« Il n'est pas impossible que dans cette anthologie se soient glissés des textes apocryphes :
L'érotisme induit une littérature de la métaphore et de la dissimulation, si bien qu'il n'est pas toujours facile d'y distinguer le vrai du faux. Mais après tout, en matière de désir, a fortiori de désir sexuel, l'imagination doit rester reine. Et en matière de plaisir, a fortiori de plaisir des sens, les limites sont faites pour être franchies. » Édouard Launet, romancier et journaliste facétieux, a donc rassemblé des « inédits » érotiques, ou simplement coquins, d'auteurs que l'on ne soupçonnait pas attirés par la bagatelle : Victor Hugo, Chateaubriand, Henry James, Jane Austen, mais aussi Marguerite Duras et... Albert Einstein. Un Einstein amoureux semble-t-il de Marilyn Monroe !
Le livre, à la manière des ouvrages que l'on vendait « sous le manteau » autrefois, sera illustré par des dessins.
La science étant beaucoup trop sérieuse pour qu'on la laisse aux savants, l'auteur de ce livre a courageusement entrepris d'éplucher la presse scientifique en quête de ce qu'il nomme la « science champagne ».
Ayant appris les meilleures façons de se suicider avec des feux d'artifice, d'analyser aux rayons X de la barbe à papa et d'étudier scientifiquement l'odeur de la girafe, le lecteur pourra s'attaquer à des problèmes cruciaux dont la portée, trop souvent, lui échappe : un coup de foudre amoureux est-il décelable au scanner ? Un accélérateur de particules peut-il servir d'horaire des marées ? Une bretelle de soutien-gorge peut-elle ne pas glisser ?
La presqu'île de l'Arcouest, entre Paimpol et l'île de Bréhat, est un joli coin de Bretagne qui a hérité dans les années 1930 des surnoms de « Sorbonne-Plage », « Fort-la-Science » ou encore « Presqu'île atomique ». C'était en effet le repaire de professeurs de la Sorbonne et de savants qui, chaque été pendant la première moitié du xxe siècle, venaient y séjourner avec leur famille. Le reste de l'année, les membres de ce phalanstère menaient ensemble à Paris de grands combats politiques et scientifiques : dreyfusisme, pacifisme, rationalisme, anti-fascisme. et recherche atomique.
Dans les rangs de ce « groupe de l'Arcouest », rien moins que quatre prix Nobel : Marie Curie, Jean Perrin, Frédéric et Irène Joliot Curie, lesquels furent à deux doigts de prouver, juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale, qu'une énergie formidable pouvait être extraite de l'infiniment petit pour être mise au service de l'humanité. Les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki en 1945 feront s'effondrer le rêve de ces idéalistes et sonneront la fin de la belle aventure humaniste de l'Arcouest, ainsi que celle de notre foi sans bornes en la science.
Le narrateur de cet ouvrage, qui se confond presque avec son auteur, part à l'Arcouest pour tenter de comprendre les raisons de cet échec. Quelle fut la nature exacte de l'utopie qui a couvé dans cette matrice bretonne à partir de 1900 ? Sur quels ferments idéologiques a-t-elle poussé ? Et puis à quoi donc ces universitaires et chercheurs éminents employaient-ils leurs longues vacances au bord de la mer ? Quelles traces ont-ils laissées sur ce bout de Goëlo ?
Au terme de son enquête, flâneuse et contemplative, le narrateur découvrira que la bombe d'Hiroshima était en fait une bombe à retardement, et les étés de l'Arcouest des étapes insouciantes vers une issue forcément fatale.
Au fond du labo à gauche, le précédent livre d'Edouard Launet, révélait quelques trésors insoupçonnés de la littérature savante. Viande froide cornichons tend à prouver que les sciences médico-légales sont particulièrement riches. Comptes rendus de médecine légiste et Annales de criminologie évoquent ainsi une « mort par étouffement avec un poisson vivant » et un meurtre à la débiteuse à lames circulaires multiples. Du chasseur tué - au fusil - par son chien au suicide dans une voiture par étranglement à la ceinture de sécurité, ce nouveau recueil de chroniques est un hymne à l'ingéniosité humaine et un merveilleux exercice d'humour noir - genre pour lequel la littérature scientifique est vraiment une source intarissable.
Il fallait s'y attendre. Après avoir fouillé Au fond du labo à gauche, titre de son premier livre qui nous éclairait sur des recherches quelque peu obscures, Edouard Launet nous entraîne Au fond du zoo à droite. Car en matière d'articles scientifiques, la zoologie n'a rien à envier aux autres sciences. Des thèmes aussi inattendus que l'ivresse de l'éléphant, la piqûre de l'ornithorynque, le libre-arbitre de la mouche ou l'hypertension de la girafe se révèlent riches d'arrière-plans métaphysiques.
« Pour l'heure, l'homme ( Homo sapiens ) reste le seul animal qui s'essaie à écrire des livres sur les autres animaux. Cela ne lui confère aucun avantage évolutif particulier, mais la tâche l'occupe paisiblement. Cette nouvelle tentative sera, nous l'espérons, de nature à distraire quelques lecteurs. De toute manière, le résultat est destiné in fineà alimenter les larves de divers insectes papivores, auxquels nous souhaitons par avance bon appétit. » E. L
Considérez deux titres d'articles récemment parus : « Pour se venger de sa mère, il tue son chat à coups de marteau » et « Étude expérimentale de l'embolie gazeuse par voie carotidienne chez le chat ». Dans les deux cas, le chat a passé un mauvais quart d'heure. Dans les deux cas, les faits se sont produits à Marseille, dans un quartier défavorisé de la ville pour l'un, à l'Institut de neurophysiologie et psychophysiologie pour l'autre. Le premier article est un fait divers, le second, de la science. Et si le premier chat est mort pour rien, les autres ont fait progresser la connaissance sur les embolies. Mais la différence est-elle aussi profonde qu'on le croit ? Afin de le savoir, pourquoi ne pas traiter le fait scientifique comme un fait divers, et - plus ardu - le fait divers comme un fait scientifique ? La presse offre bien des exemples :
Physique : « Le présumé violeur se défend : «J'ai trébuché et je l'ai pénétrée par accident» ».
Chimie : « Ils vendaient une potion magique capable de changer du papier ordinaire en billets de banque ».
Médecine : « Des radios du poumon de Marilyn Monroe adjugées 45 000 dollars dans une vente à Las Vegas ».
Ethnologie : « Il meurt en plein acte sexuel avec un épouvantail ».
Un panel de cas choisis avec saveur pour nous faire rire autant que réfléchir.
Après Au fond du labo à gauche et Viande froide cornichons, et avant Au fond du zoo à droite, Édouard Launet consacrait au sexe le troisième volet de sa tétralogie scientifique. On ne s'en doute guère, en effet, mais certaines revues savantes sont plus chaudes que des vidéos classées X et détiennent des réponses inattendues à des questions que peu de gens ont osé poser. La longueur des jupes est-elle liée aux cours de la Bourse ? Peut-on mesurer l'intensité d'un orgasme avec un scanner ? Peut-on faire l'amour en apesanteur ? Au-delà des réponses factuelles (oui, on peut se fracturer le pénis), des anecdotes piquantes et des expressions consacrées (« coller des timbres à la cave », par exemple), force est de reconnaître que la plume bien taillée de l'auteur fait merveille sur ce terrain glissant.
Cet ouvrage est un journal de bord. Le récit d'une croisière dans les îles de la Manche, de Chausey aux Anglo-normandes en passant par des cailloux peu connus et presque déserts : les Minquiers, les Ecréhou, Jéthou, Herm, Brecqhou...
Sur chacune de ces îles, Édouard Launet possède une maison : la maison de ses rêves. En revisitant ces rochers et ces domiciles d'élection, avec à bord les oeuvres complètes d'un guide appelé Victor Hugo, il plonge tête la première dans une passion qui l'habite depuis l'adolescence : l'Archipel de la Manche.
Dans la grande tradition des écrivains voyageurs, de Nicolas Bouvier à Sylvain Tesson en passant par Bruce Chatwin, Édouard Launet nous offre ici un magnifique récit où la littérature fait bon ménage avec vocabulaire de marine, anecdotes historiques et exotiques, souvenirs personnels et sentimentaux. L'occasion aussi de découvrir un archipel extraordinaire si proche et pourtant quasi inconnu pour la plupart d'entre nous.
Au fond du labo à gauche, le précédent livre d'Edouard Launet, révélait quelques trésors insoupçonnés de la littérature savante. Viande froide cornichons tend à prouver que les sciences médico-légales sont particulièrement riches. Comptes rendus de médecine légiste et Annales de criminologie évoquent ainsi une " mort par étouffement avec un poisson vivant " et un meurtre à la débiteuse à lames circulaires multiples. Du chasseur tué - au fusil - par son chien au suicide dans une voiture par étranglement à la ceinture de sécurité, ce nouveau recueil de chroniques est un hymne à l'ingéniosité humaine et un merveilleux exercices d'humour noir - genre pour lequel la littérature scientifique est vraiment une source intarissable.
Secrets, mystères, dramaturgies, rites, mythologies, dingueries dun village gaulois légendaire et sa très étrange population.
" La seule cure contre la vanité, c'est le rire, et la seule faute qui soit risible, c'est la vanité. " Cette phrase de Bergson a donné à cet ouvrage son programme : rire de ceux qui se croient importants en les prenant en flagrant délit d'autosatisfaction, d'arrogance, de fatuité, de suffisance, de prétention. L'inflation de l'égo peut prendre de multiples formes qui sont ici disséquées à travers une quarantaine de portraits de personnalités vivantes ou défuntes : artistes, politiques, sportifs, intellectuels, personnages de fiction, archétypes, parmi lesquels beaucoup d'hommes et peu de femmes, ce qui n'étonnera personne.
Ainsi aurez-vous la chance de croiser en chemin Bernard-Henri Lévy, Karl Lagerfeld, Alain Delon, Chateaubriand, Mick Jagger, Marguerite Duras, Nicolas Sarkozy, les frères Bogdanoff, Victor Hugo, Franz-Olivier Giesbert, Napoléon 1er, Gérard Depardieu, Christophe Hondelatte, et beaucoup d'autres.
Ô amis lecteurs qui vous contentez de l'innocent et banal " bonheur de lecture ", pouvez-vous seulement imaginer la jouissance que peut procurer la littérature ? Savez-vous qu'il existe un continent de plaisirs inconnus offert à tous ceux qui s'approchent d'un livre ? Si vous l'ignorez, il est temps pour vous d'embarquer à bord de celui-ci...
Vous y découvrirez une délibération secrète du jury Goncourt ; l'art de l'insulte chez les écrivains ; les stratégies d'accouplement mises en scène sur les couvertures de romans sentimentaux ; l'usage de Victor Hugo au Parlement ; que le dernier billet manuscrit de Proust concernait une définition de mots croisés ; que le Dr Devendra Singh, au Texas, a analysé 345.000 romans de littérature anglaise pour définir ce qu'est une femme séduisante ; que l'Académie nationale américaine des sciences se chamaille pour savoir si une baisse de la lumière du soleil dans l'Odyssée décrit bien une éclipse ; que le darwinisme littéraire consiste à se demander pourquoi on lit des romans au lieu de faire l'amour ou de s'occuper du jardin, ce qui serait bien plus profitable à la survie de l'espèce ; que selon la revue Psychological Science, lire Kafka rend plus intelligent ; comment BHL et Houellebecq parlent musique ; ce qu'Agnès veut réellement dire en énonçant " Le petit chat est mort " dans L'École des femmes ; qu'Herménégilde Chiasson est bien un poète ; qu'à Gdansk, un colloque a été consacré aux " livres qu'on n'a pas lus " ; que le prix Bulwer-Lytton récompense chaque année le pire incipit de roman ; que Philip M. Parker a écrit 85 000 romans grâce à un logiciel de sa création ; comment la lecture au lit influe sur la stratégie de reproduction des couples, etc.
Grâce à ces 50 leçons de bonheur et d'hédonisme textuels, mélanges d'espièglerie et de rigueur scientifique, vous n'ouvrirez plus jamais un livre de la même façon...
Journaliste à Libération, Edouard Launet a publié quatre ouvrages : Au fond du zoo à droite (Seuil, 2009), Sexe machin (Seuil 2007, Points 2009), Au fond du labo à gauche (Seuil 2004, Points 2006), Viande froide cornichons (Seuil 2006, Points 2007). Une partie des textes réunis ici a paru dans le cahier livres de Libération sous la rubrique " On achève bien d'imprimer ".
Grâce à la plume d'Edouard Launet (qui sévit aussi dans le Libé des livres, à la rubrique « On
achève bien d'imprimer »), les étés de Libération sont caniculaires. Le premier recueil de
chroniques, Au fond du labo à gauche (septembre 2004, 10 000 exemplaires) nous montre
que les savants ne dédaignaient pas de se pencher sur l'odeur de la girafe ou la structure
moléculaire de la barbe à papa. L'été suivant, ce fut le tour de la médecine légiste. Viande
froide cornichons répertorie les meurtres les plus délirants et les suicides les plus imaginatifs.
Massacres à la disqueuse, meurtres lents et méritants au canif, suicide au marteau (et au
clou) ou à la pelleteuse : Edouard Launet enfile les horreurs comme des perles au fil d'une
plume qui rend pleinement hommage à l'imagination et au sens de l'innovation d'Homo
sapiens sapiens.
Victor Hugo acquiert Hauteville House à Guernesey en 1856 où il vit en famille jusqu'à son retour d'exil à Paris en 1870. Juchée sur les hauteurs, face à la mer, c'est « dans cet immense rêve de l'océan » de 1200 m2 qu'il puise l'inspiration d'écrire ses plus belles oeuvres littéraires et poétiques. Il déclare être « né pour être décorateur » et invente une maison à son image où se déploie tout son génie romanesque. Il conçoit chaque pièce dans des univers très différents, créé des meubles, fait graver des citations partout, peint des fresques sur les boiseries, construit un look-out sur le toit... Et la maison devient « un poème en plusieurs chambres » écrira son fils Charles Hugo. Après dix-huit mois de restauration, grâce notamment au mécénat de l'entrepreneur breton François Pinault, Hauteville House nous apparait dans toute sa splendeur, « Elle est une oeuvre en soi, que l'on doit lire autant que visiter » (Edouard Launet).
En père attentif, dès les premiers pas de Joséphine sa fille, Benoît Teillet arpente les rues de Paris pour lui apprendre à lire son prénom grâce aux enseignes de boutiques.
Ce jeu de lettres qui n'en finit pas l'amuse, et cette fantaisie de déambulation l'amène à concevoir ce projet photographique. Depuis plus de 5 ans, Benoît Teillet n'a de cesse de parcourir la France pour dresser un inventaire des enseignes. Il donne à voir frontalement, pour assumer un " recensement " juste, réel et drôle de la vie dans la ville. Édouard Launet se joint à cette flânerie en inventant avec beaucoup de drôlerie et de décalage les dialogues entre le père et sa fille, devant ces enseignes de couleur, de typos, de noms évocateurs, farfelus ou hors d'âge.