L'histoire du vin, c'est l'histoire de la civilisation.
Dans l'Antiquité, le vin est sirupeux, aromatisé à la mûre ou au myrte, additionné de miel ou d'huile, et coupé d'eau avant d'être bu. C'est la boisson religieuse par excellence.
La mythologie grecque regorge d'allusions au vin et dans la Bible, à la fin du Déluge, Noé plante une vigne. Le vin civilise les hommes et humanise les dieux. Le premier classement des vins remonte au Ier siècle de notre ère !
À la fin de l'Antiquité, le vin gaulois s'exporte déjà abondamment, grâce à la technique de l'élevage en fût de chêne. À la chute de l'Empire romain, l'Église et les monastères perpétuent le savoir-faire ; au Moyen Âge, le vin se met à ressembler à celui que nous connaissons. Au XVIIe siècle, l'invention de la bouteille révolutionne la garde, et l'oenologie devient un art de vivre. Avec la colonisation, le vin conquiert le monde.
Aujourd'hui, la moitié des pays du globe en produisent. Importance des terroirs, bras de fer commerciaux, goût de la spéculation, magie des grands crus...
L'histoire du vin est l'histoire d'une passion millénaire.
Chaque ville et chaque village a son cimetière. Mais avec ses 43 hectares, le Père-Lachaise, à Paris, est le site de tous les superlatifs. C'est le plus grand espace vert intra-muros et le cimetière le plus visité du monde. Parmi ses quelque 70 000 sépultures figurent celles de Molière, de Jean de La Fontaine, d'Édith Piaf, d'Oscar Wilde, de Jim Morrison, et de tant d'autres célébrités.
Conservateur du lieu, Benoît Gallot vit au Père-Lachaise avec sa femme et ses enfants. Il arpente sans relâche ses allées aux 4 000 arbres de 80 essences différentes. Il apprend à reconnaître la soixantaine d'espèces d'oiseaux qui y nichent. Un soir d'avril 2020, en pleine pandémie, il fait une rencontre insolite : une boule de poils rousse s'échappe d'un buisson. Des renards au coeur de la capitale ! Il commence à prendre des photos de la faune et de la flore. Son compte Instagram s'envole. Les messages se multiplient, les questions aussi.
Alors Benoît Gallot décide d'écrire ce livre, pour raconter la vie secrète d'un cimetière, son quotidien tour à tour insolite, poignant ou étonnant. Il rend hommage aux gardiens, fossoyeurs, cantonniers et autres travailleurs de l'ombre qui s'activent pour que, à la Toussaint, les usagers n'aient plus qu'à changer l'eau des fleurs...
"Benoît Gallot veille sur une société miniature, où se croisent morts et vivants, animaux et humains, familles endeuillées et touristes en tongs." Libération