Lazarr, l'endroit où échouent tous ceux qui meurent dans la haine... Ainsi en est-il d'un shérif blanc et raciste et d'un jeune noir qui s'y retrouvent après leurs meurtres réciproques. mais avec eux est venu le Graal Noir, si chargé de haine qu'il peut faire remourir les morts... et entraîner la fin des mondes ?... Humour noir et fantastique de rigueur !
Une nouvelle collection est née. Fraîche comme un gardon. Pas le genre à nager en eau tiède. Plutôt ... nouvelle vague. Bon. Une fois évacuées les images maritimes et poissonnières, on peut dire que "Poisson Pilote" - dont la partie "Pilote" évoque le journal où naquit une magnifique génération d'auteurs - est une collection pas comme les autres, dans la mesure où elle ressemble plus à une "école" qu'à un ramassis de livres de même format qui parleraient tous de la pêche à la morue, par exemple.
D'ailleurs, quand "Poisson Pilote" sera devenue culte - ça lui pend au nez -, on la citera comme la célèbre école qui eut le bon goût de naître un 1er avril. (Poisson d'avril, rions un peu...) En attendant, "Poisson Pilote" est une famille (un banc, si vous voulez) d'auteurs spécialement inventifs qui ont avancé dans la BD comme on explore une terre vierge. Pour ne citer qu'eux : David B., Manu Larcenet, Frank Le Gall, Pierre Le Gall, Fabrice Parme, Joann Sfar, Lewis Trondheim.
Si farfelues que soient leurs trajectoires, elles donnent le sentiment d'une cohérence et d'une exigence : on dirait que ces gens-là ont vraiment réfléchi à cette forme d'art et aux immenses possibilités qu'elle offrait. Ou alors ça leur est venu comme ça, en faisant cuire le café. Allez savoir. Ils existaient déjà, la collection "Poisson Pilote" a été créée pour eux.
Pour ces auteurs déconcertants qui, un jour ou l'autre, reçoivent le fameux courrier : "Votre projet est absolument formidable mais il n'entre dans aucune de nos collections. Signé : l'éditeur." Les voilà donc rassemblés, heureux comme des poissons dans l'eau. (Ben voyons.) Que leurs histoires se passent au Texas ou à Venise au XVIe siècle, qu'elles racontent une invasion extraterrestre ou les états d'âme d'une mouche, peu importe : ils ont tous une vision forte du monde, inattendue, décalée.
Ajoutez à ça un graphisme innovant, une gestion élégante de l'absurde, un poil de culture mais pas trop (faut pas charger), de l'intelligence à revendre - et vous avez "Poisson Pilote". V'là du mieux sous les mers, comme dirait le capitaine Nemo.
Gérard Latuile n'a pas beaucoup de chance avec les femmes... Il faut dire que plus elles sont belles, mystérieuses et attirantes, plus elles sont chiantes ! Dans ses moments de lucidité, Gérard admet que la taille de la poitrine ne devrait pas être son principal critère pour établir une relation durable... Edith, Coline, Laurence, Elisabeth... Il est intarissable sur ses ex et sur ses pitoyables échecs sentimentaux ! Mais voilà, il a rendez-vous avec Florence, et il le sent, elle sera la femme de sa vie... Le personnage éminemment comique de Gérard se met perpétuellement en scène et n'hésite pas à s'adresser directement à nous, spectateurs de ses bourdes, ou à d'autres personnages qui peuplent son imaginaire... et qui l'aident toujours à prendre la pire décision qui soit ! Un véritable régal d'humour !
Quand un ancien héros de la Grande Guerre massacre sa famille et dévore partiellement les corps, les services secrets français décident de recomposer la Cellule Prométhée, chargée de résoudre des enquêtes à la frontière de la légalité et du paranormal. Deux des membres sont les rescapés de l'ancienne cellule, dissoute après le fiasco d'une opération risquée. Ils devront s'accommoder du commandement d'un ancien missionnaire, récemment rapatrié du Congo pour mener le groupe.
Au croisement de l'horreur et du drame psychologique, Patrice Larcenet et James nous mettent sur la piste d'un tueur singulier, en compagnie d'un groupe de personnages pleins de relief.
Jeune photographe de guerre, Marco a vu trop d'horreurs. Écoeuré, il se retire du monde, avec son chat, pour essayer de se reconstruire. Sur cette trame fort simple, Manu Larcenet tisse quelques-unes des plus belles pages de la bande dessinée de ces dix dernières années. Une réfl exion unique sur le passage à l'âge adulte, l'acceptation de soi et notre rapport au monde.