Après Sapiens qui explorait le passé de notre humanité et Homo Deus la piste d'un avenir gouverné par l'intelligence artificielle, 21 leçons pour le XXIe siècle nous confronte aux grands défis contemporains.
Pourquoi la démocratie libérale est-elle en crise ? Sommes-nous à l'aube d'une nouvelle guerre mondiale ? Que faire devant l'épidémie de « fake news » ? Quelle civilisation domine le monde : l'Occident, la Chine ou l'Islam ? Que pouvons-nous faire face au terrorisme ? Que devons-nous enseigner à nos enfants ?
Avec l'intelligence, la perspicacité et la clarté qui ont fait le succès planétaire de ses deux précédents livres, Yuval Noah Harari décrypte le XXIe siècle sous tous ses aspects - politique, social, technologique, environnemental, religieux, existentiel... Un siècle de mutations dont nous sommes les acteurs et auquel, si nous le voulons réellement, nous pouvons encore redonner sens par notre engagement. Car si le futur de l'humanité se décide sans nous, nos enfants n'échapperont pas à ses conséquences.
Que se passe-t-il dans la tête d'un psy ? Ce journal croisé entre Irvin Yalom et sa patiente éclaire les mécanismes de la thérapie et le chemin de la guérison.Lorsque Ginny Elkin, jeune écrivaine prometteuse mais très perturbée, vient le consulter, le Dr Yalom, pour encourager sa patiente à écrire, trouve une tout autre approche de la thérapie que ses confrères : Ginny, qui n'a pas d'argent, paiera ses séances avec des écrits, tandis que le thérapeute consignera, lui aussi, ses notes impressionnistes et non cliniques après chaque séance. Guérir à deux voix est l'aboutissement littéraire de ce pacte. Il se lit comme un roman, l'histoire de deux êtres humains qui se rencontrent dans l'intimité d'un tête à-tête thérapeutique d'exception, invitant le lecteur à pénétrer les arcanes de la cure, tant du côté du thérapeute que de celui du patient.
L'homo Sapiens sera la vedette de la rentrée littéraire puisqu'il s'est imposé par sa capacité à fictionner, donc à créer des récits mythologiques, des dieux, des lois, du réseau.
Il y a 100 000 ans, la Terre était habitée par au moins six espèces différentes d'hominidés. Une seule a survécu. Nous, les Homo Sapiens.
Comment notre espèce a-t-elle réussi à dominer la planète ?
Pourquoi nos ancêtres ont-ils uni leurs forces pour créer villes et royaumes ? Comment en sommes-nous arrivés à créer les concepts de religion, de nation, de droits de l'homme ? À dépendre de l'argent, des livres et des lois ? À devenir esclaves de la bureaucratie, des horaires, de la consommation de masse ? Et à quoi ressemblera notre monde dans le millénaire à venir ?
Véritable phénomène d'édition, traduit dans une trentaine de langues, Sapiens est un livre audacieux, érudit et provocateur.
Professeur d'Histoire à l'Université hébraïque de Jérusalem, Yuval Noah Harari mêle l'Histoire à la Science pour remettre en cause tout ce que nous pensions savoir sur l'humanité : nos pensées, nos actes, notre héritage. et notre futur.
« Sapiens s'est rapidement imposé partout dans le monde, parce qu'il aborde les plus grandes questions de l'histoire moderne dans une langue limpide et précise.» Jared Diamond, prix Pulitzer, auteur d'Effondrement.
Retour à Lemberg et La Filière, deux enquêtes historiques couronnées de succès, ont imposé Philippe Sands comme l'écrivain de l'histoire des droits de l'homme. C'est en tant que représentant de l'île Maurice devant la Cour internationale de justice de La Haye qu'il lutte activement pour la reconnaissance d'une injustice criante, celle qui frappe l'archipel des Chagos, la « dernière colonie » britannique dans l'océan Indien.
Dans les années 1960, la Grande-Bretagne sépare Diego Garcia et les cinquante-quatre autres îles des Chagos de la toute jeune République indépendante de Maurice. La raison secrète : offrir aux États-Unis une base militaire sur Diego Garcia, la plus grande île de l'archipel. Les Chagossiens qui y demeuraient depuis le xviiie siècle sont chassés brutalement de leur foyer et contraints à l'exil, au mépris des mesures internationales d'après-guerre en matière de décolonisation. Parmi eux, Liseby Élysé, une jeune mariée, enceinte de son premier enfant.
Depuis cinquante ans, Liseby Élysé n'a eu de cesse de se battre pour pouvoir retourner sur son île natale. C'est ce combat que Philippe Sands retrace, en mettant en lumière les horreurs persistantes de l'impérialisme britannique, les crimes racistes dont Mme Élysé et ses compatriotes chagossiens ont été les victimes, et le long cheminement du droit international moderne pour que soit reconnu et jugé ce crime contre l'humanité.
Membre convaincu du parti nazi dès 1923, aveuglément soutenu par son épouse Charlotte, nazie tout aussi fervente, Otto von Wächter a rapidement intégré l'élite hitlérienne, devenant notamment, après l'éclatement de la Seconde Guerre mondiale, gouverneur de Cracovie en Pologne, puis gouverneur du district de Galicie, dans l'ouest de l'Ukraine actuelle - deux territoires qui furent le théâtre de l'extermination des Juifs. En 1945, après la défaite du Reich, il parvient à fuir, se cache dans les Alpes autrichiennes avant de rejoindre Rome et le Vatican, qui abrite l'une des principales filières d'exfiltration des nazis vers l'Amérique du Sud. C'est là qu'il trouve la mort, en 1949, dans des circonstances pour le moins suspectes. Comment a-t-il pu se soustraire à la justice, de quelles complicités a-t-il bénéficié ? A-t-il été réduit au silence ?
Intrigues politico-religieuses, espionnage, traque et vie cachée d'un criminel, décès énigmatique, dévotion filiale et passion amoureuse, secrets d'alcôve et trahisons : faisant la lumière sur le parcours incroyable d'un haut dignitaire nazi en fuite, l'enquête méticuleuse de Philippe Sands dresse un tableau saisissant de l'échiquier politique à la fin de la Seconde Guerre mondiale et à l'aube de la guerre froide.
Invité à donner une conférence en Ukraine dans la ville de Lviv, autrefois Lemberg, Philippe Sands, avocat international réputé, découvre une série de coïncidences historiques qui le conduiront de Lemberg à Nuremberg, des secrets de sa famille à l'histoire universelle.
C'est à Lemberg que Leon Buchholz, son grand-père, passe son enfance avant de fuir, échappant ainsi à l'Holocauste qui décima sa famille ; c'est là que Hersch Lauterpacht et Raphael Lemkin, deux juristes juifs qui jouèrent un rôle déterminant lors du procès de Nuremberg et auxquels nous devons les concepts de « crime contre l'humanité » et de « génocide », étudient le droit dans l'entre-deux guerres.
C'est là enfin que Hans Frank, haut dignitaire nazi, annonce, en 1942, alors qu'il est Gouverneur général de Pologne, la mise en place de la « Solution finale » qui condamna à la mort des millions de Juifs. Parmi eux, les familles Lauterpacht, Lemkin et Buchholz.
Philippe Sands transcende les genres dans cet extraordinaire témoignage où s'entrecroisent enquête palpitante et méditation profonde sur le pouvoir de la mémoire.
« Yuval Noah Harari nous projette dans le futur avec Homo Deus. Vertige assuré. » L'ObsQue deviendront nos démocraties quand Google et Facebook connaîtront nos goûts et nos préférences politiques mieux que nous-mêmes ? Qu'adviendra-t-il de l'Etat providence lorsque nous, les humains, serons évincés du marché de l'emploi par des ordinateurs plus performants ? Quelle utilisation certaines religions feront-elles de la manipulation génétique ?
Homo Deus nous dévoile ce que sera le monde d'aujourd'hui lorsque, à nos mythes collectifs tels que les dieux, l'argent, l'égalité et la liberté, s'allieront de nouvelles technologies démiurgiques. Et que les algorithmes, de plus en plus intelligents, pourront se passer de notre pouvoir de décision. Car, tandis que l'Homo Sapiens devient un Homo Deus, nous nous forgeons un nouveau destin.
Best-seller international - plus de 200 000 exemplaires vendus en France, traduit dans près de 40 langues - Sapiens interrogeait l'histoire de l'humanité, de l'âge de la pierre à l'ère de la Silicon Valley. Homo deus offre un aperçu vertigineux des rêves et des cauchemars qui façonneront le XXIe siècle.
À l'instar de Freud, Jung a toujours considéré le rêve comme la «voie royale d'accès à l'inconscient». Mais, héritier de la tradition néoplatonicienne, de la théologie mystique et de la philosophie romantique allemande, il envisage l'inconscient d'une manière différente: le rêve ne demande pas à être décrypté pour faire venir au jour son sens caché; selon la formule du Talmud, il est son propre commentaire - et son interprétation consiste à en découvrir le sens interne. Les rêves invitent ainsi à un travail de comparaison avec des motifs folkloriques, mythologiques ou religieux, des formations symboliques telles que les révèlent l'ethnologie et l'anthropologie.Dans ce séminaire de 1928-1930, à partir de multiples exemples soumis à la discussion avec les participants, dans un style direct et remarquablement vivant, Jung formule sa théorie du rêve.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
À l'instar de Freud, Jung a toujours considéré le rêve comme la «voie royale d'accès à l'inconscient». Mais, héritier de la tradition néoplatonicienne, de la théologie mystique et de la philosophie romantique allemande, il envisage l'inconscient d'une manière différente: le rêve ne demande pas à être décrypté pour faire venir au jour son sens caché; selon la formule du Talmud, il est son propre commentaire - et son interprétation consiste à en découvrir le sens interne. Dans cette seconde partie du séminaire de 1928-1930, comme dans le premier volume, Jung ne se contente pas de faire la théorie du rêve. À partir de rêves réels, il nous montre d'une façon particulièrement vivante, à travers une discussion suivie avec les participants du séminaire, comment se pratique la lecture symbolique des rêves.
Sur la question du transfert comme sur tant d'autres, Jung avait conscience d'avoir mené à son terme la recherche entreprise par Freud. Pour mettre au jour la dimension transpersonnelle de l'échange thérapeutique, il recourt au symbolisme alchimique. À travers la rencontre de deux individus, il montre la mise en présence, à des niveaux divers, de deux archétypes, «le roi et la reine», l'homme et la femme en tant que principes. S'appuyant sur les figures du Rosaire des philosophes, un traité publié en 1550, il décrit les phases dramatiques conduisant aux « noces royales » en les mettant en parallèle avec les différentes phases de la cure thérapeutique. La mort et la résurrection des deux partenaires donnant alors naissance au « fils des sages » ou androgyne, où s'unifient le masculin et le féminin.Cet ouvrage servira de guide à quiconque est appelé à plonger, par le dialogue, dans «le feu secret des sages», nom de l'amour transformant, créateur de l'hermaphrodite, l'un des mille noms de latotalité psychique, duSoijungien.Carl Gustav Jung (1875-1961) est le fondateur de la psychologie analytique. Les éditions Albin Michel ont publié la plupart de ses oeuvres, dont dans la même collection, Aiôn, L'Âme et le Soi, L'Analyse des rêves (2 tomes).
« Cet ouvrage très documenté se lit comme le plus passionnant des romans, à ceci près qu'il relate une tragédie vraie. [...] Une véritable (re)découverte des Amériques. » Le Monde diplomatiqueFruit du travail colossal d'archéologues, d'anthropologues, de scientifiques et d'historiens, ce livre nous montre pour la première fois le vrai visage des mondes précolombiens : une mosaïque de peuples, de langues, de cultures, d'empires, de cités puissantes, souvent plus riches et plus vastes que celles d'Europe; un creuset de civilisations brillantes et évoluées, soucieuses de leur environnement - et non pas le continent vierge et sous-exploité que l'Histoire officielle a voulu nous présenter.De la forêt amazonienne aux plateaux andins des Incas, du Mexique maya, olmèque ou aztèque aux villages des Iroquois, 1491 rétablit une vérité historique longtemps niée et nous entraîne au coeur d'un voyage fantastique à travers les Amériques, que nous découvrons peut-être pour la première fois sous leur véritable jour.
Red Cloud, Crazy Horse et Sitting Bull sont des figures emblématiques de l'imaginaire américain. Placés pour la première fois au centre de l'histoire, ils apparaissent comme les architectes de l'Amérique des Sioux, une puissance indigène considérable qui, pendant des générations, a dominé et façonné l'intérieur du continent.
Pekka Hämäläinen retrace l'histoire complète des Lakotas, riche et souvent surprenante, du début du XVIe à l'aube du XXIe siècle. Tout d'abord chasseurs-cueilleurs marginaux, les Lakotas se sont réinventés à deux reprises : d'abord en tant que peuple fluvial qui dominait la vallée du Missouri, la grande artère commerciale de l'Amérique, puis - dans ce qui a été la première expansion radicale de l'Amérique vers l'Ouest - en tant que peuple de cavaliers régnant en maître sur les vastes hautes plaines. ?
Comme dans son précédent livre, L'Empire comanche, Pekka Hämäläinen se révèle un historien de premier plan, soucieux de donner point de vue différent de celui des vainqueurs.
Ce livre révolutionnaire retrace la longue histoire des Indiens d'Amérique du Nord. Couvrant plus de cinq siècles - des premiers contacts avec les Européens aux actions des militants d'aujourd'hui - il fait appel à l'ethnographie, à l'archéologie, à la tradition orale et s'appuie sur les recherches menées par l'auteur des années durant afin de restituer l'épopée d'un véritable affrontement entre deux cultures.
Rétablissant une vérité historique trop longtemps ignorée, cet ouvrage passionnant dévoile pour la première fois le regard des Indiens sur le passé et le présent de l'Amérique.
« Une contribution majeure à l'histoire et à la littérature indiennes, plus précise et plus émouvante que tous les livres publiés sur le sujet. » (The Washington Post) « Une fresque ample, sérieuse et documentée à la fois sur le conflit des cultures et sur les mythes qu'il a engendrés. » (The New York Times) « Une histoire magnifique de l'Amérique indienne qui est aussi le récit sincère d'une épopée faite d'incompréhension et de malheur. » (Kirkus Reviews)
1933. Tandis qu'Hitler prend le pouvoir en Allemagne, le régime stalinien décide de vaincre les dernières formes de résistance paysanne à la collectivisation des terres. Dans cette lutte sans merci, Staline ordonne la déportation des koulaks - les paysans prétendument riches -, la réquisition systématique des récoltes et des biens, et fait établir des listes noires de villages à affamer, avec interdiction de quitter le territoire. L'Ukraine, le grenier à blé de l'Union soviétique, est le théâtre principal d'une famine qui, en quelques mois, fera quatre millions de victimes.
Largement occultée jusqu'à la période de la glasnost, la famine en Ukraine constitue un événement central de l'histoire de l'URSS. À partir de récits souvent insoutenables de survivants, Georges Sokoloff rappelle l'inexorable développement de cette guerre contre les paysans, qu'il considère comme un véritable choix politique. Après avoir retracé les conditions de déroulement de la famine et le processus d'escalade de la terreur, il nous livre une analyse inédite, essentielle à la compréhension du phénomène totalitaire du XXe siècle.
Un voyage passionnant dans l'univers et l'histoire du tricot, au gré des changements sociaux, économiques et politiques.
Nous n'avons jamais été aussi connectés et aussi isolés à la fois...
Dans ce livre singulier, Loretta Napoleoni, économiste et journaliste, aborde le tricot comme une métaphore parfaite de ce fil manquant qui pourtant, dans la pratique comme dans l'histoire, nous relie les uns aux autres, les unes aux autres.
Égrenant souvenirs personnels et anecdotes historiques, vantant l'importance économique et les vertus thérapeutiques d'une activité qui retrouve aujourd'hui son rôle et sa valeur, elle montre que le tricot peut aussi nous aider à démêler l'écheveau de nos vies.
Pour Richard Sennett, l'artisanat désigne la tendance foncière de tout homme à soigner son travail et implique une lente acquisition de talents, où l'essentiel est de se concentrer sur sa tâche plutôt que sur soi-même. Des tailleurs de pierre de la Rome antique aux orfèvres de la Renaissance, des presses du Paris des Lumières aux fabriques du Londres industriel, l'artisan a toujours été un concepteur, et pas uniquement un exécutant. Étudiant les artisans modernes comme les développeurs de logiciels Open Source, notamment les spécialistes de Linux, le sociologue et historien montre qu'il existe une continuité entre la conception et la réalisation. Par là, il abolit les frontières entre la tête et la main, la pratique et la théorie, l'artisan et l'artiste, et prouve brillamment que «faire, c'est penser».Face au bouleversement actuel des formes de travail, l'artisan apparaît comme source et moteur d'une société où primeraient l'intérêt général et la coopération.Ses essais, couronnés de multiples prix internationaux, ont imposé Richard Sennett comme une des figures les plus originales de la critique sociale. Ce que sait la main est le premier volet d'une trilogie consacrée à la «culture matérielle» parue, avec Ensemble (2014) et Bâtir et Habiter (2019), aux éditions Albin Michel.
Irvin Yalom a consacré sa vie à ceux qui souffrent d'angoisse et de chagrin, à les aider à faire face, notamment à l'idée de la mort. Lorsque sa femme, Marilyn, universitaire et écrivaine, a été atteinte d'un cancer incurable, il a affronté avec elle la maladie et la perspective de sa solitude à venir après soixante-dix d'une existence partagée. Ils ont alors entrepris d'écrire à deux jusqu'à ce que la mort les sépare au moment choisi par Marilyn, et avant qu'Irvin poursuive seul.
Dans cette chronique d'une mort annoncée, empreinte d'une très grande sincérité, Irvin et Marilyn Yalom se livrent avec la chaleur des adolescents qu'ils étaient lorsqu'ils se sont connus, la sagesse de ceux qui ont mûri puis vieilli ensemble, et la sérénité que donne le sentiment d'avoir pleinement vécu. Leurs voix alternent pour aborder les questions de l'intimité, de l'amour et du chagrin, réfléchir sur la maladie, l'acceptation, la mort, et sur la vie d'Irvin sans Marylin. Avec ce livre inoubliable, ils nous offrent un éclairage précieux sur la mort et la perte de l'être aimé.
Contrairement à une croyance largement partagée, la présence d'Africains en Europe n'est pas récente : elle remonte à l'Antiquité, lorsque l'Égyptien saint Maurice, dont nombre de gravures et oeuvres d'art ont fait un homme blanc, a pris la tête de la légion thébaine à Rome. Depuis lors, les échanges entre ceux que l'on désignait comme les « Africains » et les « Européens » ont été riches et variés, dessinant une histoire certes brutale mais que l'on ne peut réduire à l'esclavage et à la colonisation. Première femme noire titulaire d'une chaire d'histoire en Grande-Bretagne, Olivette Otele, qui enseigne l'histoire coloniale à l'université de Bristol, retrace les étapes de cette relation de Septime Sévère aux migrants d'aujourd'hui en passant par la Renaissance et la période moderne. Décryptant la fabrique des préjugés depuis plus de deux mille ans, évoquant au passage Alexandre de Médicis et Dumas, Pouchkine et Battling Siki, ce large tour d'horizon apporte un éclairage inédit sur les questions de discrimination, de racisme et d'identité. Finaliste du George Orwell Prize for Political Writing, Une histoire des noirs d'Europe a été élu Meilleur Livre de l'année 2020 par le Guardian et History Today.«Un texte tout à la fois rigoureux, dynamique et accessible, qui tisse différents fils pour raconter une seule et même histoire telle qu'on ne l'a jamais lue. » Kirkus Review
Au début des années 1860, l'Amérique décide d'en finir une bonne fois pour toutes avec les Indiens. C'est principalement dans les Grandes Plaines que des tribus entendent résister à l'avancée des Blancs. La guerre de Sécession terminée, c'est à l'armée qu'incombe la tâche de régler le problème indien. Ironie de l'histoire, le 25 juin 1876, le général Custer et son régiment sont anéantis par l'ennemi sur les rives de la Little Bighorn. Ce jour-là, Crazy Horse et Sitting Bull infligent à l'Amérique sa plus désastreuse défaite. Et pourtant, elle annonce la fin d'un monde : lors des années qui vont suivre, tous les Indiens finiront parqués sur des réserves.
C'est la version indienne de l'Histoire que James Welch s'attache ici à faire revivre. Relatant par-delà les mythes et les malentendus un des épisodes les plus sombres de l'histoire américaine, il dit la fierté et le désespoir d'un peuple privé de ses droits, devenu étranger sur sa propre terre.
Longtemps perçu comme le royaume inatteignable des moines bouddhistes, berceau d'une culture résolument pacifique, le Tibet demeure une terre interdite, occupée et gérée d'une main de fer par la Chine depuis les années 1950. Barbara Demick, ancienne correspondante du Los Angeles Times à Séoul puis à Pékin, a pu s'y rendre à plusieurs reprises, bravant l'interdiction faite aux journalistes. C'est à Ngaba, ville de la province du Sichuan, perché à plus de 3000 mètres d'altitude, qu'elle a rencontré des Tibétains : un jeune nomade qui se radicalise dans un monastère ; une lycéenne sommée de choisir entre sa famille et une bourse chinoise ; un poète et intellectuel prêt à tout pour faire entendre la voix de la résistance ; une princesse dont la famille a été décimée durant la Révolution culturelle, exilée à Dharamsala, comme le Dalaï Lama que Barbara Demick a également rencontré.Comment protéger sa culture, sa langue et sa spiritualité des ravages d'une superpuissance que rien ne semble pouvoir arrêter ? Après Rien à envier au reste du monde, sur la Corée du Nord, Barbara Demick livre un portrait saisissant et terriblement humain d'un peuple déchiré entre la résistance et la soumission, la non-violence et les armes. « Il est tout simplement impossible de comprendre la Chine sans lire Barbara Demick. » Evan Osnos, auteur de Chine, l'âge des possibles« Une oeuvre nourrie par un extraordinaire travail de terrain, et qui nous ouvre les yeux. » The New York Times.
Le jardin de fruits (Boustân) est un recueil poétique d'une soixantaine d'histoires écrit par le poète persan Saadi au XIIIe siècle. C'est son autre grande oeuvre avec Le Jardin de roses (Gulistân). Pendant ses longues années de voyage, Saadi a connu beaucoup de difficultés, vivant parfois comme un mendiant. Il commença la rédaction du Boustân dans les années 1250 à Damas, avant de retourner dans sa Shirâz natale. Ces histoires, mêlant récits de voyage, anecdotes et réflexions morales, écrites à la manière des fables, et souvent drôles, sont autant de perles de sagesse de l'Iran médiéval. Abordant tour à tour la justice, l'art de gouverner, l'amour physique ou spirituel, la voie mystique et mille autres choses encore, Saadi se fait aussi le chantre de la nature et traduit dansses vers l'inexprimable beauté de la nature afin de réveiller dans l'homme le plaisir esthétique
Sur les 7 000 langues parlées aujourd'hui à travers la planète, au moins la moitié pourraient cesser d'exister d'ici la fin du XXIe siècle, emportant avec elles une certaine vision du monde : celle des peuples autochtones. Cette menace qui pèse sur la diversité humaine et culturelle, l'anthropologue canadien Wade Davis peut en attester. Après avoir sillonné le monde pendant plus de quarante ans, il nous met en garde contre le danger qu'une telle perspective représente. Si rien n'est fait, de nombreuses cultures, parmi les plus fragiles, sont vouées à disparaître et, avec elles, des connaissances, des modes de pensée, des arts et des spiritualités - en un mot toute la sagesse d'une mémoire ancienne.De la Polynésie aux Andes, du Mali au Groenland, du Tibet à l'Australie, ce un voyage est tout autant un plaidoyer en faveur des cultures anciennes qu'une invitation à repenser notre monde avant qu'il ne soit trop tard.
Au cours de la seconde moitié du XIXe siècle, le territoire couvert aujourd'hui par le Nouveau-Mexique, l'Arizona et le Nord du Mexique fut le théâtre d'une tragédie marquée par la violence, la perfidie et la cruauté. Dans cette lutte sans merci, les chefs apaches n'auront de cesse de défendre leur patrie, alors que leurs ennemis n'aspirent qu'à leur mort, leur déportation ou leur parcage sur des réserves.
Peu de chefs indiens auront exercé une aussi grande fascination que les figures désormais légendaires de Cochise et Géronimo. Sous la plume de David Roberts, écrivain et journaliste, cette histoire des guerres apaches devient une véritable épopée. II nous donne à lire une immense fresque épique, remarquablement construite et mise en scène, qui porte un regard particulier sur le rapport entre des cultures différentes et sur les peuples qui combattent pour leur liberté.