Le Jardin botanique d'Alain Bertrand, chroniques romanesques hautes en couleurs, exalte ce « confetti déchiré en deux par une ligne ondulée appelée frontière linguistique » qu'est la Belgique. On se perd avec délice dans les enceintes de ce royaume singulier où l'on côtoie des personnages à la Jules Renard, à la fois pittoresques et cocasses. L'auteur met en effet les pieds dans le plat (pays) en posant un regard tendre et amusé sur ses querelles byzantines. Mais il nous invite surtout à le suivre sur les traces d'un homme qui se penche avec une rigueur lyrique et chaleureuse sur son passé amoureux...
De quelques objets et de leur influence sur leurs utilisateurs : ainsi pourrait-on sous-titrer cet ensemble drôle et cruel sur les usages et les vices cachés de la vie moderne.
Rendez-vous au coeur de l'Ardenne belge, à la rencontre de personnages atypiques que vous n'êtes pas près d'oublier !
Charles quitte Bruxelles pour vivre dans un village d'Ardenne. Il espère y trouver le calme, le bon air et une nature souveraine. Mais les vieux clichés ne résistent pas au choc des rencontres et à la colère du monde agricole.
Car rien ne se passe comme prévu...
Certes, Maria cultive des escargots, et Jules sonne de la trompe de chasse, et André engloutit des casiers d'Orval pendant que le gros Louis circule à bord de son tracteur. Mais il y a Irène, la fermière aux cheveux roux et le cortège de menaces qui pèsent sur l'agriculture traditionnelle...
La crise du lait contraint les paysans à déverser des tonnes de matière première dans les champs...
Un roman régional au style tout à la fois délicat et impertinent qui plongera le lecteur dans un monde rural attachant
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Des morceaux de bravoure s'enchaînent les uns aux autres, avec une gouaille intarissable, une sorte d'autodérision constante." (Joseph Bodson, Association des écrivains belges de langue française)
A PROPOS DE L'AUTEUR
Alain Bertrand est né en 1959 et est décédé en 2014. Attaché à sa région natale des Ardennes, il fut professeur dans l'enseignement technique. A la fois romancier, critique littéraire dans des journaux mais aussi essayiste, son style d'écriture se caractérise par sa plume délicate mais aussi par son humour.
Anecdotes de vacances ou chroniques détaillées du touriste loin de chez lui.
« Les vacances ? Fuir de chez soi en croyant s'évader de soi. »
Trente-sept petites chroniques de vacances dues à la plume savoureuse d'un digne héritier de Blondin et de Vialatte. De drôles d'histoires drôles sur les moeurs de l'homo touristicus, ses rites, ses migrations vers le Sud...
« Certaines peuplades ne vivent que par beau temps. De ces privilégiées, on dit qu'elles ont tout - les jambes des filles et les brugnons mûris sur le pêcher. »
Un recueil de chroniques humoristiques pour tout touriste en herbe ou pour toute personne qui souhaite s'évader avec gaieté et fantaisie
A PROPOS DE L'AUTEUR
Décédé en 2014, Alain Bertrand était le fondateur de la collection Plumes de Coq aux éditions Weyrich. Son ton humoristique, que l'on retrouve dans nombreuses de ses oeuvres, caractérise son écriture. Il est l'auteur de plusieurs romans mais aussi d'essais sur la littérature belge.
EXTRAIT
Certaines peuplades ne vivent que par beau temps. De ces privilégiées, on dit qu'elles ont tout - les jambes des filles et les brugnons mûris sur le pêcher.
Autant dire que le sud de la Loire ne manque de rien ; il lui suffit d'être heureux tous les jours de l'année, sauf quand il pleut. Ce bonheur sans nuage n'empêche pas ses habitants de mourir comme tout le monde. La mort seule rétablit la parité entre le Sud et le Nord - où le ciel se dégage, à l'occasion, avec une parcimonie qui confine à l'avarice.
Le beau temps y reste une hypothèse d'autant plus précieuse qu'il se fait rare. Au Nord, l'éclaircie est l'expression météorologique de l'espérance. L'indice que l'homme n'est grand que par son refus de céder à la grisaille du quotidien. Certes, le ciel restera bouché comme une bouteille de bière, mais est-ce une raison suffisante pour ne plus y croire ? Le Nord garde en mémoire les traces de l'une ou l'autre journée ensoleillée. Les syndicats d'initiative épinglent le phénomène sur des cartes postales et dans leurs statistiques.