Combien d'entre nous connaissent Raoul Villain? Une personne sur cent, sur mille? Quand bien même il y en aurait moins, ce ne serait pas si grave. Illustre inconnu, peut-être doit-il le rester, tant son manque de charisme, de personnalité et bien plus encore son trop plein d'inaptitude à quelqu'emploi que ce soit le rendent inintéressant. Oui, mais voilà, il a tué Jaurès. Faut-il pour autant s'attarder sur cet insignifiant personnage? S'il est le - même médiocre - représentant d'un courant de pensée dans ce turbulent début de vingtième siècle, probablement.
« Citoyens, je veux vous dire ce soir que jamais nous n'avons été, que jamais depuis quarante ans l'Europe n'a été dans une situation plus menac¸ante et plus tragique que celle où nous sommes à l'heure où j'ai la responsabilité de vous adresser la parole. (...) » Lors de son dernier discours, le 25 juillet 1914, 6 jours avant son assassinat, Jaurès exprime son angoisse de la guerre qui s'avoisine. Il est le dernier rempart contre elle, contre le désastre et la folie des hommes qui détruira Reims presqu'intégralement, joyau de la chrétienté et ville d'origine de Raoul Villain.
Chaque ville et chaque village a son cimetière. Mais avec ses 43 hectares, le Père-Lachaise, à Paris, est le site de tous les superlatifs. C'est le plus grand espace vert intra-muros et le cimetière le plus visité du monde. Parmi ses quelque 70 000 sépultures figurent celles de Molière, de Jean de La Fontaine, d'Édith Piaf, d'Oscar Wilde, de Jim Morrison, et de tant d'autres célébrités.
Conservateur du lieu, Benoît Gallot vit au Père-Lachaise avec sa femme et ses enfants. Il arpente sans relâche ses allées aux 4 000 arbres de 80 essences différentes. Il apprend à reconnaître la soixantaine d'espèces d'oiseaux qui y nichent. Un soir d'avril 2020, en pleine pandémie, il fait une rencontre insolite : une boule de poils rousse s'échappe d'un buisson. Des renards au coeur de la capitale ! Il commence à prendre des photos de la faune et de la flore. Son compte Instagram s'envole. Les messages se multiplient, les questions aussi.
Alors Benoît Gallot décide d'écrire ce livre, pour raconter la vie secrète d'un cimetière, son quotidien tour à tour insolite, poignant ou étonnant. Il rend hommage aux gardiens, fossoyeurs, cantonniers et autres travailleurs de l'ombre qui s'activent pour que, à la Toussaint, les usagers n'aient plus qu'à changer l'eau des fleurs...
"Benoît Gallot veille sur une société miniature, où se croisent morts et vivants, animaux et humains, familles endeuillées et touristes en tongs." Libération
Sans les étoiles, nous ne serions pas là. En mourant, elles libèrent les atomes qui sont nécessaires à la construction de tout être vivant. Le résultat, ce sont des plantes, des animaux... toute une biodiversité très précieuse à notre survie à tous. Nous sommes tous différents, comme les animaux et les insectes qui peuplent la terre et les océans, et nous avons tous besoin les uns des autres pour vivre dans un milieu naturel commun.
Notre planète est couverte par l'immensité des océans, leurs ressources et leur biodiversité sont indispensables à l'avenir de la Terre, car ce sont des mers que la vie est arrivée. Hubert Reeves nous explique dans un merveilleux voyage qui nous emmènera jusqu'aux grands fonds qui regorgent de nombreux volcans immergés, pourquoi les océans sont salés, comment fonctionnent les vents et les courants marins qui agissent sur notre climat, ...
La forêt est la maison de nos plus lointains ancêtres, elle est le lieu de notre passé et nous relie à lui. Nous y retournons pour nous pénétrer de notre origine et pour en retrouver la formidable vitalité. Grâce aux récentes observations scientifiques, nous savons désormais que le monde végétal et le monde animal se ressemblent plus qu'on ne le pensait. Car les arbres sont eux aussi et à leur façon des êtres sensibles. Il importe d'assurer le développement durable des forêts et la protection de toutes les espèces, végétales et animales, qui constituent ces écosystèmes.
Quel est le point commun entre la Nouvelle-France floridienne, l'île de Sable, l'Australie-Occidentale française ou la République de Counani au Brésil ?
Leurs noms ne vous diront absolument rien et pourtant ces territoires ont été français !
Parce que si nous connaissons les anciennes colonies de France, telles que la Louisiane ou le Canada, il a en effet existé des dizaines de courts établissements coloniaux que notre mémoire collective a occultés, quand l'histoire officielle ne les a pas tout simplement zappés. Des souverainetés aussi brèves qu'insolites, des bouts de France éphémères dans divers coins du monde...
Cet atlas inédit est l'histoire de leurs échecs, des ratages magnifiques opérés par des personnages toujours hauts en couleur, explorateurs mandatés par Paris ou aventuriers qui s'improvisent conquérants au nom du royaume ou de la République. Il ressuscite leurs aventures tragi-comiques, des débâcles qui exhalent un parfum de romantisme géographique, celui des
terrae incognitae par-delà les océans et les civilisations inconnues.
Avec le talent de vulgarisateur qu'on lui connaît, Hubert Reeves explique, en faisant d'habiles parallèles avec la créativité humaine, ce que l'on sait aujourd'hui de la création de l'Univers. Avec ses mots et ses idées simples, épurées comme des haïkus, Hubert Reeves arrive à faire comprendre l'infiniment complexe, tout en amenant ses lecteurs au bord du gouffre métaphysique. Pour qu'une sonate nous paraisse belle et agréable à écouter, Bach n'a pas invoqué le hasard. Il l'a au contraire circonscrit en produisant un savant ordonnancement de sons. Les aurait-il alignés et déroulés au hasard dans le temps, il n'aurait pas créé de musique, mais seulement du bruit. Les artistes ordonnent-t-ils des notes, des couleurs, des mots de la même manière que les corps célestes, les atomes et les molécules s'ordonnent pour créer l'univers ? C'est à cette très belle question qu'Hubert Reeves et Daniel Casanave tentent de répondre dans cet ouvrage.
Oyez la triste histoire du Prince Attila~! Or donc, en ce jour de l'an - 451, le preux et terrible Attila s'en va conquérir la Beauce, dernier territoire qui lui manque pour compléter sa collec'. Hélas, une fois sa conquête achevée, Attila doit se rendre à l'évidence~: il s'emmerde. Même son « petit barbare » (oui, ceci est une métaphore) reste de glace. Ce n'est pas le genre à faire des phrases, Attila. Mais là, force est de reconnaître qu'il « souffre de la vie » - en un mot comme en cent, voilà notre Attila atteint de dépression. Le coup de mou. Mettez-vous à sa place~: que lui reste-t-il à faire d'exaltant maintenant que le monde entier est sous sa coupe ? Après Sigmund Freud et Vincent Van Gogh, c'est au tour d'Attila d'être passé à la moulinette de l'humour dévastateur de Manu Larcenet. Cette fois encore, l'auteur du Combat ordinaire s'amuse à révéler l'être de chair et de sang caché derrière le mythe. Enfin, pour parler normalement, nous dirons qu'il s'amuse à réécrire la légende et à nous offrir une dimension inédite du personnage.
Après Baudelaire, voici le nouveau projet de Daniel CASANAVE sur un scénario de Bernard Jagodzinski. Cette histoire n'est surtout pas une biographie du poète, mais s'attache à la passion qu'éprouva Verlaine pour Rimbaud. A travers ce récit très rythmé, on découvre la relation qui lie ces deux poètes par les rêves, les voyages et les lettres d'Afrique.
L'édition en noir et blanc enrichie d'un dossier illustré sur Gérard de Nerval en fin d'ouvrage.
"Tous les faits racontés dans cette histoire ont été puisés dans les écrits de Gérard de Nerval et de ses amis.
Tout ce qui suit est donc vrai ; même si certains racontent que Gérard appréciait de tordre le cou à la vérité."
Il n'est pas question ici d'une pièce sur la vie de Baudelaire mais comme le précise Daniel Casanave « Elle raconte plutôt les doutes et phobies de Tuot, son rapport à la poésie, aux femmes ou aux intellectuels ».Charles Baudelaire vient d'apprendre la mort de Victor Hugo, mais il se refuse de se rendre à son enterrement. Même les menaces de mort d'Attila le Hun ne le décide pas. Baudelaire fait alors un passage par le paradis puis par l'enfer avant de se rendre à l'enterrement de son ami...Cette histoire est la première à paraître tout en couleur dans cette collection. La somptueuse mise en couleur a été réalisée par Patrice Larcenet.
Un véritable régal d'humour et de poésie !Ça y est : Gérard Latuile, notre boulet en amour, notre inadapté sentimental, s'est trouvé une fiancée ! Prochaine étape : emménager avec Florence, même si la cohabitation avec ses trois filles risque de ne pas être une partie de plaisir... D'autant qu'il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin : Gérard veut carrément avoir un enfant ! Mais notre doux rêveur est-il prêt à assumer une telle responsabilité ? A-t-il seulement envisagé « l'aspect pratique des choses », comme s'évertue à lui demander Florence ?Entre scènes de vie et évasions métaphysiques auprès des personnages qui peuplent son imaginaire (dont le roi de Belgique lui-même !), notre touchant héros, fils spirituel de Pierre Richard et de Woody Allen, continue son parcours sinueux vers une vie sentimentale épanouie... ce qui n'est pas une mince affaire !
Les déboires sentimentaux d'un adorable boulet !Gérard Latuile n'a pas beaucoup de chance avec les femmes... Il faut dire que plus elles sont belles, mystérieuses et attirantes, plus elles sont chiantes ! Dans ses moments de lucidité, Gérard admet que la taille de la poitrine ne devrait pas être son principal critère pour établir une relation durable... Edith, Coline, Laurence, Elisabeth... Il est intarissable sur ses ex et sur ses pitoyables échecs sentimentaux ! Mais voilà, il a rendez-vous avec Florence, et il le sent, elle sera la femme de sa vie... Le personnage éminemment comique de Gérard se met perpétuellement en scène et n'hésite pas à s'adresser directement à nous, spectateurs de ses bourdes, ou à d'autres personnages qui peuplent son imaginaire... et qui l'aident toujours à prendre la pire décision qui soit ! Un véritable régal d'humour !
La vie amoureuse de l'auteur de Frankenstein.
Tout le monde connaît Mary Shelley grâce à son célèbre roman Frankenstein qu'elle écrivit à 19 ans. Mais qui se rappelle des frasques de sa jeunesse ? De la vie absolument dissolue et débridée du poète Percy Bysshe Shelley qui lui offrit son nom et qui demeure pour les Anglais beaucoup plus célèbre qu'elle ? Qui se souvient encore de la vie incroyablement intense que mena leur ami commun, Lord Byron ? Si ces trois-là ont donné leurs lettres de noblesse à la littérature romantique anglaise dans le tout début du XIXe siècle, il ne faut pas oublier que leurs destins furent encore plus exaltés que leurs oeuvres.
Chamisso est l'un des plus malchanceux écrivains du XIXe siècle. Il ne connut en amour que des déveines et, malgré un talent incontestable, il fut invariablement déprécié des Français autant que des Allemands, et cela pour des raisons qui ne furent jamais de son fait. Son destin s'appuie sur un questionnement identitaire profond. Il fut l'un des premiers grands écrivains à être un sans-patrie. Autoproclamé citoyen de la Terre, il entreprit un fabuleux tour du monde.