première guerre mondiale, du Paris des années folles à l'Espagne des Brigades internationales, la romancière Marian Izaguirre nous entraîne dans un véritable voyage à travers la littérature, vibrant hommage à la force des mots.
À travers amours et guerres, envoûté par l'énigmatique Diadorim, évoquant toutes les aventures qui firent de lui un preux jagunço, un gardien de troupeaux, Riobaldo raconte les journées encore brûlantes passées de bataille en bataille, les longues chevauchées à méditer sur la vie et la mort, dans le décor aride du sertão, lieu de l'épreuve, de la révélation et de la confrontation à l'infini. Unique roman et chef-d'oeuvre du plus grand écrivain brésilien du XXe siècle, Diadorim apparaît d'ores et déjà, au même titre que Don Quichotte, La Chanson de Roland ou Faust pour la tradition européenne, comme une oeuvre mythique de dimension universelle.
« Un véritable tour de force sur le plan de la langue. Une des oeuvres formellement les plus abouties du siècle. » Mario Vargas Llosa « Une oeuvre d'une dimension rare en littérature... L'un des plus grands livres qu'on ait jamais écrits. Brutal, tendre, cordial, sauvage, vaste comme le Brésil lui-même. » Jorge Amado
Le mot « Dieu » est de nos jours tellement banalisé qu'il ne représente plus pour beaucoup de nos contemporains qu'un concept abstrait, vide, sans lien avec la vie. Tout au long des neuf propositions qu'il nous livre dans un langage accessible, Raimon Panikkar ne cherche pas ici à savoir s'il existe « Quelqu'un » ou « Quelque chose » avec tel ou tel attribut, mais pose la question du sens de la vie, de notre destin sur terre.
Unique, irréductible à tout concept philosophique, l'expérience de Dieu n'est le monopole d'aucun système religieux, d'aucune église, d'aucune culture. Faire l'expérience de Dieu, c'est accéder à une dimension de la réalité qui transcende ce que captent et l'intelligence et les sens.
Au-delà du mot « Dieu », c'est donc à l'expérience ultime d'être, de devenir pleinement vivants, que nous convie le grand théologien, appelant toutes les grandes traditions spirituelles à témoigner de l'essentiel.
Ce livre est une méditation où le discours sur « Dieu » se révèle fécond pour vivre une vie plus pleine, plus libre.
Alexandro Jodorowsky, artiste chilien aux talents multiples dont les oeuvres cinématographiques et littéraires ont marqué plusieurs générations, fut initié au zen au Mexique dans les années 1970. Il nous offre ici le récit picaresque, et en même temps hautement spirituel, de cette période propice à toutes les expériences. Tandis qu'il apprend à explorer les profondeurs de son être sous la conduite du maître Ejo Takata, des femmes remarquables, dont la célèbre peintre surréaliste Leonora Carrington, l'entraînent dans des aventures truculentes. Ces «magiciennes» l'aident à se dépouiller de ses cuirasses émotionnelles, à élargir son coeur et sa vision de la vie. Il alterne ainsi les rigoureuses méditations silencieuses menant à la paix de l'esprit, et la plongée aux tréfonds du sexe, du rêve et de la création, jusqu'aux limites de la folie.
On ne sort pas indemne de ce livre halluciné. À travers son parcours épique d'aventurier du corps et de l'esprit, ce grand artiste nous tend ici un miroir fascinant où chacun peut lire le sens de sa propre histoire.
Roman épique, fresque truculente de la cour lusitanienne au XVIIIe siècle sous le règne de João V - dit le Magnanime - Le Dieu manchot nous conte les dernières heures de la splendeur du royaume portugais, juste avant le tremblement de terre qui détruisit Lisbonne en 1755.
Le soldat manchot Sept-Soleils, le moine Bartolomeu de Gusmão, la sorcière voyante Blimunda, autant de personnages pittoresques évoluant autour d'un Roi malheureux de ne pouvoir assurer sa descendance... que ne faudrait-il inventer pour qu'il échappe à cette terrible malédiction ? A mi-chemin entre la fable blasphématoire et le roman historique, ce récit trace le portrait d'un Portugal mythique, revisité par l'un des plus grands auteurs contemporains.
Chronique des jours de cendre est le récit halluciné de douze journées particulières d'avril 1974.
Comme en écho à la Révolution des oeillets qui vient d'éclater au Portugal, le Mozambique est en proie à la guérilla et aux derniers soubresauts d'un colonialisme d'autant plus virulent que moribond. Entre Lourenço de Castro, l'inspecteur de la PIDE - la sanguinaire police d'État salazarienne -, et sa jeune tante Irène, devenue folle, rôde le fantôme de Marcelo, le rebelle mulâtre qu'elle a aimé, et qu'il a fait mourir en prison.
Pour les Blancs comme pour les Noirs, l'heure des comptes a sonné. Porté par une écriture riche, métissée, et un esprit " magique ", ce roman d'une poésie violente nous plonge, entre légendes, superstitions, passé et présent, dans l'univers d'un grand écrivain.
Des Héros de la frontière au Chemin des Anglais (prix Nadal), Antonio Soler poursuit une oeuvre hantée par le passé politique de l'Espagne, le sexe et la mort. Avec une virtuosité narrative fascinante, ce nouveau roman immerge le lecteur dans une atmosphère oppressante et trouble, proche des films de Carlos Saura, où destins et souvenirs « s'effilochent » pour mieux l'emprisonner.
Toronto, de nos jours. Le narrateur, réceptionniste dans un hôtel, croit reconnaître un homme surgi de son lointain passé. Plongeant dans ses souvenirs, il revit alors comme une hallucination les années sombres du franquisme qui l'ont conduit à l'exil et revoit le visage aimé de Vera, qu'il n'a jamais pu oublier. Histoire d'une trahison, ce drame moderne dont se dégage une douleur sourde est aussi le récit obsédant de la découverte de l'amour et de la passion.
« Soler confirme qu'il est l'un des meilleurs romanciers espagnols contemporains. Et Le Sommeil du caïman est sans doute son meilleur roman. » ABC
Grimpow est à nouveau sur les routes. Avec ses deux fidèles amis, il veut percer le secret des sages guidé par sa pierre philosophale. Pour cela, une seule solution : se rendre à l'université de Paris pour en savoir plus. Hélas, son ennemi de toujours, Búlvar de Góztell, l'Inquisiteur le plus redouté de son temps, poursuit aussi le même but : trouver le secret des Templiers et. l'éradiquer à jamais afin que son pouvoir soit total. Cette fois, il possède une arme secrète dont Grimpow ignore l'existence : Agnès, une sorcière aux pouvoirs de divination sans pareil, capable de pénétrer dans l'esprit de Grimpow
Les rêves et les désillusions de l'adolescence,
Prix Nadal 2004, aujourd'hui porté à l'écran par Antonio Banderas.
C'est un été, quelque part en Andalousie et pas très loin de la mer, alourdi de prémonitions annonçant la fin de quelque chose. Ce sera l'adolescence, perdue à jamais lorsque l'automne arrivera et la pluie écrasera la lumière et le parfum des fleurs. Mais pour l'instant, Miguelito, qui vient de subir une opération du rein, découvre la poésie (à côté d'un moribond à l'hôpital) et l'amour (dans les bras de la belle Luli Gigante). Partout, l'amour, l'innocence, l'insouciance estivales.
Cependant, à la fin de l'été, tout s'écroulera doucement, inexorablement...
Un vieil homme s'éveille dans un cachot médiéval sans avoir la moindre idée de ce qui se passe.
Une neurologue candidate au prix Nobel est retrouvée morte, le mot Gótico marqué au fer rouge sur la main.
Nicolas et Beth, deux lycéens brillants doivent résoudre de mystérieuses énigmes qu'on leur envoie par email. Aucun lien entre ces trois événements, pourtant ils sont scellés par un ténébreux secret qui peut changer le cours du monde
Fidèle au caractère thérapeutique de ses écrits, Alexandro Jodorowsky nous fait à nouveau entrer dans le monde des fables spirituelles et des contes salvateurs pour mener notre véritable Moi, maltraité par la vie, vers la liberté et la paix.Ce volume regroupe trois contes magiques : « L’enfant qui ne savait pas mourir », « Loïe du ciel » et « L’incroyable mouche humaine », autant de paraboles qui nous apprennent à retrouver notre unité profonde. Ils sont suivis de petits contes qui nous offrent, à travers la métaphore, des pistes pour aller vers nous-mêmes.
Un crime dans une abbaye. Un secret gardé depuis des siècles. Un jeune alchimiste peut changer l'histoire.
Angleterre, 1099. Le corps sans vie de frère Gaufrey est retrouvé en plein coeur de la cathédrale de Westminster. Le jeune apprenti Idruk Maiflower, possédant le don inné de l'alchimie, vient d'être accepté dans la prestigieuse confrérie de Wilton. Ces deux événements que rien ne semble lier vont pourtant changer le destin d'Idruk. Le redoutable Inquisiteur suprême, Lord Malkmus de Mordred, le traque sans relâche, forçant le jeune alchimiste à fuir son village. Quel sombre dessein poursuit cet homme qui cache son visage derrière un masque ? Placé sous la protection du puissant ordre du Lion Rouge, Idruk devra le découvrir avant que le chaos n'engloutisse le royaume...
Dans un quartier populaire d'une ville d'espagne, solé, un homme d'âge mûr, vit misérablement en exerçant le métier d'écrivain public dans l'échoppe d'un coiffeur.
Il est hanté par les souvenirs d'un passé plus glorieux et d'une femme, laura, qui l'a quitté. les après-midi se passent au café oú il lit le journal à voix haute pour l'aveugle rinela, un vendeur de billets de loterie que tout le monde semble détester. rinela raconte à solé comment il occupe son temps l'oreille collée au mur de sa chambre, à écouter sa voisine rosaura faire l'amour avec sa brute de mari, le chiffonnier chacon, tout contre la cloison mitoyenne.
Il ne perd rien de leurs ébats. son ouïe très fine remplace à merveille ses yeux morts. il sait tout de rosaura, il la désire. lorsque, témoin d'un acte criminel commis chez ses voisins, rinela trouve l'occasion d'un chantage et, surtout, d'un contact réel avec rosaura, c'est au tour de solé de se faire voyeur et d'épier les faits et gestes de l'aveugle, avec un mélange de répulsion et de fascination.
Jusqu'au drame final.
Après terre somnambule et les baleines de quissico, l'écrivain mozambicain mia couto poursuit avec ce nouveau roman une oeuvre singulière, quête incessante des racines et d'une identité nationale perdues.
Fortement marqué par la tradition orale africaine, animé de légendes, d'épisodes fabuleux et de sagesse populaire, cet étrange récit aux allures de faux roman policier est hanté par un crime véritable : celui qui consiste à tuer le passé d'un peuple. et à travers l'aventure d'ermelindo mucanga, mort rendu à la vie pour quelques jours, c'est l'histoire violente du mozambique qui est évoquée et dont un frangipanier, au coeur d'une ancienne forteresse transformée en asile, est le témoin muet.
Nourri de toute une mémoire collective, ce récit fantastique, poétique et souvent drôle, illustre toute la puissance d'évocation d'une littérature métissée, dans son inspiration comme dans sa langue, dont mia couto, demeure l'un des plus brillants représentants.
" En Amérique latine (et partout où il a été traduit), Joao Guimaraes Rosa est, avec Jorge Luis Borges, le géant continental du siècle.
" Mathieu Lindon, libération L'auteur de Diadorim, l'un des chefs-d'oeuvre du XXe siècle, nous offre avec Sagarana une occasion exceptionnelle de redécouvrir son univers poétique et sa langue inventive, semée de fulgurances et de mystères. Après la publication de ce recueil, en 1946, Joao Guimaraes Rosa (1908-1967) ne cessa, jusqu'en 1960, d'y apporter des retouches, ce qui montre assez l'importance qu'il lui accordait.
De la transhumance d'un troupeau de boeufs à un périple initiatique en passant par une course-poursuite dictée par la vengeance, ces neuf récits sont en quelque sorte le laboratoire où l'auteur brésilien expérimenta les divers chemins d'écriture qu'il ne cessa de parcourir. Il y célèbre la terre âpre du Minas Gerais, la richesse infinie de sa faune et de sa flore, et met en scène ses habitants, gens de la campagne " sans convention ni pose " qui, estime-t-il, " fournissent les meilleurs personnages de parabole ".
Ne cesse jamais de chercher...New York, 1998. Pendant la parade de Thanksgiving, Kiera Templeton, trois ans, disparaît. Après avoir fouillé toute la ville, on ne retrouve que quelques mèches de cheveux à côté des vêtements que portait la petite fille. En 2003, le jour où Kiera aurait fêté ses huit ans, ses parents reçoivent un colis inattendu : une cassette VHS avec un enregistrement d'une minute où l'on voit leur fille jouer dans une pièce inconnue.Attirée par l'affaire, Miren, une jeune étudiante en journalisme à l'université de Columbia, entreprend des recherches et trouve bientôt de nouveaux indices. Sa détermination à retrouver coûte que coûte l'enfant n'est pas un hasard car Miren porte aussi de lourds secrets.... Auteur espagnol au succès mondial, Javier Castillo nous embarque dans une enquête hypnotique. La Petite fille sous la neige est une bouleversante descente vers les profondeurs, dans les replis les plus obscurs de la nature humaine. Et la nouvelle série événement sur Netflix.
Le temps d'un voyage en train de Genève à Lausanne, une femme, Margarita, se remémore son passé. Appelés par des paysages, des noms de gares, des silhouettes de voyageurs, les souvenirs affluent pêle-mêle et le lecteur reconstitue peu à peu le puzzle d'une vie: l'enfance à Lyon auprès de parents républicains espagnols émigrés; le mariage sans passion avec un homme veule, Jesús Vila, « le fraiseur », employé de la visserie paternelle ; la naissance peu désirée d'un fils ; l'irruption dans le couple d'une jeune musicienne rouée et sans scrupules, amie de Margarita, qui devient la maîtresse de Jesús. Adultère qui précipite le malheur de Margarita et fera une victime collatérale, un jeune homme, dont le suicide hante le livre.
Avec son art consommé du récit et son style sinueux, semé d'images singulières et fortement évocatrices, Soler explore la subjectivité tourmentée, souvent morbide, d'une femme extérieurement banale mais qui recèle de grandes douleurs et une puissante qualité d'analyse. Fascinant.
Une carte n'est pas seulement la représentation d'un territoire: elle peut en réalité contenir des informations inattendues. À travers 15 cartes du monde illustrées, ce documentaire met en lumière des renseignements précieux: des migrations animales jusqu'aux fleurs et plantes que l'on peut rencontrer n'importe où dans le monde, en passant par les sports les plus pratiqués ou encore les langues parlées et les vêtements portés. Une belle façon de s'immerger dans la diversité du monde et d'en apprécier toutes les particularités!À partir de 6 ans.