Avec régularité, Jean-Pierre LAMBOT poursuit la publication de son Journal intime d'un Ardennais. Voici donc son cinquième ouvrage, lequel, comme les précédents, se nourrit d'un mélange d'anecdotes, d'historiettes, de réflexions et de méditations. Les principales sources d'inspiration sont constituées par la lecture et par le terroir. Ainsi l'ouverture au monde et l'enracinement se complètent avec bonheur. Jean-Pierre LAMBOT se revendique à la fois comme provincial et citoyen de l'univers. Il plaide sans cesse la cause d'un humanisme principalement à l'écoute de ses frères humains, mais aussi très respectueux de ses frères inférieurs que sont les animaux. La protection des paysages et des sites comme la conservation de la faune et de la flore sont des impératifs pour Jean-Pierre LAMBOT. Semblablement, l'intérêt pour l'Ardenne est omniprésent. Cependant, l'auteur ne renie pas sa patrie charnelle qu'est la Wallonie ainsi que sa patrie culturelle qu'est la France. Le présent ouvrage reflète cette diversité qui suscite maints paradoxes et contradictions. Car tout n'est pas clair et net. Les contours de la réalité ne sont pas bien définis. Ici règne la grisaille, à l'instar des brouillards de la Semois, ou Semoy. L'auteur ne craint pas d'entraîner le lecteur dans les brumes des idées, des croyances, des sentiments et des émotions. Avec son sens des nuances, Jean-Pierre LAMBOT est fidèle à lui-même.
Jean-Marie LECOMTE, complice et éditeur, s'est lui aussi inspiré des brumes et des brouillards, si communs dans toutes les Ardennes. Ses photographies viennent conforter les propos de Jean-Pierre LAMBOT. La grisaille des paysages vient souligner les incertitudes et les imprécisions de la réalité. Il est vrai que le photographe se joue volontiers du réel. Avec perspicacité, Jean-Marie LECOMTE entretient l'illusion. Il témoigne de ce que le photographe est également un créateur, qui peut prendre sa liberté à l'encontre de la réalité. Lire la suite Fermer

Qu'est-ce que vraiment l'Ardenne ? Eh bien, c'est une région géographique commune à la Belgique et à la France. Elle se caractérise par un haut plateau entrecoupé de vallées profondes (ce qui peut donner du relief ), par une importante couverture forestière (ce qui lui confère de la sauvagerie), par un sol relativement pauvre où domine le schiste, et par un climat plus rude que celui des contrées qui la bordent. Le massif de l'Ardenne s'étend du nord de Charleville- Mézières jusqu'à la région de Liège. Ce livre entend présenter les facettes de ce térritoire à travers une soixantaine de textes de Jean-Pierre Lambot. Y sont abordés, la variété des paysages, le patrimoine et les traditions, illustrés par les photographies de Céline et Jean-Marie Lecomte, au fil des saisons. Une occasion rare de découvrir cette belle région transfrontalière.
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Méandres : ce mot peut évoquer le cours sinueux de la Semois (ou Semoy), tout comme les circonvolutions de la pensée humaine, qui en un instant vont d'une idée en une méditation.
C'est bien sûr dans ce sens qu'il faut comprendre l'intitulé de cet ouvrage, qui consiste en une sorte de journal intime. L'originalité en est que la plume est tenue par un Ardennais qui y mêle sans cesse les choses du terroir à celles de la société en général, en recourant tant à des auteurs régionalistes qu'aux plus grands écrivains. La ligne de faîte de ce journal intime est un humanisme sincère, pour lequel la tolérance et le respect d'autrui ne sont pas des vains mots. Mais tout ceci est indissociable d'un attachement à de vieilles racines terriennes, que vient soutenir une sélection de photographies d'arbres en noir et blanc. Celles-ci contribuent à conforter l'atmosphère ardennaise et forestière qui émane constamment de l'ouvrage.
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Le Journal intime d'un Ardennais se poursuit : après les Méandres, qui à l'instar des sinuosités de la Semoy pouvaient évoquer les circonvolutions de la pensée, voici les Brindilles, lesquelles à l'image des petits brins qui ne sont presque rien, sont constituées de petites réflexions, méditations, historiettes ou anecdotes formant la trame de la simple vie de tous les jours.
Ici, le régionalisme fait bonne figure à côté de l'humanisme. On peut être en même temps un fier Ardennais et un citoyen du Monde. Il est soutenu dans cette démarche par l'illustration originale mais subtile, due aux photographies de Jean-Marie Lecomte, lequel jongle assurément avec les images en noir et blanc.

C'est un des paradoxes de notre époque: alors qu'on n'a jamais autant parlé de mondialisation ou de globalisation (avec toutes les conséquences positives ou perverses que l'on connaît), l'enracinement est également à la mode. Qu'il s'agisse de mélancolie ou de généalogie, de nature ou de culture, l'homme moderne est à la recherche de ses racines. Plus il est confronté à l'immensité de l'univers, plus il a besoin de repères et de repaires. Or, dans un va-et-vient perpétuel entre la méditation modeste des grandes questions humaines et l'évocation de son terroir ardennais, Jean-Pierre Lambot poursuit l'écriture de son journal intime. Après Méandres, Brindilles et Glanes, voici Racines, un nouvel ouvrage qui complète le cheminement intellectuel souvent surprenant d'un humaniste enraciné. Car Jean-Pierre Lambot évite d'emprunter les sentiers trop parcourus. De son côté, c'est par de mêmes routes que Jean-Marie Lecomte sillonne l'entièreté de l'Ardenne en ayant toujours son appareil photographique en main et à portée de l'oeil. Ses illustrations inattendues viennent soutenir le cours du texte, en plongeant au coeur du terroir ardennais. Bref, les clichés sont comme les miroirs subtils des écrits de Jean-Pierre ­Lambot. Puissent ceux-ci interpeller le lecteur et l'associer à un dialogue fructueux par-delà les pages de ce livre. Lire la suite Fermer

Comme beaucoup d'autres petites localités de l'Ardenne belge, Laforêt a connu une mutation profonde depuis la seconde moitié du 20e siècle: d'essentiellement agricole, le village est devenu résidentiel et touristique. Il est porté témoignage de cette évolution dans de nombreuses pages de ce livre. Tout Laforêt s'en ressent, même dans ses parties les plus éloignées, dans la mesure où - également lorsque la nature est omniprésente - le paysage n'est jamais que le reflet des activités humaines.
Outre le village, les lieux-dits ont pu être examinés sous divers aspects: l'histoire et la géographie, la cartographie et la toponymie, voire le tourisme et le folklore. Bien sûr, des sites présentent plus d'intérêt que d'autres, ou bénéficient de plus de documentation. Pour faciliter le repérage ou pour aider à la bonne compréhension, l'auteur a réalisé une trentaine de cartes et plans, qui contribuent à l'originalité de l'ouvrage. À cela s'ajoutent - outre quelques autres clichés - les photographies effectuées par l'éditeur Jean-Marie Lecomte, lequel a parcouru le territoire de Laforêt en compagnie de ­l'auteur. Lire la suite Fermer